Biographies résumées des parrains des promotions de l'Ecole Militaire de l'air (EMA)

 

 



(source : annuaire de l'association des anciens élèves de l'Ecole Militaire de l'air)

Promotion 1985 : Lieutenant Etienne Mars

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Etienne Mars est né le 4 décembre 1929 à Blois (Loir-et-Cher). Engagé dans l’Armée de l’air en 1949, il est breveté navigateur et après un séjour en Indochine où il effectue 136 missions de guerre, il est admis à l’Ecole militaire de l’air en 1954. Il est breveté pilote de chasse en avril 1957. Affecté à la 7e Escadre de chasse de Bizerte (Tunisie), il participe aux opérations de maintien de l’ordre. Muté à la 1re Escadre de chasse à Saint-Dizier en décembre 1958, il rejoint l’Escadrille parrainée 3/1 Argonne à Tiaret (Algérie) en avril 1960. Il trouve la mort près de Saïda le 13 janvier 1961. Le lieutenant Mars était titulaire de la Croix de guerre TOE avec deux citations et de la Croix de la valeur militaire avec trois citations.

 


Promotion 1986 : Colonel Michel Gruyelle

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Michel Gruyelle est né le 27 août 1912 à Lomme (Nord). Engagé dans l’aviation en 1932, il est breveté pilote la même année et il est admis à l’Ecole militaire de l’air en 1937. Il participe à la Bataille de France avec le Groupe de chasse 2/7 et il obtient deux victoires aériennes homologuées. Après avoir rejoint Alger en juin 1940, il remporte encore deux victoires aériennes. Il reprend le combat en 1943 avec le Groupe de chasse 3/3 et participe aux campagnes d’Italie, de France et d’Allemagne. En mars 1945, il part pour l’Indochine avec la 1re Escadre de chasse qui doit combattre dans des conditions très difficiles. Après avoir occupé des postes de responsabilité de haut niveau, il décède le 21 février 1966. Le colonel Gruyelle était commandeur de la Légion d’honneur, titulaire de la Croix de guerre 39/45 avec sept citations et de la Croix de guerre TOE.


Promotion 1987 : Capitaine Gaston Lempereur



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Gaston Lempereur est né le 7 mars 1924 à Ferrières (Loiret). Engagé dans l’Armée de l’air en octobre 1944, il est pilote de transport en 1946 et il est admis à l’Ecole militaire de l’air en 1949. En janvier 1952, il sert en Indochine au Groupe de transport 2/64 « Anjou » où il effectue 305 missions de guerre. Après une affectation à l’Escadre de transport 1/61 « Touraine », il rejoint Boufarik en 1956, puis Maison- Blanche avec le Groupe de transport 1/62 « Algérie ». En janvier 1959, il est chef des opérations au Groupe saharien de reconnaissance et d’appui à Colomb-Béchar où il effectue 95 missions de maintien de l’ordre. Blessé griévement au cours d’une mission de reconnaissance à vue, il meurt le 24 octobre 1959. Le capitaine Lempereur était officier de la Légion d’honneur, titulaire de la Croix de guerre TOE avec trois citations et de la Croix de la valeur militaire avec une citation.


Promotion 1988 : Capitaine jacques Souil



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Jacques Souil est né le 16 février 1925 à Barbezieux (Charente). Engagé dans l’Armée de l’air en 1944, il est breveté pilote de chasse en octobre 1948. Après un tour d’opérations en Indochine avec la 5e Escadre de chasse où il effectue 153 missions de guerre, il est admis à l’Ecole militaire de l’air en 1951. Affecté de nouveau à la 5e Escadre de chasse, il prend le commandement de l’Escadrille parrainée 2/72 à Batna (Algérie) en 1956. Le 9 mars 1958, il est abattu par la DCA rebelle lors d’une mission de protection des troupes au sol dans le secteur de Kha. Le capitaine Souil était chevalier de la Légion d’honneur, Médaillé militaire, titulaire de la Croix de gerre TOE avec trois citations et de la Croix de la valeur militaire avec trois citations.



Promotion 1989 : Lieutenant Henri Guillaumet



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Henri Guillaumet est né le 29 mai 1902 à Bouy (Marne). Breveté pilote en 1921, il s’engage dans l’aviation et il sert au 1er régiment de chasse de Thionville. Il quitte le service actif et entre à l’Aéropostale chez Latécoère en 1926 où il est entraîné par Mermoz. Pionnier de toutes les lignes (Toulouse-Casablanca- Dakar, Dakar-Natal, Natal-Santiago du Chili) il suscite l’admiration générale en juin 1930, en s’arrachant seul du piège de la Cordillère des Andes, en marchant pendant six jours après un atterrissage forcé. Rappelé dans l’Armée de l’air en 1939, il est démobilisé après l’armistice de juin 1940. Le 27 novembre 1940, il disparaît au large de la Sardaigne aux commandes d’un quadrimoteur Farman, transportant le haut-commissaire de France en Syrie, attaqué par la chasse ennemie. Le lieutenant Guillaumet était officier de la Légion d’honneur et titulaire de nombreuses autres décorations françaises et étrangères.


Promotion 1990 : Lieutenant Pierre Cornet



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Pierre Cornet est né le 13 mars 1914 à Tourcoing (Nord). Engagé dans l’Armée de l’air en 1934, il est breveté pilote en juillet 1936 et il est admis à l’Ecole militaire de l’air en 1939. Affecté au Centre d’instruction du bombardement, il participe à la Bataille de France. En 1943, il reprend le combat avec le Groupe de bombardement « Bretagne » sur B 26 Marauder et participe à la campagne d’Italie. Le 11 juillet 1944, touché par la chasse ennemie au-dessus de Piacenza (Italie), il trouve une mort héroïque en restant aux commandes de son avion en flammes pour permettre l’évacuation de son équipage. Le lieutenant Cornet était titulaire de la Croix de guerre 39/45 avec une citation.


