Escadrilles C 544 et VR
549 - Pierre Jarrige (09/03/2010)
Quelle est l'escadrille de ce Hanriot 32 vu à Sétif en 1930, 3ème
GAA ?
(Rdlr) Ravi d'entrer en contact avec vous
: je vous connais bien grâce à quelques excellents diaporamas de votre cru que
j'ai en stock sur mon disque dur (les 21, 23,24 et 25).
Très belle image que vous m'envoyez là : L'escadrille affichée par cet Hanriot
32 est l'escadrille n° 544 (1ère escadrille du 3ème GAA à Sétif )
Je ne connaissais que le dessin du Commandant Moreau-Bérillon et c'est la première
fois que je vois cet insigne en réalité. (pris
en compte )
Commentaire de Bernard Palmieri (également consulté) :
J'ai pris connaissance de cet insigne en travaillant sur la suite de l'ouvrage
du SHAA sur les escadrilles 14-18 (1912-1920, en fait...), car cet insigne (de
la 1ère escadrille du 3e GAA) a pour "frère jumeau" celui de la 2e escadrille
du 3e GAA : la 1ère escadrille du 3e GAA (de tradition initiale C544) adopte,
à la fin des années 20, les armoiries (ailées) de Sétif et la 2e escadrille
(de tradition initiale VR549), celles de Constantine, deux villes qui les parrainent
respectivement. Par la suite, ces insignes seront abandonnés au profit du "singe
photographe"
et du "criquet", juste avant 1930. Voilà ce que j'ai trouvé concernant ces insignes
peu connus. L'ouvrage SHD qui devrait paraître l'an prochain, traitant de l'Aéronautique
militaire 1920-1933, fera apparaître une photo de chacun de ces insignes sur
Potez 15, clichés détenus par le Dpt air du SHD.
(Ndlr) Dessin de l'insigne de la 2ème escadrille
du 3ème GAA effectué d'après la photo ci-dessous du diaporama
25 de Pierre Jarrige :
Breguet 19 de la 2ème escadrille du 3ème GAA en facheuse posture.
(pris en compte
)
Sgt Michel Barria devant un Potez 25 TOE arborant
l'insigne du GAR 585 de Sétif (pris en compte )
CIET 340 - Pierre Cornu (29/03/2010)
Monsieur,
Je viens de parcourir sur internet votre chapitre sur le CIET 340 et je suis
profondément affecté par vos écrits sur cette unité dans laquelle j'ai servi
comme OAT adjoint de 1980 à 1983 et comme CST de 1987 à 1990.
Appareils successivement utilisés ( cités dans le texte )
UC 45 Beechcraft : OUI
Junkers 52 : OUI
NC 701 Martinet : OUI
NC 702 Martinet : NON
C47 Dakota : OUI
Dassault 315 : OUI au nombre de 6, mais vous avez oublié les MD 311 au nombre
de 3 et les MD 312 au nombre de 6
SE 161 Languedoc : NON
N 2501 Noratlas : OUI
C 160 Transall : OUI
N 262 Frégate : OUI
DHC6 Twin Otter : NON les 2 Twin SN 743 et 745 était affectés au 2/63 Vercors
C130 h Hercules : OUI (pris en compte )
Bref historique
Vous écrivez qu'en 1955, le N 2501 remplace les JU 52, NC 701 et 702 ( qui n'ont
jamais été au CIET ) et nulle part vous faites mention du C47 qui a été la colonne
vertébrale du CIET avant l'arrivée du N 2501 !
Par contre vous n'oubliez pas de mentionner le MH 1521 sn 282 codé EC de la
BA 101.
Avant d'écrire un chapitre sur le CIET, vous auriez du consulter quelques livres
de référence comme Histoire du Transport Aérien Militaire Français du Général
Raymond Barthélemy et La "Saga" du Transport Aérien Militaire Français du Général
Alain Bévillard. Cette consultation vous aurait évité les erreurs et oublis
mentionnés ci dessus.
J'ai fait une carrière de 29 ans dans l'Armée de l'Air dont 15 ans dans le COTAM
- Germas 15.340 - CIET 340 et 63° ET - ETOM 088 - Germas 15.061 - CIET 340 +
Détam en Centre Afrique, Tchad, Gabon + une seconde carrière de Directeur Technique
en compagnie aérienne pour terminer Directeur Général d'Air Calédonie.
