Biographies des chefs d'état-major de l'Armée de l'air (CEMAA)


Stéphane Abrial


Source : actualité Armée de l'air du 18/10/2012

- Né le 7 septembre 1954 à Condom dans le Gers,
- Promotion Ecole de l'air 1973 ,
- élève-officier à l'United States Air Force Academy de Colorado Springs,
- breveté pilote de chasse le 15/12/1976 à Tours ,
- 1977 affecté initialement à l'EC 2/12 Cornouaille ,
- 1981, commandant d'escadrille sur Phantom à l’escadron 742 "Zapata" de la 74e escadre de chasse "Mölders" de la Luftwaffe,
- 1984, commandant en second de l'EC 1/2 Cigognes à Dijon ,
- 1986, commandant de l'ECT 2/2 Côte d'Or ,
- chef du détachement de transformation sur Mirage 2000 du premier escadron de l’armée de l’air hellénique, à Tanagra en Grèce,
- 1990, commandant la 5ème escadre de chasse ,
- 1991, Air War College à Montgomery, aux États-Unis puis adjoint au chef de cabinet du chef d’état-major de l’armée de l’air à Paris,
- 1995, adjoint au chef de cabinet du chef d’état-major des armées,
- chef de branche à l’état-major international de l’Otan,
- 2000, adjoint au chef de l’état-major particulier du président de la République,
- 2005, commandant de la défense aérienne et des opérations aériennes (CDAOA),
- 16/07/2006 - 24/08/2009, chef d’état-major de l’Armée de l’air,
- 09/2009 - 09/2012, commandant (OTAN) de l'ACT (Commandement allié Transformation) à Norfolk (Virginie),
- 2013, carrière civile à Safran,
- 2014, président du conseil d'administration du musée de l'air et de l'espace.

Paul Bailly


(© Sirpa-Air - "Du ballon de Fleurus au Mirage 2000 ... Les responsables de l'Armée de l'air")
Né le 2 septembre 1903 à Nice, Paul Bailly entre à Saint-Cyr en 1922.

Bien que son classement de sortie lui offre tous les choix, le sous-lieutenant Bailly opte pour l'aviation et se voit affecter au 3e régiment d'aviation de chasse en 1924.

Breveté observateur en ballon en juillet 1925, titularisé dans les fonctions d'observateur en avion en septembre 1925, il est breveté pilote militaire le 5 février 1926.

Affecté au 39e régiment d'aviation du Levant, le lieutenant Bailly participe aux opérations du djebel Druze. Le 31 octobre, rentrant d'un bombardement à basse altitude avec son avion criblé de balles, et reparti comme observateur pour assurer la protection d'une colonne, il a le pied droit sectionné par une balle ; son pilote ayant un bras déchiqueté, le lieutenant Bailly parvient à régler la marche du moteur jusqu'à l'atterrissage. Fait chevalier de la Légion d'honneur, il est rapatrié en France pour y être hospitalisé. Le 9 octobre, il est affecté à la commission des essais pratiques de

l'aviation militaire.

Affecté au 34e régiment d'aviation, il est promu capitaine en juin 1931; il commande alors la lere escadrille. Le capitaine Bailly passe ensuite à la 54e escadre de reconnaissance et d'observation. Il est choisi pour participer à la "Croisière Noire".

Entré à l'Ecole de Guerre en mars 1935, il est affecté au cabinet militaire du ministre de l'Air en juillet 1937. Promu commandant, il est nommé à l'Etat-Major de l'Armée de l'Air en janvier 1938. A la mobilisation, le commandant Bailly rejoint le Grand Quartier Général (3e bureau) qu'il quitte en décembre 1939 pour prendre le commandement du groupe de reconnaissance II/36.

Détaché le 3 juin 1940 au 3e bureau de l'Etat-Major général du général commandant en chef l'ensemble des théâtres d'opérations, il est nommé chargé de mission à la vice-présidence du Conseil en février 1941, puis affecté à l'inspection de la D.A.T. en avril 1942. Promu lieutenant-colonel en septembre 1942, il est envoyé en mission en A.F.N. deux jours avant le débarquement allié. Il gagne ensuite la Grande-Bretagne où il prend le commandement du groupe de bombardement n° 1 le 23 août 1943. Il met sur pied, instruit et conduit au combat le I/25 "Tunisie" et le II/23 "Guyenne".

Sous sa direction, ces groupes de bombardement lourd effectuent jusqu'à la fin de la guerre 1 897 sorties et subissent de lourdes pertes au-dessus des objectifs ennemis. Malgré son invalidité, il effectue lui-même 6 missions au-dessus du territoire adverse. Colonel en juin 1944, commandant du Groupement des Ecoles en Afrique du Nord en avril 1945, il reçoit la cravate de commandeur de la Légion d'honneur.

Après un court passage à la tête d'Air-Maroc, où il est nommé en mai 1946 général de brigade, il prend en novembre de la même année le commandement du Groupement Militaire des Transports Aériens. En avril 1947, le général Bailly est nommé ler sous-chef de l'E.M.A.A., puis commandant de la Défense Aérienne du Territoire en février 1949.

Membre titulaire du Conseil supérieur des Forces Armées et du Conseil supérieur de l'Air de 1951 à 1957, le général de corps aérien Bailly est mis à la disposition du commandant en chef "Centre Europe" pour assurer les fonctions de chef d'état-major de juillet 1953 à mars 1955. Le 22 mars 1955, il est nommé chef d'Etat-Major des Forces Armées "Air". En mars 1958, le général d'armée aérienne Bailly est inspecteur général de l'Armée de l'Air. Il est admis en congé du personnel navigant en septembre 1959 et classé en 2e section en septembre 1964.

Croix du combattant, croix de guerre 1939-1945 et T.O.E. , grand croix de la Légion d'honneur, le général Bailly compte plus de 5 000 heures de vol. Le général Bailly est décédé le 31 mai 1976.



Edouard Barès


(© Sirpa-Air - "Du ballon de Fleurus au Mirage 2000 ... Les responsables de l'Armée de l'air")
Né le 27 novembre 1872 à L'Azul (Argentine), Edouard Barès rejoint la France dès ses premières années pour poursuivre ses études au lycée de Toulouse.

Il entre à l'Ecole Spéciale Militaire de Saint-Cyr en octobre 1892. A sa sortie, il sert dans plusieurs régiments d'infanterie de marine. Le lieutenant Barès entre alors à l'Ecole Supérieure de Guerre, en 1900.

En service à la 33ème brigade d'infanterie en qualité d'officier d'ordonnance, le capitaine Barès est muté au 12ème régiment d'infanterie en 1907. Breveté pilote en août 1911, il rejoint le 25ème bataillon de sapeurs-aérostiers en 1912.

Observateur aux côtés des Serbes lors de la première guerre des Balkans en 1912, le capitaine Barès a son appareil touché par des projectiles alors qu'il survole la bataille de Janina.

A la déclaration de guerre, le chef de bataillon Barès commande l'aéronautique de la IVème Armée ; il est choisi en septembre 1914 par le général Joffre pour organiser l'aéronautique aux armées en tant que chef du service de l'aéronautique au G.Q.G.

A partir de février 1917, le lieutenant-colonel Barès commande le groupe de chasse et de bombardement de la région de l'est. Gravement malade, il doit bientôt renoncer provisoirement au pilotage. Il prend alors le commandement du 28ème R.I., puis du 32ème R.I. qui est cité à l'ordre de l'Armée et à l'ordre général de la Vème Armée.

Après la guerre, le colonel Barès fait partie en 1919 de la mission française en Tchécoslovaquie, où il commande une brigade d'infanterie.

En janvier 1920, il est appelé par le maréchal Foch à la présidence de la Commission interalliée du contrôle de l'aviation en Autriche.

Après avoir commandé pendant deux ans le centre de l'aéronautique, il est promu en 1923 au grade de général de brigade et maintenu dans son commandement.

A partir de mars 1924 et pendant cinq ans, le général Barès commande la 2ème division aérienne avant d'être nommé le 5 février 1929 inspecteur général de l'Armée de l'Air avec le rang et les prérogatives de commandant de corps d'Armée.

Le général de division Barès est désigné en janvier 1931 pour le poste de chef d'Etat-Major général des Forces aériennes ; il siège de 1931 à 1933 au Conseil Supérieur de l'Air.

Nommé en janvier 1933 inspecteur général des Forces aériennes et chef d'Etat-Major général des Forces aériennes, le général Barès est à partir du 1er avril 1933 inspecteur général de l'Armée de l'Air et vice-président du Conseil Supérieur de l'Air.

En février 1934, il est en outre délégué dans les fonctions de chef d'Etat-Major général de l'Armée de l'Air jusqu'en septembre 1934. A cette date, le général Barès est placé en congé du personnel navigant ; il quitte les cadres actifs deux mois plus tard.

Médaille militaire, grand croix de la Légion d'honneur, le général Barès est décédé le 27 août 1954.


Jérôme Bellanger


(© Armée de l'air et de l'espace )
Né le 20 mars 1969 à Montreuil-sous-Bois (93)
Marié et père de deux enfants Promotion 1989 « Clément Ader » de l’École de l’Air
Breveté Pilote de Chasse en 1993
2 400 heures de vol (dont 59 missions de guerre)
1993 : Pilote en escadron puis commandant d’escadrille sur M2000 RDI , Escadron de chasse 01.005 « Vendée » , base aérienne 115 Orange
2000 : Adjoint au Chef des opérations, Escadron de chasse 01.005 « Vendée » , base aérienne 115 Orange
2001 : Officier en charge de la planification des exercices au Centre opérationnel Air, puis responsable synthèse des opérations au Commandement de la défense aérienne et des opérations aériennes, Paris
2003 : Collège Interarmées de Défense, 11e promotion, Paris
2004 : Commandant en second, puis Commandant du Groupe de chasse 01.002 « Cigognes » , base aérienne 102 Dijon
2007 : Adjoint au chef de la division emploi à l’Inspection de l’armée de l’Air, Paris
2009 : Chef de la division des Forces aériennes et vice-président du Conseil Permanent de la sécurité aérienne à l’Inspection de l’armée de l’Air, Paris
2010 : Adjoint au chef de la cellule relations internationales du cabinet du ministre de la Défense, Paris
2012 : Chef du bureau forces et opérations à l’Inspection Générale des Armées AIR, Paris
2013 : Commandant de la base aérienne 113 de Saint-Dizier et de la base de défense de Saint- Dizier /Chaumont
2015 : Auditeur du Centre des hautes études militaires, 65e session et de l’Institut des hautes études de la défense nationale, 68e promotion, Paris
2016 : Chef de cabinet du Chef d’Etat-Major de l’armée de l’Air
2018 : Commandant de la base aérienne 701 de Salon de Provence et Directeur général de l’École de l’Air
2020 : Chef de cabinet du Chef d’Etat-Major des Armées
2021 : Général Commandant les Forces aériennes stratégiques
2024 : Chef d’Etat-Major de l’armée de l’Air et de l’Espace

Détachements :
• 1995/1997: Bosnie
• 1996 et 1999: Irak

Nomination :
• Nommé général d’armée aérienne le 16/09/2024

Décorations :
• 2024: Commandeur de la Légion d’Honneur
• 2021: Commandeur de l’Ordre National du Mérite
• 2011: Médaille de l’Aéronautique
• 1996: Médaille d’Outre-Mer, agrafe en vermeil Moyen-Orient
• 1995: Médaille commémorative française, agrafe ex Yougoslavie

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(© Armée de l'air et de l'espace )
René Bouscat


(© Sirpa-Air - "Du ballon de Fleurus au Mirage 2000 ... Les responsables de l'Armée de l'air")
Né le 7 septembre 1891 à Thuir (Pyrénées-Orientales), René Bouscat est incorporé en octobre 1912. Sous-lieutenant de réserve, il est libérable le ler août 1914 et mobilisé le lendemain au 124e régiment d'infanterie.

Blessé grièvement à la tête en novembre 1916 et déclaré inapte à faire campagne, il demande à passer dans l'aviation. D'abord affecté comme observateur à l'escadrille F.72, il exécute de nombreuses reconnaissances photographiques sur les lignes et sur les arrières de l'ennemi. Le 16 octobre 1917, le capitaine Bouscat est breveté pilote et passe à l'aéronautique de la Vème armée. Il termine la guerre chevalier de la Légion d'honneur avec six citations.

En mai 1919, il rejoint sur sa demande le service aéronautique de l'armée d'Orient où il sert jusqu'en 1921 dans des postes divers qui le conduisent de l'armée du Danube à Constantinople avec notamment une mission dans le Caucase. En novembre 1921, il rejoint le Maroc et passe six ans au sein du 37e régiment d'aviation, prenant une part active à la guerre du Rif, ce qui lui vaut la croix de guerre des T.O.E. avec cinq citations.

En 1928, il prend le commandement de l'aéronautique en A.O.F. puis en Mauritanie, effectuant dans ces deux postes de nombreuses explorations aériennes du Sahara.

En septembre 1930, il est affecté au ministère de l'Air où il sert d'abord au cabinet militaire du ministre jusqu'en février 1933. Il est alors détaché au Sahara où il organise la liaison Alger-Zinder avant de participer à la Croisière Noire comme commandant en second du général Vuillemin. A l'issue de la Croisière Noire, il retourne au Maroc où il exerce le commandement du 37e R.A. transformé en demi-brigade aérienne concurrement avec le commandement de l'Air au Maroc.

Désigné comme commandant de l'Ecole de l'Air en juin 1936, il passe général de brigade et prend le commandement par intérim de la 1ère région aérienne. Revenu au ministère de l'Air comme chef du cabinet militaire de Monsieur Guy La Chambre, il y reçoit les étoiles de général de division puis prend le commandement de la 5ème région aérienne en juillet 1939.

A la mobilisation, le général Bouscat commande la 5ème armée aérienne et reçoit rang et prérogatives de général de corps aérien. En février 1940, il est nommé commandant de la zone d'opérations aériennes de l'Est puis, après l'armistice, commandant de la région aérienne d'Algérie.

Placé d'office par Vichy en position de congé d'armistice le 16 octobre 1940, il est réintégré en activité de service le 15 mars 1943 et nommé commandant de l'aviation française en Afrique du Nord et en Afrique Occidentale Française le 5 juin 1943. Nommé chef d'Etat-major général des Forces Aériennes Françaises le ler juillet et promu général d'armée aérienne le 11 novembre 1943, c'est à lui que revient l'honneur de fondre en une seule armée les éléments des forces aériennes de la France Libre et ceux de l'Afrique du Nord.

Le 3 novembre 1944 et jusqu'au 19 juillet 1945, le général Bouscat est inspecteur général de l'Armée de l'Air et commandant en chef des Forces aériennes engagées. Il est élevé le 16 juin 1945 à la dignité de grand croix de la Légion d'honneur avec attribution de la croix de guerre avec palme. Outre les faits d'armes auxquels il a participé, cette citation souligne qu'il a accompli au cours de cette campagne plus de 30 missions de guerre. Inspecteur général de l'Armée de l'Air du 20 juillet 1945 au 27 février 1946, il est chef d'Etat-Major général de l'Armée de l'Air puis à nouveau inspecteur général de l'Armée de l'Air du 28 février 1946 au 7 septembre 1946, date à laquelle il atteint la limite d'âge de son grade et est admis en congé définitif du personnel navigant. Peu avant son départ, il reçoit la plus haute distinction qui puisse récompenser un officier général, la médaille militaire. Il compte plus de 4 000 heures de vol.

Le général Bouscat est décédé le 22 juin 1970 au Val de Grâce.


Bernard Capillon


(© Sirpa-Air - "Du ballon de Fleurus au Mirage 2000 ... Les responsables de l'Armée de l'air")
Bernard Capillon est né le 15 octobre 1929 à Bizerte (Tunisie), dans un milieu familial propre à susciter une vocation d'aviateur - son père appartient alors à l'aéronautique maritime qu'il quitte en 1930 pour devenir un pilote réputé de l'aviation de ligne. Entré à l'Ecole de l'Air en octobre 1950, Bernard Capillon est stagiaire en école de pilotage, puis en école de combat aux Etats-Unis (janvier 1952-juin 1953). Breveté pilote, il est affecté à l'escadron de chasse 1/2 "Cigognes" (juillet 1953), basé à Dijon, avant de prendre, en août 1955, le commandement de la 1ère escadrille de l'escadron de chasse 3/2 "Alsace". En 1956, il commande en Algérie l'escadrille d'aviation légère et d'appui 1/72, parrainée par l'escadre de Dijon, puis regagne son escadron pour prendre le commandement de la Patrouille de France. Fin 1958, Bernard Capillon rejoint l'Algérie avec les mêmes attributions qu'en 1956, puis il revient en France début 1959 comme commandant en second de l'escadron de chasse 3/2. Il assume corrélativement le commandement de la Patrouille de France et reste au total trois ans à la tête de cette unité. En 1961, le capitaine Capillon est commandant de "l'Alsace", et présente à ce titre, en France et à l'étranger, le Mirage III C dont les premiers exemplaires viennent d'arriver à Dijon à la 2ème escadre de chasse. En mars 1963, il est affecté au groupe d'évaluation des Forces aériennes tactiques à Villacoublay. De 1964 à 1967, le commandant Capillon sert à la 11ème escadre de chasse stationnée sur la base de Bremgarten, première unité française à avoir été dotée de l'arme nucléaire tactique. D'abord chef des opérations, il est nommé commandant en second puis commandant de l'escadre. A sa sortie de l'Ecole Supérieure de Guerre Aérienne et du Cours supérieur interarmées (1967-1968), il suit le stage de l'Armed Forces Staff College de Norfolk (Etats-Unis). En juillet 1969, le lieutenant-colonel Capillon est chef du bureau FATAC-DA-Reco à l'Inspection générale de l'Armée de l'Air, à Paris. Il assume cette fonction pendant quatre ans, avant de prendre en septembre 1973 le commandement de la base aérienne 116 à Luxeuil. En septembre 1975, le colonel Capillon est nommé adjoint Air au chef de l'état-major particulier du président de la République.
Général de brigade aérienne le 1er janvier 1977, il est affecté en mai de la même année à l'Etat-Major de l'Armée de l'Air comme sous-chef "opérations".
Le 24 février 1979, le général Capillon devient commandant en second de la Force aérienne tactique-1ère région aérienne et commandant de la Zone aérienne de Défense nord-est.
Promu général de division aérienne en janvier 1980, il prend l'année suivante le commandement de la Défense aérienne et le commandement "Air" des Forces de défense aérienne à Taverny.
Il reçoit alors sa quatrième étoile.
Elevé en juin 1982 au rang de général d'armée aérienne, le général Capillon est à la tête de l'Armée de l'Air depuis cette date.
Le chef d'Etat-Major est à ce jour (1984) commandeur de la Légion d'honneur, commandeur de l'Ordre national du Mérite, titulaire de la croix de la Valeur militaire. Il compte au 31 décembre 1982 plus de 5 000 heures de vol dont le plus grand nombre sur avion à réaction.
Après avoir quitté le service actif, il est nommé président de la Société nationale d'études et de construction des moteurs d'aviation (SNECMA) en avril 1987 et meurt le 2 septembre 1993.

