ANNEXE I
Introduction du rapport du général Hayez, Chef du SHAA :
CREATION DES BASES AERIENNES
ET EVOLUTION DE LEUR ORGANISATION
DE 1933 A 1972
C'est le Décret du 18 octobre 1933 qui a créé les bases aériennes. Mais l'autorité des Commandants de base ne s'exerçait alors que sur les services administratifs, généraux et médicaux, ainsi que sur le Parc. Ils étaient cependant responsables de l'instruction du personnel et des problèmes de mobilisation.
Puis les Bataillons de l'Air ont été créés. "Les bases constituent les ports de l'Armée de l'Air"...
"Les fonctions du Commandant de Bataillon ( Compagnie ou Section ) se cumulent toujours avec celles du Commandant de base ( Décret du 15 août 1937 )".
En 1938 ( Décret du 29 septembre ), la notion de base aérienne a changé : "la base aérienne est le lieu où se trouvent stationnés les éléments de l'Armée de l'Air".
Mais de 1933 à 1939, le Commandement de l'ensemble des éléments stationnés sur un terrain n'était assuré que par un "Commandant d'Armes".
Après la 2ème Guerre Mondiale et jusqu'en 1948, les terrains rassemblaient souvent des organismes distincts ayant leur administration propre et rarement un même Chef, à l'exception du Commandant d'Armes.
A partir de 1948, les Commandants de base ont eu la responsabilité totale de toutes les Unités rassemblées sur leur base, aussi bien sur le plan opérationnel que sur les plans administratif et technique.
Les Bataillons de l'Air et les Parcs ont alors reparu. Ils ont d'ailleurs disparu en 1964 avce l'appartion des Moyens Opérationnels, Techniques, Généraux, Médicaux et d'Administration.
A noter cependant la mise sur pied en 1954 de "bases aériennes d'opérations" relevant du 1er CATac et en 1961 de "bases d'opérations de défense aérienne". Elles abritaient chacune une Brigade déjà dotée des Moyens qui viennent d'être cités.
Dans l'exposé qui suit, il sera nécessaire d'indiquer sommairement l'organisation de l'Armée de l'Air. Mais il est bien évident que ces indications seront incomplètes.
D'autre part cet historique de l'évolution de l'organisation des bases aériennes n'est évidemment compréhensible que dans la mesure où le lecteur possède des notions sur l'évolution de la complexité des matériels aériens et des procédés de navigation.
En effet, en 1933 encore, les cellules des avions en formation étaient en bois et en toile; leur entretien et leurs réparations étaient relativement simples. Mais ces appareils devaient obligatoirement être mis à l'abri des intempéries dans des hangars. Munis d'une "béquille de queue", ils se contentaient d'un terrain en herbe dont les dimensions étaient souvent réduites en raison des faibles vitesses de décollage et d'atterrissage. Ils ne disposaient pas de moyens de communication radio. Ils se contentaient d'une "manche à air" accompagnée quelquefois d'un T mobile et d'un "starter de piste".
En résumé, la mise en oeuvre des avions en 1933 nécessitait beaucoup moins de moyens qu'en 1972.
Mars 1973