Ecole de l'Aviation de Chasse 314 "Christian Martell"
Ecole de Chasse "Christian Martell"
Groupement Ecole 314 de Tours


Insigne de la base 705 de Tours et de l'école de chasse "Christian Martell"

P 40 Kittyhawk II S Meknès Hurricane Mark II S Meknès Caudron Simoun Meknès A 24 Dauntless Meknès MS 475 Vanneau MD 450 Ouragan DH 100 Vampire T 33 GE 314 MH 1521 Broussard Mystère IV A Alphajet Tours

Appellations
Lieux de stationnement
Dates
Section Chasse Marrakech BE 707 d'avril 1943 au de juillet 1943
Division Chasse   de juillet 1943 au 10 janvier 1944
Centre d'instruction Chasse Meknès BE 708 du 10 janvier 1944 à janvier 1947
Centre de Perfectionnement Chasse
Ecole de Chasse "Christian Martell"   de janvier 1947 au 31 mai 1961
  Tours depuis le 31 mai 1961
Ecole de l'Aviation de Chasse 314 "Christian Martell" depuis le 01/08/1994 jusqu'au 05/06/2020
Nota : dénomination GE 314 à compter du 1er octobre 1965.

Appareils successivement utilisés à l'école de chasse :
Curtiss H 75 A d'avril 1943 à juin 1946
Dewoitine 520 de l'été 1943 à janvier 1946
A 24 Dauntless de novembre 1943 à 1952
Hurricane Mark II S de mai 1944 à août 1948
P40 Kittyhawk de mai 1944 à fin 1948
P39 Airacobra de juin 1944 à janvier 1951
P47 D Thunderbolt de juin l944 à novembre 1949
Spitfire Mark V de juin 1944 à 1949
Vultee BT 13 de mars 1945 à 1951
Miles M 25 Martinet de 1946 à 1948
Miles Master II de 1946 à 1948
Spitfire Mark IX de 1947 à 1952
Tiger Moth courant 1947
MS 472 Vanneau début 1949 puis d'octobre 1950 à 1954
T6 D/T6G de fin l950 à juiltlet 1954
MS 475 Vanneau 5 d'août 1951 à juillet 1954
T 33 A "T Bird"
(à l'origine TF 80C Shooting Star)
du 4 octobre 1951 au 12 novembre 1981
DH 100 Vampire de juillet 1953 à 1959
MD 450 Ouragan de mars 1957 à février 1958 puis de mars 1959 à 1962
CM 170 Fouga Magister de février 1957 à 1961
MD 454 Mystère IV A d'août 1961 au 5 septembre 1973
Alphajet depuis le 4 mai 1979 jusqu'au 05/06/2020

(texte extrait du livre "L'Arméee de l'air, des avions et des hommes", Lcl Henri Guyot, éditions ADDIM, septembre 1992 et à actualiser).

