GC III/6 - EC 1/11 Roussillon
Créé en août 1952, l'Escadron 1/11 "Roussillon"
forme le noyau de la 11ème Escadre de Chasse, affectée au 1er Commandement
Aérien Tactique. Le 1er C.A.TAC, Grande Unité Aérienne intégrée dans le dispositif
de l'O.T.A.N., fait partie de la 4ème Force Aérienne Tactique Alliée (plus
connue sous son sigle de 4ème A.T.A.F.) et qui est elle même l'épine dorsale
des Forces Aériennes Alliées de Centre Europe. La mission de
la 11ème Escadre est traditionnellement celle des Groupes de Chasse : appui
tactique des forces de surface et défense aérienne. Le 1/11 "Roussillon" est moins riche en traditions peut être que
d'autres escadrons. Mais il compense cette relative jeunesse par la volonté
de se classer parmi les meilleurs et il reste fidèle, en cela, à l'idéal légué
par les anciens. Confiant en son avenir, le 1/11 veut rester digne de son
passé, vers lequel il se penche pour y puiser non des leçons, mais un viatique. S.P. 69,680/A
La Guerre 1939-1945 La fondation du Groupe de Chasse III/6 Dès le début du mois de mai, le groupe reçoit sa dotation en pilotes et en
avions : vingt et un pilotes et vingt six Morane 406
neufs. Avant de prétendre pouvoir "toucher" à l'avion d'armes, les
jeunes pilotes font leur instruction sur Loire 46,
alors que les anciens, eux, se sont déjà familiarisés avec l'hélice à pas
variable et les volets d'intrados sur Simoun. Après une période de rodage et d'entraînement, le groupe rejoint le 27 août
1939 la base de Villacoublay, où, à partir du 1er septembre il assurera ses
premières alertes, (deux patrouilles simples par escadrille). Le 4 septembre,
le groupe reçoit l'ordre de gagner le terrain de Betz-Bouillancy dans le Nord-Est
de la région parisienne, où il commence la guerre, inclus dans le dispositif
de DAT de la capitale, le groupement 21. Missions de couverture à priori,
de Paris et de la Basse Seine, mais aussi missions de formation et d'entraînement
des nouveaux pilotes, sont le lot quotidien du Groupe. En Octobre survient
la 1ère alerte générale, avec la concentration des forces allemandes le long
des frontières de Belgique, Luxembourg et Allemagne. En novembre, nouvelle alerte avec l'apparition des avions de reconnaissance
Dornier 17 et 215 sur l'Ile de France. La mission confiée au III/6 est toujours
la couverture à priori mais son domaine d'action s'étend jusqu'à la frontière
belge; en outre les missions se font désormais à très haute altitude. Cependant
durant la 1ère quinzaine de novembre l'activité est très réduite, et le 15
novembre, le groupe fait mouvement sur Wez Thuizy
,
au sud de Reims où il est intégré au groupement 23. Le lourd régime d'alerte
de Bouillancy est maintenu et la mission générale du groupe reste la couverture
de la région. C'est pendant cette période que le groupe enregistre sa première
victoire, un Dornier 17, abattu par le S/C Le Gloan
et le Ltt Martin.
Mais ce succès est suivi d'une accalmie, qui permet aux pilotes de choisir
après de nombreuses discussions, leurs insignes d'escadrille. La 5ème Escadrille
adopte le masque grimaçant,
la 6ème le masque souriant : "Tragedia et Comedia".
A la même époque trois pilotes polonais arrivent au Groupe et sont affectés
à la 5ème Escadrille où ils vont former une patrouille portant les couleurs
de leur pays. Polonais et Français fraternellement unis vont subir les rigueurs
de l'hiver champenois contre lesquelles ils n'ont, pour se protéger, que des
installations très vétustes. Les sorties, en
cette triste saison sont rares. Heureusement, le retour du printemps occasionne
un regain d'activité aérienne et de nouvelles victoires viennent récompenser
les efforts du Groupe. Toutes les missions ne sont pourtant pas payantes :
certaines sont même déclenchées par le zèle intempestif des postes de guet
! Mais ce n'est pas cela qui pourrait entamer le moral de nos pilotes. Par contre les
performances des Morane, dépassés même par certains bombardiers ennemis, l'insuffisance
de leur armement qui a une fâcheuse tendance à ne plus fonctionner aux nouvelles
altitudes de travail (entre 7 et 9 000 mètres) où l'adversaire évolue aisément,
font cruellement ressentir au personnel l'infériorité du matériel; et chacun
songe avec envie à l'appareil aux performances équivalentes à celles du Messerschmidt
qui permettrait de remplir la mission avec plus d'efficacité. Le 29 avril au soir, le Groupe reçoit l'ordre de faire mouvement sur le
terrain de Chissey près de Dole, où il est rattaché au groupement 24. La mission
principale assignée au III/6 est la défense aérienne de la région de Dijon.