Promotion 1991 : Sous-lieutenant Jacques Lagarde





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Jacques Lagarde est né le 4 février 1923 à Sérignac (Tarn-et- Garonne). En 1943, il rejoint l’Algérie où il est incorporé dans l’Armée française le 17 août. Breveté pilote de chasse en Angleterre en mars 1946, il est admis à l’Ecole militaire de l’air en 1950. Il rejoint l’Indochine en juin 1952 avec le Groupe de marche 1/21 « Artois » où il effectue 81 missions de guerre. Il disparait le 24 décembre 1952 dans la jungle du Tonkin, aux commandes de son Bearcat. Le sous-lieutenant Lagarde était chevalier de la Légion d’honneur et titulaire de la Croix de guerre TOE avec palmes.


Voir document GM I/21

Insigne de la promotion (zoom)


Promotion 1992 : Capitaine Charles d'Abbadie d'Arrast



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Charles d’Abbadie d’Arrast est né le 19 mai 1908 à Saint-Jean-de- Luz (Pyrénées-Atlantique) Breveté pilote, il s’engage dans l’aviation en novembre 1928 et il est admis à l’Ecole militaire de l’air en 1932. Affecté en Indochine en 1936, il rejoint la France le 19 mai 1940 pour participer à la Bataille de France avec le groupe de chasse 2/2 sur Morane 406. Le 8 juin 1940, il est abattu en attaquant des chars allemands dans la région de Forges-les-Eaux. Le capitaine d’Abbadie d’Arrast était chevalier de la Légion d’honneur et titulaire de la Croix de guerre 39/45 avec deux citations.




Promotion 1993 : Lieutenant Pierre Bernard



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Pierre Bernard est né le 9 novembre 1918 à Denney (Territoire de Belfort). Engagé dans l’Armée de l’air le 24 avril 1937, il est breveté pilote en août de la même année. Il participe à la Bataille de France avec le Groupe 1/33 et, replié en Afrique du Nord, il est admis à l’Ecole militaire de l’air en 1943. Dès sa sortie d’école, il reprend le combat avec le Groupe de chasse 2/5 « La Fayette » et participe aux campagnes d’Italie, de France et d’Allemagne. Le 8 octobre 1944, dans la région de Colmar, il est abattu par la Flak en attaquant un objectif très fortement défendu. Le lieutenant Bernard était chevalier de la Légion d’honneur et titulaire de la Croix de guerre 39/45 avec quatre citations.


Promotion 1994 : Général René Gavoille



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René Gavoille est né le 24 juillet 1911 à Adelans (Haute-Saône). Engagé dans l’aviation le 28 août 1929, il est admis à l’Ecole militaire de l’air en 1936 et il est breveté pilote en juillet 1937. Affecté au Groupe de reconnaissance 2/33 sur Bloch 174, il participe à la Bataille de France et obtient deux victoires aériennes. Replié en Afrique du Nord, il reprend le combat en 1943 avec le groupe 2/33 équipé du Lightning P 38 et, compagnon et ami de Saint-Exupéry, il prend part aux campagnes de Tunisie, de Corse, d’Italie, de France et d’Allemagne. Au lendemain de la guerre, il occupe divers postes de commandement dont ceux des bases aériennes de Fribourg, Cognac, Cazaux et Saint-Dizier. Admis à la retraite en 1962, il décède le 13 juillet 1993. Le général Gavoille était grand officier de la Légion d’honneur, grand-croix de l’Ordre national du mérite et titulaire de la Croix de guerre 39/45 avec huit citations, de la Distinguished flying cross et de l’US Air Medal.




Promotion 1995 : Sous-lieutenant Jean Terrien



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Jean Terrien est né le 21 juin 1914 à Nantes (Loire-Atlantique). Engagé dans l’Armée de l’air et breveté pilote en 1938, il participe à la Bataille de France avec le Groupe de grande reconnaissance sur Potez 63. Replié en Afrique du Nord, il est admis à l’Ecole militaire de l’air en 1943. A sa sortie de l’école, il est affecté au Groupe de bombardement 1/25 « Tunisie » en Angleterre et il effectue son tour d’opérations de 25 missions. Ayant refusé d’être envoyé au repos, le 4 mars 1945, au cours d’un bombardement de nuit sur l’Allemagne, il trouve la mort aux commandes de son Halifax gravement endommagé par un chasseur ennemi, après avoir sauvé la vie des six membres de son équipage. Le sous lieutenant Terrien était chevalier de la Légion d’honneur et titulaire de la Croix de guerre 39/45 avec cinq citations.