Je suis en retraite depuis Avril 2006. Une carrière de 46 ans consacrée entièrement
à l'aéronautique laisse des traces.
Aujourd'hui, je mets de l'ordre dans mes documents et photos prises tout au
long de ces 46 ans ( environ 45.000 photos ). Ma doc aéro est importante et
j'ai le soucis de la précision. C'est la raison de ce courriel qui je l'espère
ne vous choquera pas.
Aéronautiquement votre
(Rdlr) Je suis navré que vous soyez profondément affecté
par mes écrits sur le CIET 340. Pourtant, à l'époque, je peux vous affirmer
que les données initiales du chapitre concerné ont été collectées au sein de
l'unité concernée et le contenu de ce chapitre a aussi été validé par cette
même unité avant d'être publié (comme cela s'est fait pour toutes les unités
traitées par ce livre édité sous le timbre de l'Armée de l'air).
Le livre "L'Armée de l'air, des avions et des hommes"
a été élaboré pour pérenniser la rubrique d'"Air-Actualités" : "Un avion, une
unité"
Pour les unités, le concept (Sirpa-Air) était d'établir l'historique des unités
(escadre, groupement, centre) selon un canevas-type et sous forme de tableaux
chronologiques :
- Stationnements successifs,
- Appellations ...
- Constitutions ...
- Appareils utilisées ...
Le tout était agrémenté d'un texte fédérateur le plus digeste possible.
Concept séduisant (inédit) mais imposant l'exhaustivité (avoir toute les lignes)
et l'obligation de ne laisser aucune case vide (le principe de la base de données).
Si au départ, on avait pléthore d'informations avec les escadres de chasse ou
de reconnaissance (plaquettes, historiques détaillés) , la mission s'est avérée
beaucoup plus délicate quand on est arrivé aux unités du TAM.
Pour de meilleures sources :
Si l'on se réfère aux écrits du général Barthélemy de la page 368 à 372, on
ne relève que très peu de détails sur les équipements du CIET sinon un constat
d'évolution :
"Depuis sa création, le CIET a vu naturellement ses matériels évoluer
: Ju 52, NC 701, C 47, Beechcraft, N 2501, C 160, N 262" (page
369)
D'autre part [...], il m'était difficile en 1992 de m'appuyer sur un livre de
référence tel que "La Saga du Transport Aérien Militaire" du Général Alain Bévillard
publié en 2007. [...]
Venant aux détails de vos griefs :
Pour le CIET 340, les C 47 n'ont pas été oubliés et figurent bien dans le tableau
pour la période de 1949 à 1955. Votre "Nulle part faite mention" est donc bien
injuste.
S'il est écrit dans le texte que le N 2501 a remplacé les Ju 52 et les NC 701,
cela sous-entend que le retrait de ces derniers (Ju 52 et NC 701) est intervenu
simultanément avec l'arrivée du Noratlas.
On peut se demander d'ailleurs à quelle date précise est intervenu le retrait
du C 47 au CIET quand on constate que cet appareil a équipé le Béarn jusqu'en
avril 1960 (page 272 de l'"Histoire du TAM français").
Vous m'affirmez "Non" pour le NC 702 et le SE 161 Languedoc. Je veux bien amender
les données que m'avait fournies le CIET à l'époque mais à la seule condition
de pouvoir valider mes nouvelles sources de façon formelle.
Concernant les divers "Flamant" et les Twin Otter, vous avez sûrement raison
(mais la démarche reste la même).
Alors que je vais enregistrer mon 200 000ème visiteurs, vous êtes mon premier
vrai détracteur. Avec votre autorisation, cela ne m'empêchera pas de placer
notre échange dans la rubrique "Contributions" du site..
CIET 340 - Pierre Cornu (29/03/2010)
Tout d'abord, merci pour votre réponse. [...] En 1988, j'ai rédigé une brochure
sur le CIET à l'occasion de la réunion des anciens (éditée à
70 exemplaires). [...]