En outre, les effectifs non utilisés pour cette mission travaillent au profit
de la VIIIème Armée : destruction générale, protection des avions de renseignements
dans la zone de la VIIIème Armée, recueil des avions de reconnaissance du
GR I/55. Le 12 mai, deux officiers pilotes rejoignent le groupe : le S/Lt Satge et
le Cne Stehlin
qui est nommé adjoint du Commandant et qui, plus tard, commandera lui-même
le groupe pendant une période longue et mouvementée. Le 20 Mai, après
une victoire du S/Lt Kawnik, le groupe déménage et rejoint le terrain de Coulommiers.
Cette période est certainement la plus dure de la campagne 39-40 pour le III/6,
qui est de nouveau rattaché au groupement de chasse 23. En effet pendant cette
période, nos armées connaissent sur le front des défaites sans précédent et
notre dispositif se retrouve le 20 Mai, séparé en deux énormes tronçons :
l'aile gauche et le centre, cependant que l'ennemi s'engouffre dans la brèche
de quatre vingt kilomètres créée entre les deux parties de notre dispositif
et fonce vers l'Ouest, vers la côte de la Manche et de la Mer du Nord. Le
Commandement franco-anglais s'efforce de constituer, à la gauche de la IIème
Armée, sur les rives de L'Aisne, une VIème Armée dont la mission primitive
était de couvrir la frontière franco-suisse. A gauche de la VIème Armée, aux
abords de la Somme, les premiers éléments d'une nouvelle VIIème Armée commencent
à s'établir. Tous les efforts vont tendre à rétablir la jonction entre le
groupe d'armée du Nord encerclé et la VIIème Armée, sur l'axe général Cambrai-Peronne.
Les forces aériennes de la zone Nord sont employées à fond pour appuyer cette
tentative. • Les deux missions
essentielles du Groupement 23 pendant cette période sont, d'une part de couvrir
les opérations de l'aile droite de la 1ère Armée et d'autre part, d'appuyer
les débarquements de la VIIème Armée et la mise en place de cette grande unité
sur le nouveau front. La Chasse est tenue, en outre, sous peine de destruction
rapide au sol, de protéger ses terrains exposés en permanence aux attaques
des bombardiers et des chasseurs lourds opérant en importants dispositifs.
Les missions du groupe sont organisées en conséquence et les dispositifs constitués
comprennent en général trois patrouilles triples échelonnées en altitude. Dès le 21 le III/6 s'engage dans la bataille par une mission de couverture
d'une contre-attaque de nos troupes, au cours de laquelle, pour la 1ère fois,
les pilotes prennent contact avec la redoutable "Flack" ennemie
et avec les Messerschmidt 109 et 110 qui montrent leur nette supériorité.
Cette mission coûtera au groupe 3 pilotes et des pertes en matériel. Les jours
suivants, des missions analogues sont effectuées et les résultats sont sensiblement
les mêmes. La mission du 24 mai sera particulièrement dure, un gigantesque
combat tournoyant met aux prises notre patrouille triple intégrée dans un
dispositif de 27 avions, une vingtaine de bombardiers allemands DO 215 et
de nombreuses patrouilles d'accompagnement constituées de ME 109 et 110. Après
le combat, les rescapés du Groupe rentrent tant bien que mal au terrain, et
comptent les pertes. Le Cdt Castanier,
commandant du Groupe n'est plus, tandis que le sous Ltt Collonges, abattu
et blessé a été fait prisonnier. Le Commandement du Groupe est alors confié
au Cne Stehlin et la dernière semaine du séjour à Coulommiers sera une très
dure épreuve pour le "Roussillon". Le 26 mai, le terrain est bombardé
par un peloton de 30 Heinkel 111, qui détruisent ou endommagent pratiquement
tous nos pauvres 406. Finalement, le 31 Mai, le Groupe fait mouvement vers le terrain du Luc dans
le Midi de la France pour y être transformé sur Dewoitine 520
et rattaché à l'Armée des Alpes. Affecté au groupement de chasse 24, placé
sous les ordres du Colonel de Turenne, le III/6 fait partie du sous-groupement
n°3 de le zone Sud, et sa mission au sein de cette unité est initialement
la défense aérienne de la Basse Vallée du Rhône et de la Provence (particulièrement
couverture de Marseille et Toulon) et éventuellement la participation aux
missions de chasse d'armée en cas de conflit contre l'Italie. Cette éventualité
ne tardera pas à devenir réalité. Cependant avant l'entrée en guerre de l'Italie,
la Luftwaffe lance des opérations de bombardement à long rayon d'action visant
les régions de Lyon, Saint-Etienne et Roanne ainsi que des points sensibles
de la Vallée du Rhône et du littoral méditerranéen. En conséquence le III/6
reçoit l'ordre d'utiliser le terrain de Valence. comme terrain de déploiement;
chaque jour, deux patrouilles simples vont s'y mettre en place. A partir du
7 Juin, commence la transformation sur Dewoitine 520 et après un stage à Toulouse,
le 10 Juin les anciens du groupe convoient les 4 premiers avions au Luc. Les
jours suivants voient arriver d'autres Dewoitine et le 16, la nouvelle écurie
compte 27 avions. Ainsi équipé, le III/6 apprend la déclaration de guerre