Le Général Bernard Capillon est le parrain de la promotion EA 1993


Victor Denain


(© Sirpa-Air - "Du ballon de Fleurus au Mirage 2000 ... Les responsables de l'Armée de l'air")
Le général Denain est né à Dax (Landes) le 6 novembre 1880. Il fut le premier chef d'Etat-Major général de l'Armée de l'Air.

Il entre à Saint-Cyr en octobre 1903. Après avoir servi au 6e régiment de chasseurs à cheval, il suit les cours de l'Ecole Supérieure de Guerre, et en sort capitaine à l'état-major de la 3e armée. En octobre 1914, il est blessé à la tête par un éclat d'obus et cité à l'ordre de l'armée. En juin 1915, abandonnant l'état-major, le capitaine Denain entre comme élève pilote à l'école d'aviation d'Etampes. Breveté le 18 août 1915, il devient en septembre chef du service aéronautique de l'armée d'Orient. Chevalier de la Légion d'honneur depuis 1915, il est fait officier en septembre 1918 alors que ses escadrilles participent à la victorieuse offensive d'Orient.

En mai 1919, après un passage de quelques semaines à l'inspection technique de l'aviation, il prend le commandement de l'aéronautique de l'armée du Levant. De retour en France en mars 1923, il est nommé lieutenant-colonel et attaché à la maison militaire du président de la République. En 1924, il est fait commandeur de la Légion d'honneur et promu colonel en juin 1925. Après avoir suivi en 1927 les cours du Centre des Hautes Etudes Militaires, il reçoit en juin 1928 les étoiles de général de brigade et part en août 1928 en Pologne comme chef de la mission militaire française. Ce rôle éminemment politique permet au général Denain de connaître des responsabilités qui préfigurent déjà celles qu'il assumera comme ministre. Il défend avec acharnement la place des fabrications françaises en Pologne dans un contexte pourtant difficile.

Après son retour en France en 1931, sa promotion est très rapide. Le 1er avril 1933, il devient le premier chef d'Etat-Major général de l'Armée de l'Air. Le 19 février 1934, le président Doumergue le prend dans son gouvernement en qualité de ministre de l'Air, poste qu'il occupe jusqu'au 24 janvier 1936 dans trois gouvernements successifs. L'ambition du général Denain est de faire sauter les verrous qui depuis 1918 créaient une coupure entre les techniciens concepteurs et les utilisateurs. Les décisions prises, notamment la suppression de la Direction générale technique, font l'objet du décret du 5 mars 1934 définissant l'organisation du ministère de l'Air. Soucieux de la formation des personnels, le général Denain impose d'augmenter les heures de vol, particulièrement par mauvais temps. La création du Centre d'expérimentation aérienne militaire de Reims parachève son oeuvre en permettant de remarquables études sur le matériel. En faisant voter par la Chambre le 2 juillet 1934 la loi d'organisation de l'Armée de l'Air et quatre jours plus tard le "Plan I" de rénovation du matériel, le général Denain donne à son ministère une importance certaine.

Celui-ci prend fin le 24 janvier 1936 et le général Denain est nommé en juillet suivant commandant de la 5e région aérienne à Alger.

Il reste à ce poste jusqu'à son admission en congé du personnel navigant le 6 novembre 1937, date à laquelle il est fait grand croix de la Légion d'honneur.

Rappelé à l'activité en septembre 1939, il est chargé d'organiser les forces armées polonaises en France.

Le général Denain est décédé à Nice le 31 décembre 1952.


Jean-Philippe Douin


(© Sirpa-Air - Air Actualités n°474 - Juillet-août 1994)
Le général Jean-Philippe Douin est né le 8 avril 1940 au Magny à Saint-Florentin (Indre). Entré à l'École de l'air en septembre 1961, il suit sa formation de pilote de chasse sur Mystère IV A à Tours, Cazaux et Nancy Ochey de 1964 à 1965, avant de rejoindre l'escadron de chasse 2/4 "La Fayette" à Luxeuil sur F 84 F Thunderstreak. Affecté en juin 1966 à l'EC 1/2 "Cigognes" de Dijon, sur Mirage III C, il prend le commandement de la 2e escadrille - Spa 103 en août 1970 .
En décembre 1972, il rejoint Mont-de-Marsan où il devient officier de marque du Mirage F1 C
. En août 1974, il est affecté à Reims, à l'EC 2/30 "Normandie-Niémen" en cours de transformation sur Mirage F1 C, avant d'en prendre le commandement en avril 1975. Il rejoint Orange en août 1976, comme chef des opérations, commandant en second puis commandant de la 5e EC, qui évolue également sur Mirage F1.
Intégrant pour un an l'École supérieure de guerre aérienne en septembre 1981, il rejoint ensuite l'état-major de la Force aérienne tactique et 1" Région aérienne à Metz, comme chef du 3e Bureau puis sous-chef Plans. En août 1985, il reçoit le commandement de la base aérienne 102 "Capitaine Guynemer"
de Dijon, première à avoir été équipée du Mirage 2000.
Auditeur au Centre des hautes études militaires et à l'Institut des hautes études de la défense nationale à partir de juillet 1987, le général Douin est nommé commandant du Centre d'opérations de l'armée de l'air un an plus tard, puis il devient sous-chef Opérations de l'état-major de l'Armée de l'air le 1er janvier 1989.
Le 1er mai 1991, il est affecté à l'état-major des Armées, comme sous-chef Opérations, puis major général en octobre 1992. Le juillet 1994, élevé au rang et appellation de général d'armée aérienne, il est nommé chef d'état-major de l'Armée de l'air
.
Il est marié et père de quatre enfants. Pilote de Mirage 2000, il est petit-fils d'officier de marine (promotion Navale 1900) et fils de fantassin (promotion Saint-Cyr 1934).
(© Sirpa-Air - Air Actualités n°474 - Juillet-août 1994)
Le 9 septembre 1995, il est nommé au poste de chef d'état-major des armées.
Par décret présidentiel en date du 4 juin 1998, le général Douin est nommé grand chancelier de l'ordre de la Légion d'honneur (jusqu'au 4 juin 2004).
Le général Douin est décédé le 19 janvier 2016.


Pierre Fay


(© Sirpa-Air - "Du ballon de Fleurus au Mirage 2000 ... Les responsables de l'Armée de l'air")
Pierre Fay est né à Dinan (Côtes-du-Nord) le 22 mars 1899. Il fait ses études à Quimper.

A 18 ans, il s'engage pour la durée de la guerre. Il est affecté au 93e régiment d'infanterie. Après 15 jours de service, il entre à Saint-Cyr ; il en sort le 25 juillet 1918 et retourne au combat. En septembre 1919, il est nommé au 22e bataillon de chasseurs à pied. En août 1920, il part avec le 3e bataillon de chasseurs à pied en Rhénanie. En novembre 1921, il est affecté au 32e régiment d'aviation. Il est breveté pilote le 17 octobre 1922. Il suit ensuite les cours d'application au Centre d'Etudes de l'Aéronautique à Versailles. En septembre 1923, le lieutenant Fay effectue un stage de perfectionnement à Istres ; il est affecté au 12e régiment d'aviation. Puis il est appelé en octobre 1926 à l'état-major du 6e corps d'Armée. En 1928, il est admis à l'Ecole Supérieure de Guerre, passe capitaine en 1929 et obtient en 1930 le brevet d'Etat-Major.

Après trois ans au Brésil au sein de la mission militaire française, il est affecté en mars 1936 à la 54e escadre et un an après à l'Etat-Major général de l'Armée de l'Air. Le ler août 1937, il est professeur à l'Ecole Supérieure de Guerre Aérienne.

Le 15 mars 1939, il commande la base aérienne de Damas ; en septembre, il est promu lieutenant-colonel et affecté à l'Etat-major du général Weygand.

En avril 1941, il est nommé délégué général du gouvernement en Afrique du Nord à l'Etat-major du général commandant en chef. Il participe à la bataille de Tunisie à la tête du groupement mixte n° 8. En septembre 1943, il est affecté au commandement de l'air au Maroc, puis un an plus tard au D.P. 201 de Blida. En décembre 1944, il participe au bombardement du pont de Neuf-Brisach. Son avion abattu par la D.C.A., il réussit à rejoindre les lignes alliées. Il obtient la croix de guerre 1939-1945.

En mars 1945, le colonel Fay est affecté à l'Etat-Major du général commandant les Forces expéditionnaires françaises en Extrême-Orient. Au mois d'août, il est nommé commandant des Forces aériennes françaises en Extrême-Orient. Evacué pour maladie en avril 1946, il est en août directeur des études au Centre d'Enseignement Supérieur Aérien.

En février 1947, le général Fay est nommé membre du comité d'Etat-major de l'organisation des Nations-Unies. En janvier 1949, le général de brigade aérienne Fay est mis à la disposition du général Major général de l'Armée de l'Air ; il est alors plus spécialement chargé des questions interalliées. Général de division aérienne en février 1949, il est nommé Major général de l'Armée de l'Air en août de la même année. Nommé général de corps aérien le 6 octobre 1950, le général Fay est en avril 1951 le chef d'Etat-major du commandant en chef des Forces aériennes alliées Centre-Europe.

Le 20 août 1953, il est nommé chef d'Etat-Major de l'Armée de l'Air. Elevé au rang de général d'armée aérienne le ler septembre de la même année, il est membre de droit du Conseil supérieur de l'Air et du Conseil supérieur des Forces armées pour 1954 et 1955. Commandeur de la Légion d'honneur et titulaire de deux citations à l'ordre de l'armée aérienne, le général Fay est décédé le 29 janvier 1971 à Feugères, près de Saint-Lô.


Philippe Féquant


(© Sirpa-Air - "Du ballon de Fleurus au Mirage 2000 ... Les responsables de l'Armée de l'air")
Philippe Féquant est né le 9 juin 1883 à Montmorency (Val d'Oise). A sa sortie de l'Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr en octobre 1905, il est affecté au 22e régiment d'infanterie coloniale. Il passe deux ans au Tonkin, d'octobre 1907 à septembre 1909. Un an après son retour d'Extrême-Orient, il est détaché dans l'aéronautique pour faire son instruction de pilote au camp de Châlons où se trouve une annexe de l'établissement militaire d'aviation de Vincennes. Il y reçoit son brevet de pilote militaire sur Nieuport.
A partir de 1912, Philippe Féquant effectue un nouveau séjour aux colonies, cette fois en A.O.F., puis au Maroc, où il est affecté successivement au ler, au 4e, et enfin au 9e bataillon de Tirailleurs sénégalais. Le capitaine Féquant se trouve au 2e régiment d'infanterie coloniale du Maroc quand la guerre éclate. Rapatrié en mars 1915, il rejoint l'Ecole d'aviation de Pau afin de prendre son entraînement aérien, interrompu depuis qu'il avait quitté l'A.O.F. pour l'Afrique du Nord. Le 22 mai, il est affecté à l'escadrille V.B. 101. Blessé au combat en juillet, il est détaché pendant quelques mois au sous-secrétariat à l'aéronautique avant de prendre le commandement de l'escadrille N 65 en mai 1916. Chef de bataillon en octobre de la même année, il commande à partir de cette date le 13e groupe d'escadrilles de combat. Placé à la tête de la 2e escadre de chasse en mai 1918, puis de la 2e brigade aérienne en juin, Philippe Féquant termine la guerre comme chef d'Etat-major de la lère division aérienne. Titulaire de la croix de guerre avec 6 palmes, il est alors officier de la Légion d'honneur.
En novembre 1926, le colonel Féquant prend le commandement de l'Ecole Militaire et d'Application de l'Aéronautique. Après avoir suivi les cours du Centre des Hautes Etudes Militaires, il est désigné comme chef du service général du ravitaillement en matériel aérien. Nommé général de brigade le 20 mars 1930, il est appelé au commandement de la 2e brigade aérienne de Dijon en 1933. Général de division en avril 1935, il prend le commandement de la 5e région aérienne.
Le 9 juin 1936, il est nommé membre du Conseil supérieur de l'Air. Chef d'Etat-Major général de l'Armée de l'Air le 15 octobre de la même année, le général Féquant est également inspecteur général de la Défense antiaérienne du Territoire. A ce titre, il accompagne en Angleterre le président du Conseil, Camille Chautemps. C'est à la suite de ce voyage qu'il lance, en novembre 1937, l'étude d'un plan d'accroissement urgent de l'Armée de l'Air. Grand officier de la Légion d'honneur, le général Féquant est décédé le 24 décembre 1938, quelques mois après avoir quitté son poste à la tête de l'Armée de l'Air.



Guy Fleury


(© Sirpa-Air - "Du ballon de Fleurus au Mirage 2000 ... Les responsables de l'Armée de l'air")
Guy Fleury est né le 10 juin 1925 à Vannes dans le Morbihan.

Reçu à l'Ecole de l'Air en 1943, il est en octobre stagiaire à l'école supérieure d'électricité à Paris. Affecté au 4ème bataillon de défense passive de Gaillac, il le quitte pour la Résistance et la 12ème compagnie de l'air des corps franc Pommies.

En octobre 1944, après un séjour à l'Ecole de l'air à Marrakech, il achève en février 1945 son pilotage aux Etats-Unis. En 1947, alors lieutenant, il est affecté au groupe de reconnaissance 1/33 "Belfort" à Fribourg.

En 1949, il part en Extrême-Orient comme chef des opérations de l'escadrille de reconnaissance d'outre-mer n° 80. Il reçoit la croix de guerre des T.O.E. En décembre 1950, il rejoint Cognac en qualité d'adjoint au chef des opérations du groupe de reconnaissance II/33 "Savoie". Il est ensuite appelé au Centre d'expériences aériennes militaires à Mont-de-Marsan puis de 1954 à 1959 au Centre d'essais en vol de Bou Saada (Algérie). Il assure la mise au point du "Super Mystère S M B 2" et participe à la définition des prototypes de l'époque : Bréguet 940, Mirage III. Lors de son séjour en Algérie, entre 1959 et 1962, il commande la 20e escadre de chasse équipée de Skyraider et fait marquant, assure le commandement par intérim de la base aérienne de Boufarik pendant le putsch des généraux en avril 1961. Il y reçoit la croix de la valeur militaire avec trois citations.
Il est promu lieutenant-colonel en 1962 et affecté à l'Etat-major de l'Armée de l'Air. L'année suivante, il suit les cours de l'Ecole Supérieure de Guerre aérienne. Nommé colonel en 1966, il commande à partir de septembre 1967 la base aérienne d'Orange.

Après un passage à la délégation ministérielle pour l'armement de 1969 à 1971, il revient comme sous chef des plans à l'Etat-Major de l'Armée de l'Air en 1971.

Si l'on excepte le commandement de la 2ème région aérienne qu'il assume de juillet 1974 à novembre 1975, il ne quitte plus dès lors l'Etat-Major de l'Armée de l'Air, où il exerce les fonctions de major général pendant près de quatre ans.

Chef d'Etat-Major de l'Armée de l'Air le 16 juillet 1979, le général Fleury est placé en congé du personnel navigant en juin 1982. A cette date, il compte près de 10 000 heures de vol sur plus de 200 types d'avions. Le général Fleury est grand officier de la Légion d'honneur.

Le général Guy Fleury est décédé le 20 janvier 2023 (source : AEA).