A cette même époque, nous allions très souvent à Villacoublay au COTAM et à
la DT. A l'occasion d'une de ces liaisons, nous avons vu du côté des usines
Breguet et aux intempéries, un NC 702. Après enquête, nous apprenons que ce
brave Siebel sn 282 codé BN ( ex CEV ) appartenait aux collections du Musée
de l'Air . Avec l'accord du Directeur de l'époque, il nous fut confié pour le
remettre en état.
Trois rotations de transall et le voilà à Francazal dans le hangar technique
du CIET. Nous avons mis plus d'une année pour lui rendre son aspect d'antan.
J'avais affecté deux mécanos et deux aviateurs à cette tâche. Les choumacs du
germas y sont passés aussi car la corrosion avait fait beaucoup de dégâts côté
cellule.
Lorsque la restauration fut terminée, j'ai décidé de positionner l'insigne du
CIET sur le côté gauche du nez sous la première glace du pare-brise et de ce
fait, le BN devint l'avion emblématique du CIET présent en expo statique à toutes
les cérémonies. C'est certainement pour cette raison qu'il vous a été précisé
la présence de NC 702 au CIET.
Aujourd'hui, ce brave BN est à Bordeaux dans l'état de sa restauration faite
par les mécanos du CIET assistés des choumacs du Germas.
En ce qui concerne les Bloch 161 "Armagnac", ils étaient
à l'EARS 99 ( SAR ) mais pas au CIET. Si un jour vous écrivez sur cette unité,
sachez que du 25.06.69 au 11.02.70 un UC45 sn 1462 codé 99-KA a été affecté
pour des missions SAMAR/SATER ( j'ai les photos N&B de cet aéronef aux couleurs
de l'EARS 99. (pris en compte )
Pour les Flamant"s", j'ai encore quelques anciens qui peuvent confirmer ce que
j'avance. Je les rencontre régulièrement à l'occasion de la réunion des anciens
Radio et Radio/Nav. OUI (pris en compte )
Les DHC6, je suis catégorique. Ce qui peut induire en erreur, c'est qu'à l'époque
les Services Techniques étaient 63 ET ( CIET et Vercors ).OUI (pris
en compte )
Pour votre info, je suis à l'origine de la création de l'insigne de la 63 ET
homologué A-1148 par le Service Historique ( premier séjour au CIET ).
Avant cette création, nous portions les deux insignes, du CIET et Vercors.
Pour conclure, bravo pour votre site car il a le mérite de parler des "Transporteurs"
et de leurs "montures".
Je ne suis pas un détracteur, j'aime les avions et les hommes qui les font voler
( pilotes et mécanos ).
J'apporte sans prétention une pierre à l'édifice. Ma doc est à votre disposition
et si d'aventure vous passez dans le coin, n'hésitez pas, faites une halte,
nous ferons connaissance et parlerons photos et documents à l'appui des unités
du bon vieux COTAM.
Vous pouvez bien sûr placer nos échanges dans la rubrique "Contributions" du
site.
En ce qui concerne le C 47, j'ai une doc volumineuse car pour moi c'est un avion
mythique.
Officiellement l'Armée de l'Air a pris en compte 265 C 47 ( source Bernard Chenel
- Le Trait d'Union )
Sur ces 265 appareils, 66 servirent au CIET 340 de 1950 à 1969. Le dernier a
quitter le CIET est le 92878 sn 12721 arrivé en 08.68 et réformé en 10.69. Je
possède l'historique de chacun des C 47 français ( militaires et civils ) ainsi
que des photos de la majorité d'entre eux.OUI (pris en
compte )
Le premier N2501 affecté au CIET est le sn 4 arrivé le 27.01.55 en provenance
de l'EAA 601. Il a été déclassé instruction le 26.09.69 et a fini sa vie sur
la BA 721 de Rochefort. Si vous êtes intéressé par le N2501, [...] J'ai l'historique
des 208 N 2501 de l'Armée de l'Air. Il me manque quelques photos pour avoir
un dossier complet à savoir les n° 2 - 3 - 10 - 22 - 26 - 39 - 40 - 42 - 46
- 48 - 57 - 60 - 62 - 63 - 64 - 68 - 71 - 73 - 82 - 83 - 95 - 97 - 98 - 102
- 128 - 132 - 137 - 138 - 144 - 152 - 154 - 172 - 174 - 178 - 190 - 204 . Si
par hasard vous aviez des photos concernant ces numéros, je suis preneur. (pris
en compte )
(Ndlr) Cet échange permet en plus de s'apercevoir que le transfert du
CIET 340 de la Base 101 vers la Base 123 d'Orléans à la date du
01/09/2008 n'a pas été enregistré.
