Ecole
de l'Aviation de Chasse 314 "Christian Martell"
Ecole
de Chasse "Christian Martell"
Groupement
Ecole 314 de Tours
Insigne de la base 705 de Tours et de l'école de chasse "Christian
Martell"
P 40 Kittyhawk II S Meknès
Hurricane Mark II S Meknès
Caudron Simoun Meknès
A 24 Dauntless Meknès
MS 475 Vanneau
MD 450 Ouragan
DH 100 Vampire
T 33 GE 314
C'est en avril 1943 qu'est créée la "section
chasse" à Marrakech, Rassemblant quelques Curtiss H 75 A, cette unité va dès
lors prendre de l'importance en se dotant de Dewoitine 520 et de A 24 Dauntless.
Désignée ensuite "division chasse", elle fait mouvement le 10 janvier 1944
sur Meknès et devient le "centre d'instruction chasse" (CIC).
En janvier 1947, le CIC, en fusionnant avec le centre de perfection chasse
(CPC), prend l'appellation d'école de chasse" et reçoit comme nom de baptême
"Christian Martell".
Commandée par le lieutenant-colonel Ezanno, elle est équipée de P 47 D Thunderbolt,
de Spitfire Mark V et IX, de Hurricane Mark lI S, de P 39 Airacobra, de P
40 Kittyhawk, de A 24 Dauntless et de Vultee BT 13. Une
patrouille tricolore composée de trois Spitfire Mark IX (l'un bleu,
le second blanc et le troisième bleu) est constituée en son
sein de l'Ecole de chasse en 1947 (voir insigne).
Il faut attendre 1951 pour voir arriver les premiers réacteurs, les TF 80
C Shooting Star, à l'école de chasse. Leurs dérivés, les T33 (T Bird) joueront
un rôle prépondérant au sein de cette unité. En juillet 1953, le DH 100 Vampire
vient contribuer à son tour à la formation des pilotes de chasse, et le millième
brevet est célébré le 31 octobre 1953. A la fin de cette même année, les cinq
escadrons de l'école sont respectivement baptisés "Jean Maridor" (1er) "Henry
Jeandet" (2e), "Henri Arnaud" (3e), "Marin la Meslée"
(4e) et "Marcel Lefèvre" (5e). Les MD 450 Ouragan s'intègrent à la flotte
en début 1957.
Le 31 mai 1961, l'école de chasse quitte Meknès et vient s'implanter à Tours
sur la base aérienne 109 avec ses T 33 et ses Ouragan. En août 1961, les Mystère
IV A nouvellement affectés font de la "60 C" la première promotion "Mach 1".
Le 15 février 1962, le 1er escadron, pour nouer des traditions avec l'Aéronavale
et avec la "57 S" en particulier, abandonne son nom de baptême "Jean Maridor",
le lègue au 6e qui vient d'être créé et le remplace par celui de Jean Lenglet.
Ainsi, les quatre premiers escadrons assurent la progression sur T33 ; le
5e complète l'instruction sur Mystère VA. Quant à l'activité du 6e, elle est
partagée entre les tests élèves, la standardisation des moniteurs et les vols
des abonnés.
Le 1er octobre 1965, les avions arborent un "314" sur leurs flancs, car la
dénomination "groupement école" vient d'être décrétée, et la base de Tours
adopte simultanément le numéro 705. Le 15 septembre 1973, le 5e escadron "Marcel
Lefèvre" est dissous avec la disparition des Mystère IV A du ciel de Touraine.
Le 4 mai 1979, les premiers Alphajet arrivent.
Le 12 novembre 1981, après trente ans de service, le T 33 standard fait ses
adieux à l'Ecole de chasse et à l'Armée de l'air. Son palmarès est éloquent
: 3327 élèves formés en 478 118 heures.
En février 1986, les premiers pilotes de chasse formés "Epsilon + Alphajet"
rejoignent les unités de combat. L'école de chasse "Christian Martell" compte
maintenant plus de trente ans de présence en terroir tourangeau. Avec une
rénovation complète de son infrastructure achevée en janvier 1991, cette pépinière
de pilotes de combat totalise à présent plus de 240 000 heures sur Alphajet
et affiche beaucoup de vitalité et une confiance sereine en l'avenir.
