(Ndlr) A la lecture du livre "Cockpits extrêmes" de Paul Guers (le leader de la patrouille des six Mystère IV A de Séville), je m'aperçois que l'escadrille SPA 78 de l'EC 2/8 Nice est appelée "escadrille France".
La confirmation m'est faîte par Bernard
Palmieri :
Je vous confirme que la 2e escadrille du GC II/7 (perpétuant
les traditions de la SPA 78), a bien été baptisée officiellement "France" par
une décision de l'état-major du 15 octobre 1939, étant équipée d'appareils (MS
406) financés par un emprunt national, ces appareils recevant ainsi un nom de
province française sous le cockpit. Certains insignes tissu portés récemment
au "Nice" montrent bien le "léopard de Bornéo" de la SPA 78 et la mention "escadrille
France" en dessous, dont acte !
Cette "aventure" de Séville
reste pour moi un souvenir marquant.
Rédacteur du BSV (Bulletin de Sécurité des Vols) au 3ème
bureau de l'Etat-major de L'Armée de l'air (EMAA/3B), elle m'a incité
à de nombreuses réflexions en matière de prévention
... et en particulier, elle m'a inspiré un éditorial (BSV n°166
1987/2) : "Il était une fois la Chance" .
Pilote, mon frère ... Moi aussi un jour, ...
Ce livre m'a donc procuré le bonheur de relire la lettre du Général
Luis Serrano de Pablo ... évoquant "cette croix ... qui est prête
à tomber sur ceux qui font les anges en n'étant que des hommes".
J'ai repensé au Ltt "Cantal" ... ou un nom de fromage comme
ça ... Son pseudo était Joseph. Ce dernier m'apprit un jour ce
qu'étaient les vérins de paupières rapportés à
l'anatomie d'un pilote de chasse.
Ce livre m'a ramené enfin à l'une des coïncidences les plus
singulières de mon existence... Longtemps après mon départ
de l'Armée de l'air, en mai 2001, je n'ai dîné qu'une fois
dans ma vie à Séville dans un hôtel du centre-ville ...
et Diable !!! (justement celui évoqué dans la lettre du Général),
quelle ne fût pas ma surprise de retrouver à la table voisine ...
Torino, le fidèle équipier du commandant de l'escadrille "France"
... Il peut en témoigner
Complément d'informations : Journal officiel du 14 juin 1966 : débats
parlementaires au Sénat - questions orales page 804, 805, 806
(25 janvier 2020)
Témoignage récent de Paul Guers lui-même, très émouvant
EC 2/20 Ouarsenis - (Ndlr 02/04/2009)
J'ai relevé dans le livre que le premier
Skyraider a été vu dans le ciel de Boufarik, le 4 février 1960, pour la 20ème
EC.
Vous êtes détenteurs d'un vestige, d'une relique, d'une parcelle du patrimoine de l'Armée de l'air, à l'image de ce fanion de la SPA 37, orphelin, perdu quelque part dans le monde :
Illusoire trophée personnel !
Pensez-vous que le fait de garder secrètement pour vous cette parcelle
de patrimoine soit la meilleure façon de la mettre en valeur ?
Savez-vous conserver ce trésor ... assurer sa pérennité
?
Que comptez-vous en faire ? ... le vendre ?... le léguer à vos
enfants, indifférents, qui n'auront que faire de ce symbole ?
Vous êtes d'ores et déjà responsables de la détérioration,
de la destruction et de la disparition de cette parcelle de patrimoine de l'Armée
de l'air si vous n'adoptez pas la solution la plus sage, celle qui consiste
à restituer l'objet à qui de droit, au Département armée
de l'Air du Service Historique de la Défense (SHD - Air).
Lui saura préserver cet objet et l'associer harmonieusement au patrimoine
existant.
http://www.servicehistorique.sga.defense.gouv.fr/
Service historique de la défense
Département de l'armée de l'Air
Château de Vincennes
Avenue de Paris
94306 Vincennes
Téléphone :
01 41 93 43 90
(Ndlr) les éléments fournis par Bernard Philibert et un échange initié par Michel Julien sur l'Aeroforum (aerostories.org) permettent de mieux cerner la photo du Potez 29 décoré de la 3e escadrille de 39e escadre du Levant ci-dessous :
Saint Cucufa fait référence au nom de l'étang
situé dans le parc de Malmaison dans les Hauts de Seine .
Aux abords, une vacherie (immortalisée par le peintre Auguste Garneray)
s'y trouvait qui devint à une certaine époque une guinguette célébre (probablement
très prisée par la gente aéronautique).