C'est en avril 1943 qu'est créée la "section chasse" à Marrakech, Rassemblant quelques Curtiss H 75 A, cette unité va dès lors prendre de l'importance en se dotant de Dewoitine 520 et de A 24 Dauntless. Désignée ensuite "division chasse", elle fait mouvement le 10 janvier 1944 sur Meknès et devient le "centre d'instruction chasse" (CIC).
En janvier 1947, le CIC, en fusionnant avec le centre de perfection chasse (CPC), prend l'appellation d'école de chasse" et reçoit comme nom de baptême "Christian Martell". Commandée par le lieutenant-colonel Ezanno, elle est équipée de P 47 D Thunderbolt, de Spitfire Mark V et IX, de Hurricane Mark lI S, de P 39 Airacobra, de P 40 Kittyhawk, de A 24 Dauntless et de Vultee BT 13. Une patrouille tricolore composée de trois Spitfire Mark IX (l'un bleu, le second blanc et le troisième bleu) est constituée en son sein de l'Ecole de chasse en 1947 (voir insigne).
Il faut attendre 1951 pour voir arriver les premiers réacteurs, les TF 80 C Shooting Star, à l'école de chasse. Leurs dérivés, les T33 (T Bird) joueront un rôle prépondérant au sein de cette unité. En juillet 1953, le DH 100 Vampire vient contribuer à son tour à la formation des pilotes de chasse, et le millième brevet est célébré le 31 octobre 1953. A la fin de cette même année, les cinq escadrons de l'école sont respectivement baptisés "Jean Maridor" (1er) "Henry Jeandet" (2e), "Henri Arnaud" (3e), "Marin la Meslée" (4e) et "Marcel Lefèvre" (5e). Les MD 450 Ouragan s'intègrent à la flotte en début 1957.
Le 31 mai 1961, l'école de chasse quitte Meknès et vient s'implanter à Tours sur la base aérienne 109 avec ses T 33 et ses Ouragan. En août 1961, les Mystère IV A nouvellement affectés font de la "60 C" la première promotion "Mach 1". Le 15 février 1962, le 1er escadron, pour nouer des traditions avec l'Aéronavale et avec la "57 S" en particulier, abandonne son nom de baptême "Jean Maridor", le lègue au 6e qui vient d'être créé et le remplace par celui de Jean Lenglet. Ainsi, les quatre premiers escadrons assurent la progression sur T33 ; le 5e complète l'instruction sur Mystère VA. Quant à l'activité du 6e, elle est partagée entre les tests élèves, la standardisation des moniteurs et les vols des abonnés.
Le 1er octobre 1965, les avions arborent un "314" sur leurs flancs, car la dénomination "groupement école" vient d'être décrétée, et la base de Tours adopte simultanément le numéro 705. Le 15 septembre 1973, le 5e escadron "Marcel Lefèvre" est dissous avec la disparition des Mystère IV A du ciel de Touraine. Le 4 mai 1979, les premiers Alphajet arrivent.
Le 12 novembre 1981, après trente ans de service, le T 33 standard fait ses adieux à l'Ecole de chasse et à l'Armée de l'air. Son palmarès est éloquent : 3327 élèves formés en 478 118 heures.
En février 1986, les premiers pilotes de chasse formés "Epsilon + Alphajet" rejoignent les unités de combat. L'école de chasse "Christian Martell" compte maintenant plus de trente ans de présence en terroir tourangeau. Avec une rénovation complète de son infrastructure achevée en janvier 1991, cette pépinière de pilotes de combat totalise à présent plus de 240 000 heures sur Alphajet et affiche beaucoup de vitalité et une confiance sereine en l'avenir.

A noter à compter de juillet 1995 : Création de l'Advanced Jet Training School (AJeTS), organisme franco-belge assurant la cohérence en matière de formation des pilotes de combat entre l'Ecole de Chasse de Tours et l'Ecole de Transition Opérationnelle de Cazaux.

Liste des commandants l'Ecole de Chasse



Alphajet

Voir actualité "Armée de l'air" du 08/06/2020
du 07/07/2020 et du 24/11/2023


1er EIV Jean Lenglet EIV 3/4 Limousin du 13/09/2012 au 05/06/2020 (suite)

(cliquez sur les insignes)

T 33 Alphajet

Jean-Michel Lenglet, promo 38 de l'Ecole navale, obtient son brevet de pilote de chasse à Salon de Provence, le 1er août 1942. Après plusieurs tentatives, il rejoint Gibraltar le 19 octobre 1943. Affecté à la flottille "1 F", le 15 juin 1944, à l'issue d'un stage rapide sur P 39, il est détaché au sein du GC III/6 "Roussillon", groupe de chasse du "Coastal Command". Opérant par la suite, à partir de Salon sur l'Italie, puis de Luxeuil sur le front allemand, il obtient trois citations dans diverses opérations jusqu'en 1945, en particulier lors de la réduction de la poche de Royan.
Lieutenant de vaisseau, il commande la "1 F" à partir de mai 1949
. Nommé chef de pont d'envol de l'Arromanches, en 1951, il part pour l'Indochine. Promu capitaine de corvette le 6 novembre 1951, Il disparaît le 7 lors de l'attaque d'un pont près de Song Caux (Annam).

Rappel : C'est en 1953 à Meknès que les cinq escadrons de l'école sont respectivement baptisés "Jean Maridor" (1er) "Henry Jeandet" (2e), "Henri Arnaud" (3e), "Marin la Meslée" (4e) et "Marcel Lefèvre" (5e) et ce n'est que le 15 février 1962 à Tours que le 1er escadron, pour nouer des traditions avec l'Aéronavale et avec la "57 S" en particulier, abandonne son nom de baptême "Jean Maridor", le lègue au 6e qui vient d'être créé et le remplace par celui de Jean Lenglet (voir ci-dessus).