 


Jean Fleury


(© Sirpa-Air - Air Actualités n°421 - Mai 1989)
Le général Fleury est né le 1er décembre 1934 à Brest. Il entre à l'Ecole de l'air en 1952 et effectue son entraînement au pilotage au Canada en 1954 et 1955.
A la sortie d'école, il est affecté en Algérie et participe pendant six ans aux opérations de maintien de l'ordre. Ayant rejoint Mont-de-Marsan en 1961, il est chargé de l'expérimentation des avions de la famille Mirage III jusqu'en 1966.
Il assume les différents postes de responsabilités d'un pilote de chasse : commandant d'escadrille en Algérie, commandant de la 30e escadre de chasse tout temps à Reims de 1968 à 1970, commandant de la base aérienne de Saint-Dizier en 1977 et 1978.
Il occupe également des postes importants en état-major : il est ainsi chargé de 1972 à 1974 de la politique de guerre électronique de l'Armée de l'air, et, de 1978 à 1981, il est chef du bureau des programmes de matériels, c'est-à-dire chargé du développement et de la mise en service de tous les matériels nouveaux de l'Armée de l'air (avions, radars, missiles, etc.) de fabrication nationale ou construits en coopération.
Comme officier général, il commande de 1981 à 1983 la zone aérienne de défense nord et, à ce titre, est responsable de la défense aérienne du quart nord-ouest de la France.
De 1983 à 1985, au titre de général de division aérienne, il est sous-chef de l'état-major des armées. Il est chargé de la programmation militaire pour l'ensemble des trois armées et est responsable des programmes nucléaires futurs. Il est aussi président du comité mixte Armées-Commissariat à l'énergie atomique, président du groupe nucléaire militaire et le premier président du groupe d'études spatiales du ministère de la Défense. Le 27 août 1985, il est nommé commandant des Forces aériennes stratégiques, et, le 1er octobre 1985, il est élevé aux rang et appellation de général de corps aérien ...
Le 31 juillet 1987, le président de la République le désigne comme chef de son état-major particulier, et, le 26 septembre 1987, il est élevé aux rang et appellation de général d'armée aérienne.
Breveté de l'Ecole supérieure de guerre aérienne, le général Fleury totalise 5 000 heures de vol dont 674 en mission de guerre n° 2. Il est commandeur de la Légion d'honneur et du Mérite national et titulaire de la croix de la Valeur militaire avec 5 citations. Il est également commandeur du Mérite de la République fédérale d'Allemagne et grand officier du l'ordre de la République tunisienne.
Le général Fleury est nommé chef d'état-major de l'Armée de l'air à compter du 24 avril 1989.

 


Gabriel Gauthier


(© Sirpa-Air - "Du ballon de Fleurus au Mirage 2000 ... Les responsables de l'Armée de l'air")
Gabriel Gauthier est né le 12 septembre 1916 à Lyon. Il sort de l'Ecole de l'Air en 1938.

Il commence la "drôle de guerre" au groupe II/7 dans la 7ème escadre de chasse à Dijon.

Le 21 décembre 1939, alors qu'il a déjà obtenu sa deuxième victoire, il est grièvement blessé en combat. Il ne sort de l'hôpital qu'un an plus tard et rejoint son groupe à Bizerte. Après le débarquement allié et l'occupation allemande en Tunisie, il rejoint l'Algérie et reprend le combat comme commandant de la 1ère escadrille sur "Spitfire".

Pendant les campagnes de Tunisie, d'Italie, de France et d'Allemagne, il commande la 4ème escadrille du II/7. Il obtient 6 victoires.

Le 15 septembre 1944, il doit atterrir en territoire ennemi touché par la Flak. Bien que blessé, il s'évade par la Suisse et rejoint la France, où il retrouve le groupe de chasse II/7.

Il termine la guerre comme commandant du II/7 avec 9 victoires homologuées et 13 citations.

En 1945, il est affecté à l'État-Major de l'Air après un stage aux États-Unis à la "Command and Staff School".

En 1947, il part au Maroc où il est commandant en second de la 6ème escadre de chasse de Rabat puis de la base école de chasse à Meknès. En mars 1950, il prend le commandement de la 2ème escadre de chasse à Dijon.

Il fait partie des promoteurs de la patrouille française de présentation sur avion à réaction, qui devait devenir la "Patrouille de France".

Lieutenant-colonel en 1951, il est l'année suivante chef des opérations du 1er commandement aérien tactique à Lahr avant d'être affecté en 1954 à l'État-Major "air" à Saïgon.

A la fin de cette année, il entre à l'École Supérieure de Guerre Aérienne. En 1956, il est chef des opérations de la Défense aérienne du territoire. Promu colonel en mai 1956, il participe à l'affaire de Suez à la tête de la 3ème brigade aérienne de chasse.

Après avoir été détaché au cabinet du ministre de la Défense Nationale, puis nommé chef du 3ème bureau de l'État-Major de l'Armée de l'Air, il est en avril 1960 le premier ancien élève de l'École de l'Air nommé commandant de l'École. En 1961-1962, le général de brigade aérienne Gauthier commande successivement la 4ème (par intérim) puis la 5ème région aérienne. En 1963, il est chef de l'état-major particulier du président de la République. Promu général de division aérienne, il prend en 1964 le commandement du 1er commandement aérien tactique et des Forces aériennes françaises en Allemagne. En 1965, il prend le commandement des Forces Aériennes Tactiques et de la 1ère région aérienne et reçoit sa quatrième étoile. Élevé au rang de général d'armée aérienne, le général Gauthier est nommé général inspecteur général de l'Armée de l'Air le 1er juillet 1968, avant de prendre la tête de l'Armée de l'Air le 13 décembre de l'année suivante.

En congé du personnel navigant depuis décembre 1972, le général Gauthier est grand croix de la Légion d'honneur. Il compte plus de 6 000 heures de vol.
Le général Gabriel Gauthier est décédé le 3 mars 1996 (à 79 ans) à, Salon-de-Provence.

 


Max Gelée


(© Sirpa-Air - "Du ballon de Fleurus au Mirage 2000 ... Les responsables de l'Armée de l'air")
Max Gelée est né à Mont-Saint-Aignan (Seine-Maritime) le ler août 1904. Après des études au collège Chaptal, il entre à Polytechnique en 1925. A sa sortie de l'Ecole, en 1927, il choisit l'aviation et rejoint à Versailles l'Ecole d'application de l'aéronautique. Breveté observateur en juillet 1928 et pilote le 18 octobre de la même année, il est affecté au 34ème régiment d'aviation où il sera promu capitaine en 1934.
A cette date, Max Gelée est nommé à l'état-major de la 2ème région aérienne et prépare l'Ecole de Guerre où il est reçu en 1937. A sa sortie, en août 1939, il est muté à la 4ème région aérienne pour y effectuer son stage d'état-major. A la mobilisation, il rejoint le 3ème bureau de la 5ème armée terrestre, mais quitte très vite ce poste pour le groupe de reconnaissance II/33, où il prend le commandement de la 4ème escadrille ; il s'y liera d'amitié avec Antoine de Saint-Exupéry. Après l'armistice, il passe en Afrique du Nord avec son groupe, suivant l'ordre du général commandant en chef les forces aériennes. Revenu en métropole en juillet 1940, il est affecté à l'Etat-Major de l'Air, puis à la 1ère région aérienne. En septembre 1941, le commandant Gelée prend le commandement du groupe II/33 à Tunis. En mai 1943, il est détaché à l'état-major du général Giraud comme officier de liaison. C'est à ce titre qu'il effectue en septembre une dangereuse mission aérienne au cours de laquelle il atterrit en Corse occupée pour prendre contact avec la résistance.
Le 30 mars 1944, le lieutenant-colonel Gelée est nommé chef d'état-major à la 31ème escadre de bombardement formée à Villacidro en Sardaigne. Il effectue plusieurs missions de guerre avant de prendre en juillet le commandement de l'escadre. Trois citations supplémentaires viennent s'ajouter aux deux qu'il avait gagnées en 1940. Inspecteur du bombardement, en janvier 1945, à l'Inspection générale de l'Armée de l'Air, il est appelé ensuite au commandement de l'Air en Algérie (avril 1946) et y reçoit, en avril 1948, ses étoiles de brigadier. En juin 1948, le général Gelée est nommé sous-chef d'Etat-Major "Air" à l'Etat-Major général de la Défense Nationale. Le 7 juillet 1949, il devient Inspecteur technique de l'Armée de l'Air. Promu en mai 1951 général de division aérienne, Max Gelée est nommé major général de l'Armée de l'Air.
Général de corps aérien le 1er septembre 1954, il est mis à la disposition, en mars 1955, du commandant en chef des Forces alliées Centre Europe pour assurer les fonctions de chef d'état-major. Elevé au rang de général d'armée aérienne le 1er janvier 1957, le général Gelée est, en août de la même année, inspecteur général de l'Armée de l'Air puis, en mars 1958, chef d'Etat-Major de l'Armée de l'Air. En octobre 1958, il est désigné comme représentant de la France au groupe permanent à Washington. Placé en congé du personnel navigant le 1er août 1960, il est rappelé temporairement à l'activité, en 1962, pour sièger au Haut tribunal militaire. Grand croix de la Légion d'honneur, le général Gelée est décédé à Paris le 19 janvier 1977.


Paul Gérardot


(© Sirpa-Air - "Du ballon de Fleurus au Mirage 2000 ... Les responsables de l'Armée de l'air")
Né le 6 juillet 1898 à Paris, le général Paul Gérardot entre à Saint-Cyr en 1917.

Le sous-lieutenant Gérardot est affecté au 163e régiment d'infanterie en octobre 1919.

Muté en février 1921 au 33e régiment d'aviation, il est breveté observateur en 1922. Rejoignant le 37e régiment d'aviation du Maroc en décembre 1921, le lieutenant Gérardot exécute des missions de bombardement et de couverture géographique.

Affecté à l'inspection technique de l'aéronautique, il est breveté pilote en 1925. Il réalise de nombreux raids à partir de 1926, dans l'objectif de réussir un jour la traversée de l'Atlantique Nord.

Après avoir commandé la 16e escadrille du 34e régiment d'aviation et être passé dans le cabinet du sous-secrétaire d'Etat à l'Air en 1931, le capitaine Gérardot est affecté au groupe des avions nouveaux à Villacoublay.

En 1933, il participe à la "Croisière Noire", est promu commandant et entre à l'Ecole Supérieure de Guerre.

Approchant les 3 000 heures de vol, ce qui est considérable pour l'époque, le commandant Gérardot est adjoint au commandant de la 51e escadre en octobre 1938. En février 1939, il prend le commandement du groupe de bombardement 1/51 avec lequel il entre en guerre le 3 septembre. Il remplace peu de temps après à la tête de la 31ème escadre le lieutenant-colonel Enselen, descendu sur Bloch 200.

Au cours d'une mission sur Leo 45, son avion est abattu au-dessus de Cologne ; le lieutenant-colonel Gérardot est blessé et fait prisonnier un mois après le début des hostilités.

Evadé de son camp en Allemagne en décembre 1940, il se retrouve en zone libre peu après.

Affecté en Tunisie en février 1941, il commande le groupement de bombardement n° 8 et la base aérienne d'Al-Aouina. Après avoir rejoint Alger au moment de l'arrivée des Allemands à Tunis, il devient chef d'état-major du commandement des Forces aériennes en A.F.N. et A.O.F. en juin 1943.

A ce titre, il prend une part déterminante dans la réorganisation et le réarmement de l'aviation française qui lui permet de retrouver sa place aux côtés des Alliés. Le général de brigade aérienne Gérardot est nommé chef de la section française du XIIe Air 'Tactical Command en septembre 1944 qui devient par la suite le ler Corps Aérien Français dont il garde le commandement.

Adjoint de l'inspecteur général de l'Armée de l'Air en août 1945, le général de division aérienne Gérardot est chef d'Etat-Major général de l'Armée de l'Air à partir de mars 1946. Il dirige le Centre d'Enseignement Supérieur Aérien à dater de février 1947.

Placé en disponibilité sur sa demande en juillet 1949, en congé définitif du personnel navigant en janvier 1950, le général Gérardot est admis en 2e section en janvier 1955.

Croix de guerre 1939-1945, grand officier de la Légion d'honneur, le général Gérardot s'est éteint le 4 avril 1980.



Claude Grigaut


(© Sirpa-Air - "Du ballon de Fleurus au Mirage 2000 ... Les responsables de l'Armée de l'air")
Le général d'armée aérienne Grigaut est né le 23 juin 1919 à Paris.

Entré à l'Ecole de l'Air le 3 octobre 1939, il est affecté en décembre 1940 au groupe de bombardement 1/4 à Perpignan, puis au groupe de bombardement 1/11 à Oran.

Il participe ensuite à la campagne de Tunisie avec son unité, puis à celles d'Italie, de France et d'Allemagne avec le groupe de bombardement II/52 "Franche-Comté" où il effectue de nombreuses missions qui lui valent trois citations.

En 1945, il est affecté à l'Ecole du personnel navigant d'essais et de réception de Brétigny, où il obtient le brevet de pilote d'essais. En 1948, il est nommé chef du personnel navigant du Centre d'essais en vol et en novembre 1950, il est affecté à l'Etat-Major général des Forces armées Air (bureau des programmes de matériels).

En février 1953, il effectue un séjour à l'annexe de Brétigny du Centre d'expériences aériennes militaires, qui vient d'être créée, et en octobre 1954, il prend le commandement du Groupement des moyens expérimentaux à Mont-de-Marsan.

Admis en qualité de stagiaire à l'Ecole Supérieure de Guerre Aérienne en janvier 1958, il est, à l'issue du stage, en août 1958, affecté au groupement aérien tactique n° 2 à Oran, en qualité de chef des opérations. A ce titre, il se voit décerner la croix de la Valeur militaire avec trois citations. En juillet 1960, il prend le commandement de la 92ème brigade de bombardement et de la base de Cognac, puis, d'avril 1961 à octobre 1962, celui de la base de Bordeaux-Mérignac.

Sous-chef de la division "programmes" à l'Etat-Major des Armées en octobre 1962, il est nommé un an plus tard chef du bureau "programmes de matériels" à l'Etat-Major de l'Armée de l'Air, fonction qu'il assumera jusqu'à sa promotion au grade de général de brigade aérienne, le ler décembre 1965. Il est nommé alors sous-chef d'Etat-Major de l'Armée de l'Air.

Le 28 octobre 1967, il prend le commandement de l'Ecole de l'Air et de l'Ecole Militaire de l'Air et, en novembre 1969, il se voit confier celui des Ecoles de l'Armée de l'Air.

Nommé major général de l'Armée de l'Air le 9 juin 1971, il est appelé le 12 décembre 1972 aux fonctions de chef d'Etat-Major de l'Armée de l'Air.

Le 24 juin 1976, le général d'armée aérienne Grigaut est placé en congé du personnel navigant.

Le Général Grigaut est grand-officier de la Légion d'honneur, titulaire de la croix de guerre 1939-1945, de la croix de la Valeur militaire et de la médaille de l'Aéronautique. Il compte plus de 5 000 heures de vol.
Le général Claude Grigaut s'est éteint à 98 ans dans les Bouches-du-Rhône, le 25 juillet 2016.


Jean-Pierre Job


(© Sirpa-Air - Air Actualités n°533 - juillet 2000)
Le général d'armée aérienne Jean-Pierre Job est né le 2 décembre 1943 à Fresne-les-Reims (Marne). Il est marié et père de trois enfants.
Après des études au lycée technique de Reims et à l'école des pupilles de l'air de Grenoble, il est admis à l'École de l'air en 1964, au sein de la promotion "Lcl Carpentier". Breveté pilote de chasse à Tours en 1968, il reçoit sa première affectation à l'escadron de chasse 1/11 "Roussillon" de Toul. C'est en 1973, qu'il rejoint la Patrouille de France, alors équipée de Fouga Magister. Il en assure le commandement de 1975 à 1976.
En 1976, il retourne à Reims en tant que commandant en second puis commandant du célébre escadron 2/30 "Normandie-Niémen" de la 30e escadre de chasse de Reims. Il sera également pilote démonstrateur sur Mirage F1. Affecté dès 1980 à l'état-major de la défense aérienne, il est un an plus tard commandant en second puis commandant de la 3e escadre de chasse à Nancy-Ochey. Admis à l'École supérieure de guerre aérienne en 1983, il suit le cours supérieur interarmées jusqu'en 1984. Une fois breveté de l'enseignement militaire supérieur, il est nommé adjoint au chef de cabinet du chef d'état-major de l'armée de l'air en 1985.
De 1987 à 1989, il assurre le commandement de la base aérienne 115 d'Orange puis pendant un an celui des éléments français de l'opération "Épervier" au Tchad.
En septembre 1990, il assume les fonctions de chef de la zone aérienne de défense Nord-Est (première région aérienne) lorsqu lui est confié le commandement des éléments aériens français sur la base de "Al Ahsa" (Arabie saoudite) dans le cadre de l'opération "Daguet" du 19 septembre au 28 décembre.
Promu général de brigade aérienne le 1er décembre 1990, il occupe l'année suivante le poste de responsable de l'entraînement opérationnel des unités de la force aérienne tactique à Metz.
En 1992, il conduit les activités spatiales militaires au bureau espace à l'état-major des armées.
Dès 1994, il est nommé officier général adjoint à l'état-major interarmées sur la base aérienne 110 de Creil et promu général de division aérienne à compter du 1er avril. Puis, il devient chef de l'État-major interarmées de planification opérationnelle le 1er février 1995. Il est promu général de corps aérien le 1er octobre de cette même année.
A partir du 9 avril 1998, il occupe les fonctions de major général de l'état-major des armées. Élevé au rang et appellation de général d'armée aérienne le 1 er septembre 1999, il devient à cette date inspecteur général des armées (Air).
Il est nommé chef d'État-major de l'armée de l'air à compter du 2 juillet 2000.
Le général Job est commandeur de la Légion d'honneur, commandeur de l'Ordre national du mérite, titulaire de la Croix de la valeur militaire, de la médaille de l'Aéronautique et de la médaille d'outre-mer avec agrafes Tchad et Moyen-Orient. Le général Jean-Pierre Job totalise plus de 5 000 heures de vol sur de nombreux types d'avions de combat, en particulier F100, Mirage F1, Jaguar, Mirage 2000 tous types et Rafale.