de l'Italie le 11 Juin avec un moral à toute épreuve. Dés le 12 Juin des pelotons de bombardiers ennemis BR 20 apparaissent sur
les côtes françaises, escortés par des CR 42. La "Tragédie" et la
"Comédie" vont briller au cours des combats opposant les Dewoitine
aux avions italiens. Le 15 Juin, 5 victoires, dans la même mission et en moins
d'une demie heure, sont homologuées à l'Adjudant Le Gloan,
qui se classe ainsi parmi les grands "as". Deux jours plus tard
le 17, le Groupe apprend avec stupeur l'intention du gouvernement français
de demander l'armistice, et reçoit l'ordre de rejoindre Perpignan La Salanque
en vue d'un prochain passage en Afrique du Nord. Après avoir passé 48 heures
en compagnie d'autres groupes de Chasse sur le terrain de La Salanque, les
Dewoitine du III/6 se posent à Alger-Maison-Blanche alors que l'armistice
vient d'être signé. Le 9 août 1940, le III/6 est affecté au groupement de Chasse 26 et après
avoir effectué un séjour de trois mois à Casablanca pendant lequel les pilotes
peuvent reprendre lentement leur entraînement, le Groupe rejoint Alger. Il
y termine une année qui aura lourdement et tragiquement marqué l'histoire
de notre Patrie. Au mois de mai 1941, le Groupe est désigné pour un éventuel renforcement
des Forces Aériennes de Syrie, puis les préparatifs terminés, le 24 mai, les
26 Dewoitine accompagnés de 6 avions de transport, font route vers Rayack
sous les ordres du Cdt Geille,
nouveau commandant du Groupe. Dès son arrivée,
le III/6 y effectue quelques missions de DAT et de reconnaissance, puis à
partir du 8 Juin, date du début des opérations, il opère contre les Forces
Anglaises, basé à Rayack d'abord, puis à Alep, il effectue des mitraillages
de colonnes adverses, ainsi que des reconnaissances et des escortes. Le 8 juillet, le Groupe part à Athènes, pour y renouveler le matériel mais
rejoint Alger, le 15 juillet, l'armistice avec l'Angleterre ayant été signé. Le 8 novembre
1942, les Anglo-américains débarquent près d'Alger, le brouillard couvrant
le terrain, aucun avion ne décolle. A 7 Heures la base est occupée. Le groupe
va être réorganisé et reprendre, aux côtés des Alliés la lutte contre l'Allemagne,
un moment interrompue. Le GC III/6 s'installe
à Oued-Smar puis à Ain-Sefra en janvier 1943. Des pilotes et des spécialistes
partent dans les écoles américaines pour faire connaissance avec le nouveau
matériel que tous espèrent bientôt utiliser. Les premiers Airacobra P 39
sont reçus, le 13 mai1943 et après un entraînement bref mais intensif le GC
III/6 effectue sa première mission de "Coastal-Command" à partir
du terrain de Lapasset près de Mostaganem. Le Groupe de Chasse III/6 fait désormais parti de l'aviation côtière de l'Afrique
du Nord. Pourtant le "Coastal"
travail fatigant et monotone de protection de convois, se révèle bien différent
de la Chasse dont rêvent les pilotes. - Attente dans les avions, en position d'alerte, quelque soit la chaleur,
pour un décollage au devant de l'ennemi sur avis des postes de détection -
sweeps dans un ciel désespérément vide de ME 109, recherches d'équipages tombés
en mer, tel est le lot ingrat mais essentiel sans doute, des unités du "Coastal
Command". Pourtant cette tâche décevante entre toutes pour un chasseur,
n'est pas sans péril. Le pilote reste à la merci d'une panne, entraînant quand
tout se passe pour le mieux une baignade de quelques heures en pleine mer.
Parfois, hélas, une fin tragique attend le pilote. C'est ainsi que va disparaître
le Ltt Le Gloan, titulaire de 21 victoires, disparu le 11 septembre 1943,
26 ans jour pour jour après Guynemer. Obligés de décoller quelque soit le temps, de rester dans la "crasse"
à la recherche d'un convoi, d'évoluer entre nuages et mer, de rentrer vers
un terrain parfois couvert d'ouate, souvent en pleine nuit, les pilotes subissent
héroïquement ce régime exténuant auquel viennent s'ajouter les vols d'entraînement.
Les mécaniciens ont leur large part de peine, car ils doivent fournir un très
gros travail pour que toutes ces missions puissent être menées à bien. En
outre les conditions de vie au sol sont très dures, ainsi des pluies torrentielles
inondent le terrain et le transforment en mare de boue. Mais ces missions
ont préparé le débarquement en Provence de la 1ère Armée Française, et le
30 août 1944, le Groupe déclaré non opérationnel, prépare à Bône son embarquement
pour la France, sous la direction du commandement Clausse. D'abord basés
à Salon, les P 39 abandonnent ce terrain impraticable l'hiver, pour celui
du Vallon à 15 kilomètres plus à l'Ouest. De là partent toutes les missions
pour l'Italie du Nord-Ouest jusqu'au Méridien de Tunis. Elles consistent en
bombardement de ponts ou de casernements et straffing de véhicules. Un détachement
de 2 avions est mis en place à Nice afin d'intervenir plus loin en cas de
besoin. Au cours du mois de janvier 1945, le Groupe échange ses P 39 contre des P
47.
