@ Sirpa Air : Air Actualités
n° 451 (avril 1992) Auteur Lcl Henri Guyot La 2e escadre de chasse :
les chemins de la renommée Dans
le prolongement du reportage de la 2e escadre de chasse, Air Actualités vous retrace l’historique
de cette unité, l’une des plus anciennes et des plus prestigieuses
de l’aviation militaire et de l’Armée de l’air. Deuxième par tradition,
elle a eu la vocation d’être toujours la première en matière d’innovation. C’est
au début de la Grande Guerre, en avril 1916, que trois escadrilles,
la Spad 3 (SPA
3), les Nieuport 65 et 103 (N
65 et N
103) forment sous les ordres du capitaine Brocard le groupement
des escadrilles de combat de la Somme pendant la célébre bataille
du même nom.
Le
2e RAC à Strasbourg Le
28 octobre 1919, quelque deux cents avions
de chasse venant d’Allemagne se posent à Strasbourg-Neudorf
et le 1er janvier 1920, le 2e régiment d’aviation de chasse (2e
RAC) est constitué sur ce même terrain. (fig
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Sa
flotte, à l’époque, se compose de Spad types VII, XIII et XX biplaces.
Le renom des dix escadrilles de ce régiment se traduit simplement
par l’empreinte de quelques noms de grandes figures de l’aviation
militaire : Guynemer, Deullin, Dorme,
de la Tour, Heurtaux pour la SPA 3 Chaput et Noguès pour la 57, Nungesser pour la 65 et Fonck
pour la 103. 113 victoires à la gloire de la « 2 » En
1939, le conflit est imminent l’escadre se transforme de toute urgence
en avril sur Morane Saulnier 406 (MS 406) et, le 1er mai, son troisième
groupe est créé avec les escadrilles SPA 83 et SPA 100. A
la fin du mois d’août, les trois groupes I/2, II/2 et III/3, devenus
autonomes, rejoignent leurs théâtres d’opération respectifs : Beauvais-Tillé,
Clermont les-Fermes et Cambrai-Niergnies
l’escadre est dissoute. Le palmarès de
victoires, 28 pour le groupe I/2, 39 pour le II/2 et 46 pour le
III/2, ne change en rien l’issue tragique de la bataille de France.
A la suite de l’Armistice, les deux premiers
groupes sont dissous le 20 août à Nîmes-Courbessac. Le III/2, transformé sur Marcel Bloch MB
152 au début du mois de juin et ayant franchi la Méditerranée, subit
le même sort cinq jours plus tard, le 25 août, à Oran la Sénia. |
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Toujours première Début
1948, les groupes I/2 et II/2 regagnent à nouveau Friedrichshafen
puis Coblence où ils s’équipent de P47D Thunderbolt.
Renaissance du « Côte d’Or » Depuis
1957, la 2e escadre a aussi l’honneur de mettre en oeuvre la Patrouille
de France. Elle le fait jusqu’en 1962 et évoluera jusqu’à une formation
de douze Mystère IV A. Autre grande première pour la 2e escadre
l’arrivée des Mirage III C, avions de chasse bisoniques. C’est en
effet l’EC 1/2 qui inaugure le 7 juillet 1961 l’ère de ce fabuleux
appareil et celui du « delta » pour l’Armée de l’air. |
SPA 94 La Mort qui fauche 1972. |
Créée
le 1er juin 1917 sur le terrain de Melette
près de Chalons-sur-Marne, la N94 échange
ses Nieuport contre des Spad en février 1918, et dans le cadre de
la division aérienne, au sein de l’escadre n° 1 du groupement Ménard,
elle s’intègre au sein du GC 18. A la fin
de la guerre, la SPA 94 a remporté 40 victoires et est décorée de
la croix de guerre. 6e escadrille du premier RAC de Thionville, le
1er janvier 1920, elle est rattachée le 1er juin 1924 comme 7e escadrille
du groupe de chasse du 34e régiment d’aviation mixte (34e RAM) du
Bourget nouvellement réorganisé. Le 1er juillet 1932, sur la BA 104
du Bourget, elle devient la troisième escadrille du 2e groupe de la
1e escadre de chasse. Elle est alors équipée de Nieuport 62. La 1ère escadre stationne à Villacoublay en décembre 1934 puis à Etampes. Equipée de Dewoitine 510 à la déclaration de la guerre, le groupe de chasse II/1 effectuera la bataille de France sur MB 152. Ce groupe sur Dewoitine 520 sera dissous au Luc le 1er décembre 1942. La SPA 94 réapparaît une année tout juste, du 1er octobre 1949 au 1er octobre 1950 au sein de l’EC 3/2 « Côte d’Or» puis ensuite de façon plus durable à l’EC 2/1 « Morvan » d’août 1952 au 28 février 1966 à Saint-Dizier où elle évolue sur F84 G Thunderjet et F84 F Thunderstrike. Elle appartient maintenant à l’EC 2/2 « Côte d’Or » depuis le 6 octobre |