Edmond Jouhaud


(© Sirpa-Air - "Du ballon de Fleurus au Mirage 2000 ... Les responsables de l'Armée de l'air")
Le général d'armée aérienne Edmond Jouhaud est né à Bou-Sfer (département d'Oran) le 2 avril 1905. Reçu en 1924 à l'Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr, il en sort en 1926 dans l'aéronautique. Breveté pilote d'avion le 2 janvier 1928, il est affecté en juin 1930 à l'escadrille de Bamako où il participe aux premières reconnaissances aériennes sur le Tibesti et le massif de l'Aïr ; il prend une part active à la protection des confins dans la région d'Atar, pendant la période critique de 1931-1932. A son retour d'A.O.F., il est affecté à Lyon-Bron au commandement de la deuxième escadrille de la 55e escadre. En janvier 1936, le capitaine Jouhaud repart pour l'A.O.F. où il prend le commandement de la base aérienne de Thies. A son retour en métropole, il rejoint au Bourget la 54e escadre. Il est admis en 1938 à l'Ecole Supérieure de Guerre Aérienne. Promu commandant en 1939, il est chef du ler Bureau à la 1ère armée aérienne. A la dissolution de celle-ci, il rejoint l'état-major du commandement des Forces aériennes et des Forces terrestres anti-aériennes du front Nord-Est.

Le ler mai 1940, il prend le commandement du groupe de reconnaissance I/36 avec lequel il participe activement à la lutte contre l'offensive allemande. Ayant replié son groupe en A.F.N., il est muté à l'état-major de l'Air en Algérie. En juillet 1942, il revient en métropole où, à partir de 1943, il prend une part active à la résistance, notamment comme chef de l'Organisation de Résistance de l'Armée dans la région bordelaise et chef d'état-major régional des F.F.I.

A la Libération, il occupe les fonctions de chef d'Etat-major du groupement des Moyens militaires de transports aériens, puis de sous-chef à l'Etat-Major de l'Armée de l'Air. Commandant de l'Air en Tunisie en 1948, il est promu général de brigade le ler avril 1949. Adjoint au directeur technique et industriel de l'Air, il commande en 1951 la 1ère région aérienne à Dijon, puis en avril 1952 la 1ère division aérienne ; à dater du 27 juin 1953, il prend le commandement du ler Commandement aérien tactique et des Forces aériennes françaises d'Allemagne. Général de division aérienne en avril 1954, il prend le commandement de l'Air en Extrême-Orient à partir de juin 1954.

Rappelé en France en janvier 1955 pour occuper les fonctions de major général de l'Armée de l'Air, le général Jouhaud, général de corps aérien en mars 1956, est affecté au commandement de la Vème région aérienne à Alger, en avril 1957. En juillet 1957, il assure en même temps la fonction d'adjoint inter-armées au général Salan, commandant en chef en Algérie. Le 13 mai 1958, il se trouve aux côtés du général Salan ; il devient vice-président du Comité de Salut Public Algérie-Sahara après le 13 mai. Général d'armée aérienne le ler juillet 1958, il est nommé chef d'Etat-Major de l'Armée de l'Air en octobre de la même année. En mai 1960, le général Jouhaud est inspecteur général de l'Armée de l'Air. Sur sa demande, il est placé en disponibilité en octobre 1960.

Après avoir accepté la présidence d'honneur du Rassemblement National des Français Rapatriés d'Algérie, le général Jouhaud mène ouvertement campagne pour le "non" au référendum de janvier 1961. Sa participation au putsch du 22 avril 1961 lui vaut d'être destitué par décret du 24 avril 1961. Resté en Algérie dans la clandestinité, il joue un rôle majeur dans la direction de l'O.A.S.. Arrêté en mars 1962, puis condamné à mort, il est grâcié et transféré à la prison de Tulle, d'où il sort en 1967 (1). Amnistié en juillet 1968, il préside alors le "Comité National des Rapatriés et Spoliés". La loi du 3 décembre 1982 "relative au règlement de certaines situations résultant des événements d'Afrique du Nord, de la guerre d'Indochine ou de la seconde guerre mondiale" le réintègre en deuxième section.

Le général Jouhaud est grand officier de la Légion d'honneur, croix de guerre 1939-1945 et des T.O.E., croix de la Valeur militaire et médaille de la Résistance.

(1) Renseignements tirés du livre d'Edmond Jouhaud : Ce que je n'ai pas dit. Paris, Fayard, 1977.



André Lanata


(© Communiqué de presse de l'Armée de l'air du 23/09/2015)
Né le 10 octobre 1961 à Bastia Marié et père de cinq enfants
Promotion 1981 de l’Ecole de l’air
Breveté pilote de chasse en 1984
146 missions de guerre
3300 heures de vol
1985 : Pilote en escadron puis commandant d’escadrille sur Mirage F1CR, Escadron de reconnaissance 1/33 "Belfort", Strasbourg
1992 : Chef des opérations, Escadron de reconnaissance 2/33 "Savoie", Strasbourg
1993 : Officier rédacteur programme de reconnaissance, Etat-Major de l’armée de l’air, Paris
1995 : Collège interarmées de défense, 3ème promotion, Paris
1996 : Commandant en second puis commandant de l’Escadron de chasse 2/3 "Champagne" sur Mirage 2000D, Base aérienne 133, Nancy
2000 : Officier rédacteur à la division "Plans – Programmes – Evaluation", Etat-major des armées, Paris
2002 : Officier de Cohérence Opérationnelle (OCO) « Préparation », Etat-major des armées, Paris
2004 : Commandant de la Base aérienne 188 de Djibouti, commandant des forces aériennes françaises stationnées à Djibouti et de la base de soutien à vocation interarmées (BSVIA)
2006 : Sous-chef puis chef du bureau "Plans", Etat-major de l’armée de l’air, Paris
2008 : Directeur adjoint affaires internationales et stratégiques, Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale, Paris
2011 : Général adjoint au sous-chef d’état-major "Opérations", Etat-major des armées, Paris
2013 : Sous-chef d’état-major "Plans" - Etat-major des armées, Paris
2015 : Chef d’état-major de l’armée de l’air
2018 : Commandant suprême allié Transformation à Norfolk à compter du 13 septembre 2018 (maintenu dans la 1re section des officiers généraux du corps des officiers de l’air, pour la même date, au titre de ses fonctions, pour une durée de trois ans)

Promotions :
• 1er septembre 2008 : Général de brigade aérienne
• 1er septembre 2011 : Général de division aérienne
• 1er septembre 2013 : Général de corps aérien
• 21 septembre 2015 : Général d’armée aérienne

Décorations :
Grand officier de la Légion d'honneur en 2018 (commandeur en 2015, officier en 2005, chevalier en 1997).
• Commandeur de l'Ordre national du Mérite en 2012.
• Croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs avec palme et étoile en bronze.
• Croix de la Valeur militaire avec étoile en vermeil.
• Médaille de l'Aéronautique.
• Croix du Combattant.
• Médaille d'Outre-Mer.
• Médaille de la Défense nationale (échelon or).
• Médaille de Reconnaissance de la Nation.
• Médaille commémorative française.
• Médaille de la libération du Koweït (Arabie saoudite).
• Médaille de la libération du Koweït (Koweït).
• Médaille de l'OTAN pour l'Ex-Yougoslavie.
• Médaille de l'OTAN pour le Kosovo.
• Ordre National du 27 juin 1977 (Djibouti).
• Médaille du mérite de Santos-Dumont (Brésil).

Expériences opérationnelles :
• Epervier (Tchad 1988 et 1989),
• Daguet/Desert Shield & Desert Storm (Irak 1990/1991),
• Aconit/Provide Comfort (Turquie/Irak 1991, 1992 et 1993),
• Crécerelle/Deny Flight (Bosnie Herzégovine 1993),
• Joint Endeavour (Naples Airsouth/Ex-Yougoslavie 1997),
• Trident/Allied Force (Kosovo 1999 et 2000).

(© Communiqué de presse de l'Armée de l'air du 23/09/2015)

Vincent Lanata


(© Sirpa-Air - Air Actualités n°447 - Novembre-décembre 1991)
Le général Vincent Lanata est né le 7 juin 1935 à Bastia (Corse). Entré à l'Ecole de l'air en septembre 1955, il est breveté pilote à Meknès en 1958 avant d'être affecté à Rabat à l'escadron de chasse 1/8, puis à Lahr à l'escadron de reconnaissance 3/33. En février 1961, il est nommé chef de patrouille à l'escadrille d'avions légers et d'appui 11/72 en Algérie. De septembre 1961 à septembre 1968, il sert à la 33e escadre de reconnaissance à Strasbourg et en particulier à l'escadron 1/33 dont il prend le commandement en septembre 1967.

Après un séjour de deux ans à Paris, au Conseil permanent de la sécurité aérienne, il revient à Strasbourg, comme commandant en second de la 33e escadre de reconnaissance. En septembre 1972, il prend le commandement de celle-ci jusqu'en septembre 1974, date à laquelle il entre à l'Ecole supérieure de guerre aérienne à Paris. Après un stage au cours supérieur interarmées, il est affecté, en février 1976, au centre de prospective et d'évaluation, organisme chargé d'études, à moyen et long terme, pour le ministre de la Défense dont il dépend directement.
En 1978, il sert un an comme adjoint au chef de cabinet du chef d'état-major de l'Armée de l'air avant de prendre, en mars 1979, le commandement de la base aérienne 115 d'Orange
, qui abrite alors la 5e escadre de chasse et un escadron de Mirage IV des forces aériennes stratégiques. A l'issue de ce commandement, il est nommé à Taverny, en avril 1981, chef d'état-major du Commandement air des forces de défense aérienne. Chef de cabinet du chef d'état-major de l'Armée de l'air en juin 1982, il prend, le 24 mai 1985, le commandement de la 4 région aérienne. Le 16 octobre 1986, le général Lanata est promu major général de l'Armée de l'air. Le 5 août 1989, élevé au rang et appellation de général d'armée aérienne, il est nommé inspecteur général de l'Armée de l'air. Le 1er septembre 1991, il est nommé inspecteur général des armées. Il a été élevé à la dignité de grand officier de la Légion d'honneur le 15 octobre 1991.
Le général Lanata a été nommé chef d'état-major de l'Armée de l'air à compter du 2 décembre 1991
.


Philippe Lavigne


(© Actualités Armée de l'air - Air Actualités du 31 août 2018)
Il intègre l’École de l’air de Salon-de-Provence en 1985. Breveté pilote de chasse en 1989, il sert en unités opérationnelles sur Mirage 2000 comme pilote de défense aérienne, cumulant plus de 2 750 heures de vol et 56 missions de guerre lors des opérations en ex-Yougoslavie et en Irak.
Au sortir du collège interarmées de défense, il prend le commandement de l’escadron de chasse 1/5 Vendée en 2001. En 2003, il est appelé à servir en tant qu’expert air de la planification stratégique au centre de planification et de conduite des opérations (CPCO). À ce titre, il assure la planification puis la conduite des opérations des forces armées lors de l’opération "Carbet" en Haïti en 2004 et participe aux secours aux populations locales en Asie du Sud dans le cadre de l’opération "Béryx" en 2005.
Il rejoint ensuite l’état-major de l’Armée de l’air où il occupe différentes fonctions au bureau Plans. Il est notamment chargé de la conduite des questions spatiales, du projet européen d’entraînement des pilotes de chasse et de la mise en oeuvre des avions d’entraînement et des structures de simulation avec plusieurs nations européennes. À compter de 2008, il est auditeur du centre des hautes études militaires et de la session nationale de l’Institut des hautes études de défense nationale.
À l’été 2009, il est nommé sous-directeur en charge des exportations de matériels de guerre au secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN) à Paris. Il prend ainsi part à l’élaboration des positions françaises sur les questions d’exportations d’armement dans les enceintes internationales. Trois ans plus tard, il est nommé directeur de l’information du chef d’état-major des armées et oeuvre au quotidien auprès du major général des armées sur l’ensemble des dossiers préparés par l’état-major des armées.
Il quitte ensuite Paris pour l’Afghanistan, où il prend le commandement de l’aéroport international de Kaboul et des forces françaises engagées dans l’opération "Pamir". Il supervise notamment les opérations de transfert de la responsabilité militaire de l’aéroport aux autorités civiles.
Nommé général de brigade aérienne le 1er janvier 2015, il prend à la même date le commandement de la brigade aérienne de l’aviation de chasse à Dijon, puis à Bordeaux-Mérignac en septembre 2015. Il est notamment en charge de la préparation opérationnelle de l’aviation de combat.
Au mois de juillet 2016, il est appelé auprès du chef d’état-major des armées en tant que chef de cabinet.
Il est promu au grade de général de division aérienne le 1er mars 2017.
Il est nommé chef d’état-major de l’Armée de l’air et élevé au rang et appellation de général d’armée aérienne le 31 août 2018.
Officier de la Légion d’honneur et commandeur de l’ordre national du Mérite, il est décoré de la croix de la Valeur militaire.
Le général Philippe Lavigne et son épouse Marie-Laure sont mariés depuis 1987 et ont un fils. Cinéphile et amateur de bandes dessinées, il est passionné de rugby.


Charles Lechères


(© Sirpa-Air - "Du ballon de Fleurus au Mirage 2000 ... Les responsables de l'Armée de l'air")
Charles Lechères naît à Bourg, dans l'Ain, le 20 août 1895. Reçu à Saint-Cyr, il est incorporé au 39e régiment d'infanterie le 25 août 1914, puis nommé lieutenant. Il sert durant toute la première guerre mondiale dans l'infanterie. Blessé en avril 1916, deux fois cité, il termine le conflit avec le grade de lieutenant.

Après le stage des "combattants" de six mois à l'Ecole spéciale militaire, il rejoint le 172e régiment d'infanterie avant d'être affecté, en juillet 1920, au 64e puis au 65e régiment des Tirailleurs marocains. Il obtient, en octobre 1921, son brevet d'observateur en avion et sert alors au 37e régiment d'aviation. Breveté pilote en février 1922, il est détaché au Centre d'Instruction de l'Aviation d'Istres en octobre de la même année avant de retrouver le Maroc et le 37e R.A., en juillet 1923. Deux mois plus tard, il est promu au grade de capitaine et prend le commandement, en avril 1924, de la 9e puis, en janvier 1925, de la 7e escadrille. Il se distingue lors de la guerre du Rif : cité à deux reprises, il est fait chevalier de la Légion d'honneur le 6 juillet 1925.

Après avoir été détaché à l'Etat-major du général commandant l'Aéronautique au Maroc en mai 1930, le capitaine Lechères est affecté à l'Ecole Militaire et d'Application de l'Aéronautique, en juin de l'année suivante.

Reçu à l'Ecole supérieure de Guerre, le ler novembre 1933, il est nommé chef de bataillon en décembre. A sa sortie, en août 1935, il commande d'abord le ler groupe de reconnaissance de la 52e escadre puis la 36e escadre de reconnaissance. Il est nommé chef du 3e bureau de l'E.M.A.A. en juin 1938 avant d'être promu lieutenant-colonel en janvier 1939.

La guerre éclate. Il part en Syrie en mai 1940 comme chef d'Etat-major des Forces aériennes de l'Orient méditerranéen.

Après l'armistice, il devient chef d'Etat-major du commandement de l'Air en Afrique.

Colonel le 15 novembre 1941, il est nommé chef d'Etat-major du commandement supérieur de l'Air en Afrique du Nord, quelques jours plus tard.

Brigadier en mars 1943, il est affecté successivement en Tunisie, en Corse et au Maroc, au titre de commandant de l'Air. En juillet 1944, le général Lechères est détaché au Coastal Command en Italie puis désigné pour mettre sur pied, au sein de l'U.S. Air Force, l'organisme de liaison français qui deviendra la 1ère division aérienne. Après le débarquement dans le sud de la France, il prend, en septembre 1944, le commandement de la 4e région aérienne puis celui de l'Air au Moyen-Orient, deux mois plus tard.

Il revient en France en mars 1945 pour être détaché à la 1ère TAC.A.F. américaine puis il assume, à partir de juillet, le commandement des Forces aériennes tactiques françaises. Peu après, il est nommé à l'E.M.G.A.A., chef de l'Etat-Major.

Inspecteur général adjoint de l'Armée de l'Air en avril 1946, il obtient sa 3e étoile deux mois plus tard. Membre du Conseil supérieur de l'Armée de l'Air puis inspecteur des Forces aériennes d'Outre-Mer, le général Lechères est nommé, le ler février 1948, chef d'Etat-Major général de l'Armée de l'Air et président du Comité des chefs d'Etat-Major en avril.

Général d'armée aérienne en août 1948, il est désigné, en octobre 1949, pour représenter la France au Comité militaire du Pacte atlantique.