(source BA 123)
Le CIET dirige et coordonne [...] l’activité de six Escadrilles d’Instruction
des Equipages (EIE) chargées de la formation par type d’avion : EIE C60 à Evreux,
EIE C130 à Orléans, EIE CN235 à Mont-de-Marsan, EIE Airbus à Creil, EIE Falcon
à Villacoublay, EIE TBM 700 à Bordeaux. Perspectives
A terme, le CIET sera implanté dans le centre de formation A400M sur la BA123
et exercera son autorité sur la future escadrille d’instruction des équipages
A400M. (pris en compte )
Léopold Davout d'Auerstaedt - X
(03/04/2010)
L'objet de ma recherche concerne le commandant Léopold Davout
(d'A.) [ ... ] qui faisait partie de la 51è escadrille pendant la campagne de
France. Malheureusement je ne dispose que du numero de la revue Icare pour m'aider
sur le sujet, mais je suis interessé par tout ce qui a trait à lui (articles,
photos, avions, etc) pendant la periode ou il a volé (1930/1950); la periode
d'après-guerre m'interesse moins.
(Rdlr) Le colonel Léopold Davout d'Auerstaedt était l'arrière
petit neveu du Maréchal Louis Nicolas Davout.
Polytechnicien, il a effectué une brillante carrière dans l'Armée de l'air jusqu'en
1946.
Brevet de pilote n° 21806 obtenu le 30 décembre 1927 à Avord (il était alors
sous-lieutenant).
Commandant le GBA II/51 durant la bataille de France (Breguet 693 - Potez 630)
(voir Icare n° 80 page 62 à 67)
Le 10 mai 1940 au Luc dans le Var (ZOAA Groupement de
Bombardement d'Assaut n° 19) :
http://france1940.free.fr/adla/ada_mai.html
Le 5 juin 1940 à Briare :
http://france1940.free.fr/adla/ada_juin.html
Le 1er septembre 1940 à Lézignan
http://france1940.free.fr/vichy/ada_sepf.html
Aéroforum "Histoire" (aerosstories.org) :
(source Lucien Morareau) Il est arrivé en Indochine en février 1941 avec le
dernier convoi venant de métropole. Il a brièvement pris le commandement du
GAA 42 (février et mars 1941), puis celui du Groupe de chasse n° 2 (Escadrilles
2/595 et 2/596) de mars 1941 à juillet 1942 (en mai 1942, ce Groupe de chasse
et devenu Groupe mixte avec la dissolution de la 2/596 et son remplacement par
la 1/42). Il est ensuite parti au Japon comme attaché de l'air et je pense qu'il
y est resté jusqu'à l'arrivée des américains en 1945.
(source Jean Menneglier via François-Xavier Bibert)
http://www.bibert.fr/Joseph_Bibert_fichiers/CIC%20Chartres.htm
Lire (mi page) : Un jour nous
vîmes arriver à l'escadrille le commandant Davout d'Auerstaedt (*) qui venait
du C.E.V. (Centre d'Essai en Vol) ...
Sur
le terrain de Montpellier pendant la campagne de tir du CIC de Chartres de gauche
à droite) : Slt Porodo, Slt Fouchier (à moitié caché)
Slt Rochas, Slt Audebert, Cdt Davout d'Auerstaedt, Slt Démoulin
(à moitié caché) Slt Paturle
- Janvier 1940.
(source Pierre-François Mary) : A noter un aérodrome privé aménagé par
le Duc Davout d\'Auerstadt (colonel en retraite) dans sa propriété de Bellozane
(76) : un Arr. Préf. du 1/8/1936 autorise sa création, limitant les utilisateurs
au fils du propriétaire (3° esc d\'ALD de Chateauroux), au Cne Pierre Daru (2°
esc. D\'ALD de Tours), au Lt Fleurquin
(centre d\'Etampes) et Mlle Rossignol. Toutefois aucun appareil n\'y est signalé
basé en 3/1938, le terrain ne devant servir que pour les visites du Cne Davout
[divers doc. aux AD 76].