Ceux-ci survolent l'Italie du 1er Février au 16 mars, date à laquelle est
ordonné le déploiement vers l'Allemagne. Le Groupe, fit
du très bon travail en Italie. Plusieurs télégrammes de félicitations du Général
Tobin prouvent d'ailleurs les excellents résultats de nos missions. Et à son
départ, le Général Commandant le MACAF envoyait le message ci-dessous : "Au moment
où vous quittez mon commandement, tous les Groupes se joignent à moi pour
vous envoyer nos meilleurs souhaits pour vos succès futurs, votre bon travail
a été fort admiré et nous regrettons de vous perdre. La réputation du Groupe
III/6 demeurera toujours haut dans les annales de l'aviation côtière alliée
de Méditerranée." Malheureusement la campagne d'Italie avait coûté au Groupe, pilotes, dont
le prestigieux commandant de la 2ème Escadrille, le Cne Demoulin
abattu par la flack en bombardant le port de Gaiola, le 2 novembre 1944. Dès le 31 mars,
les missions commencèrent dans le secteur de la 1ère Armée Française, c'est
à dire entre le Rhin, la frontière suisse, le méridien de l'extrémité Est
du lac de Constance et le parallèle de Karlsruhe. Le plus clair
des missions se passe en bombardement et straffing sur les armées de l'ennemi
(dépôts, batteries, gares, voies ferrées, casernements). Du 13 au 20 avril
le Groupe III/6 opère avec la 3ème Escadre dans le secteur de Royan et la
pointe de Grave où le Général de Larminat lance ses troupes à l'assaut des
poches allemandes. Au vu des objectifs
assignés (ouvrages fortifiés et batteries pouvant travailler en DCA), la mission
parait singulièrement rébarbative. En fait, à part
le 14 et le 16 sur La Rochelle où un 88 tire avec une densité rappelant les
plus beaux jours des missions sur Stuttgart, seules les mitrailleuses légères
donnent parfois la réplique. Mais plus qu'en
Allemagne peut être, les bombardements sont meurtriers, et les fantassins
avouent leur étonnement de pouvoir; après notre passage, prendre sans tirer
un coup de feu les points d'appui défendus jusque là avec acharnement. D'ailleurs le
III/6 reçoit personnellement des félicitations pour certaines de ses missions
: - Le 15 avril,
sur un point d'Appui à l'Est de Montalivet (leader Cdt Clausse) - Le 16 avril,
sur une batterie de la rive gauche de la Gironde avec straffing des abris
(leader Ltt Gatard) - Le 18 avril sur le fossé Antichar et les batteries de la Hutte (à l'Ouest
du Verdon, leader Cdt Clausse) "Action prépondérante et décisive de la 3ème Escadre
et du III/6 au cours de cette journée du 18, en particulier au cours attaque
11 heures 30 à 12 heures sur fossé antichars et attaque sur batteries Ouest
du Verdon Troupes allemandes entièrement démoralisées par notre puissance
de feu." "Manœuvre Médoc" réalisé grâce à vous". Signé Cdt Antzenberger. Le 10 mai, le
Cdt Clausse qui commandait le Groupe depuis le 8 Mars 1944, et qui avait dirigé
de nombreux dispositifs du III/6 "Roussillon" au combat est remplacé
par le Cdt Nodet. Le 1er octobre, le Groupe fait mouvement, avec la 3ème Escadre vers Trêves
où il va mener, jusqu'au 1er avril 1946, une vie de garnison sans intérêt
opérationnel. Les avions arrivés
à bout de souffle ne sont pas remplacés, l'activité aérienne est très réduite. Le 21 mars, le personnel est informé officiellement que l'unité sera dissoute
à la date du 1er avril 1946. Groupe de Chasse
caractérisé par son allant, sa valeur combative et l'audace de ses pilotes. Entraîné par son
chef le Cdt Clausse, n'a pas cessé depuis août 1943 de faire preuve de ses
remarquables qualités sur les théâtres d'opérations de la Méditerranée, de
l'Italie, de l'Allemagne et du front de l'Atlantique. Au cours de 2500 sorties
de "Coastal" a abattu 6 avions ennemis. Engagé ensuite dans le "Tactical
Command" s'est fait remarquer du Commandement Allié par la précision
de ses bombardements et l'audace de ses mitraillages effectués au cours de
3260 sorties.. Ces citations
comportent l'attribution de la croix de guerre 1939-1945 avec 2 palmes. Magnifique groupe
de Chasse ayant toujours combattu avec fougue et un entrain admirable. Avant
le 10 mai1940 par la ténacité et l'adresse de ses pilotes a obtenu plusieurs
victoires sur un ennemi souvent mieux armé. Ensuite pendant
les dures journées de la bataille de France grâce à l'énergie farouche de
son personnel navigant, grâce aussi au travail acharné de ses mécaniciens
a réussi à surclasser l'ennemi dans tous les combats qu'il a livrés. En reprenant la
lutte en Août 1943 a combattu avec une ardeur irrésistible, en Méditerranée
d'abord protégeant efficacement les convois alliés, en Italie ensuite se faisant
remarquer par l'audace et la précision de ses mitraillages et de ses bombardements
en piqué, en Allemagne enfin appuyant au plus près nos troupes sur le chemin