A noter que que le "Fana de l'Aviation"
n° 468 de novembre 2008 page 15 (grâce au concours de l'un de ses
lecteurs) évoquait déjà cette livrée insolite du
Potez 29 et la légende de la photo spécifiait une course Damas
Beyrouth en 1935.
(*) Couleurs indéfinies
(source : Forum Pages 14-18)
(Ndlr) Ce qu'il faut retenir avant que ce lien "forum" ne risque de
disparaître et avec l'aimable autorisation de Dominique Rouchon (à
l'origine de cette découverte) :
Insigne vu :
- sur la portière d'un camion "Fiat" appartenant à l'escadrille
(1ère photo),
- sur divers appareils Paul Schmitt type VII (dont les n°51 et 89 lisibles),
toujours associé à un motif géométrique spécifique
à chaque appareil (photos suivantes).
Légende
relevée : "Conducteur sur Camionnette Fiat et insigne de l'escadrille"
(image de référence pour le dessin ci-dessus)
Le Paul Schmitt n°51 (accidenté).
Image de référence pour la réalisation du profil
Identification
du Paul Schmitt n°89
Légende
relevée : "Celui du Commandant de Groupe Adrian"
Il reste à savoir s'il s'agit :
- du groupe GB 5
(avant le 7 juillet 1917) ou du GB 3
(après cette date),
- du Cne Albert Adrian, ayant déjà commandé en 1914 et
1915 les escadrilles D4 et VB 6 ( puis 106) ou du Cne Christophe Adrian ayant
commandé en 1916 la VP 114 (**)
Noms cités :
Comme "navigant". Brigadier Rosse, Comte de Castellane, Mitrailleur
Gillet, Archinard, Lapointe, Gaget, Ningler, Pellet, Sergent Hamorat, Adj Chastin,
Adj Dupuy, Plaise.
Autres : Sergent Abadie, fourrier Deloyer, Aspirant Lecat, Sergent Loustau,
Sergent Langerotte, Lafond, Plachon ou Flachon, Boyau
Lieux cités : Ruilley, Camps de Saint Just et annonce en 1917 d'un départ
d’Ochey vers la Somme.
Photos existantes (gardées en mémoire) :
- Brigadier Philippe Edme Henri Rosse, pilote,
- Mdl Boniface de Castellane, mitrailleur-bombardier, [disparu le 11 mars 1918
(**)]
- Soldat Fernand Gillet, mitrailleur-bombardier,
- MdL Georges Archinard, mitrailleur-bombardier (2 photos).
- Sergent Marius Langerotte, mécanicien.
Photos retenues :
- Slt Pierre Albert Lapointe, célébre dessinateur (dit "Pierrot"),
créateur de l'insigne "Tête de Pierrot de profil"
dont la couleur de la collerette variait avec chaque équipage.(*)
- Sergent Marius Longerotte, mécanicien [Mort pour la France le 11 juin
1918 (**)]
A noter sur cette photo l'équipement du Paul Schmittt pour les missions
nocturnes avec ses 3 phares et sa génératrice. A Noter la présence d'embryons
de gardes-boue sur chacune des roues.
(**) Source : Escadrilles de l'aéronautique militaire française
- Symbolique et histoire - 1912-1920 - SHAA
Retour aux traditions de la VB 125
Suite à la contribution de Jean-Paul Bonora concernant la photo du Sopwith
1 B2 n°211 de l'école militaire du Crotoy
(voir ci-dessous :1ère photo), il faut noter qu'outre cette école
qui avait choisi comme insigne une "ancre marine", la SAL 51 à
son origine utilisa ce même symbole (2ème photo). L'insigne est
donc rajouté au site
De plus le Cdt Moreau-Bérillon, dans ses travaux, mentionne en premier
lieu "une ancre de marine verticale" pour l'escadrille n°93
avant qu'apparaisse "Le Canard blanc en vol". Ce point (mis en mémoire)
reste à confirmer.
Sopwith
1B2 de l'école du Crotoy
L'insigne
de l'escadrille 51 dans sa première version sur Caudron G4 en 1916. (SHAA
- D 04/074 - Mutin)
(Source : Escadrilles de l'aéronautique militaire française - Symbolique et
histoire - 1912-1920 - SHAA - page 138)
Suite à la contribution de Jean-Paul Bonora concernant
la photo placée ci-dessous, l'appareil est identifié comme appartenant
à la 3ème escadrille (BR 205) du 3ème Régiment de
Bombardement de Neudstat
(futur 12e RAB).