Base de Cognac 1950 - Josef VEBR
(31/03/2010)
Vous trouverez ci joint scan des 2 pages du document relatif à
la BA de Cognac. ce document m'a été fourni par un ancien ouvrier mécanicien
de l'AIA de Clermont-Ferrand en déplacement à Cognac à cette époque (Mr Liautard,
ancien apprenti de l'école de mécaniciens de Authezat (PDD) en 1944-47).
Cognac La Base Aérienne, la Ville, les Environs
I LA BASE AERIENNE
Commencés peu avant 1939, les premiers travaux d'aménagement de la Base Aérienne
de Cognac furent poursuivis par les Allemands. Sévèrement bombardée par les
Alliés, en particulier le 31 Décembre 1943, la Base fut ensuite détruite par
explosifs au départ de l'occupant ; ce qui n'empêcha pas une Escadrille AéroNavale,
une Escadrille de Chasse (1/18), un Groupe de Reconnaissance (III/33) de l'utiliser
dés la Libération, pour aider à la liquidation des dernières poches ennemies
sur la côte Atlantique.
- En Août 1945 fut créé sur le terrain une Ecole de Pilotage qui devait fonctionner
jusqu'en Novembre 1949, délivrant prés de 500 brevets de pilote, sans parler
des réentraînements et de la formation de moniteurs. Le 1er Janvier 1950, la
Base a été réorganisée pour recevoir une Unité Tactique antérieurement stationnée
à FRIBOURG : 33ème Escadre.
- LA 33ème ESCADRE DE RECONNAISSANCE est une Formation jeune, puisqu'elle n'a
été constituée qu'en Janvier 1945 ; mais les Groupes qui la composent puisent
leurs origines dans deux très anciennes Escadrilles :
La 3ème Escadrille: créée dés Décembre 1914 par le Cne BORDAGE et dont l'insigne,
une hache, était inspiré d'un jeu de mots: "La hache à BORDAGE,
- Et la 4ème Escadrille, créée en 1921 et dont l'emblème représentait une mouette
du Rhin. Les deux Escadrilles qui participèrent à l'occupation de l'Allemagne
à CREFELD et WACKERNHEIM, équipées de leurs antiques BREGUET 14, assemblages
précaires de bois et de toile, furent réunies en un Groupe : le 5ème Groupe,
qui s'installa bientôt à NANCY (1930), cependant que le matériel évoluait, passant
d'abord aux BREGUET 19, puis aux POTEZ 25, POTEZ 540 et 547.
Il y eut encore quelques changements dans l'organisation et la mobilisation
de 1939 trouva le 5ème Groupe équipé de POTEZ 542 et 637 : à partir de
cette date, il prit le nom de: GROUPE DE RECONNAISSANCE 2/33.
- L'insigne de ce Groupe, réalisé à l'armistice, réunit la Hache et la Mouette
sur une Croix de Lorraine" rappelant ainsi la Base de départ de l'Unité : Pendant
la campagne de France, le Groupe, équipé en Mars 40 de BLOCH 174, devait s'acharner
à reconnaitre les mouvements ennemis, fournissant des renseignements précieux
souvent au prix de très lourdes pertes, dûes, évidemment, à un matériel
insuffisant. Déjà se signalaient : le Commandant ALIAS, le Capitaine DE SAINT-EXUPERY,
le Lieutenant GAVOILLE.
- A l'armistice, équipages et matériel passèrent en Afrique du Nord (ALGER puis
TUNIS) où l'entraînement se poursuivit jusqu'au débarquement américain en 1942.
Et, les vieux BLOCH 174, jalousement entretenus, pendant ces années sombres,
participèrent encore à la campagne de Tunisie avant d'être remplacés par les
fameux P. 38 Lightning qui vinrent en Mars 43 équiper la lère Escadrille,
commandée par le Capitaine GAVOILLE.