de la victoire. A effectué au
cours de cette guerre 5011 sorties en 10.491 heures de vol de guerre pendant
lesquelles il a remporté 49 victoires dont 9 probables et il a largué 610
tonnes de bombes. Premier contact
avec les opérations d'Extrême-Orient; premières missions et premiers succès
de l'escadron : bombardements particulièrement brillants, des straffings redoutables,
de nombreuses missions d'appui en particulier dans la région de Dong-Khe sont
effectués mais hélas le Groupe enregistre les premières pertes. La première
semaine de novembre est employée au déménagement vers la base de Haiphong-Cat-Bi
où le Groupe s'intègre au GATAC Nord. Le déménagement est d'ailleurs l'occasion
pour certains pilotes de l'état-major du Groupe, d'effectuer une mission particulièrement
brillante, puisque, à l'atterrissage à Haiphong, le Cne Salès, Commandant
en second déclara "Nous avons straffé deux voitures, probablement blindées,
sous un tunnel". Les mois de novembre
et décembre sont particulièrement chargés pour le III/6 qui effectue de très
nombreuses missions d'appui et récolte de nombreux lauriers, en particulier
le 22 novembre où, après avoir straffé deux villages, ceux-ci sont investis,
sans aucun coup de feu, par les troupes amies et demandent leur ralliement.
Les journées des 27 et 28 Décembre 1950 sont également brillantes pour le
Groupe, qui reçoit le message suivant : - A Mao-Ke en
mars 1951, où un poste français est attaqué par des Viets descendant en rangs
serrés du Dong-Trien. Les patrouilles du III/6 , grâce à une rapidité tout
à fait remarquable de la "mécanique" et des armuriers se succèdent
à cadence accélérée sur l'objectif et infligent de lourdes pertes aux assaillants.
De notre côté un avion ramène trois trous de la DCA légère. - En avril-mai
1951, à l'opération "Méduse", qualifiée de "battue gigantesque"
et qui fut l'occasion de bombardements spectaculaires. Les trois mois
qui suivent sont relativement calmes et seulement marqués par la fête nationale
du 14 Juillet, célébrée avec un faste tout particulier. On peut assister à
un défilé de quarante Bearcat, à la grande satisfaction du Général de Lattre
de Tassigny, haut commissaire, commandant en chef. En octobre, les
grandes opérations reprennent avec l'offensive viet de Nghia-Lo où la Brigade
312 est anéantie, grâce en partie à l'appui Aérien. Puis ce sont les opérations : "Citron", "Mandarine",
"Amande" où le Groupe prend une large parti. Le bilan est particulièrement
brillant puisque plus de trois mille cinq cent hommes ont été mis hors de
combat et quinze mille faits prisonniers. Les derniers mois du séjour de l'escadron seront, sur le plan des opérations,
relativement calmes, mais marqués cependant par quelques accidents qui eurent
pour conséquence la perte de plusieurs pilotes. Finalement, tout le personnel
voit arriver avec joie le Groupe chargé d'assurer la relève, le GC II/8
; et les pilotes s'efforcent d'accoutumer rapidement leurs camarades aux particularités
des opérations du Tonkin. Enfin en février 51, le Groupe de Chasse III/6 "Roussillon" ayant
fait l'objet de nombreuses citations, au cours de sa campagne d'Indochine,
rejoint la France, où il va vivre ses dernières heures. Et c'est la dissolution,
à l'issue de laquelle le personnel va goûter un repos mérité avant de constituer
l'ossature du futur "Escadron de Chasse 1/11 "Roussillon". "Groupe de
Chasse qui, fidèle à ses traditions, s'est fait remarquer par son ardeur au
combat et sa cohésion - sous les commandements successifs du Cdt Motte et
du Cne Salès a effectué pendant la période du 4 août 1950 au 8 avril 1951
4012 heures de vol dont 3737 heures de vol de guerre en 2557 missions. "A donné
un bel exemple de courage en effectuant avec un matériel délicat et souvent
fatigué malgré une DCA précises des missions remarquables d'efficacité. "A eu 16
avions touchés par la DCA, 2 pilotes tués, 2 pilotes blessés. " A obtenu
des résultats particulièrement brillants au cours des opérations de Dong-Khe,
Vieu Vinh Yen et Mao Khe qui lui ont valu de nombreux témoignages d'admiration
et de gratitude des camarades de l'Armée de Terre. "Groupe de
Chasse qui a toujours fait preuve d'un allant magnifique et d'une ardeur au
combat exemplaire. Au cours de son séjour au Tonkin a volé pendant plus de
8000 heures dont 7277 en vol de guerre. "Sous le
commandement du Cne Salès a effectué depuis sa dernière citation 4000 heures
de vol dont 3540 de vol de guerre. "A eu 9 avions
touchés par la DCA et 4 pilotes tués. "Toujours
à la pointe du combat a participé avec des résultats remarquables aux batailles
de Day, de Nghia Lo et de Hoa Binh au profit de laquelle en 2 mois il a effectué
222 missions. "Par la précision
de ses bombardements et de ses tirs a infligé de lourdes pertes à l'ennemi.