Promotion 1996 : Général Yves Ezanno



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Yves Ezanno est né le 14 juillet 1912 à Clamart (Hauts-de-Seine). Appelé dans l’Armée de l’air le 15 octobre 1936, officier de réserve, il est admis à l’Ecole militaire de l’air en 1939 et il est breveté pilote en décembre 1939. Le 17 juin 1940, il rejoint l’Angleterre et s’engage dans les Forces aériennes françaises libres. Il participe aux opérations du Gabon puis de Lybie, avec les Groupes « Alsace »
et « Lorraine », au cours desquelles il obtient une victoire aérienne. De retour en Angleterre fin 1942, il est détaché dans la Royal Air Force où, au commandement du 198e Squadron sur Typhoon, il attaque des objectifs en France, Belgique et Hollande avant de prendre part aux opérations aériennes lors du débarquement des alliés en Normandie. Le 4 octobre 1944, il est abattu au-dessus de la Hollande et, blessé, réussit à rejoindre les lignes alliées. Au lendemain de la guerre, divers commandements et postes de haute responsabilité lui sont confiés, en particulier dans les états-majors de l’OTAN. En 1957, il commande le Groupement aérien tactique n° 2 en Algérie. Général de corps aérien en 1962, il termine sa carrière en 1967 au commandement de la Défense aérienne. Il meurt le 20 octobre 1996. Le général Ezanno était grandcroix de la Légion d’honneur, compagnon de la Libération, titulaire de la Croix de guerre 39/45 avec neuf citations, de la Croix de guerre TOE, de la Croix de la valeur militaire avec deux citations, des Distinguished flying cross britannique et américaine, ainsi que d’autres décorations françaises et étrangères.




Promotion 1997 : Sous-lieutenant André Breitenstein



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André Breitenstein est né le 10 juin 1917 à Alger. Engagé dans l’Armée de l’air le 23 avril 1938, il est breveté pilote en 1939. Il participe à la Bataille de France avec le Groupe de chasse 2/2
équipé de Morane 406 et il obtient trois victoires aériennes homologuées plus une probable. Affecté en Indochine, il rejoint d’abord l’Escadrille de chasse 2/595 à Nhatrang puis le Bureau des statistiques militaires dont l’activité clandestine est la recherche de renseignements sur les forces japonaises, au profit des alliés. Le 1er septembre 1944, il est admis à l’Ecole militaire de l’air à Tong en Indochine. Blessé le 6 mars 1945 lors d’un accident d’atterrissage, il est fait prisonnier par les japonais le 9 mars 1945 à l’hôpital d’Hanoï et envoyé au camp de représailles d’Hoa Binh. Transféré à la Citadelle d’Hanoï, il est libéré le 27 août dans un état désespéré et il meurt le 4 septembre 1945 victime des mauvais traitements reçus. Le sous-lieutenant Breitenstein était chevalier de la Légion d’honneur, titulaire de la Croix de guerre 39/45 avec trois citations et de la Croix de guerre TOE avec une citation.


Promotion 1998 : Lieutenant Albert Vasseur



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Albert VASSEUR est né le 28 mars 1923 à Cateau (Nord). Engagé dans l’Armée de l’air le 26 septembre 1941 au titre du personnel non navigant du service général, il est affecté au Groupe de chasse 2/8
à Marignane jusqu’à sa démobilisation le 30 novembre 1942. En avril 1944, il rejoint les Corps francs du Puy-de-Dôme et participe aux combats pour la libération de la France. De retour dans l’Armée de l’air en octobre 1944, fusilier de l’air, il est admis à l’Ecole militaire de l’air en 1949 dans le corps des officiers des services administratifs de l’air. Volontaire pour servir en Algérie qu’il rejoint en mai 1956, il est breveté parachutiste militaire et, le 1er juillet 1957, affecté au Groupe de commandos parachutistes de l’air 15/541. Il participe à toutes les opérations de son unité et trouve la mort le 11 décembre 1957 lors d’un engagement contre une très forte bande rebelle. Le Lieutenant Vasseur était chevalier de la Légion d’honneur, titulaire de la Croix de guerre 39/45 et de la Croix de la valeur militaire avec deux palmes.

Son nom a été donné à la Base aérienne 122 de Chartres


Promotion 1999 : Général Dumesnil de Maricourt



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René Dumesnil de Maricourt est né le 7 juillet 1909 à Paris. Admis à l’Ecole militaire de Saint-Cyr en 1927, dès sa sortie il choisit de servir dans l’aviation militaire. Une partie du début de sa carrière se déroule en Afrique où, à partir de 1942, pilote de combat confirmé, il participe aux campagnes d’AOF, d’AEF et du Maroc. Il devient ensuite un chef opérationnel au cours des campagnes d’Italie, de France et d’Allemagne, en particulier à la tête de la 31e Escadre de bombardement ; ensuite ce sont les campagnes d’Indochine et d’Algérie. Après avoir contribué à la renaissance de l’Armée de l’air, il commande l’Ecole de l’air et l’Ecole militaire de l’air, d’abord de 1946 à 1948, puis de 1952 à 1954. Il exerce ensuite de hautes fonctions dans l’Armée de l’air : commandant de l’Air en Algérie, commandant de la 1re Région aérienne, major général de l’Armée de l’air, commandant des Forces aériennes tactiques. Général de corps aérien en 1960, il termine sa carrière en 1962. Il meurt le 19 février 1999. Le Général de Maricourt était grand officier de la Légion d’honneur, grand-croix de l’Ordre national du mérite, titulaire de la Croix de guerre 39/45 avec cinq citations, de la Croix de guerre TOE avec trois citations, de la Croix de la valeur militaire ainsi que d’autres décorations françaises et étrangères.