Dès lors, le travail sérieux commençait. Les P. 38 aux couleurs tricolores se
lançaient dans les ciels d'Italie, de Corse et de France, bientôt suivis par
les SPITFIRES de la 2ème Escadrille (Mars 1944). En Août 1944, le Groupe
débarquait en France. L'importance et le nombre des missions remplies lui valaient
d'être réorganisé en Janvier 45 en Escadre : la 33ème Escadre ; chacune
de ses Escadrilles devenant Groupe : la lère Groupe I/33 "BELFORT",
et la 2me: Groupe II133 "SAVOIE" celle-ci échangeant aussitôt ses Spit.
pour ces extraordinaires P. 51 "MUSTANG , encore à l'honneur de nos jours dans
les ciels d'Extrême-Orient.
- La fin de la guerre fut sans histoire. Reprenant la tradition de ses Escadrilles
de 14, l'Escadre s'installa à FRIBOURG pour une nouvelle occupation jusqu'en
Mai 1950 et c'est depuis cette date qu'elle stationne sur le terrain de COGNAC.
Les deux Groupes ont conservé la même administration et le même matériel
qu'en 1945. II leur est adjoint un laboratoire photo : La Centre Photo Escardre
(S. P. L. VII/33), permettant l'exploitation rapide et multiple des renseignements
photographiques.
- L'ensemble, constituant la 33ème Escadre, est sous les ordres du Commandant
GAROT, ancien du Groupe "LORRAINE", et dépend directement du Commandant de Base,
le Colonel GAVOILLE, qui fut Commandant de l'Escadre à FRIBOURG et qui dispose,
en outre :
- du Bataillon I/135: véritable hôtel de la Base, chargé des questions de logement
(infrastructure), de prise en compte du personnel : effectifs, de son habillement:
magasins, de sa nourriture : ordinaire, des soldes, soins etc
- et du Parc II/135: la quincaillerie des Unités, fournissant, fabricant, réparant
tout ce qui est nécessaire à leur bon fonctionnement.
1,e petit schéma qui suit te suffira pour connaitre les grands services et les
différents Chefs :
Cdt de la B.A. 135 Col GAVOILLE
Bataillon I/135 : Cdt LARMIER
Cdt la 33ème Escadre : Cdt GAROT
Parc II/135 : Cdt BLECH
Centre Photo : Cne JULIEN
GR II/33 : Cne LABADIE
GR I/33 : Cdt BONNEMAISON
II COGNAC ET SES ENVIRONS
La coquette cité de COGNAC voit ses origines se perdre dans cette époque deux
fois millénaire, où nos pères Gaulois créaient leurs agglomérations au bord
des rivières parce que celles-ci leur fournissaient le poisson et une facilité
de commerce pour leur bois et leur vin. De nos jours encore, la Charente tente
les pêcheurs sur ses berges accueillantes, mais tu pourras surtout t'y baigner
ou faire de la gondole.
L'occupation romaine créa le nom de CONDATE (Prospérité) - d'où devait résulter
: COGNAC - en même temps qu'elle y faisait passer la voie impériale PERIGUEUX
- SAINTES. Cette prospérité fut menacée neuf siècles plus tard par les invasions
normandes, auxquelles les sires de COGNAC firent face en faisant de la ville
une des plus fortes citadelles de la région. Pendant la guerre de cent ans,
qui désola l'Ouest de la France, COGNAC subit encore plusieurs sièges, en particulier
celui de 1375 qui se termina par la brillante victoire du Duc de BERRY et de
Du GUESCLIN.
- Mais, les grands souvenirs de COGNAC, c'est autour de FRANCOIS ler qu'ils
se cristallisent. Le Roi-Chevalier, né dans cette ville en 1494, y revint en
Mai 1526 avec sa cour, pour se remettre de la captivité qu'il venaint de subir
à MADRID.
- Tu pourras aller voir les deux vieilles tours; à peu prés tout ce qui reste
du Château où naquit le Roi. La ville honore son souvenir par une Place qui
porte son nom et sur laquelle se dresse un superbe monument sculpté par ETESE.