Notamment le 9 mai1951, pour un tir à la roquette très difficile à réaliser
a fait sauter le dépôt de munitions abrité dans la grotte de Chu Tien, tuant
150 hommes de la compagnie de garde. " A reçu
de nombreux témoignages de gratitude de l'Armée de Terre que son intervention
rapide et décisive avait contribué à dégager. Ces citations
comportent l'attribution de la croix de guerre TOE avec 2 palmes. Le commandement en est confié au Cne Collin avec le Cne Passemard comme second.
Le 1er novembre est créé le 2ème escadron et l'ensemble fait mouvement sur
Lahr le 5 décembre pour y compléter sa dotation en matériel et attendre que
la base de Luxeuil soit prête à le recevoir. C'est le 25 février 1953 que
la 11ème Escadre de Chasse est officiellement créée et confiée au Cdt Le Groignec. Le 10 juin 1953,
la 11ème Escadre s'installe à Luxeuil où elle restera pendant 8 ans. Durant
cette période, l'Escadron 1/11 s'efforce de maintenir et même d'augmenter
son niveau opérationnel et il y arrive. Plusieurs types d'avions sont utilisés,
de plus perfectionnés aux performances toujours plus grandes : F 84 G Thunderjet,
F 84 F Thunderstreak,
F 100 Super-Sabre,
enfin. Mais la préparation
aux manœuvres de la guerre moderne n'empêche pas le Roussillon d'être fidèle
à sa tradition, d'être présent là où les ailes françaises sont au combat.
Ainsi, l'escadron participe au parrainage des Escadrilles d'appui engagées
à partir de 1956 dans les opérations de maintien de l'ordre en Afrique du
Nord. Enfin, un détachement du 1/11 opère dans la campagne de Suez à partir
de Chypre. Et maintenant, après vingt ans d'existence dont dix passés en guerre, campagnes
ou opérations de maintien de l'ordre, l'Escadron de Chasse 1/11, basé à Bremgarten,
est placé à la pointe du dispositif de l'Armée de l'Air et se voit assigner
les missions les plus importantes réservées aux chasseurs bombardiers. "Nos héros
cette fois n'ont pas lutté à un contre cent dans le ciel, ils n'ont pas fait
une hécatombe de pointus". Ils ont fait mieux.
Ce n'était pas en l'air, c'était au sol. Pas le jour mais la nuit. Comme tous les
grands évènements, la chose commença par un fait de minime importance : l'aspirant
toubib s'en allait vers la civilisation, la vie belle, les femmes et les états-majors,
nous laissant, ce sans cœur, croupir dans notre coin perdu. Voilà la cause
. Comment cette petite cause ? .... mais n'anticipons pas. Pour célébrer
le départ du toubib et noyer le chagrin, le brigadier paya une fine générale
ce qui eut pour effet d'échauffer un peu le climat, puis quelqu'un (qui au
juste? nul ne saura jamais) quelqu'un dit : "Il faut faire du "Cheeze"
Parole fatale. C'est ainsi quo
fut décidée l'attaque à main armée de Cassaigne. Préparation rapide et efficace
: la tour fournit le pistolet signaleur et un lot de fusées vertes, rouges
ou jaunes. Les attaquants vont chercher leur pistolet à la maison. Pas de
plan préconçu : inspiration et fantaisie sont de règle. On s'entasse dans
deux jeeps et à une allure qui frise le suicide, on se rue sur Cassaigne endormie. Premier passage
avec pétarades variées. Faces ahuries dans tous les coins. Deuxième passage
phares éteints, avec hurlements divers de panique, et décharge de fusées d'un
effet artistique certain. Une des fusées astucieusement dirigée a failli mettre
le feu à un camion dans un parc auto. Evidemment on ne peut pas tout réussir.
Mais à part ce rôti regrettable, tout a très bien marché. Retour sur les chapeaux
de roue. Un jeune lieutenant a l'âme encore mal aguerrie, et qui manque un
peu de service, fait quelques remarques déplacées lorsque le conducteur manque
le précipice d'un cheveu ; il tient à sa vie et le montre à chaque virage.