Il exerce ses fonctions de chef d'Etat-Major général ainsi que la présidence des chefs d'Etat-Major généraux des Forces Armées jusqu'à son admission au bénéfice du congé du personnel navigant le 20 août 1953.

Grand croix de la Légion d'honneur, le général Lechères est décédé le 12 novembre 1960 à Montpellier.


Achille Lerche


(© Sirpa-Air - Air Actualités n°393 - Septembre-Octobre 1986)
Né le 23 avril 1932, le général Achille Lerche est entré à l'École de l'air le 27 septembre 1951 (promotion "commandant Jeandet").
Il est envoyé au Centre de formation du personnel navigant aux États-Unis en mars 1953. Breveté pilote de chasse, le lieutenant Lerche est affecté, en novembre 1954, à l'Escadron de chasse 1/12 "Cambrésis" stationné sur la base aérienne de Cambrai.
Durant l'année 1957, il est pilote à l'Escadrille d'avions légers et d'appui 5/72 et sert au Maroc et en Algérie. Puis, au mois de décembre, il rejoint la base aérienne de Cambrai pour y commander la 1ère escadrille de l'Escadron de chasse 3/12 "Cornouaille".
Nommé commandant en second d'un PC Avancé en Algérie en décembre 1959, le capitaine Lerche est affecté l'année suivante au Commandement de base et de brigade 10/012, à Cambrai.
En mars 1961, il retrouve l'Escadron de chasse 1/12 "Cambrésis" comme commandant en second, puis commandant d'escadron. Il participe ainsi au premier Tiger Meet, organisé en Grande-Bretagne, au mois de juillet 1961.
Admis à l'École supérieure d'électricité en septembre 1963, diplômé ingénieur "Sup’Elec" à l'issue de son stage, il prend le commandement du Groupe électronique 30/450 alors basé à Lahr (RFA).
Au mois d'octobre 1967, le commandant Lerche est affecté au Bureau des programmes de matériels de l'État-Major de l'Armée de l'air. D'abord chef de la section équipement, il y est ensuite chef de la division "Télécommunications"
Le lieutenant-colonel Lerche entre à l'École supérieure de guerre aérienne (ESGA) en septembre 1971. A la sortie du Cours supérieur interarmées, il est affecté au Cabinet du Ministre d'État chargé de la Défense Nationale.
De septembre 1975 à décembre 1976, le colonel Lerche commande la base aérienne 103 de Cambrai, base aérienne "commandant René Mouchotte".
Puis il est nommé chef du Bureau des plans généraux à l'État-major de l'Armée de l'air.
Promu général de Brigade aérienne au mois de janvier 1979, le général Lerche devient chef du Cabinet militaire du Ministre de la Défense au mois de juin de la même année.
Le ler juillet 1981, général de Division aérienne, il prend le commandement des transmissions de l'Armée de l'air, et le 22 novembre prend le commandement de la 2e Région Aérienne à Villacoublay.
Général de Corps aérien à compter du 1er juin 1983, il devient Général Major Général de l'Armée de l'air 1er septembre 1983.
Le 16 octobre 1986, le général d'Armée aérienne Lerche est promu chef d'État-major de l'Armée de l'air.
Commandeur de la Légion d'honneur, Commandeur de l'Ordre national du mérite, titulaire de la croix de la Valeur militaire (3 citations), de la Médaille de l'Aéronautique, de la Médaille d'Or de la Jeunesse et des Sports, le général Lerche totalise près de 5 000 heures de vol.
Il est décédé le 10 mai 2020.


André Martin


(© Sirpa-Air - "Du ballon de Fleurus au Mirage 2000 ... Les responsables de l'Armée de l'air")
André Martin naît le 27 février 1911 à Paris.

A sa sortie de l'Ecole Spéciale Militaire de Saint-Cyr, il est affecté en octobre 1933 à l'Ecole Militaire et d'Application de l'Armée de l'Air. Breveté pilote en 1934, il rejoint à Dijon, en juillet 1935, la 32ème escadre aérienne et, trois années plus tard, le Centre-Ecole de Versailles.

La seconde guerre mondiale éclate. Le capitaine Martin est affecté à Oran au Groupe de reconnaissance II/52 en août 1940 puis à l'Ecole des E.O.A. et des E.O.R. de Rabat en septembre 1943. En mars 1944, il est chargé des opérations au groupe de reconnaissance II/33 et participe avec ce groupe aux campagnes d'Italie et de Corse, de France puis d'Allemagne. Il termine la guerre avec 4 citations, la Légion d'honneur, l'Air Medal et la Distinguished Flying Cross.

A la Libération, il commande le groupe 1/33 puis, en avril 1946, la 33ème escadre de reconnaissance. Après un court séjour à la section "études générales" de l'E.M.A.A., il entre fin 1947 à l'Ecole de l'Air et, à sa sortie en janvier 1944, est nommé adjoint au directeur du Centre d'Enseignement Supérieur Aérien. Il quitte ses fonctions en avril pour l'état-major permanent du président du Conseil.

Le 1er février 1950, il est blessé en service aérien commandé.

Depuis peu chef d'état-major de la 1ère division aérienne, à Lahr, il est promu colonel le 1er octobre 1951 et revient à Paris pour assumer les fonctions de chef de la 1ère division à l'Etat-Major des Forces Armées.

Général de brigade aérienne en juin 1956, il est nommé en juin 1959 chef d'état-major particulier du ministre de la Défense Nationale puis, en avril 1959, commandant de la 5ème région aérienne.

Chef d'Etat-Major interarmées en avril 1961, il est promu le 1er janvier 1962 général d'armée aérienne et devient Inspecteur général de l'Armée de l'Air en juillet de la même année.

Du ler octobre 1963 au 27 février 1967, date à laquelle il est placé en congé définitif du personnel navigant, le général Martin assume les responsabilités du chef d'Etat-Major de l'Armée de l'Air.

Le général Martin, grand croix de la Légion d'honneur, compte près de 5 000 heures de vol.


Philippe Maurin


(© Sirpa-Air - "Du ballon de Fleurus au Mirage 2000 ... Les responsables de l'Armée de l'air")
Né à Paris le 13 décembre 1913, Philippe Maurin choisit l'Armée de l'Air à sa sortie de l'Ecole centrale des Arts et Manufactures. Breveté pilote le 30 septembre 1937, il est nommé sous-lieutenant en octobre de la même année. A sa sortie de l'école d'application, il est affecté au groupe de chasse II/1, et prend part avec lui à la campagne de France, au cours de laquelle il est gravement blessé. Rétabli, il est affecté au groupe de chasse 1/4, en Afrique occidentale française, comme officier en escadrille. Successivement commandant d'escadrille et commandant en second, il participe en 1943 à des opérations de "Coastal Command" en Tunisie et en Algérie, puis assure le commandement du groupe en Corse et durant la campagne d'Italie. En décembre 1944, il est abattu par la DCA allemande à Ensisheim (nord de Mulhouse). Décoré de la croix de guerre 39-45 (6 citations), il commande après la Libération le groupe de chasse II/6, à Salon de Provence.

En 1946, le commandant Maurin part en Indochine où, après un très court séjour au 3ème bureau, il retrouve les opérations actives comme commandant de la 1ère, puis de la 2ème escadre de chasse, avant d'être nommé en 1948 sous chef d'état-major du commandement de l'Air en Extrême-Orient. En 1949, de retour en France, il dirige le Centre d'expériences aériennes militaires, puis exerce en 1951 le commandement de la base aérienne 118 de Mont-de-Marsan. En 1952, breveté d'état-major, le lieutenant-colonel Maurin est nommé chef du bureau des Plans d'emploi à l'Etat-Major de l'Armée de l'Air. Il reçoit en 1956 le commandement de la base de Tours avant d'être nommé, en 1958, à l'état-major particulier du ministre des Armées. Général de brigade aérienne en 1959, il commande le groupement aérien tactique n° 1 basé à Constantine. Affecté l'année suivante à l'état-major particulier du président de la République, Philippe Maurin est promu général de division aérienne le 1er août 1961 puis reçoit, fin 1962, le commandement du 1er corps aérien tactique et des forces aériennes françaises en Allemagne. Nommé général de corps aérien six mois plus tard, il cumule à partir de 1963 son commandement du 1er CATAC avec celui des forces aériennes tactiques. En 1964, il prend le commandement des Forces aériennes stratégiques au moment où cet organisme, recevant les Mirage IV dotés d'armes nucléaires, doit développer sa mise en oeuvre opérationnelle. Elevé au rang du général d'armée aérienne le 1er février 1967, il est nommé chef d'Etat-Major de l'Armée de l'Air le 27 février. Le 13 décembre 1969, le général Maurin, fait grand croix de la Légion d'honneur, est placé en congé du personnel navigant.

Le général Maurin comptait plus de 9 000 heures de vol. Il est décédé le 13 mai 2008 à Paris.

Son frère François Maurin (né à Paris en 1918) de la promotion Ecole de l'air 1938, sert dans l'aviation de bombardement pendant la Seconde Guerre mondiale.
Pilote en 1945 au GBI/31 Aunis, puis au GT III/15 Maine, il sera chef des opérations du GT II/62 Franche-Comté à Blida avant d'être Chef des opérations et commandant en second du GT II/64 Anjou en Extrême Orient de 1947 à 1950.
En 1950, il est commandant en second et commandant du GTLA 2/60 à Villacoublay. En 1954, il est responsable de l'annexe du centre d'expériences aériennes militaires à Brétigny puis du Centre d'expériences aériennes militaires et de la base aérienne 118 de Mont-de-Marsan en 1960.
Il commande en 1966 la IIIème région aérienne et est chargé, en 1967, de la défense aérienne du territoire
. Major général de l'armée de l'air (1970), il est nommé chef d'état-major des armées (1971-1975).
Il est décédé le 21 janvier 2018 à Paris.


Denis Mercier


(© Communiqué de presse de l'Armée de l'air du 02/08/2012)
Né le 04 octobre 1959 à Barcelonnette (04) Marié et père de trois enfants
Entré à l’École de l’air 03 septembre 1979, Promotion "Capitaine Caroff de Kervezec"
Breveté pilote de chasse en 1983
1983 : Affecté à l’escadron de chasse 1/5 « Vendée » sur Mirage F1C, Orange
1987 : Pilote sur Mirage 2000 RDM à l’escadron de chasse 3/2 « Alsace », Dijon
1988 : Commandant d’escadrille à l’escadron de chasse 2/5 « Ile de France » sur M2000 RDI, Orange
1991 : Commandant de l’escadron de chasse 1/12 « Cambrésis » sur M2000 RDI, Cambrai
1994 : Affecté au bureau « emploi » du commandement de la force aérienne de combat, Metz.
1997 : Bureau « Otan » de l’état-major interarmées de planificationopérationnelle, Creil.
1999 : Inséré à l’état-major du commandement Nord de l’Otan à Brunssum, Pays-Bas.
2002 : Commandant de la base aérienne 112 « Marin la Meslée » de Reims
2004 : Adjoint, puis chef du bureau "plans" à l’état-major de l’Armée de l’air, Paris
2007 : Adjoint sous-chef "performance synthèse" à l’état-major de l’Armée de l’air, Paris
2008 : Commandant les écoles d’officiers de l’armée de l’air , Salon- de-Provence
2010 : Chef du cabinet militaire du ministre de la Défense, Paris

Promotion :
1er février 2011 Général de corps aérien
Décorations :
Officier de la Légion d’honneur
Officier de l'Ordre national du Mérite
Médaille de l’aéronautique ...

(© Communiqué de presse de l'Armée de l'air du 02/08/2012)


Henry Michaud


(© Sirpa-Air - "Du ballon de Fleurus au Mirage 2000 ... Les responsables de l'Armée de l'air")
Né le 19 juin 1875 à Perpignan, Henry Michaud s'engage pour trois ans dans l'Armée de Terre en octobre 1893. Après avoir suivi les cours de l'Ecole Spéciale Militaire, le sous-lieutenant Michaud sert au 37è régiment d'infanterie en 1895. Il est stagiaire de l'Ecole Supérieure de Guerre de 1900 à 1902.

En septembre 1912, le capitaine Michaud est mis au service de l'aéronautique militaire et dirigé vers le ler Groupe d'aviation. Il est breveté pilote le 14 novembre 1911.

Ayant occupé divers postes en état-major pendant les années 1913 et 1914, le chef de bataillon Michaud est blessé en septembre 1914, puis affecté à l'état-major du général commandant le Groupe d'Armées du Nord ; il y organise et dirige la première école destinée à former, au cours de la guerre, des officiers d'Etat-Major. Henry Michaud est croix de guerre 1914-1918 avec 4 citations.

Lieutenant-colonel en mars 1917, il commande successivement les 156e et 172e R.I.

Au lendemain des hostilités, le lieutenant-colonel Michaud est affecté à l'Etat-major du général Nivelle puis commande le 22e régiment d'aviation de bombardement (nuit) en septembre 1921.

Le colonel Michaud prend en 1924 le commandement de la 11e brigade aéronautique, puis celui de la 11e brigade de bombardement.

Son passage au Centre des Hautes Etudes Militaires précède sa nomination au grade de général de brigade aérienne en mars 1927.

Le général Michaud commande la 1ère division aérienne à partir de février 1929.

Général de division aérienne en mai 1930, il exerce les fonctions de chef d'Etat-Major général des Forces Aériennes de juin 1930 à janvier 1931.

Membre du Conseil supérieur de l'Air de 1931 à 1933 puis nommé général d'armée aérienne, il est inspecteur général des Forces aériennes d'outre-mer d'avril à septembre 1933.

Placé en congé du personnel navigant en septembre 1934, il est admis en 2e section du cadre de l'Etat-major à compter de juin 1937, au moment où il atteint la limite d'âge.

Entré dans l'Organisation de Résistance de l'Armée en décembre 1943, le général Michaud agit pour le service des liaisons de la zone Nord, entre la résistance métropolitaine et les autorités françaises de l'Empire ; son action clandestine se poursuit en tant qu'officier chiffreur du groupe radio de la région parisienne en avril 1944.

Arrêté par la Gestapo le 18 juillet 1944, le général Michaud est interné et déporté au camp de Buchenwald. Il y meurt le 24 janvier 1945. Grand officier de la Légion d'honneur depuis 1934, "Mort pour la France", croix de guerre 1939-1945, il reçoit la médaille de la Résistance à titre posthume. Cette médaille est remise à sa veuve à Cazaux par son fils, commandant la base aérienne, au cours d'une prise d'armes particulièrement émouvante.


Stéphane Mille


(© source Armée de l'air et de l'espace)
Le général d’armée aérienne Stéphane Mille est chef d’état-major de l’armée de l’Air et de l’Espace. Il intègre la promotion 1986 « Général Dorance» de l’École de l’Air à Salon-de-Provence, est breveté pilote de chasse en 1989, et sert en unités opérationnelles sur Mirage F1 et 2000C comme pilote de défense aérienne. Il assure ainsi les alertes dans le cadre de la posture permanente de sureté aérienne sur le territoire national, et sert en opérations extérieures notamment au Tchad (1991) et en ex-Yougoslavie (1994 et 95). Après un retour à l’École de l’Air en qualité de chef de brigade de la promotion 1996 où il contribue à la formation des jeunes officiers, il rejoint Cambrai et l’escadron de chasse 1/12 Cambrésis . Il sera déployé en Arabie saoudite (1999 et 2000) et au Kosovo (1999).

Après une année de formation au collège interarmées de défense, il prend en 2002 le commandement de l’école de pilotage de l’armée de l’Air à Cognac afin d’assurer la transformation du cursus de formation des pilotes de l’armée de l’Air. Il est détaché durant 4 mois au sein de l’OTAN pour servir dans la structure de commandement Air à Naples.
À l’issue de cinq années à servir dans la fonction financière jusqu’au niveau ministériel, il rejoint la 59e session du Centre des Hautes Études Militaires et la 62e session de l’IHEDN pour une année.
Il commande de 2012 à 2014 la Base aérienne 110 de Creil qui accueille outre les unités aériennes (escadrons de transport, centre militaire d’observation spatiale – CMOS), la permanence opérationnelle ou de multiples organismes interarmées comme les centres de la direction du renseignement militaire (DRM).
Chef de cabinet du CEMAA en 2014, il est nommé général de brigade en 2016 pour servir durant une année en tant que Général adjoint opérations au sein de l’opération Barkhane.
De retour en France, il rejoint le CPCO en tant que chef conduite puis en prend le commandement en 2018 avant d’être nommé sous-chef opérations de l’EMA.
Il est nommé chef d’état-major de l’armée de l’Air et de l’Espace et élevé au rang et appellation de général d’armée aérienne le 10 septembre 2021.
Titulaire de deux citations, le général Mille est commandeur de la Légion d’Honneur, officier de l’Ordre National du Mérite et s’est vu décerner la médaille de l’aéronautique en plus de décorations étrangères. Il est également le premier aviateur caporal d’honneur des troupes de marine.
Il cumule quelque 2600 heures de vol dont 150 heures en 55 missions de guerre.
Marié, il est père de trois enfants.