En effet, selon les travaux du Cdt Moreau-Bérillon, cet insigne désigné
"Pingouin" est représenté comme suit (Planche LXXX,
n°2) :
Strictement reproduit selon la photo (zoom sur l'insigne),
le résultat est concluant :
Pour confirmer le fait, on peut se reporter à
la photo du fanion de la 3ème escadrille sur l'album du 12e RAB
mais l'identification de l'insigne représenté sur le fanion n'est
pas évidente (même en utilisant le zoom)
Pilotes
de l'EC 1/12 Cambrésis autour de leur commandant d'escadron, le cdt Patrice
Da Silva en 1987 ou 1988
(Ndlr) Le jeune pilote, le premier accroupi à gauche
est Antoine Creux. GMG, le 13 juin 2014, il présidera la cérémonie
à Mont-de-Marsan qui marquera la dissolution de l'ER 2/33 Savoie et le
retrait de service du Mirage F1.
(source : "T-6 sur l'AFN" - Alain Crosnier & Gilbert Nëel
- DTU, page 66 - EALA 21/72)
(Ndlr) Sur la photo ci-dessous, notez le dessin du casque
bleu placé à droite, il est tout à fait analogue à
l'insigne (ou le badge) attribué à la liaison CEAA de Tours.
Peut-être saurons-nous un jour à qui doit-on créditer ce
visage agressive de pilote ?
La photo est ainsi légendée :
Disposés
sur l’aile d’un T-6G2 à Djelfa, quelques casques Gueneau décorés appartenant
aux pilotes détachés à l’escadrille et provenant de la 11ème escadre de chasse.
(Daniel Gaches)
(source : site Dassault Aviation)
(Ndlr) En fait, il exista un second prototype du Bloch
210 désigné MB 211 n°1, baptisé "Verdun" (motorisation deux Hispano-Suiza
12Ybrs-1 de 860 cv). L’appareil est probalement photographié en
expérimentation à Reims en 1935. (pris
en compte )
(source : BA 745 - Journal de base "Air Arvernes" n°38 (3e trimestre
1976) - page 10)
(Ndlr) Clin d'oeil : la liste des commandants du GE 313
a été établie à partir de la photo ci-dessous et
complétée par Yvon Thomas, lui-même, rédacteur en
chef à l'époque de ce journal de base.
(pris en compte )
3
juin 1976 - Visite des Canadiens. (© BA 745)
(Ndlr : à gauche, le Lcl Philippe Ducros)
Suite à des recherches photographiques effectuées au profit
de l'ET 1/61 Touraine, il est constaté qu'un LeO 20 placé sur
le site depuis 2006 (avec l'autorisation du SHD-Air) pour illustrer la VB 135
est en fait un LeO 20 de la 4ème escadrille (BR 113) du 22e RABN
, (voir ci-dessous fiche-légende élaborée par le service historique) (pris
en compte )
(Ndlr) Alors rédacteur en chef "Air Actualités,
j'ai bien connu le Colonel Christian Mazo.
Personnage enthousiaste, poète à ses heures, il m'avait confié,
le 3 avril 1990, un recueil de poésies intitulé "Chasseurs
mes frères"
dédicacé à mon intention comme s'il voulait le livrer à
la postérité..
Constitué d'un ensemble de poèmes célébrant
les unités qui lui étaient chères et chacun d'eux dédié
à l'un de ses camarades morts pour la France, voici deux de ces poèmes
relatifs à la SPA 94
:
Au capitaine Malaval, commandant l'Escadrille SPA 94 en 1935-1936, tué en combat aérien en mai-juin 1940
(Ndlr) Dans ce monde d'aviateur, il est un pilote à m'avoir confié ses poèmes, Jean-Paul Siffre, autre frère rêveur (je ne dirais pas "chasseur mon frère" car il a été aussi transporteur). Je l'ai côtoyé en unité et apprécié au tout début. Nous avons quitté l'Armée de l'air à la même époque. Dans mon désordre documentaire, je ne retrouve plus ces poèmes confiés au titre de l'amitié. Dieu merci, il y a moins négligent que moi mais je suis impardonnable
(Ndlr) Après la défintion relevée
sur l'éditorial "Le
Feu sacré" du "Air-Actualités"
n°745 déc-jan 2021-2022
:
"La Tradition n'est pas le culte des cendres, mais la transmission du
feu"
Retenue, ce matin celle de Saint Irénée
de Lyon :
"La Tradition
est une liqueur qui rajeunit le vase qui la contient.