Les autres fouettent, et sont de cœur avec lui, mais plus hypocrites ils affectent
de trouver le voyage plaisant. A l'instant où il semble que les lois de l'équilibre
soient sur le point de se renverser à notre profit, l'autre jeep corne poux
nous dépasser et s'impatiente pour doubler dans le virage. Arrivés dans Lapasset
: retour du pistolet signaleur à son usage normal. Mine attristée de 15 lurons
qui trouvent que décidément, toute cette affaire est bien plate. Nouvelle
idée qui part comme une fusée (encore des fusées) "après Cassaigne, Lapasset"
! Adoption à l'unanimité. Il devient évident à tous que la sirène gardée jalousement
par le dragon de discipline n'est là que pour servir à semer la panique dans
Lapasset endormie. Exécution, on
fauche la sirène à son propriétaire avec une dérisoire et désolante facilité
. Un garçon bien allant la tourne à s'en péter les jointures, dans la jeep
qui roule à toute allure dans Lapasset. "Faces ahuries encore",
gens en chemise sur leur porte qui grelottent (de froid ou de peur ?) et n'osent
pas allumer. Pensez donc. Puis tout se tait
et la 2ème Escadrille rentre se coucher (prématurément il faut l'avouer). Elle est bientôt
réveillée par le bruit caractéristique d'une cloche qui sonne le glas funèbre
à toute volée ... l'affaire rebondit. Deux individus
douteux de la 1ère Escadrille, jugeant que cette nuit n'avait pas apporté
de distraction suffisamment substantielle, ont décidé secrètement de continuer
cette petite plaisanterie innocente. Ils réveillent
donc le guet de la DAT (sis sur le clocher de Notre-Dame de Lapasset), qui
s'affole à l'idée qu'il avait pu manquer à son devoir, et sonne le glas à
toute volée pour se rattraper. Le Sergent DAT en caleçon stimule de la voix
et du geste le zèle de ses adjoints. Vous avez pas entendu l'alarme non ?
Espèce de c... ? etc... etc... Donc sonneries frénétiques. Sur ce, notre
aumônier s'éveille et vient apporter son précieux concours: il a indiqué à
la DAT qu'il sonne la mauvaise cloche et lui montre le travail. Maintenant ce
sont les deux glas qui sonnent à toute volée. Les deux individus douteux susnommés,
ayant déclenché leur affaire, se désintéressent de ce glas, désormais en bonne
main, pour concentrer toute leur énergie sur une nouvelle idée qui leur est
venue. Ils vont au Central, et là, l'un d'eux saisit le téléphone, demande
l'officier de service des "Biffins" de Lapasset et dit "ici
le Général Tartempion". Envoyez d'urgence toutes vos forces disponibles
sur "Picard". Acte inexplicable.
Geste aux conséquences incalculables et dramatiques qui allait déclencher
d'insoupçonnables cascades de catastrophes "bien mon Général dit un quelconque
imbécile au bout du fil, comptez sur nous". Et voilà l'avalanche
qui s'ébranle. Alerte chez les "Biffins", qui se préparent fiévreusement,
et à quatre heures du matin, se ruent sur les camions en direction de Picard.
(détail combien savoureux, ils réveillent l'un des acteurs du "Cheeze"
qui s'était paisiblement endormi, la conscience en paix. Celui-ci les engueule
copieusement et très sincèrement sur ce boucan inopportun et réellement déplacé,
mais les "Biffins" qui ont une haute conception de leurs devoirs,
et connaissent leur métier, alertent Mostaganem et Oran. Bilan de cette
belle journée : 1°) - Une division
entière mise sur pied de guerre, et tenue toute une nuit sur ce pied (soit
vingt mille hommes) 2°) - L'alarme
et l'alerte fiévreuse sur de paisibles territoires
Dès le début de la Bataille de France, le groupe s'illustre par de nouvelles
victoires, mais hélas subit aussi des pertes douloureuses. Au cours des trois
semaines du séjour à Chissey de nombreux engagements contre des raids de Heinkel
111 et de Dornier 17 sont à signaler. Les pilotes peuvent enfin se livrer aux
joies de la vraie chasse tant attendue, et homologuent neuf nouvelles victoires
entre le 10 et le 20 Mai.
Comme la plupart des formations aériennes du moment, le III/6 entre avec l'armistice,
dans une période de quasi léthargie. En effet après avoir été détaché pendant
une quinzaine de jours à Constantine, il rentre le 11 juillet 1940 à Alger où
il va être partiellement démembré. Tout le personnel réserviste est démobilisé,
ainsi qu'un certain nombre d'officiers et de sous officiers de carrière atteints
par la loi sur l'abaissement des limites d'âge. D'autre part, de nombreuses
mutations sont prononcées. C'est ainsi que le 3 septembre, le Cne Stehlin, commandant
du Groupe est promu commandant et affecté à l'état-major de l'Amiral Darlan
; il est remplacé à la tête du groupe par le Cne de Rivals. D'autre part les
commissions d'armistice sévissent dans nos unités et l'activité aérienne, tour
à tour interdite, puis autorisée, est finalement limitée à quatre heures de
vol par pilote et par mois. La conséquence directe est un abaissement considérable
du moral du personnel et de l'entraînement des pilotes.
Au retour de la campagne de Syrie; le matériel révisé, la vie normale reprend
au groupe. Le 1er janvier 1942, le Cdt Destaillac
en prend le commandement et le III/6 est affecté à la défense Aérienne d'Alger.
Les pilotes et le personnel du Groupe ont enfin la satisfaction de participer
de nouveau aux opérations contre l'Axe.