Voir communiqué de presse de l'Armée de l'air

Voir contribution


2ème EIV Henry Jeandet EIV 3/13 Auvergne du 13/09/2012 au 05/06/2020 (suite)

(cliquez sur les insignes)

MD 450 Ouragan T 33 Alphajet

Henry Jeandet de la promotion 37 de l'Ecole de l'air, est breveté pilote le 24 mai 1939. En mars 1940, il est affecté au GC II/7 où il servira pendant neuf ans. Il obtient sa première victoire le 2 mai 1940 et ressort grièvement blessé d'un combat aérien le 10. A l'issue de deux mois de convalescence, il rejoint son groupe en Afrique du Nord et participe aux campagnes de Tunisie, de Corse et d'Italie.
Après le débarquement en Provence, le capitaine Jeandet prend le commandement d'une escadrille du GC II/7 et combat l'ennemi jusqu'à la victoire finale. Le 25 octobre 1945, il commande le GC II/7 et part en Indochine en 1946. Commandant, il quitte le II/7 pour prendre le commandement en second de la 1er escadre. Ayant passé ensuite deux ans en état-major à l'inspection de l'aviation de chasse, il est nommé commandant en second de la base école de Meknès, il trouve la mort en service aérien commandé le 23 octobre 1950.

Voir actualités de l'Armée de l'air du 14/09/2012 et du 14/10/2014


3ème EIV Henry Arnaud



Né en 1907, Henry Arnaud s'engage dans l'Armée de l'air en 1930 pour y être breveté le 23 septembre de la même année. Officier issu de l'école des officiers d'active, il appartient tout d'abord à la patrouille acrobatique d'Etampes. A la tête de l'école des moniteurs de Salon en 1939-1940, Il part ensuite en AFN où il commande les écoles de pilotage de Kasba Tadla, puis l'escadron d'entraînement de Blida et, en novembre 1942, l'ensemble des écoles.
Après le débarquement allié en AFN, il est nommé successivement commandant d'escadrille au GC I/4 "Navarre" puis commandant du GC II/5 "La Fayette" sur P40 et enfin commandant de la 4e EC. Son unité, alors stationnée en Corse, prend une part active au débarquement de Provence. Le 12 septembre 1944, lors de l'attaque d'un convoi près de Donnemarie, touché par la Flak, le commandant Henry Arnaud s'écrase à bord de son P47 D Thunderbolt.

Mis en sommeil le 1er août 1994.

Alphajet Henry Arnaud

Voir contribution


4ème EIV Marin la Meslée

Alphajet Marin la Meslée

Né en 1912, Edmond Marin la Meslée est breveté pilote à titre civil en 1931 et s'engage aussitôt. Admis à l'Ecole militaire de l'air en 1936, il est affecté par la suite à la 5e escadre aérienne. Lieutenant le 1er octobre 1939, en 106 missions de chasse au GC /5 durant la campagne de France, il abat 20 avions ennemis, 15 au-dessus du territoire français et 5 au-dessus de l'Allemagne.
Après l'armistice de juin 1940, son unité se replie en AFN. Il prend la tête du groupe quelques semaines plus tard. Capitaine à titre exceptionnel le 15 décembre 1941, il reprend la lutte en novembre 1942, effectue 105 missions de "Coastal Command" et remporte 4 autres victoires aériennes sur les côtes africaines.
Il est commandant en 1944. Son unité, alors basé dans l'est de la France, appuie la 1ère armée française. Le 4 février 1945, Marin la Meslée est abattu par un obus, aux commandes de son P 47 Thunderbolt à Rustenhart, en Alsace, alors qu'il doublait une attaque sur la défense ennemie.

Mis en sommeil le 1er août 1994.


5ème EIV Marcel Lefèvre



Mis en sommeil le 15 septembre 1973.