Jean-Paul Paloméros


(© sources diverses Armée de l'air)
Né le 13 août 1953 à Paris
Entré à l’École de l’air 10 septembre 1973, Promotion "Capitaine Marchal"
breveté pilote de chasse le 23 juin 1977
1978 : Affecté à l’escadron de chasse 1/5 «Vendée» sur Mirage F1C, Orange
(commandant l'escadrille SPA 124 "Jeanne d'arc")
198? "Brigadier" promotion Ecole de l'air
1986 : Commandant de l’escadron de chasse 2/12 «Picardie» sur M2000 RDI, Cambrai
1992 : Royal Air Force Staff College, Bracknell, Grande bretagne
1994 : Sous-Chef "Plan", commadement de la défense aérienne et des opérations aérienne, Taverny
1995 : Adjoint au général commandant les éléments français, opération "Crécerelle", Italie. Chef du bureau "air" et adjoint "air" au commandant de la FORPRONU, Sarajevo, Bosnie Herzégovine
1996 : Commandant de la base aérienne 120 "Commandant Marzac" de Cazaux
1998 : Chef du bureau "études et plans généraux" à l’état-major de l’Armée de l’air, Paris
2001 : Secrétaire général des officiers de cohérence opérationnelle à l’état-major de armées, Paris
2002 : Chef de la division "plans-programmes-évaluations" à l’état-major de armées, Paris
2005 : Major général de l'Armée de de l'air, Paris
2009 : Chef d’état-major de l’Armée de l’air, Paris
2012 : Commandant suprême allié pour la transformation de l’Otan à Norfolk, Virginie USA

Grand officier de la Légion d’honneur, titulaire de la médaille aéronautique, le général d’armée aérienne Jean-Paul Paloméros totalise plus de 4100 heures et 86 missions de guerre.


Adieu aux Armes : 09/10/2015

(© sources diverses Armée de l'air)


Jean Piollet


(© Sirpa-Air - "Du ballon de Fleurus au Mirage 2000 ... Les responsables de l'Armée de l'air")
Jean Piollet est né à Malzeville en Lorraine le 29 juillet 1899.

Il entre à Saint-Cyr en 1917 et en sort juste à temps pour participer aux derniers combats, ce qui lui vaut la croix de guerre 1914-18. Après un stage de perfectionnement, il est nommé en 1921 à Constantinople où il sert au 37ème régiment de Tirailleurs algériens jusqu'en octobre 1923. De 1923 à 1926, il est instructeur à l'Ecole spéciale militaire. Volontaire pour le Maroc, il est observateur au 37ème régiment d'aviation le 5 avril 1927 et breveté pilote en juillet 1928. Il effectue plusieurs missions importantes durant la campagne du Maroc et se voit décerner la croix de guerre des T.O.E.

Entré en février 1931 à 1'Ecole Supérieure de Guerre, il sort breveté d'Etat-major en 1933. A sa sortie, il sert à l'Etat-Major général de l'Armée de l'Air jusqu'en 1936. A cette date, il rejoint la 62ème escadre aérienne au Maroc dont il prend le commandement du 1er groupe le 17 novembre 1938.

En octobre 1939, il est nommé chef d'état-major des forces aériennes de Tunisie.

Après un séjour d'un an à la base de stockage de Meknès, le lieutenant-colonel Piollet est affecté à Vichy en avril 1941. Le 7 septembre 1942, il rejoint le groupement de bombardement n° 2 puis est désigné comme chef d'état-major du commandement de l'Air en A.O.F. le 24 novembre de la même année.

Après diverses affectations en Algérie, il prend le 24 avril 1944 le commandement de la 31ème escadre de bombardement avec laquelle il effectue treize missions de guerre sur l'Italie. Le 10 août 1944, il est commandant de l'Air au Maroc. En septembre suivant, promu général de brigade aérienne, il est chef du cabinet militaire du ministre de l'Air. Jean Piollet est titulaire de la croix de guerre 1939-1945. Nommé directeur de l'Enseignement supérieur de l'Air le 4 avril 1946, il est promu général de division aérienne puis nommé chef d'Etat-Major général de l'Armée de l'Air à partir du 15 février 1947. Il quitte cette responsabilité le 31 janvier 1948 et devient inspecteur des Forces aériennes d'outremer. Le 6 octobre 1950, il est général de corps aérien. Le général Piollet est admis à bénéficier d'un congé définitif du personnel navigant le 1er septembre 1954.

Grand officier de l'ordre de la Légion d'honneur, le général Piollet est décédé le 18 juin 1970 à Paris.



Bertrand Pujo


(© Sirpa-Air - "Du ballon de Fleurus au Mirage 2000 ... Les responsables de l'Armée de l'air")
Bertrand Pujo est né le 21 août 1878 à Orignac (Hautes-Pyrénées).

Fils d'un instituteur, il entre en 1897 à Saint-Cyr après des études au lycée de Tarbes. Il fait campagne de 1900 à 1910 à la Légion étrangère au Tonkin et en Afrique du Nord. Entré à l'Ecole Supérieure de Guerre en 1910, il est promu capitaine en 1912.

Breveté observateur en avion le 31 juillet 1914, il fait l'objet de deux citations à l'ordre de l'Armée pour ses missions accomplies en tant que chef des observateurs en avion de la IVème Armée.

Il est chef du service aéronautique du groupe des Armées du Nord, commandées par le général Foch de 1915 à 1917, puis chef d'état-major du général Duval, aide-major général chargé de l'aviation au Grand Quartier Général jusqu'en 1918.

Colonel en 1921, il passe son brevet de pilote en 1922 et commande le 33ème régiment d'aviation à Mayence de 1922 à 1924.

Promu général de brigade en 1926, il commande la Brigade aérienne à Tours, puis est directeur de l'aéronautique d'août 1926 à 1929. Il est chef d'Etat-Major du ministre de l'Air du 20 janvier 1929 au 24 mai 1930 ; promu général de division, il prend le commandement de la 2ème division aérienne.

Il entre au Conseil Supérieur de l'Air en 1931. Commandant des forces aériennes mises en permanence à la disposition du ministère de la Guerre en janvier 1933, il est nommé inspecteur de l'aviation de renseignement en avril 1933, poste qu'il cumule avec le commandement de la 3ème région aérienne. Il est chef d'Etat-Major général de l'Armée de l'Air à partir de décembre 1935.

Le 14 octobre 1936, à la limite d'âge de son grade, il est remplacé par le général Féquant à la tête de l'Armée de l'Air.

Une carrière civile commence alors pour lui. Nommé président d'Air France en juin 1939, il devient, après la déclaration de guerre, administrateur délégué dans les fonctions de président de cette société.

La débâcle de juin 1940 le voit revenir aux affaires, le maréchal Pétain l'appelant comme ministre de l'Air dans le cabinet constitué à Bordeaux le 16 juin. Il reste en fonction jusqu'au 12 juillet 1940, puis il reprend la présidence d'Air France jusqu'en 1944. Comme tous les anciens ministres de cette période, il fait l'objet d'une instruction devant la Haute Cour de justice, close par un non-lieu en raison de ses activités dans la Résistance.

Le général Pujo est grand croix de la Légion d'honneur. Il est décédé à Paris le 14 septembre 1964.


Jean Rannou


(Biographie établie après restitution d'informations extraites de documents divers - à valider)
Né le 1er juillet 1942 à Elliant dans le Finistère, Jean Rannou
entre à l'école de l'air en septembre 1963 avec la promotion "Commandant Deshayes"
Breveté pilote de chasse à Tours, le 17 février 1967, il débute sa carrière de pilote sur F-100 Super Sabre à l'escadron de chasse 2/11 Vosges à Toul.
Après une période d'encadrement à l'école de l'air, il est affecté à Creil où il commande l'EC 2/10 "Seine"
équipé de Mirage III C avant d'être nommé Chef des opérations de la 10ème Escadre de chasse.
En 1980, Il commande la 2ème Escadre de chasse
jusqu'en 1982, date à laquelle il entre à l'Ecole supérieure de guerre aérienne à Paris.
A partir de 1983, le colonel Rannou dirige la Division des Plans Généraux de l'Etat-major de l'Armée de l'air.
En 1986, il prend le commandement de la BA 132 de Colmar Meyeheim
.
Nommé Général de Brigade aérienne en 1990, il assure la mission de Chef du Cabinet Militaire du Ministre de la Défense.
Major Général de l'Etat Major des Armées en 1994, le général d'Armée aérienne Jean Rannou est nommé Chef d'Etat major de l'Armée de l'Air
, le 1er septembre 1995.
(Biographie établie après restitution d'informations extraites de documents divers - à valider)

Maurice Saint-Cricq


(© Sirpa-Air - "Du ballon de Fleurus au Mirage 2000 ... Les responsables de l'Armée de l'air")
Maurice Saint-Cricq est né le 7 novembre 1921 à Pau.

Entré à l'Ecole de l'Air en octobre 1942, puis versé à "Jeunesse et montagne". Désireux de prendre part à la lutte contre l'Allemagne, il s'évade de France par la frontière pyrénéenne en juillet 1943 ; après deux mois de détention au camp de Miranda, il gagne le Maroc, rallie les forces combattantes en Afrique du Nord et rejoint l'Ecole de l'Air à Marrakech. Détaché aux Etats-Unis en février 1944, il est breveté pilote la même année. De retour en France, il est affecté en 1945 à Fribourg au groupe de reconnaissance II/33 "Savoie" qu'il quitte en 1950 pour Brétigny où il sert comme pilote d'essai au Centre d'essais en vol.

Envoyé en Indochine en 1952, il est placé à la tête de l'escadrille de reconnaissance "Armagnac" rattachée au groupe de bombardement 1/19 "Gascogne".

Après un stage à l'Ecole d'état-major, il retrouve en 1954 à Cognac l'escadron de reconnaissance tactique 11/33 "Savoie" qu'il commande pendant deux ans.

Chef de la section aviation de reconnaissance à l'Inspection générale de l'Armée de l'Air en 1956, il rejoint 18 mois plus tard la 33e escadre de reconnaissance basée à Lahr comme commandant en second avant d'en prendre le commandement en 1958. A sa sortie de l'Ecole Supérieure de Guerre Aérienne en 1961, il est affecté à l'État-major de l'Armée de l'Air où il dirige le Bureau d'études générales, qui deviendra le Bureau des plans généraux.

Promu colonel en 1965, il commande la base aérienne de Strasbourg puis la base aérienne de Mont-de-Marsan et le Centre d'Expériences Aériennes Militaires jusqu'en mars 1967. Chef de cabinet du chef d'Etat-major de l'Armée de l'Air, il est nommé général de brigade aérienne en 1968 et prend l'année suivante le commandement de l'École de l'Air et de l'Ecole Militaire de l'Air.

Sous-chef "Emploi" de l'État-major des Armées en 1971, promu général de division aérienne en 1972, il se voit confier pendant près de trois ans le commandement des Forces Aériennes Stratégiques.

Elevé au rang et appellation de général d'armée aérienne et nommé inspecteur général de l'Armée de l'Air en 1975, le gouvernement lui confie les fonctions de chef d'État-major de l'Armée de l'Air du 24 juin 1976 au 15 juillet 1979. Il est placé en congé du personnel navigant le 16 juillet 1979. Le général Saint-Cricq, titulaire de trois citations à l'ordre de l'armée aérienne, est grand officier de la Légion d'honneur. Il totalise près de 6 000 heures de vol.


Paul Stehlin


(© Sirpa-Air - "Du ballon de Fleurus au Mirage 2000 ... Les responsables de l'Armée de l'air")
Paul Stehlin nait le 11 août 1907 à Hochfelden dans le Bas-Rhin, alors sous occupation allemande.

Elève au Prytanée Militaire, il est reçu à l'Ecole Spéciale Militaire de Saint-Cyr en 1926. A sa sortie, en octobre 1928, il est affecté à l'Ecole Militaire d'Application de l'Aéronautique d'Avord.

Breveté pilote en octobre 1929, il rejoint en mars 1930 le 2ème régiment d'aviation de chasse à Strasbourg. Parfaitement bilingue, il profite de cette affectation pour suivre les cours et obtenir le diplôme du Centre d'Etudes germaniques de l'Université de Strasbourg.

En octobre 1933, il est affecté au 2ème Bureau de l'Etat-Major général de l'Armée de l'Air puis désigné comme attaché de l'Air "adjoint" à Berlin en février 1936.

Il cesse d'occuper cette fonction à la déclaration de guerre et se rend alors à Copenhague en qualité d'attaché de l'Air. De février à mai 1940, l'Etat-Major lui confie des missions en Finlande puis en Norvège auprès du Corps Expéditionnaire Français.

De retour en France, il est affecté au groupe de chasse III/6 "Roussillon" où il termine la campagne et à la tête duquel il rejoint l'A.F.N.

En octobre 1940, il est affecté à Vichy à la Section armistice du secrétariat d'Etat à l'Aviation. Le commandement du groupe de chasse I/4 "Navarre", stationné en A.O.F., lui est confié en avril 1941.

En décembre 1942, le commandant Stehlin rejoint le groupe II/5 à Casablanca, participe à la campagne de Tunisie avant d'être désigné en août 1943 comme officier de liaison du commandement aérien d'Alger. Quatre mois plus tard, il prend le commandement de la Section d'aviation côtière.

Blessé à deux reprises, six fois cité au cours du conflit, chevalier de la Légion d'honneur, il reçoit notamment l'Air Medal.

En août 1946, il est promu au grade de colonel.

De nouveau rattaché au deuxième bureau de l'Etat-Major de l'Armée de l'Air, il sert à Londres, à partir de décembre 1947, comme attaché de l'Air et reçoit à ce poste ses étoiles de brigadier en août 1950. Il rejoint Washington en juin 1953, comme chef de la délégation militaire permanente de l'Alliance Atlantique.

Divisionnaire en septembre 1953, il est, à son retour en France à l'automne 1956, nommé à la tête du premier Commandement Aérien Tactique, à Lahr.

Promu général de corps aérien en juillet 1958, il prend, trois mois plus tard, le commandement en second de la 4ème Force aérienne tactique alliée en Allemagne.

Major général des Armées en mai 1959, il est, le ler octobre 1959, général d'armée aérienne et désigné chef d'Etat-Major de l'Armée de l'Air, le 15 mars 1960.

Admis en congé définitif du personnel navigant, il quitte ses fonctions le 30 septembre 1963. Grand croix de la Légion d'honneur, il compte près de 6 000 heures de vol.

Le général Paul Stehlin est décédé accidentellement à Paris le 22 juin 1975.


Martial Valin


(© Sirpa-Air - "Du ballon de Fleurus au Mirage 2000 ... Les responsables de l'Armée de l'air")
Né le 14 mai 1898 à Limoges, Martial Valin est appelé avec sa classe en 1917 au 4e régiment de Dragons. Admis à Saint-Cyr le 20 février 1918, nommé aspirant, il part au front avec le 32e régiment de Dragons. Il s'y distingue et obtient la croix de guerre avec citation à l'ordre du régiment. Il termine la guerre au 5e Cuirassiers puis est affecté, en décembre 1918, au 16e régiment de Dragons à Saint-Germain-en-Laye. Sous-lieutenant depuis mars 1919, il est promu lieutenant en juin 1921.

En mars 1923, il passe au 21e régiment de Spahis marocains à Constantinople avant d'être affecté, en octobre, au 22e régiment de spahis marocains, stationné au Maroc, régiment avec lequel il prend part à la campagne du Rif. Il rejoint le 4e régiment de hussards à Rambouillet, en mai 1926. Il opte alors pour l'aviation et suit un stage à Avord, à partir de mai 1927. Trois mois plus tard, breveté observateur en avion, il se retrouve au 22e régiment d'aviation de Chartres, spécialisé dans le bombar-

dement de nuit. Il est breveté pilote le 24 janvier i928.

Capitaine en décembre 1929, il est fait chevalier de la Légion d'honneur en juillet 1931. Le mois suivant, il prend le commandement de la 1ère escadrille du 22e régiment, avant d'être affecté en novembre 1933 à l'Etat-major de la 12e brigade aérienne. En octobre 1935, il est appelé au 3e bureau de l'E.M.A.A. et obtient ses galons de commandant en décembre 1936. Il est désigné, en avril 1938, pour commander le 1er groupe de la 33e escadre de reconnaissance. En mars 1939, il est blessé en service aérien commandé au cours d'un vol de nuit. A la tête de son groupe, il participe, au début de la guerre, à plusieurs missions de reconnaissance profonde en territoire ennemi, qui lui valent d'être cité à l'ordre de l'armée. Chef du 2e bureau à l'Etat-major de la 1ère armée aérienne, en novembre 1939, il est, après la dissolution de l'armée aérienne en mars 1940, en congé au Brésil à la mission militaire française. Il est promu au grade de lieutenant-colonel en juin de la même année.

En février 1941, il quitte Rio de Janeiro sur un navire anglais pour rejoindre Londres. En mars, il est nommé chef d'Etat-major des F.A.F.L. et, le 10 avril, jour de son arrivée en Angleterre, il est fait colonel. Commandant des F.A.F.L. en juillet 1941, il est nommé commissaire à l'Air dans le Comité national mis sur pied par le général de Gaulle, en septembre de la même année. Il a l'idée, pour mieux faire comprendre l'action des groupes français qu'il anime, de les baptiser du nom de provinces françaises. Grâce à lui s'illustreront ainsi le Lorraine, l'Alsace, l'Ile-de-France, le Bretagne, le Normandie, etc... Ultérieurement, cette tradition s'est étendue à toutes les unités aériennes.