Le 30 septembre 1944, le Groupe quitte l'Afrique du Nord pour rejoindre enfin
la terre de France, espoir suprême devenant réalité. Et puis, si on ne délaisse
pas complètement le "Coastal", le "Tactical" va prendre
la plus grosse part de l'activité aérienne, avec bombardement, straffing ...
et qui sait, le Messer ou le Focke tant espéré?
Le 28 mai 1945, le Groupe quitte le Vallon, pour venir à Luxeuil au côté de
ses frères de la 3ème Escadre participer à la campagne d'Allemagne.
Le 20 avril, le III/6 regagne la base de Luxeuil où il reprend les missions
au profit de la 1ère Armée Française. Les premières sorties sont consacrées
au bouclage de la "Foret Noire" pour interdire le débouché d'une division
allemande qui tente d'échapper à l'encerclement. Puis ce sont de nombreuses
reconnaissances armées au cours desquelles nos patrouilles passent au peigne
fin tous les points sensibles du Sud-Ouest de l'Allemagne et, bien qu'assez
fortement défendues par la Flack, rares sont les gares qui ne voient pas un
P 47 au masque grimaçant eu souriant venir placer ses bombes "dans les
bras" . A ce rythme, l'ennemi ne tient plus et le 8 Mai, les principaux
corps de bataille capitulent sans condition. C'est la fin. le 9 Mai 1945 deux
"flights" de chaque escadrille prennent part au défilé aérien qui
a lieu sur Paris et Strasbourg, à l'occasion de la fête de la victoire.
Citation obtenue par le Groupe de Chasse III/6
Citation obtenue par le Groupe de Chasse III/6
Le Mardi 2 mai 1950, le Groupe de Chasse III/6 "Roussillon" est
recréé officiellement à Sidi-Ahmed. Le Cdt Motte en prend le commandement
et reçoit sous ses ordres des éléments des I/1, III/2, II/1 et des écoles.
Le commandant en second est le Cne Salès
alors que la 1ère Escadrille est confiée au Ltt de Boiville et la 2ème au
Ltt Chanliau. Le Groupe reste à Sidi-Ahmed jusqu'au 18 juillet et profite
de cette période pour mettre au point son organisation et parfaire l'entraînement
des pilotes sur les six P 47 et quatre P 63
dont il dispose. Puis le III/6 embarque sur le "Pasteur" en direction
de l'Indochine. Le samedi 5 août après un excellent voyage pendant lequel
les pilotes du Groupe ont organisé un "Cheeze" digne de celui de
Cassaigne (1) l'escadron débarque à Haiphong et vient
s'installer sur le terrain d'Hanoi Gia Lam où il passera trois mois.
"OPS Chasse de Cat-Bi N° 361/CATAC Nord/13"
"Vous adresse remerciements très chaleureux pour magnifique appui de la
Chasse pendant l'opération de Binh-Lien STOP - L'après midi du 27 et la journée
du 28 STOP.
- Nous en sommes tirés grâce à vous. FIN
Copie conforme transmise à Monsieur le Commandant du G.C. III/6"
La fin de l'année 50 et le début de l'année 51, verront intervenir pour le III/6
des changements importants. En effet, pendant la fin de l'année, le nombre de
P 63 avait été renforcé momentanément. Ensuite, en Mars 51, le Groupe effectue
sa transformation sur BEARCAT F8 F
afin d'être entièrement doté de ce nouveau matériel au courant du même mois.
C'est également pendant cette période que le Lieutenant-Colonel Motte, quitte
l'escadron en le confiant au Cne Salès, alors que le Cne Collin prend le commandement
en second. A nouveau, le Groupe participe à d'importants combats au cours desquels
il se distingue tout particulièrement :
- A Vinh-Yen en janvier 51 pour lequel le III/6 reçoit le télégramme suivant:
"Message Officiel
Expéditeur : GATAC Nord
Destinataire : OPE Cat Bi
TEXTE - 10e BCCP transmet félicitations et remerciements à la Chasse et appui
direct à la côte 210, le 16 après-midi. Le 210 a été prise et gardée grâce à
vous. Fin
Le résultat est l'échec de la manœuvre de pénétration Viet-Min.
Citation du Groupe de Chasse III/6 "Roussillon"
Citation du Groupe de Chasse III/6 "Roussillon"
Au retour du séjour d'Indochine, le personnel du III/6 se retrouve après un
court congé de retour colonial, à Avord, pour y subir un stage VSV, puis le
25 Juin à Reims au CTF 84 F pour faire connaissance avec le pilotage des avions
à réaction. Finalement le 31 juillet 1952, le III/6 est dissout et le 1er
août est créé l'Escadron de Chasse 1/11 "Roussillon" premier élément
de la 11ème demie brigade qui deviendra plus tard la 11ème Escadre de Chasse.
Si les héros du III/6 ont su, tout au long des années de guerre, faire briller
leurs insignes dans tous les cieux de bataille, ils ont su aussi le faire
au sol au cours de nombreuses épopées nocturnes dont nous vous relatons ici
l'une des meilleures, extraite du Journal de Marche.