Le général Dumesnil de Maricourt est également le parrain de la promotion EA 1999

Voir actualités Armée de l'air du 20/02/2013


Promotion 2000 : Commandant Claudius Duvert



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Claudius Duvert est né le 5 juin 1906 à Cluny (Saône-et-Loire). Engagé au 32e Régiment d’aviation en 1924, breveté pilote le 1er mai 1927, il est admis à l’Ecole militaire et d’application de l’aéronautique en 1930, comme élève-officier mécanicien. En 1940, ne réussissant pas à rejoindre l’Afrique du Nord ou l’Angleterre, il choisit l’armée d’armistice et il est affecté à la Base de stockage d’Aulnat. Après l’invasion allemande de la zone libre en 1942, sous couvert du Service local des oeuvres sociales de l’air stationné à Clermont-Ferrand, il travaille à la constitution d’un élément de résistance, rattaché à l’Organisation de résistance de l’armée (ORA), dont il devient le chef le 29 octobre 1943. Par ailleurs, il participe, avec le réseau « Mithridate », à l’armement des maquis locaux. Dénoncé, il est arrêté par la Gestapo le 20 décembre 1943. Déporté à Mauthausen, il meurt le 24 août 1944. Le commandant Duvert était chevalier de la Légion d’honneur, titulaire de la Croix de guerre 39/45 avec palme et de la Médaille de la résistance.


Promotion 2001 : Général Victor Tanguy



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Victor Tanguy est né le 6 juillet 1915 à Plougastel-Daoulas (Finistère). Engagé dans l’Armée de l’air en 1935, breveté pilote, il est admis à l’Ecole militaire de l’air en 1939. Il participe à la Bataille de France sur Bloch 152 avec le Groupe de chasse 1/8 et obtient deux victoires aériennes. En congé d’armistice, il est rappelé en activité en juin 1941 au Groupe de chasse 1/2 « Cigognes » sur Dewoitine 520. En novembre 1942, le Groupe passe en Afrique du Nord puis, en janvier 1944, gagne la Grande-Bretagne pour être équipé de Spitfires et devenir le Squadron 329 au sein duquel il effectue de nombreuses missions d’attaque contre les forces allemandes en retraite. En décembre 1944, il prend le commandement de l’Escadrille « Strasbourg » du Squadron 341 « Alsace », puis le 8 mai 1945, il est nommé commandant du Groupe qu’il conduit en occupation en Allemagne. Au lendemain de la guerre, il occupe différents postes d’état-major ou de commandement et il effectue deux séjours en Algérie ; en particulier, en novembre 1957, chef du PCA de Batna il est gravement blessé au cours d’une opération et doit être rapatrié. Général de brigade aérienne le 1er janvier 1965, il termine sa carrière au poste de chef du Service de la circulation aérienne le 1er juillet 1966. Il meurt le 31 mai 1997. Le général Tanguy était grand officier de la Légion d’honneur, titulaire de la Croix de guerre 39/45 avec sept citations, de la Croix de la valeur militaire avec quatre citations, de la Médaille de l’aéronautique et de la Distinguished flying cross.


Promotion 2002 : Lieutenant Marcel Lefebre



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Marcel Lefèvre est né le 17 mars 1918 aux Andelys (Eure). Engagé dans l’Armée de l’air le 22 avril 1938, il est breveté pilote le 1er août suivant. Après l’armistice de juin 1940, il est affecté au Groupe de chasse 1/3 à Oran. Le 14 octobre 1941, il profite d’un exercice aérien pour rallier Gibraltar. Il est condamné à mort par le Tribunal permanent militaire d’Oran le 6 novembre 1941. En Grande Bretagne, engagé dans les Forces aériennes françaises libres, au sein du 81e Squadron, puis du Groupe de chasse n° 2 « Ile de France », il participe à de nombreuses missions sur la Manche en 1942. Volontaire pour servir sur le front russe, il rejoint le Groupe de chasse n° 3 « Normandie », qui deviendra plus tard « Normandie-Niémen », à Ivanovo le 29 novembre 1942. En mars 1943, il est lancé dans les combats. Le 28 mai 1944, touché près de Smolensk et grièvement brulé, il ramène son yak en flammes jusqu’au terrain. Il succombe à ses blessures le 5 juin 1944. Crédité de 11 victoires homologuées et 3 probables, le lieutenant Marcel Lefèvre était chevalier de la Légion d’honneur, compagnon de la Libération, titulaire de la Croix de guerre 39-45 avec 10 palmes et de décorations soviétiques dont celle de héros de l’union soviétique.


Le 5ème EIV de L'Ecole de Chasse a porté son nom de fin 1953 au 15 septembre 1973


Promotion 2003 : lieutenant Henri Grimaud



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Henri Grimaud est né le 10 décembre 1917 à Saint-Jean-en-Royans (Drôme). Engagé dans l’Armée de l’air le 23 avril 1938, il est breveté pilote le 25 juillet suivant. Après sa formation « chasse », il est affecté au Groupe de chasse 2/7. Pendant la campagne de France, il obtient 5 victoires aériennes sûres et 4 probables. Le 16 juin 1940, son groupe se replie en Tunisie. En 1942, il est admis à l’Ecole militaire de l’air à Salon-de-Provence. En congé d’armistice de mars à août 1943, il entre dans la Résistance au sein du réseau « Andromède-Zéphir ». Rappelé à l’activité le 1er septembre 1943, il est affecté à la Compagnie de guet 33/71 à Privas (Ardèche). Profitant d’une permission, il rejoint les Forces françaises de l’intérieur du Vercors le 9 juin 1944 et, après avoir été blessé le 14 juillet lors d’une attaque de la Luftwaffe, il tombe au combat le 21 juillet 1944 à Vassieux-en-Vercors (Drôme). Le lieutenant Henri Grimaud était chevalier de la Légion d’honneur et titulaire de la Croix de guerre 39-45 avec 2 citations.