DH 100 Vampire Mystère IV A


6ème ECS Jean Maridor STANEVAL à compter du 01/9/2007
STANEVAL 4/11 Jura à compter du 13/09/2012 (cliquez sur les insignes)
EIS 4/11 Jura à compter du 16/09/2020
ECS = Escadron de Contrôle et de Standardisation

T 33 Alphajet Autre

Jean Maridor, né en 1920, s'engage comme élève pilote en août 1939. Le 27juin 1940, il rejoint les Forces aériennes françaises libres et suit son entraînement de pilote de chasse dans la RAF. Affecté au "Fighter Squadron" 615, Il participe ardemment au combat.
En 1942, après avoir coulé un bateau DCA, il parvient à ramener son appareil endommagé au-dessus des côtes anglaises avant de sauter en parachute. Entre 1942 et 1943, il abat deux FW 190 et en endommage un troisième. Il est nommé capitaine le 15 juin 1943, à moins de vingt-trois ans.
En juin 1944, il participe à de nombreuses missions liées au débarquement de Normandie. Il déploie à la même époque toute sa bravoure dans l'interception des bombes volantes V 1 lancées sur l'Angleterre. Il parvient ainsi à en détruire dix, Le 3 août 1944, il atteint la onzième sans la neutraliser. Cette dernière piquant droit sur un grand hôpital londonien, Maridor se jette littéralement sur l'engin, le foudroie à bout portant et disparaît dans l'explosion.

Rappel : Le 6ème ECS Jean Maridor est créé le 15 février 1962 en reprenant le nom de baptême "Jean Maridor" jusqu'alors porté par le 1er EIV (voir ci-dessus).

Voir aussi Antenne STANEVAL 00.811 (STANEVAL "Languedoc")


voir contribution

Voir communiqué de presse de l'Armée de l'air


Division d'Instruction Sol










Liaison CEAA - Tours

Insigne (ou badge ?) non officiel (redessiné), vu sur le numéro spécial "Trait d'union" relatif au Morane Saulnier MS 760 (Pierre Parvaud et Pierre Gaillard) page 55.




A noter que le CEAA (Commandement des Ecoles de l'Armée de l'Air) transféré de Villacoublay vers Tours, disposa d'une section de liaisons aériennes
(probablement mise en oeuvre par le GE 314) équipée de 2 MS 760 Paris et de 2 MH 1521 Broussard à partir de mai 1974 .

MH 1521 Broussard MD 312 Flamant

Voir Ndlr


Voir contribution





BE 708 Meknès - Ecole de Chasse "Christian Martell"

Insigne de la Patrouille tricolore de Meknès (sur Spitfire Mark IX) - 1947.



Spitfire Patrouille tricolore































Centre d'Instruction Chasse - Meknès - Insigne de l'escadrille C2 (sur Hurricane Mark II) - 1947.



Autre insigne de fabrication très artisanale (zoom) :



Hurricane Mark II




































Centre d'Instruction Chasse - Meknès - Insigne de l'escadrille C3 (sur A-24 Dauntless) - 1944.



A 24 Dauntless

(Ndlr) Escadrille C4 ou escadrille C3 du Centre d'Instruction Chasse (CIC) de Meknès (doute)
Selon Eric Moreau (source : plaquette du GE 314 de 1986)
• Création de la "Section Chasse" à Marrakech en avril 1943 avec les Curtiss H 75 du GC II/5 La Fayette
(1ère escadrille).
• Arrivent ensuite les Dewoitine 520 du GC III/6
(2ème escadrille)
• Arrivent enfin les A-24 en novembre 1943 (3ème escadrille - Cne Baptizet)
---------
• Déménagement de la "Section Chasse" devenue "Division Chasse" (?) à Meknès le 10 janvier 1944. Nouvelle appellation CIC (Centre d'instruction Chasse),
• Une escadrille C4 (servitude, instruction PSV, VdN) sur Dewoitine 520 est créée en février 1944,
• puis une escadrille C5 en mars 1944, toujours sur Dewoitine 520 et constitution du CPC à la même époque.
• L'escadrille C4 se dote également de A-24 (pour le PSV) mais la date n'est pas précisée.
(d'où le doute, l'appareil de la photo proposée, datée d'octobre 1944, peut donc appartenir à l'escadrille C3 mais aussi à l'escadrille C4).

A noter, de plus, sur la même plaquette, qu'une autre photo de A-24 de l'Ecole de Chasse de Meknès, de format d'impression très réduit (page 23), laisse deviner un autre insigne très différent
.