On y voit François Ier sur un magnifique cheval et je dois te raconter que ce
dernier fut quelque peu malmené et transformé en zèbre un soir qu'une promotion
de pilotes fêtait la remise des macarons : un tel outrage ne nous a pas encore
été pardonné par les dignes Cognaçais, dont les aïeux supportèrent encore les
guerres de Religion et la Fronde obligeant même le Prince de Condé à lever le
siège de leur ville en 1651.
- Alors commença le déclin de la ville dans l'indifférence où la tenaient les
Ducs d'ANGOULEME, ses suzerains. la population était tombée à 3.000 âmes à la
révolution, aprés avoir atteint 9.000 en 1620 (21.000 actuellement). Pendant
la guerre 14-18, elle fut la Résidence de l'Etat-Major Tchécoslovaque et, par
suite, un des berceaux de la Révolution Tchécoslovaque. La ville s'ennorgueillit
encore de certains de ses enfants comme Octavien de St. GELAIS, évêque poète
et latiniste du XVème siècle, Etienne P ASQUIER, Voiture POITEVIN, Alex.
DESTOUCHES.
- De ce passé agité, COGNAC a conservé quelques beaux chefs d'oeuvre d'architecture,
comme l'Eglise SAINT-LEGER (1031) et de vieux quartiers aux rues étroites et
tortueuses, aux pignons aigus, aux maisons enchevêtrées avec des logis Renaissance,
sans parler du Château, dont les salles qui virent Catherine De MEDICIS, Charles
IV, Henri De NAVARRE et Louis XIII, n'abritent plus maintenant que des tonneaux
de fine champagne. Et COGNAC n'est pas moins fière de sa précieuse liqueur,
de ses procédés de distillation et de son industrie, vieille de trois siècles
déjà.
- LE COGNAC : Chaque année, dans toute la campagne avoisinante, le raisin est
pressé aussitôt vendangé et sans soutirage préalable, le jus de la vigne est
distillé dans l'alambic pour donner une eau de vie blanche d'environ 68°. Cette
dernière est logée dans des fûts en bois de chêne limousin, dont l'essence se
marie, avec l'influence du temps, au liquide et lui donne son arôme spécial
et sa belle teinte aux reflets dorés.
- Il te faudra, visiter une Maison de COGNAC et les chais, ces salles immenses
où vieillit le COGNAC.
- Parallèlement an commerce de cette eau-de-vie, se sont développées des industries
annexes : tonnellerie, verrerie, capsulerie, cartonnages.
- Si la ville est, à bon droit, fière de ses procédés de distillation et de
ses monuments, elle l'est également de sa bibliothèque (25.000 volumes) et de
son Musée. Mais, c'est de ses parcs magnifiques que la Cité tire le plus légitime
orgueil. Le jardin de l'Hôtel de Ville offre des aspects trés variés avec ses
bosquets, son orangerie, ses grottes rustiques. Quant au Parc des Valois, bordé
au Nord et à l'Ouest par la Charente, il s'étend sur une superficie de 50 hectares,
avec une richesse infinie d'allées, de sentiers et de sous-bois.
- Sans limiter tes visites aux murs de la ville, tu pourras rayonner dans la
région et profiter les dimanches d'été des ballades organisées par la Base,
pour fouiller d'autres cités. Je te conseille, entr'autres curiosités artistiques:
la cathédrale d'ANGOULEME, des Châteaux à CHERVES, La ROCHEFOUCAULD, SAINT-BRICE,
ainsi que de vieilles Abbayes à CHASTRES et à BASSAC. L'été, tu auras toutes
les ressources de l'Océan qui est proche (plages de FOURRAS, de ROYAN) et, pour
les dimanches pluvieux d'hiver, même si les cinémas, les dancings de COGNAC
te paraissent trop éloignés, tu ne t'ennuieras pas, disposant aux foyers de
la Base d'une multitude de jeux divers (cartes, dames, échecs, ping-pong).
- Toute cette variété d'occupations sera pour toi un objet d'enseignements et
de distractions et tu dois retirer de ton service à COGNAC de nombreuses satisfactions.
- Puisses-tu à ton tour, regagnant tes foyers, dire comme St. GELAIS :
"Adieu COIGNAC, le second paradis Chasteau assis sur le fleuve de Charente".