Promu brigadier en août 1941, le général Valin est condamné par Vichy, le mois suivant, à la peine de mort, la dégradation militaire et la confiscation de tous ses biens. A partir d'octobre 1941, il recrée une aviation de transport française, les lignes aériennes militaires, confiées à de Marmer. Chef d'Etat-Major adjoint de l'Armée de l'Air à partir d'août 1943, le général Valin obtient sa 3e étoile en mars 1944, participe à la Libération de Paris et devient, le 31 octobre 1944, chef d'Etat-Major général de l'Armée de l'Air. Quatre fois cité, compagnon de la Libération, le général Valin termine la guerre après avoir effectué de nombreuses missions au sein des unités aériennes placés sous ses ordres. Il est élevé, en février 1946, à la dignité de grand officier de la Légion d'honneur.

En mars 1946, il est nommé membre du comité d'Etat-major des Nations-Unies à Washington puis membre du Conseil supérieur de l'Armée de l'Air, en juillet, fonction qu'il conserve jusqu'en 1968. Inspecteur général de l'Armée de l'Air, de février 1947 à mai 1955, il est, depuis octobre 1950, général d'armée aérienne et a été maintenu, par un texte législatif du 14 mai 1954, dans la 1ère section du cadre des officiers généraux.

Grand croix de la Légion d'honneur, titulaire de la médaille de la Résistance avec rosette, le général Martial Valin est décédé le 19 septembre 1980 à Neuilly-sur-Seine. Il compte plus de 5 000 heures de vol.

Le Général Martial Valin est le parrain de la promotion EA 2013



Joseph Vuillemin


(© Sirpa-Air - "Du ballon de Fleurus au Mirage 2000 ... Les responsables de l'Armée de l'air")
Né à Bordeaux le 14 mars 1883, le général Joseph Vuillemin débute sa carrière militaire dans l'artillerie où il est appelé en novembre 1904 ; promu maréchal des logis, il opte pour la carrière militaire et prépare l'école militaire de l'artillerie et du génie où il est admis comme élève-officier en 1909. Le lieutenant Vuillemin, détaché dans l'aéronautique en juillet 1913, est breveté pilote militaire d'avion en novembre. Au début de la guerre, il est pilote à l'escadrille C.11. Dès septembre 1914, il est cité à l'ordre et fait chevalier de la Légion d'honneur. Après un passage à l'escadrille C.39, il prend le commandement de l'escadrille C.11. Il est promu capitaine à titre temporaire en juin 1915.

Au début de l'année 1916, la C.11 et son chef se distinguent à la bataille de Verdun. En trois mois, Joseph Vuillemin exécute de très nombreuses missions au cours desquelles il livre plus de 40 combats à des avions allemands qu'il réussit à mettre en fuite et parfois à abattre. Nommé capitaine à titre définitif, il est fait officier de la Légion d'honneur. En septembre 1917, il réussit à mettre en fuite cinq avions de chasse ennemis qui l'attaquent, en fonçant successivement sur chacun d'eux.

Au début 1918, la première escadre de bombardement de jour constituée, la n° 12, est placée sous le commandement de Vuillemin, nommé chef d'escadron à titre temporaire en février. L'escadre 12 intervient dans la bataille de Picardie et participe aux opérations entre l'Aisne et la Marne. Volant de façon intensive à la tête de son escadre, le commandant Vuillemin termine la guerre avec 10 victoires et 17 citations.

Commandant le ler régiment de bombardement à partir du ler janvier 1920, le chef d'escadron Vuillemin accomplit une série de raids de pénétration au Sahara, dont le plus important est le raid Alger-Tombouctou-Dakar du 24 février au 31 mars 1920. A son retour en France, il reçoit la cravate de commandeur de la Légion d'honneur le ler mai 1920. En novembre et décembre 1923, il accomplit un raid en Afrique du Nord et dans les territoires sahariens, parcourant plus de 10 000 kilomètres dont 3 000 au-dessus des régions désertiques. Il est nommé lieutenant-colonel en mars 1924. Au début de 1925, il fait partie de la mission de Goys qui, partie pour relier Paris au Niger, se termine tragiquement à Niamey. Le "Jean Casale" , que pilote le lieutenant-colonel Vuillemin, s'écrase au décollage. Il est gravement blessé. A peine rétabli, il est nommé au commandement par intérim de l'aviation d'Algérie. Il est promu au grade de colonel en juin 1928. Au mois d'avril 1931, le colonel Vuillemin, à la tête de 5 avions, exécute un nouveau grand raid saharien auquel participe le ministre de l'Air, J.L. Dumesnil. En octobre 1933, il organise la "Croisière Noire" au cours de laquelle 30 Potez 25 TOE effectuent du 6 novembre 1933 au 15 janvier 1934 une croisière aérienne de 24 000 kilomètres . Rentré en France, il est fait grand croix de la Légion d'honneur. Après avoir suivi les cours du Centre des Hautes Etudes Militaires, il prend le commandement du ler Corps aérien à Paris en août 1936. En octobre, il est général de division puis nommé membre du Conseil supérieur de l'Air.

En février 1938, Monsieur Guy La Chambre l'appelle à la tête de l'Armée de l'Air comme chef d'Etat-Major général, vice-président du Conseil supérieur de l'Air et inspecteur général de la Défense Aérienne du Territoire. En août 1938, il effectue un voyage en Allemagne qui le convainc de la supériorité aérienne allemande et le conduit à préconiser au gouvernement une très grande prudence à l'occasion de la crise de Munich. Commandant en chef des Forces aériennes à la déclaration de guerre, il est nommé inspecteur général de l'Armée de l'Air chargé de la coordination des opérations aériennes de défense le 24 juin 1940. Le 17 juillet 1940, le général Vuillemin reçoit la médaille militaire. Il est placé en congé du personnel navigant sur sa demande le 5 octobre 1940 et se retire près d'Alger. Il compte alors 5 000 heures de vol. En 1943, il demande au général de Gaulle de servir comme commandant d'une unité combattante. Le chef de la France Libre le place comme lieutenant-colonel à la tête du groupe "Bretagne" mais ce sera surtout une nomination symbolique.

Le général Vuillemin s'éteint à Lyon le 23 juillet 1963.


Richard Wolsztynski


(© Sirpa-Air - Air Actualités n°555 - Octobre 2002 page 6)
Le général Richard Wolsztynski est né le 18 avril 1948 à Saint-Avold (Moselle). Il est marié à Marie-Christine et père de trois enfants.
Il entre à l'École de l'air en 1968 avec la promotion "Commandant René Bigand" et participe au premier échange d'élèves officiers entre l'École de l'air et l'US Air Force Academy à Colorado Springs.
Breveté pilote de chasse en 1972 à Tours, il est affecté successivement à l'escadron de chasse 1/7 "Provence" (Nancy) puis à l'escadron de chasse 1/13 "Artois" (Colmar) où il obtient son brevet de chef de patrouille avant de commander l'escadrille SPA 83. Au cours de cette affectation, il participe à de nombreux exercices interalliés et assure la présentation en vol du Mirage III, équipé du moteur fusée.
En 1979, il rejoint la 33e escadre de reconnaissance à Strasbourg où il commande l'escadron de reconnaissance 3/33 "Moselle".
En 1983, après une année à l'Inspection générale de l'armée de l'air, il est affecté à la 2e escadre de chasse basée à Dijon. Il y exerce successivement les fonctions de chef des opérations et de commandant en second avant de recevoir en 1985 le commandement de cette escadre, alors en fin de transformation sur Mirage 2000. En 1986, il part à Montgomery (Alabama - USA) pour y suivre le stage de l'École supérieure de guerre aérienne de l'US Air Force.
À son retour, après le cours supérieur interarmées à Paris, il rejoint l'état-major de la FATac-1ère RA à Metz où il occupe le poste de chef du bureau études générales puis celui de sous-chef plans. Entre septembre 1990 et mars 1991, il effectue quatre détachements opérationnels en Arabie saoudite, dans le cadre des opérations "Desert Shield" et "Desert Storm".
En 1991, il reçoit le commandement de la base aérienne 112 "Marin la Meslée" de Reims.
En septembre 1993, il est muté à Paris, où il est auditeur du Centre des hautes études militaires et de la session nationale de l'Institut des hautes études de la défense nationale, puis est affecté en 1994, au cabinet militaire du ministre de la Défense comme adjoint air. En 1996, il rejoint l'état-major de l'armée de l'air où il occupe le poste de sous-chef plans-finances, avant de prendre les fonctions, en 1998, d'inspecteur de l'armée de l'air puis d'être nommé, en 1999, major général de l'état-major des armées.
Le I" septembre 2002, le général Richard Wolsztynski est élevé au rang de général d'année aérienne et est nommé chef d'état-major de l'armée de l'air.
Le général Wolsztynski est commandeur de la Légion d'honneur, officier de l'Ordre national du Mérite, titulaire de la Croix de guerre des théâtres d'opérations extérieures avec citation et titulaire de la Médaille de l'aéronautique.
(© Sirpa-Air - Air Actualités n°555 - Octobre 2002 page 6)



Autres biographies


Jean Accart


(© Sirpa-Air - Air Actualités n°456 - Octobre 1992 page 12)
Né le 7 avril 1919 à Fécamp, Jean Accart est d'abord incorporé dans la Marine nationale en 1932 où il est versé dans l'aéronavale. Devenu pilote, il est affecté à l'escadrille 3S1 de Hyères-Palyvestre pour compléter sa formation d'officier navigant.
En 1936, l'enseigne de vaisseau Accart est affecté à la première escadrille de la 5e escadre de chasse en qualité d'officier en second, avant de prendre le commandement de la SPA 67 . Equipée de Curtiss H 75, son escadrille remporte 78 victoires aériennes en 1940. Mais gravement blessé en attaquant une formation de bombardement et après une courte convalescence, il est affecté à l'état-major du secteur de la défense aérienne sud où il recrée la section perfectionnement-chasse de l'Ecole de l'air, regroupée à Salon-de-Provence.
En novembre 1942, il se retire en congé d'armistice et passe en Espagne avec plusieurs de ses élèves chasseurs. De là, il gagne l'Afrique du Nord où il reçoit le commandement du groupe de chasse "Berry" qu'il met sur pied avec d'autres évadés français. Baptisée 345e squadron, son unité se distingue au sein de la RAF dans ses raids sur la Rhur, pendant le débarquement de Normandie, dans l'opération aéroportée d'Arnhem et lors du passage du Rhin. A la fin de la guerre, après avoir effectué un stage au Command and general staff school de Fort Leavenworth aux Etats-Unis, le commandant Accart devient instructeur de chasse au Centre d'enseignement supérieur aérien en 1946. Nommé lieutenant-colonel à la fin de cette même année, il devient chef de cabinet à l'état-major de l'Armée de l'air, puis à partir de mars 1948, directeur adjoint au centre d'évaluation en vol de Brétigny. Devenu colonel, il assurera ensuite les fonctions d'inspecteur de la chasse.
En septembre 1952, il prend le commandement de la base de Reims avant de rejoindre le poste de sous-chef de l'état-major de l'Année de l'air. Le 1er avril 1957, il est représentant national de la défense aérienne auprès du SHAPE. Général de brigade aérienne en décembre 1957 puis de division aérienne, il est nommé en janvier 1961, commandant des forces aériennes d'Allemagne et des forces aériennes tactiques. Inspecteur des programmes et fabrications d'armements en 1963 en qualité de général de corps aérien, il est admis en mars dans la 2e section du cadre des officiers généraux de l'Armée de l'air avant de prendre le poste de directeur du North atlantic defence ground environment à l'OTAN. Onze fois cité dont neuf à l'ordre de l'Année, Croix de guerre 39/45, il totalisait 3845 heures de vol et douze victoires aériennes homologuées. Elevé à la dignité de Grand-Croix de la Légion d'honneur en 1952, il est notamment l'auteur du fameux "Chasseurs du ciel"

Le général de corps aérien Jean Accart s'est éteint le 19 août 1992 à l'âge de 83 ans.
(© Sirpa-Air - Air Actualités n°456 - Octobre 1992 page 12)
Plus d'informations


Pierre Jarry


Pierre Jarry est le second d'une famille nombreuse : ses parents élèveront huit enfants. Son père est officier de marine (nommé amiral en octobre 1939).
Pierre est né à Toulon le 21 juillet 1920 et se destine à la Marine, bien sûr : les conditions du concours de 1940 (interruption du concours de Navale) et l'organisation du concours de l'Air fin 1940 (où il est reçu) feront de lui un officier de l'Armée de l'air.
- 1941 - fin 1942 : École de l'Air (d'abord camouflée à Toulouse, sous le commandement du Cdt Archaimbault) puis Salon de Provence : Promotion 40 "Lieutenant Steunou"
- début 1943 : rejoint Jeunesse et Montagne comme la moitié de la Promo EA 40 : stage de chef d'équipe à Montroc.
- affectation dans le Champsaur, à Ancelle, puis retour à Montroc pour remplacer son camarade Dubourg qui vient de se tuer en montagne. Restera à Montroc jusqu'en avril 1944 lorsque le Centre est définitivement ferme.
- avril 1944 - sept 1944 : opérations du maquis sous le commandement de R Thollon : Cantal, Lyon, Allier; croix de guerre et est nommé sous-lieutenant à titre temporaire FFI
- sept 1944 rappel par l'armée de l'air de ses cadres navigants : départ pour les États-Unis pour la reprise de l'entraînement aérien
- déc 1944- janvier 1946 : entraînement USAAC : breveté pilote de chasse US
- mai 1946 - avril 1947 : école de chasse de Meknès (breveté pilote de chasse / France)
- mai 1947 - sept 1949 : pilote affecté au GR 1/33 "Belfort" à Fribourg (Allemagne) : reconnaissance sur F5 G Lightning et F6-C Mustang (il est nommé capitaine)
- oct 1949 - sept 1951 : chef de brigade et moniteur de pilotage à l'Ecole de l'Air (Salon) pour les promotions 1949 et 1950 ;
- oct 1951 - avril 1952 : École d'état-major à Paris
- mai 1952- Janvier 1954 : Indochine : 2° Bureau à Saigon puis Hanoi, et pilote de reconnaissance à l'EROM 80 (croix de guerre avec deux citations pour 75 missions de guerre)
- février 1954 - Juillet 1956 : nommé commandant, chef des Opérations de la 33° Escadre, puis Cdt du 1/33 : prise en compte des nouveaux RF-84F
- 1957 - 1958 : commandant de la 33° Escadre
- 1958 - 1959 : École de Guerre (il est major à l'entrée et à la sortie)
- 1959 - 1960 : cabinet du chef d'état-major, le général Jouhaud
- 1960 - 1963 : cabinet du chef d'état-major, le Général Stehlin qui le nommera chef de cabinet, colonel en 1962
- 1963 - 1965 : commandement de la base de Luxeuil
- 1965 - 1968 : Directeur de l'École de Guerre
- 1969 - 1971 : général, commandant du 1° CATAC à Metz
- 1971 - 1972 : Commandant du Centre d'Enseignement Supérieur Aérien à Paris
- 1972 - 1976 : Attaché de Défense et de l'Air près l'ambassade de France à Washington (général de division en 1973)
- juillet 1976 : adieux à l'Armée de l’air sur la base de Strasbourg où est stationnée la 33° Escadre (en congé du personnel navigant)

- 1978 - 1981 : Directeur du Renseignement au SGDN, professeur-conférencier à L'IHEDN.
Il prend là sa retraite définitive : ses activités se partagent alors entre la musique, sa paroisse et Jeunesse et Montagne dont il assure la présidence pendant 9 ans, je crois ? Garde beaucoup de contacts avec des groupes de réflexion stratégique.

Décède le 9 mars 1995 à Versailles. Il s'était marié avec Madeleine Malbrunot en mai 1947 : trois enfants (Jean-Pierre, né en 1948, Philippe en 1949, et Françoise en 1954). Il avait neuf petits-enfants. 

Il avait totalisé plus de 4500 heures de vol sur soixante-dix types d'appareils différents du Morane 315 au Mirage IIIR
Commandeur de la Légion d'Honneur, Commandeur de l'odre national du Mérite, US Legion of Merit Officer, Croix de Guerre 39-45, Croix de Guerre TOE, Médaille de l'Aéronautique.