Liste des commandants l'Ecole de Chasse
Voir actualité "Armée de l'air" du 08/06/2020
Lieutenant de vaisseau, il commande la "1 F" à partir de mai 1949
Voir contribution
Henry Jeandet de la promotion 37 de l'Ecole de l'air, est breveté pilote le
24 mai 1939. En mars 1940, il est affecté au GC II/7 où il servira pendant
neuf ans. Il obtient sa première victoire le 2 mai 1940 et ressort grièvement
blessé d'un combat aérien le 10. A l'issue de deux mois de convalescence,
il rejoint son groupe en Afrique du Nord et participe aux campagnes de Tunisie,
de Corse et d'Italie.
Après le débarquement en Provence, le capitaine Jeandet prend le commandement
d'une escadrille du GC II/7 et combat l'ennemi jusqu'à la victoire finale.
Le 25 octobre 1945, il commande le GC II/7 et part en Indochine en 1946. Commandant,
il quitte le II/7 pour prendre le commandement en second de la 1er escadre.
Ayant passé ensuite deux ans en état-major à l'inspection de l'aviation de
chasse, il est nommé commandant en second de la base école de Meknès, il trouve
la mort en service aérien commandé le 23 octobre 1950.
Voir actualités de l'Armée de l'air du 14/09/2012
et du 14/10/2014
Né en 1907, Henry Arnaud s'engage dans l'Armée de l'air en 1930 pour y être
breveté le 23 septembre de la même année. Officier issu de l'école des officiers
d'active, il appartient tout d'abord à la patrouille acrobatique d'Etampes.
A la tête de l'école des moniteurs de Salon en 1939-1940, Il part ensuite
en AFN où il commande les écoles de pilotage de Kasba Tadla, puis l'escadron
d'entraînement de Blida et, en novembre 1942, l'ensemble des écoles.
Après le débarquement allié en AFN, il est nommé successivement commandant
d'escadrille au GC I/4 "Navarre" puis commandant du GC II/5 "La Fayette" sur
P40 et enfin commandant de la 4e EC. Son unité, alors stationnée en Corse,
prend une part active au débarquement de Provence. Le 12 septembre 1944, lors
de l'attaque d'un convoi près de Donnemarie, touché par la Flak, le commandant
Henry Arnaud s'écrase à bord de son P47 D Thunderbolt.
Mis en sommeil le 1er août 1994.
Voir contribution
Né en 1912, Edmond Marin la Meslée est breveté pilote à titre civil en 1931
et s'engage aussitôt. Admis à l'Ecole militaire de l'air en 1936, il est affecté
par la suite à la 5e escadre aérienne. Lieutenant le 1er octobre 1939, en
106 missions de chasse au GC /5 durant la campagne de France, il abat 20 avions
ennemis, 15 au-dessus du territoire français et 5 au-dessus de l'Allemagne.
Après l'armistice de juin 1940, son unité se replie en AFN. Il prend la tête
du groupe quelques semaines plus tard. Capitaine à titre exceptionnel le 15
décembre 1941, il reprend la lutte en novembre 1942, effectue 105 missions
de "Coastal Command" et remporte 4 autres victoires aériennes sur les côtes
africaines.
Il est commandant en 1944. Son unité, alors basé dans l'est de la France,
appuie la 1ère armée française. Le 4 février 1945, Marin la Meslée est abattu
par un obus, aux commandes de son P 47 Thunderbolt à Rustenhart, en Alsace,
alors qu'il doublait une attaque sur la défense ennemie.
Mis en sommeil le 15 septembre 1973.
Jean Maridor, né en 1920, s'engage comme élève pilote en août 1939. Le 27juin
1940, il rejoint les Forces aériennes françaises libres et suit son entraînement
de pilote de chasse dans la RAF. Affecté au "Fighter Squadron" 615, Il participe
ardemment au combat.
En 1942, après avoir coulé un bateau DCA, il parvient à ramener son appareil
endommagé au-dessus des côtes anglaises avant de sauter en parachute. Entre
1942 et 1943, il abat deux FW 190 et en endommage un troisième. Il est nommé
capitaine le 15 juin 1943, à moins de vingt-trois ans.
En juin 1944, il participe à de nombreuses missions liées au débarquement
de Normandie. Il déploie à la même époque toute sa bravoure dans l'interception
des bombes volantes V 1 lancées sur l'Angleterre. Il parvient ainsi à en détruire
dix, Le 3 août 1944, il atteint la onzième sans la neutraliser. Cette dernière
piquant droit sur un grand hôpital londonien, Maridor se jette littéralement
sur l'engin, le foudroie à bout portant et disparaît dans l'explosion.
Voir aussi Antenne STANEVAL 00.811 (STANEVAL "Languedoc")