Promotion 2004 : Capitaine Maryse Bastié



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Maryse Bastié est née le 27 février 1898 à Limoges (Haute-Vienne). Marraine de guerre de son futur mari, le pilote Louis Bastié, elle est passionnée par l’aviation. Brevetée pilote le 29 septembre 1925, elle devient célébre après une série d’exploits, en battant des records de distance et de durée de vol ; elle reçoit le Hamon Trophy. Le 30 décembre 1936, elle réussit la traversée de l’Atlantique sud en solitaire, sans radio, et reçoit pour la seconde fois le Hamon Trophy. Pendant la guerre, elle travaille pour le réseau « Darius ». Le 24 novembre 1944, elle s’engage dans les Forces féminines de l’air où elle servira dans l’Armée de l’air jusqu’en mai 1951. Le 6 juillet 1952, elle trouve la mort avec un équipage d’essai du Nord 2501 qui s’écrase à Lyon-Bron. Maryse Bastié était commandeur de la Légion d’honneur, première femme à recevoir cette distinction à titre militaire.


Promotion 2005 : Capitaine Pierre Ponnau



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Pierre Ponnau est né le 28 juin 1912 à Soctrang (Cochinchine). Engagé dans l’Armée de l’air le 3 octobre 1933, il est admis à l’Ecole militaire de l’air en 1938 et il est breveté pilote en 1939. Affecté au Groupe de chasse 2/9, il participe à la Bataille de France. Abattu lors d’un combat aérien le 11 juin 1940, il est gravement brulé. Placé en congé d’armistice le 1er mars 1943, il rejoint les Forces françaises de l’intérieur et prend le commandement d’une compagnie de l’Armée secrète de l’Isère qui participe aux combats pour la libération de la France. Réintégré dans l’Armée de l’air en septembre 1944, il reprend son activité aérienne. En janvier 1952, il rejoint le Groupe de chasse 1/8 « Saintonge » à Hanoï. Il disparaît le 25 juin 1952 au cours d’une mission de guerre dans la région de Thaïnguyen. Le capitaine Ponnau était chevalier de la Légion d’honneur et titulaire de la Croix de guerre 39/45 avec palmes.


Promotion 2006 : Général Joseph Risso



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Joseph RISSO, est né à Cadolive (Bouches-du-Rhône). Engagé dans l’aviation en 1938 ou il entre à l’école de pilotage Caudron d’Ambérieu. Breveté en 1939, il poursuit sa formation de pilote de chasse à Istres jusqu’en 1940. Après l’armistice de 1940, il s’évade de Nouvion (Algérie). Il réussit à rallier les F.F.L. à Gibraltar puis en Angleterre. Pilote de chasse de nuit dans la R.A.F., il est l’un des tous premiers éléments du Groupe de chasse no 3 « Normandie »
. Il arrive en U.R.S.S. à Ivanovo en octobre 1942 et y restera jusqu’en 1948. Il a ensuite occupé des fonctions notamment à l’état-major de la 5e région aérienne d’Alger, à la 11e escadre de chasse, il a commandé la 13e escadre de chasse tout temps puis est affecté à la direction de la sécurité militaire. Nommé général de brigade en 1970, il dirige le centre d’opérations de la défense aérienne à Taverny ; il decède le 24 novembre 2005. Le général de brigade RISSO était Grand Croix de la Légion d’Honneur et de l’Ordre National du Mérite, Compagnon de la Libération, Croix de Guerre 39/45 (10 citations), Médaille de la Résistance, Croix du Combattant Volontaire de la Résistance, Médaille Commémorative 39/45, Ordre du Drapeau Rouge (URSS), Ordre de la Victoire (URSS), Ordre de la Guerre pour le Salut de la Patrie (URSS), Ordre Alexandre Newsky (URSS), Croix de Guerre Tchécoslovaque.


Promotion 2007 : Général Albert-Charles Meyer



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Albert-Charles Meyer est né à Belfort en mars 1921. En mai 1940, il est admis en stage d’aspirant élève pilote. A l’armistice, il tente de gagner l’Angleterre. Arrêté il s’évade et gagne alors la Suisse. Il intègre les services de renseignements français et participe à la création du réseau de renseignement « Bruno » rattaché plus tard au SR Kléber. De 1940 a 1944 il organise près de 400 passages en zone libre ou en Suisse. Arrêté en 1944 a la suite d’une trahison, il est condamné à mort et transféré à la forteresse de Fribourg. Il s’en évade et se présente à la 9e armée américaine a qui il fournit des renseignements capitaux. En 1946 il est démobilisé avec la légion d’honneur. Il réintègre l’armée de l’air en 1951 pour servir en Indochine dans le contre espionnage au grade de CNE (ORSA). En 1956, en Algérie, il est à l’origine de la création des commandos parachutistes de l’air. De retour à Paris il occupe successivement des postes à la direction des commandos, à la direction du personnel militaire et à la direction de la sécurité militaire. En 1976 on lui confie le commandement de la Base aérienne de Chartres
. En 1978 il est nommé général de brigade aérienne. Le général Meyer était Grand’Croix de la Légion d’Honneur, et de l’Ordre national du Mérite, titulaire des Croix de Guerre 39-45 et des Théâtres d’Opérations Extérieures, de la Croix de la Valeur Militaire et de la Croix de la Vaillance Vietnamienne avec treize citations dont huit palmes ainsi que de la Médaille de la Résistance et de bien d’autres décorations. Il est décédé le 6 mai 2006.