Germaine L'Herbier-Montagnon


(© SHD-Air)
Née le 13 juin 1895 à Tournon-sur-Rhône (Ardèche), Germaine L’Herbier-Montagnon se passionne dès 1914 pour l’aviation grâce à son père et à son frère Albert, élève de l’École supérieure d’aéronautique et pilote pendant la Grande guerre. Elle sert la propagande aéronautique en publiant en 1938 Navigation et Météo, ouvrage de vulgarisation destiné aux jeunes, et obtient son brevet de pilote d’avion de tourisme le 5 mai 1939.
Les I.P.S.A.
Quand la section aviation de la Croix-Rouge française, l’Amicale des infirmières pilotes secouristes de l’Air (I.P.S.A.), est créée en 1936, elle y entre comme élève. Par vocation, elle devient, en novembre 1938, directrice bénévole de l’enseignement et exerce cette fonction jusqu’en juillet 1950. Vice-présidente des I.P.S.A., elle créée le 9 octobre 1939 l’Entr’Aide Aviation, dans le but d’aider et de soutenir les mobilisés de l’armée de l’Air et leurs familles. Germaine L’Herbier-Montagnon choisit de diriger le service Prisonniers de l’Entr’Aide Aviation. Après l’Armistice, parallèlement à son travail de directrice, elle exerce une activité d’ambulancière dans les camps de prisonniers de l’Aisne. Elle secoure, ravitaille et ramène vers les hôpitaux de Paris les prisonniers blessés.
La mission de recherches des morts et disparus de l’armée de l’Air
Au cours des évacuations sanitaires, elle découvre des épaves d’avions et constate la présence de nombreux membres d’équipages sans sépultures, dans un état de putréfaction avancée. De retour à Paris, elle rencontre dans ses bureaux des familles d’aviateurs disparus sans nouvelles des leurs. En août 1940, devant cette détresse et constatant qu’il n’existe aucun service compétent dans ce domaine, elle créée la mission de recherches des morts et disparus de l’armée de l’Air.
Accréditée par la Croix-Rouge française et le Secrétariat d’État à l’aviation, Germaine L’Herbier-Montagnon parcourt plus de 100 000 kilomètres pour retrouver et identifier les 500 aviateurs disparus en opérations aériennes en 1939-1940. La mission s’étend parallèlement, et dans le secret, aux aviateurs alliés. Considérée comme suspecte, elle est arrêtée en janvier 1941 par la Gestapo, puis relâchée plus tard, fautes de preuves. Dès avril 1941, elle reprend sa tâche, et celle-ci devenant si importante, elle abandonne son activité d’ambulancière. En juin 1942 il ne lui reste plus que 25 aviateurs disparus à découvrir.
Devant de tels résultats, à la Libération, en octobre 1944, le général Martial Valin, chef d’état-major général de l’armée de l’Air
, lui confie la recherche de plus de 500 aviateurs de la France Libre, disparus en France, Belgique, Hollande, Allemagne et Italie. Malgré de nombreuses difficultés, elle en retrouve et en identifie 460.

À la fin de la mission en 1946, Germaine L’Herbier-Montagnon est faite officier de l’Ordre de l’Empire Britannique, et chevalier de la Légion d’honneur. Elle reste vice-présidente de l’Amicale des infirmières pilotes secouristes de l’Air jusqu’à sa retraite en 1952. Jusqu’à la fin de sa vie, elle effectue des recherches personnelles sur l’aéronautique et continue d’écrire. Le 16 novembre 1966, elle épouse en secondes noces, à Tournon-sur- Rhône, André Peyron. Elle meurt le 29 juillet 1986 dans son village natal.
(© SHD-Air)


Pierre Matras


(© Sirpa-Air - Air Actualités n°512 - Mai-juin 1998 page 41)
C'est à Valence (Drome) que naît Pierre Matras le 29 août 1914. Il prépare le premier concours de recrutement direct de l'École de l'air au lycée Saint-Louis à Paris. Aux Petites Écuries, où est installée la promotion "Guynemer" (1935), l'élève-officier entame deux années d'études qui font de lui un pilote confirmé. En juillet 1938, il est affecté au groupe de chasse II/1. Sous-lieutenant à la 4e escadrille, il gagne le 28 août 1939 le terrain de Buc pour participer à la couverture de la région parisienne. Le 14 mai 1940, le lieutenant Matras, après avoir abattu un Me 110, est descendu à son tour. Gravement blessé, la bataille de France s'achève pour lui sur un lit d'hôpital. Quelques temps plus tard, il prend le commandement de la 4e escadrille au Luc. Après le débarquement allié en Afrique du Nord, les Allemands envahissent la zone libre et son groupe est dissous. De graves ennuis de santé l'empêchent de quitter la métropole avant septembre 1943. C'est par l'Espagne, où il est retenu prisonnier trois mois, qu'il gagne Casablanca.
Affecté à l'école de chasse de Meknès, il se porte volontaire pour le régiment "Normandie". Le 8 mai 1944, il est à Toula. À la mort de Marcel Lefèvre, le colonel Pouyade lui confie le commandement de la 3e escadrille. Du 9 au 24 octobre, il abat cinq appareils allemands. Et trois autres en janvier et février 1945. Il commande le 2e régiment de chasse "Aquitaine" (?) en URSS en 1945 avant de rentrer en France avec le "Normandie-Niémen".
En décembre 1946, il commence une brillante carrière qui, d'état-major en commandement de base, le conduit à exercer de nombreuses responsabilités au sein de l'armée de l'air. Promu général de brigade le 1er avril 1962, il termine sa carrière comme chef de la mission militaire française auprès de commandant de la 4e force aérienne tactique alliée à Ramstein (Allemagne). En septembre 1969, le général Matras quitte le service actif avec neuf victoires aériennes à son palmarès.

Il s'éteint le 22 mars 1998 à l'âge de 84 ans.


Camille Plubeau


(© Sirpa-Air - Air Actualités n°512 - Mai-juin 1998 page 41)
Camille Plubeau est né à Auxelles-Haut (90) le 6 janvier 1910. Le 14 Mars 1929, il entre à l'école Morane d'Angers. Cinq mois plus tard, le soldat de deuxième classe Plubeau est breveté pilote. Dirigé sur Istres pour son stage de perfectionnement, il veut servir dans l'aviation de reconnaissance. Mais son commandant d'unité l'invite à choisir la chasse, au vu de ses brillantes notes. De décembre 1929 à juin 1932, il sert au 34e régiment d'aviation du Bourget, sous les ordres du commandant Armand Pinsart, l'As de la Grande guerre aux 27 victoires.
Il découvre ensuite le Maroc à la 9ème escadrille du 37e RA. Dans l'Atlas marocain, il effectue un nombre important de missions. Rentré en France, il rejoint en avril 1935 le groupe de chasse I/5 à Lyon. En mai 1939, l'adjudant Plubeau se joint au GC II/4 qui se crée à Reims. L'escadrille des "Petits-Poucets" s'installe en août à Xaffévilliers.
De septembre 1939 à juin 1940, Camille Plubeau totalise quatorze victoires en combat aérien, méritant ainsi son surnom d'As des "Petits-Poucets". Le 9 juin, le sous-lieutenant Plubeau est surpris par l'attaque d'un Messerschmit 109. Brûlé au 3ème degré, il est évacué sur Bordeaux. Désirant continuer le combat, il débarque à Alger en août 1940. Affecté au GC II/4 à Rabat, il y reste jusqu'au débarquement du 8 novembre 1942. Rebaptisé GC I/5 "Champagne" et équipé en Bell P 39-N, il est employé à des missions de protection de convois maritimes alliés en Méditerranée. Commandant d'escadrille à l'école de chasse de Meknès en 1944 , le lieutenant Plubeau est muté au GC II/9 "Auvergne". Promu capitaine, il prend le commandement de la 2ème escadrille en décembre 1944. À la fin de la guerre, il commande le groupe aérien d'entraînement et de liaison au Bourget puis à Villacoublay. Le 1er octobre 1946, nommé commandant, il quitte l'armée de l'air sur sa demande, après dix-huit victoires sûres ou probables en 155 missions de guerre.
Le lieutenant-colonel Camille Plubeau s'est éteint le 13 mars 1998 à l'âge de 88 ans.

(© Sirpa-Air - Air Actualités n°512 - Mai-juin 1998 page 41)

Plus d'informations (la 18e victoire de Camille Publeau)

Gaël Taburet


(© Biographie Yves Donjon - Source : Memorial du Normandie-Niemen)

Gaël Taburet est né le 12 novembre 1919 à Messac (Ille-et-Vilaine).
Il s’engage dans l’Armée de l’Air le 21 janvier 1938. Cette même année, il présente le concours d’entrée pour l’école d’Istres. Reçu, il est dirigé sur l’école d’Ambérieu où il est breveté pilote le 13 avril 1939. Après un stage de transformation à Istres en août 1939, il est affecté au G.T. I/15. En octobre 1941, il est affecté au G.T. III/15 et reçoit la mission de convoyer en Afrique du Nord quelques vieux Amiot 143. En avril 1942, il s’installe avec son unité sur la base d’Oujda, au Maroc. Le débarquement allié lui permet d’être reclassé dans la chasse, début 1943, à Kasba-Tadla.
Le 21 janvier 1944, il se porte volontaire pour le "Normandie". Nommé aspirant, il rejoint le groupe en Russie le 3 avril 1944, et est affecté à la 3ème escadrille. Le 26 juin 1944, au cours de sa première mission de guerre, il obtient sa première victoire aérienne en abattant un Fw 190 dans le secteur d’Orcha. Au cours du mois d’octobre 1944, il abat trois autres appareils ennemis.
Le sous-lieutenant Taburet termine la guerre crédité de 5 victoires homologuées plus 1 probable. De retour en France en juin 1945, il devient tour à tour :
- commandant d’escadrille au "Normandie-Niémen", à Rabat-Salé (Maroc) en 1949,
- chef des opérations à Saïgon en 1950.
Le capitaine Taburet reste fidèle au "Normandie-Niémen" jusqu’en 1951.
Le 12 juin 1951, il est nommé commandant de l’escadrille des moniteurs et de réentraînement de la base école de Meknès, au Maroc. En mars 1954, il est affecté à la Défense aérienne du territoire (DAT) à Versailles, poste qu’il occupe jusqu’au 31 mai 1956. Le 1er juin 1956, il est nommé commandant-adjoint de la base aérienne 110 de Creil, puis commandant en chef en mars 1957. En 1958, il est affecté au 4ème Bureau du 4ème CATac à Lahr, en Allemagne. En octobre 1960, il part en opérations en Algérie et commande le PCA de Grande Kabylie, à Tizi-Ouzou. A son retour d’Algérie, en février 1962, il est affecté au commandement en second de la base d’Orange. Le 28 février 1963, le colonel Taburet fait valoir ses droits à la retraite.
Rendu à la vie civile en mars 1963, Gaël Taburet devient directeur de l’action régionale à l’Institut de contrôle de gestion.
Commandeur de la Légion d’honneur, le colonel Taburet est également titulaire de la Croix de guerre 39- 45, la Croix de guerre TOE, la Croix de la Valeur militaire, l’Ordre du Drapeau Rouge, l’Ordre de la Guerre pour le salut de la Patrie, l’Ordre de l’Etoile Rouge, la Médaille de la Victoire et la Médaille pour la prise de Königsberg.
Le 6 octobre 2015, Gaël Taburet a été décoré de la médaille commémorative des 70 ans de la victoire dans la Grande Guerre patriotique. Cette décoration lui a été remise par Son Excellence monsieur Alexandre Orlov, ambassadeur de la Fédération de Russie en France. A cette occasion était présente une délégation du Régiment de chasse 2/30 "Normandie-Niémen", basé à Mont-de-Marsan (Landes).
Gaël Taburet, âgé de 97 ans, résidait dans les Alpes-Maritimes ; il était le dernier pilote survivant de "Normandie-Niémen".

(© Biographie Yves Donjon - Source : Memorial du Normandie-Niemen)

décès le 10/02/2017






































Biographies CEMAA - Toutes les biographies (parrains bases - parrains promotions EA - EMA - autres )

Classement alphabétique :


A Charles Abbadie d'Arrast - Jean Accart - Clément Ader - Caroline Aigle Marcel Albert - Julien Allain - Maurice Amarger - Gilbert Andrier - Jacques Andrieux - Henri Arnaud - Adrien Astier - François d'Astier de la Vigerie - Louis Astier de Villate - Louis Aubel - Jean-Marie Auber - Robert Aubinière - Eric Audemard d’Alançon - Jacqueline Auriol - Lcl Azama

B Paul Bailly - Joséphine Baker - Edouard Barès - Maryse Bastié - Patrick Baudry - Marcel Beau - Georges Bellenger - Alphonse Béraud - Pierre Bernard - René Bigand - Jean Billaud - Jacques Blanckaert - Louis Blériot - Jacques Boichot - Fernand Boonneton - Elisabeth Boselli - Michel Boudier - Pierre Louis Bourgoin - Léon Bourjade - René Bouscat - Maurice Boyau - Robert Brachet - André Breitenstein - Antonin Brocard - Louis Brunaud - Felix Brunet - Michel Brunschwig

C Georges Canépa - jean Cardot - Bernard Capillon - Michel Carof de Kervezec - Roger Carpentier - André Chainat - Albert Chambonnet - Louis Chartoire - Jean-Loup Chrétien - Michel Coiffard - Pierre Clostermann - Albert Coiral - Pierre Colin - Pierre Cornet - Michel Croci

D Jean Dagnaux - Louis Dartois - Roger Degen - Louis Delfino - Pierre Delachenal - Jean-François Demozay - Dominique Demulier Victor Denain - James Denis - Jacques Deshayes - Albert Deullin - Jean-Philippe Douin - Michel Dorance - René Dorme - René Doumer - Antoine Ducray - René Dumesnil de Maricourt - Bernard Dupérier - Didier Duthoit - Claudius Duvert

E Paul Engler - Jacques Estienne - Antoine de Saint-Exupéry - Yves Ezanno

F Pierre Fay - Léon Faye - François Fayolle - Constantin Feldzer - Philippe Féquant - Henri et Pierre Ferrando - Michel Fleischel - Pierre Fleurquin - Guy Fleury - Jean Fleury - René Fonck - Joseph Frantz - Daniel Fustier

G Geneviève de Galard - Pierre-Marie Gallois - Roland Garros - Romain Gary - Gabriel Gauthier - René Gavoille - Frédéric Geille - Max Gelée - Pierre Gémot - Georges Gérard - Paul Gérardot - Jean Gisclon - Roland Glavany - André Gouachon-Noireaut - Georges Goumin - Henri Grimaud - Michel Gruyelle - Max Guedj - Roger Guernon - Jean-Marie Guibert - Henri Guillaumet - Georges Guynemer - Marius Guyot

H Maurice Happé -Bernard d’Harcourt -André Hartemann - Noël Héliot - Alfred Heurtaux - Maryse Hilsz - Louis Hirschauer - Guy de la Horie - Jean-Paul Houdemon - Pierre Houzé

I Paul Ibos - Robert Iribarne
J Joseph Jallier - Pierre Jarry - Henry Jeandet - Jean-Pierre Job - Edmond Jouhaud

K Edouard Kauffmann - Paul Klein - Marjorie Kocher - Jean Koenig

L François de Labouchère - Pierre Lacordaire - Henri Lafont - Henri Lagache - Jacques Lagarde - André Lanata - Vincent Lanata - Jean-Dieudonné de Laubier - Jean Leclere - Charles Lechères - Marcel Lefèbre - Jacques Lefranc - Gaston Le Cong - Pierre Le Gloan - François Le Meur - Gaston Lempereur - Jean Lenglet - Maxime Lenoir - Achille Lerche - Germaine L'Herbier-Montagnon - Albert Littolf - Jean-Serge Longy - Jacques Lorenzi - Pierre Lorillon

M Georges Madon - Michel Madon - Frères Mahé - Georges Mailfert - Louis Mailloux - Pierre Majoureau - René Marchal - Jean Maridor - Edmond Marin la Meslée - Lionel de Marmier - Etienne Mars - Christian Martell - André Martin - Robert Martin - Marie Marvingt - Ferdinand Marzac - Emile Massart - François Massé - Georges Masurel - Jacques Mathis - Pierre Matras - François Maurin - Philippe Maurin - Christian Mazo - Raoul Ménard - Denis Mercier - Albert-Charles Meyer - Albert Mézergues - Henry Michaud - Charles Monier - Hubert Monraisse - André de la Motte - René Mouchotte - Jean Moulin - Michel Moulin - Alain Mousset - René Munier

N André Naudy - Jean Navarre - Maurice Noguès - Charles Nungesser - Léon Nuville

P Jean-Paul Paloméros Tomy Papin - Amédée Passemard - Louis Paulhan - Charles Paoli - Adolphe Pégoud - Robert Penverne - René Pépin - Antoine Péronne - Hubert Petit de Mirbeck - Petit-Jean - Georges Pelletier Doisy - Georges Phélut - Charles Pijeaud - Jean-Marie Pinczon du Sel - Jean-Marc Pineau - Armand Pinsard - Jean Piollet -Camille Plubeau - René Pomier Layrargues - Pierre Ponnau - Denis Ponteins - Lucien Potier - Joseph Pouliquen - Pierre Pouyade - Roland de la Poype - André Poznanski - Albert Preziosi - Bertrand Pujo

Q Louis Quenault
R Albert Raffin - Jean Rannou - Charles Renard - Joseph Risso - Jean Robert - Claire Roman - Bernard Barny de Romanet - André Rossi dit Levallois - Yves Rougier - Albert Rousseau - Yves Rupied - Constantin (Kostia) Rozanoff

S Jean-Marie Saget -Maurice Saint-Cricq - Antoine de Saint-Exupéry - Guy Saint-Hillier - Georges Sarre - Jean Saulnier - Jean Sauvage - Roger Sauvage - François de Saxcé - Jacques Schloesing - Maurice Ségala - Maurice de Seynes - Pierre Soubeirat - Jacques Souviat - Jacques Souil - Paul Stehlin - Marcel Steunou - Henri Suisse

T Gaël Taburet - Harold de la Taille Trétinville - Victor Tanguy - Michel Tardy - Jean Tariel - Charles de Tedesco - Jean Terrien - Robert Thollon - Jacques Thouvenin de Villaret - Yves Tourangin - Georges Tricaud - Jean-Baptiste Tricornot de Rose - François Tulasne - Jean Tulasne - René Turin

V Martial Valin - Albert Vasseur - Jules Viot - Joseph Vuillemin

W Richard Wolsztynski