Lionel
de Marmier (1897-1944)
Pilote
Mise
en œuvre en 2012 par Fernande Bonnemain è
www.airmemorialcreusois.fr
Alexandre
Leonel Pierre, dit Lionel, de Marmier est né le 4 décembre 1897 à 22 heures
au n° 1 de la rue Notre-Dame à Bellegarde-en-Marche, dans le département de
la Creuse (23), région du Limousin.
Il est le 4e enfant du marquis François de Marmier (né en
1866 à Paris) et d’Adèle PICAUD (née en 1870 à Saint-Silvain-Bellegarde, Creuse.
Du couple naissent 4 enfants ; François en 1892 (futur pilote), René
en 1893 (futur pilote), Rose en 1896 et Lionel en 1897 (futur pilote).
Il poursuit le
pilotage dans le civil et à partir d’octobre 1919, il est pilote d'essai chez
NIEUPORT, puis pilote de ligne à la CFRNA (Compagnie Franco-Roumaine de Navigation
Aérienne) ensuite pilote d'essai chez le constructeur Henri POTEZ. Il participe
à la mise au point du Potez 28 avec lequel il bat 9 records mondiaux de distance
avec charge.
Il
est également passionné d'automobile (photo). Entre 1923 et 1927, il participe,
en France et à l’étranger, à plus de 20 courses sur voiture française de marque
SALMSON. Il court entre autre les 24 heures du Mans dans la Sarthe et termine
plusieurs fois 1ers aux Grands
Prix du circuit de Montlhéry dans l’Essonne.
Il est embauché
à l’Aéropostale en 1930, en qualité de pilote, avant de devenir pilote d’essai
en 1933 à la compagnie AIR-FRANCE, année de sa création.
Il est promu officier
de la Légion d'honneur par décret du 15 février 1930 puis commandeur de la
Légion d'honneur le 20 janvier 1936.
Lionel de Marmier
se marie le 23 février 1935 à Paris (75015) avec Marie Yvonne Renée LANGLAIS
(née le 8 juin 1906 à Paris). Du couple naissent 2 garçons : François
en 1935 et René en 1938.
De 1936 à 1939,
Lionel participe à la guerre d’Espagne, du côté de la jeune république espagnole,
contre les nationalistes.
Il est mobilisé,
pour la 2e guerre mondiale, le 25 août 1939, comme commandant de
réserve de l'Armée de l'Air. Le 3 juin 1940, il abat deux avions ennemis
au-dessus de Villacoublay puis un autre au-dessus d'Étampes, ce qui porte
à 9 le nombre de ses victoires aériennes.
Le 27 juin 1940, il réussit à gagner Plymouth en Angleterre (via Saint-Jean-de-Luz dans les Pyrénées-Atlantiques) et devient ainsi le premier officier supérieur de l'Air à se ranger aux côtés du Général de Gaulle. Il signe son engagement au titre des F.A.F.L. (Forces Aériennes Françaises Libres) le 28 juin 1940 à Londres.
Il
est chargé, le 12 août 1940, de former le premier groupe de combat, appelé
G.C.1 (groupe de combat n° 1) constitué de 4 escadrilles.
Lionel et son groupe débarquent à Douala au Cameroun, le 23 septembre
1940, il y rencontre le Général LECLERC (Philippe Leclerc de Hauteclocque)
qui vient de rallier le Cameroun à la France-Libre.
Du 1er au
11 novembre 1940, le G.C.1 assure des missions de mitraillage et de bombardement
contre les points fortifiés de Libreville et de Port-Gentil. Le Gabon se rallie
à la France-Libre.
A partir du 25
novembre 1940, les avions du G.C.1 regroupés à Fort-Lamy au Tchad avec ceux
des trois escadrilles du groupe Topic, forment le G.R.B.1 (groupe réservé
de bombardement n° 1).
En
janvier 1941, Lionel établit une base à l'oasis d’Ounianga-Kébir au Tchad
d'où partent les missions de bombardement des positions italiennes de Koufra
en Libye, les 2, 5 et 10 février 1941, appuyant ainsi la marche du Général
LECLERC.
Le 22 mars 1941,
le lieutenant-colonel de Marmier est désigné par le Général de GAULLE, pour
organiser les unités de chasse et de bombardement, situées au Moyen-Orient.
A cet effet, il est nommé adjoint Air du Général Georges Catroux au Caire
en Egypte.
Le Général de Gaulle
désirant regrouper tout le personnel disséminé dans les unités britanniques,
sous les cocardes françaises, Lionel replie le personnel et le matériel du
G.R.B.1 à Damas en Syrie, le 13 août 1941. Le 11 septembre 1941, il fonde
le Groupe "Lorraine".
A
partir de fin 1941, le Général de Gaulle lui confie l'organisation des L.A.M.
(Lignes Aériennes Militaires) au Moyen-Orient dont il est nommé directeur
en 1943. Il est promu colonel le 15 mars 1942.