Promotion 2008 : Capitaine Albert Coiral



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Né le 10 avril 1909 à Perreux, le Capitaine COIRAL est issue de l’Ecole des Mines. Par vocation il intègre l’école d’application de l’air de versailles et en sort major de promotion. Appelé de la classe 1929, il obtient son brevet de pilote de chasse en 1932 et est nommé sous-lieutenant de réserve. Il intègre l’école militaire de l’air le 2 octobre 1933. Affecté à la 1ère escadre aérienne en 1935
, il rejoint Villacoublay puis Etampes. Au cours de l’année 1937 il fait plusieurs détachements en afrique du nord :Tunisie, Algérie et Maroc. Il part à la guerre le 27 août 1939 avec le groupe de chasse monoplace 2/1, il est porté disparu le 14 mai 1940 au cours d’un combat aérien livré dans la région de Sedan Flize. Il reçoit l’attribution de "mort pour la France". Croix de guerre avec palme ’à titre postume’.


Promotion 2009 : Lieutenant-colonel Marius Guyot





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Né le 23 janvier 1918 à Mornay en Côte d’Or, le Lieutenant- Colonel Guyot fait le choix à 17 ans de servir la France en s’engageant dans l’Armée de l’Air. Refusant de voir le pays tombé aux mains de l’envahisseur Nazi, il rejoint les Forces aériennes françaises libres. Il s’y distingue sur de nombreuses missions de reconnaissance en collectant des renseignements de la plus haute importance. Mécanicien émérite, il exprime notamment toutes ses qualités lors d’un dépannage particulièrement difficile en Mars 1942 dans le désert du Tibesti, où sans moyen, seules son abnégation et sa détermination permettront à son équipage de redécoller après un atterrissage forcé train rentré. Compagnon de la Libération, il n’aura de cesse de servir sa patrie. Son sens du devoir et son courage forceront l’admiration de ses camarades à de maintes reprises. Militaire apprécié de sa hiérarchie et de ses subordonnés pour son professionnalisme, il accède après guerre à des postes de hautes responsabilités au sein de services techniques, et s’illustre de nouveau en Algérie. Vivant l’aéronautique comme une religion, il prend sa retraite après 27 années de service pour devenir ingénieur à Nord Aviation. Commandeur de la légion d’honneur, croix de la libération, commandeur de l’ordre national du mérite, croix de guerre 39/45 (6 citations), également décoré de nombreuses autres médailles commémoratives françaies et étrangères, le Lieutenant-colonel Guyot est décédé le 25 septembre 2006.


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Promotion 2010 : Capitaine Roger Sauvage





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Le capitaine Roger Sauvage est né le 26 mars 1917 à Paris. Il s'engage dans l'armée de l'air en 1935 et est affecté sur la base de Strasbourg dans le groupe de reconnaissance. Il part en avril 1939 pour la Groupe de Chasse I/5 de Reims où il n'effectuera que des missions d'observation. En avril 1940, son Potez 631, est pris à parti par un Hurricane britannique qui le confond avec un Messerschmitt 110. Il est affecté à l'ECN 1/16 et "s'offre" le 18 mai 1940 un He 111 puis un Dornier 17, un mois plus tard.  Après l'armistice et à la dissolution de l'Escadrille I/16, il est affecté à Nîmes. Il part pour le front russe, dans le "Normandie". Aspirant, il se rend à Toula le 7 janvier 1944 et gonfle son palmarès de onze Fw190 et deux Ju 87. Le lieutenant Roger Sauvage, "Saussage" pour ses camarades, termine la guerre au rang de lieutenant  avec seize victoires à son actif, le plaçant ainsi parmi les meilleurs as français de la seconde guerre mondiale.
En septembre 1945, il se trouve encore avec le Normandie - Niémen, qu'il quitte en avril 1947 il est t+itulaire des plus hautes distinctions militaires soviétiques et françaises,

Le capitaine Roger Sauvage est décédé le 26 septembre 1977.

Ne pas confondre avec Jean Sauvage également du Normandie-Niémen, décédé le 22 août 2014.

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Promotion 2011 : Capitaine Marcel Albert




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Marcel Albert est né le 25 novembre 1917 à Paris (13ème).
Entré au service le 24 mars 1938, il passe son brevet militaire au cours du mois de juillet suivant à l'école d'Istres. Puis il est muté à la 1ère Escadre de Chasse où il reste de juillet à septembre 1939.
Quand la guerre survient, il est envoyé au Centre de Formation des Pilotes de Chasse, à Chartres, le 5 septembre où il exerce les fonctions d'instructeur.
Le 15 février 1940, alors sergent, il rejoint à Reims, le GC I/3, premier groupe de l'armée de l'Air à être équipé de "Dewoitine 520". Au sein de la 2ème escadrille SPA 69, il prend part à la campagne de France. Le 14 mai 1940, il abat un "Me 109" et le 21 mai un "He 111".
Il arrive en Grande-Bretagne en décembre 1941 puis est transféré à Camberley au début de 1942. Il est affecté au Groupe de Chasse "Ile de France". Il accomplit quarante-sept missions de guerre au sein de cette unité.
Promu aspirant, il se porte volontaire pour combattre sur le front soviétique et rejoint le G.C.III. "Normandie" alors en formation à Rayack au Liban.
 Marcel Albert remporte sa première victoire en Union Soviétique le 16 juin 1943 en abattant un "Fw 189". De nombreuses autres suivront qui lui vaudront d'être le second as français de la seconde guerre mondiale derrière Pierre-Henry Clostermann.
Placé à la tête de la 1ère escadrille du "Normandie" le 5 septembre 1943, l'as est nommé lieutenant vingt jours plus tard et promu Officier de la Légion d’Honneur puis capitaine en décembre 1944.
Marcel Albert est un des trois rescapés, sur les quatorze premiers arrivés au "Normandie" avec Joseph Risso et Roland de la Poype.
De retour en France avec le "Normandie-Niémen" en juin 1945, il est promu commandant et nommé Attaché de l'Air en Tchécoslovaquie.
Grand'croix de la Légion d'Honneur, 25 victoires aériennes dont 23 homologuées, Croix de la Libération, Croix de Guerre, Médaille de la Résistance, Ordre de la Guerre pour la Patrie, Ordre de Lénine, Ordre du Drapeau Rouge, Médaille de la Victoire, il fut aussi, privilège rare, élevé à la dignité de Héros de l'Union Soviétique.

