Voir Actualité de l'Armée de l'air du 29/06/2017
Né le 5 novembre 1928 à Mont-Saint Aignan en Seine-Maritime, Jacques Lefranc
intègre la base École de Rochefort
le 26 mars 1948 pour suivre une formation de mécanicien avion.
Nommé sergent, il est breveté mécanicien d'aéronautique spécialiste "avion"
à compter du 15 décembre 1949. Il rejoint en 1ère affectation la section
aérienne de sauvetage en mer 99 (SASM 99)
à Alger le 24 janvier 1950. Il est breveté mécanicien volant le 1er août
1951. Il quitte l'Algérie en décembre et rejoint l'Indochine.
Il débarque à Saigon pourservir dès le 24 février 1952 au sein du groupe
de transport aérien I/64 Béarn.
Du 18 avril au 8 août 1952, "il participe à de nombreuses missions remarquables
de bombardement et de parachutages opérationnels" dans des conditions
météorologiques parfois difficiles. Il est cité à l'ordre de l'armée aérienne
avec attribution de la croix de guerre des théâtres d'opérations extérieurs
avec palme.
Il se distingue à nouveau entre le "24 novembre el le 25 décembre,
au cours de 27 parachutages effectués dans le delta du Tonkin, sur des
zones rendues périlleuses par le tir des armes automatiques des rebelles".
Il est à nouveau cité à l'ordre de la division aérienne avec attribution
de la croix de guerre des théâtres d'opérations extérieurs avec étoile
d'argent. Il participe en Indochine à 122 missions de guerre en 390 heures
de vol.
Après une période d'engagement opérationnelle, dans des conditions particulièrement
éprouvantes, il est rapatrié en métropole en février 1953 et affecté à
la base aérienne 120 de Cazaux.
A compter du 16 avril 1956, il est affecté sur la base aérienne 218 de
Persan-Beaumont (95).
Il suit courant de l'année 1957 ; un stage de transformation sur hélicoptère
sur la base aérienne de Chambéry.
Nommé Sergent-chef le 1er septembre 1957 dans le corps du personnel navigant,
il obtient le statut de sous-officier de carrière (SOC) le 31 mars 1958.
Mis à la disposition du commandement de la 5ème Région aérienne en Algérie,
il est affecté le 11 novembre à l'Escadron hélicoptères lourds 1/58.
Après une année de présence, volontaire pour toutes les missions,
il s'affirme comme "un excellent sous-officier mécanicien d'équipage,
sûr et expérimenté, qui accomplit 251 missions au titre du maintien de
l'ordre dont 12 évacuations sanitaires et 127 héliportages de commandos".
Il se distingue tout particulièrement à quatre reprises entre "le 30 novembre
1958 et le 19 juin 1959, au cours de missions des plus délicates au contact
des troupes rebelles".
Pour ces faits remarquables le sergent-chef Jacques Lefranc est cité à
l'ordre du corps aérien avec attribution de la croix de la Valeur militaire
avec étoile de vermeil. Engagé dans des opérations périlleuses au cours
des mois qui suivent, il s'affirme comme un membre d'équipage précieux.
Il s'illustre par son courage et son dévouement lors d'héliportages d'assaut
les 28 janvier et 10 février 1960 permettant la neutralisation de groupes
rebelles.
Son appareil touché par un tir rebelle et abattu, au cours d'une évacuation
sanitaire à la tombée de la nuit, dans la région de Batna, il décéde en
service le 25 février 1960. Reconnu "mort pour le France", il est nommé
chevalier dans l'ordre national de la Légion d'honneur à titre posthume
avec attribution de la croix de la Valeur militaire avec palme.
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