A la Libération,
Lionel atterrit en France et accompagne le Général de Gaulle à Paris. Lors
de la descente des Champs-Élysées le 25 août 1944, il est placé sur le
même rang que les Généraux (photo, 1er à gauche).
Il est promu général
de Brigade Aérienne le 25 septembre 1944.
Le
30 décembre 1944, Lionel de Marmier, âgé de 47 ans, trouve la mort en mer
méditerranée, avec 12 autres personnes, dans l’accident d’un avion bimoteur
Lockheed C.60
(maquette ci-dessus) qui le ramenait d'Alger en France. Il venait à Paris
pour prendre la direction de la compagnie Air-France.
Les maquettes de
ces 2 avions sont exposées au musée de l’aviation à Bellegarde-en-Marche dans
la Creuse.
A titre posthume,
Lionel de Marmier est décoré, lors de la 1ère promotion de
la médaille de l’aéronautique française crée en 1945. En 1947, il est
décoré de la médaille de la résistance.
Depuis son décès
de très nombreux hommages (civils et militaires) sont rendus à Lionel de Marmier.
Pour n’en citer
que quelques-uns, son nom est gravé sur plusieurs plaques commémoratives en
France et à l’étranger, son nom est donné à deux avions le Laté 631 F-BANT
(photo ci-dessus) et un Robin DR 253 F-BPRX, à trois rues ; à Biscarrosse
dans les Landes, à Chelles en Seine-et-Marne et à Toulouse-Blagnac en Haute-Garonne,
au stade municipal à Bellegarde-en-Marche dans la Creuse, à la Base Aérienne
101 de Toulouse-Francazal
(1883-2009), à un square à Cugnaux dans la Haute-Garonne, etc.
En
2005, un équipage (dont Fernande Bonnemain) porte le nom de « Lionel
de Marmier » lors du raid aérien « Sur les traces de l’Aéropostale »
au départ de Toulouse-Lasbordes, puis l’Espagne, le Maroc, la Mauritanie,
Saint-Louis-du-Sénégal et retour sur Toulouse. Cet équipage a fait honneur à son parrain en
terminant sur le podium en 3e place.
Le dernier hommage
en date rendu à Lionel de Marmier a lieu au cours de la cérémonie du 1er juillet
2011, à la Base Aérienne 701 de Salon-de-Provence, Bouches-du-Rhône. La promotion
2010 des 72 élèves officiers de l'Ecole de l'Air est baptisée et reçoit le
nom de " Promotion Général Lionel de Marmier".
L’aquarelle ci-contre
est commandée à cette occasion et réalisée par Tiennick
Kérével, peintre officiel de l’air. Elle représente Lionel de
Marmier jeune, au centre en vol le Caudron 714
qu’il pilotait au GC 1/145 en 1940 avec lequel il obtint 2 victoires
contre 2 avions Heinkel HE 111 allemand aussi représenté et au sol le Dewoitine
D 338 Belfort des L.A.M. à Bangui en République Centrafricaine en 1942
(Foxtrot Charlie (France Combattante) - Alpha Québec Bravo)
N.B. Un ouvrage
biographique complet sur le parcours de Lionel de Marmier est en préparation.
Sources & remerciements :
Michel BONNEROT et Donald HILL è www.amicale-salmson.org
Colonel Jean-Pierre PUCHEU, Officier tradition, BA 101 Toulouse-Francazal
(31)
François RUDE, directeur de la revue ICARE è www.revue-icare.com
Philippe LECONTE de l’Association « Histoire de Méaulte » à Albert
(80) è
www.ce-aeromeaulte.com
Robert ESPÉROU, livres « Histoire du transport aérien français »
et « Air-France des origines à nos jours »
Jean-Claude
AUGST, membre d’honneur de l’Amicale des F.A.F.L. è www.france-libre.net
Jacques GHEMARD
« Histoire des Français Libres » è
www.francaislibres.net
Général Yves BUFFAT de l’Armée de l’Air è www.aea.asso.fr/public/lepiege
Tiennick
KÉRÉVEL, peintre officiel de l'air è
www.kerevel.com
Les Archives du musée de la Compagnie Aérienne AIR FRANCE à Paris (75007)
è
www.airfrancemusee.org
Les Archives du Service Historique de l’Armée de l’Air à Vincennes è
www.servicehistorique.sga.defense.gouv.fr
L’ONAC (Office National des Anciens Combattants) de la Creuse
à Guéret (23).
Les Archives Départementales de la Seine à Paris (75) è www.canadp-archivesenligne.paris.fr
L’association Les Vieilles Tiges « Pilotes d’hier et de demain »
è www.vieillestiges.com
L’école des Officiers de l’Air à Salon è http://ecole-air.fr/2011/07/le-bapteme-des-promotions-2010
L’état civil des mairies concernées.
Mise en œuvre en 2012 par Fernande Bonnemain è
www.airmemorialcreusois.fr