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Promotion 2012 : Maryse Hilsz





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Maryse Hilsz est née le 7 mars 1901 à Levallois-Perret. Début 1924, elle découvre le saut en parachute lors d'un meeting. En trois ans, elle effectue plus de cent douze sauts dont vingt en double. Elle obtient son brevet de pilote en avril 1930. Première femme à tenter de relier, sans mécanicien, Paris à Saïgon, aller et retour, la pilote est reçue triomphalement au Bourget.
Début 1932, elle réussit à relier Paris à Tananarive en passant par le Sahara, devenant ainsi la première pilote à traverser ce désert. Elle est chargée de présenter le Breguet 27
(nouveau fleuron de l'aviation) aux puissances étrangères par le ministre de l'Air, Pierre Cot.
En 1939, avec Maryse Bastié, elle crée une croisière impériale avec trois avions pilotés par six femmes mais la guerre éclate. Maryse Hilsz se porte volontaire avec son escadrille mais la France n'admet pas encore les femmes dans l'Armée de l'air. Maryse Hilsz doit se contenter de convoyer des avions vers les différentes escadrilles de l'Armée de l'air. En 1941, elle entre dans la Résistance dans le réseau "Buckmaster" avec le grade de capitaine FFI.
En septembre 1944, Charles Tillon, ministre de l'Air, propose au chef du Gouvernement provisoire d'ouvrir une école de pilotage destinée aux femmes. En octobre et novembre 1944, Maryse Hilsz, fait partie des treize femmes retenues, elle est nommée sous-lieutenant et est affectée au Groupe de liaisons aériennes ministérielles (GLAM) à Villacoublay
.
Le 30 janvier 1946, le lieutenant Maryse Hilsz s'écrase dans la région de Bourg-en-Bresse à bord de son Siebel 204
et périt dans l'accident.
- Officier de la Légion d'honneur ;
- Médaille de l'Aéronautique à titre posthume;
- Prix Monique Berlioux de l'Académie des sports en 1936.



voir biographie plus détaillée
















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Promotion 2013 : Colonel Amédée Passemard







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Né en 1920, il obtient son brevet de pilote à 17 ans et s'engage dans l'armée de l'air en 1938. Il lutte contre la Luftwaffe, prend part à la campagne de Tunisie, puis à la Libération de la Corse. Promu sous-lieutenant en 1944, il rejoint Meknès (Maroc) comme instructeur.
En 1946, à l'état-major de la Défense aérienne du Territoire en Afrique française du Nord, il cumule les fonctions d'adjoint au chef du 3e bureau. chef des transmissions et commandant de l'escadrille d'entraînement.
Il part en Indochine, puis prend la tête de l'aviation légère d'Oranie (Algérie)
avant de prendre le commandement de la base de Bangui (République Centrafricaine).
En 1965, il commande la base aérienne 125 d'Istres
avant d'intégrer l'état-major de la Force aérienne tactique, chargé de la sécurité militaire. Il quitte l'armée de l'air en 1969. Totalisant 5 000 heures de vols et 650 missions de guerre, il décède le 19 août 2013.



Souvent cité dans le journal d'Henri Grimaud



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Promotion 2014 : Colonel Pierre Bourgoin







(© Ecole de l'air)
Né en Algérie en 1907, il y est instituteur à partir de 1925. Il effectue son service militaire en 1928 au 3e régiment de tirailleurs algériens, où il est nommé sous-lieutenant de réserve en 1929. Promu lieutenant de réserve en 1939, Pierre-Louis Bourgoin rejoint dès juin 1940 les Forces françaises libres et prend part au ralliement de l'Oubangui-Chari pour la France libre en août de la même année.
Incorporé au bataillon de marche n° 2 en janvier 1941 au sein duquel il commande le groupe franc, il participe à la campagne de Syrie en juin 1941 et y est blessé au pied droit par un éclat d'obus en juillet. Il est condamné à mort par contumace pour faits de résistance en 1941. Capitaine en décembre 1941, il est affecté au groupe de bombardement Lorraine
et effectue dans cette unité la campagne de  Libye en tant que commandant de l'échelon à terre.
En mars 1942, il est blessé par balle une seconde fois, à la face postérieure du genou. En juin 1942, il est encore blessé lors d'un accident d'avion et souffre de fractures multiples des côtes.
Après avoir effectué un stage commando parachutiste, il est affecté aux services secrets britanniques (Intelligence Service Landing Departement). Il y est chargé du renseignement lors de missions spéciales. Il effectue également à la tête d'un commando des coups de main en Tunisie.
Alors qu'il se rend en Algérie le 23 février 1943, au retour d'une reconnaissance des infrastructures allemandes en Tunisie, son véhicule est attaqué par un avion allemand et son conducteur en perd le contrôle. Bourgoin porte 37 traces de blessures et est amputé du bras droit ; quant à son bras gauche, il porte une fracture du radius et du cubitus et une fracture complète du poignet, ainsi que des blessures multiples par éclats d'obus à la cuisse gauche. Il réussit à échapper aux recherches allemandes, se cache en s'enterrant dans le sable et est recueilli au bout de six heures par une patrouille anglaise. Il est soigné à l'hôpital de Philippeville, puis en convalescence à l'hôpital d'Alger et part en Angleterre dès sa guérison, le 1er octobre 1943, après 7 mois d'hospitalisation.
Désormais surnommé "le Manchot", il est promu commandant. En novembre 1943, il prend, à la suite de Pierre Fourcaud, le commandement du 4e régiment du Special Air Service, le 4ème Bataillon d'Infanterie de l'Air, une unité française de 500 hommes qui deviendra en 1944 le 2e régiment de chasseurs parachutistes (RCP). Il entraîne son régiment en Angleterre, puis en Écosse en vue du débarquement en Europe. En avril 1944, il rencontre le maréchal britannique Bernard Montgomery qui passe en revue les deux régiments SAS français : le 3e, commandé par le capitaine Chateau-Jobert et le 4e.
À partir de la nuit du 5 au 6 juin 1944, son régiment est envoyé en Bretagne pour participer aux opérations de la bataille de Normandie afin d'y fixer les troupes allemandes présentes : ce sont les opérations SAS en Bretagne. Malgré son handicap, il est parachuté avec un parachute bleu-blanc-rouge, cadeau des Anglais, dans la nuit du 10 au 11 juin sur la base avancée de Dingson dans le Morbihan, à côté de Saint Marcel, avec son état-major et une compagnie. Il y rejoint ses hommes qui encadrent déjà les résistants. Sa mission consiste à isoler la Bretagne du reste du pays et prendre contact avec la Résistance afin de définir les combats à mener avec elle. Pour contrer les 85 000 soldats allemands présents dans la région, il rassemble 3 000 maquisards et 200 SAS dans le maquis de Saint-Marcel. Son action paralyse les allemands qui recherchent désespérément tout manchot suspect. Il échappe de peu à la capture près de l'écluse de Guillac, le 11 juillet, et devient l'homme le plus recherché dans toute la Bretagne jusqu'à la libération de la région en août. Sa tête est mise à prix une seconde fois par Rommel, après la campagne d'Afrique.
A la tête du 2ème RCP de l’Armée de l’air, il reçoit la mission de couvrir, sur la rive droite de la Loire, le flanc droit de l'armée américaine dans sa marche vers l'est et, en septembre, à la tête de ses troupes, attaque une colonne allemande de 18 000 hommes qui remontait du sud-ouest. A Saint-Pierre-le-Moutier, il capture alors 3 000 soldats allemands et s'empare d'un matériel considérable.
Le 11 novembre 1944, le lieutenant-colonel Bourgoin, coiffé pour la première fois du béret rouge, ouvre le défilé militaire en descendant les Champs-Elysées à Paris à la tête du 2e RCP, dont le drapeau vient de recevoir la Légion d'honneur des mains du général Charles de Gaulle devant l'Arc de Triomphe. Le régiment défile devant le Premier ministre britannique Winston Churchill et le général de Gaulle. C'est là que la guerre s'arrête pour Bourgoin, l'ancien 4e SAS poursuivant les opérations, notamment en Hollande avec l'opération Amherst.
En novembre 1944, Bourgoin est nommé inspecteur des Parachutistes ; son régiment est remis entre les mains de son adjoint Pierre Puech-Samson. Bourgoin est démobilisé en octobre 1945.
En 1949, il est nommé inspecteur général des chasses pour la France et l'Outre-Mer, et est promu colonel de réserve en 1950. Grand mutilé de guerre, il donne sa démission de député de Paris pour des raisons de santé le 6 mai 1970.
Il décède le 11 mai 1970 à Paris. Ses obsèques ont lieu aux Invalides, à titre exceptionnel. Il est inhumé à Plumelec dans le Morbihan, où est mort le premier SAS du débarquement, Émile Bouétard,  tombé lors des opérations de reconquête de la France ; c'est également près de là que furent assassinés par la Milice française dix-huit parachutistes et résistants, dont le capitaine Pierre Marienne et le lieutenant François Martin, deux des adjoints de Bourgoin. C'est à Plumelec encore qu'il se réfugia après la bataille de Saint-Marcel et qu'il réorganisa son bataillon en vue des actions ultérieures avec l'aide de la Résistance.

Décorations françaises :
- Grand-croix de la Légion d'honneur
- Compagnon de la Libération (décret du 8 juillet 1943)

- Croix de guerre 1939-1945 (9 palmes et 2 étoiles d'argent)
- Médaille de la Résistance avec rosette
- Médaille coloniale avec agrafes


Décorations étrangères :
- Distinguished Service Order
- Bronze Star Medal
- Croix de guerre belge
- Commandeur de l’ordre de Léopold (en novembre 1947)
- Officier de l'ordre d'Orange-Nassau
(© Ecole de l'air)


Promotion 2015 : l’École de l’air a rassemblé en 2015 ses élèves officiers au sein d’une promotion unique [...]. L’École de l’air, l’École militaire de l’air et le Cours spécial de l’École de l’air ont ainsi fusionné pour la première fois pour reprendre l’appellation originelle : École de l’air.