Communiqués
de presse 02 (2011-2012)
Cérémonie du 11 novembre : hommage
de la Nation aux soldats en opérations
(Communiqué de presse Armée de l'air)
Mise à jour : 22/11/2011 09:27
Le vendredi 11 novembre 2011, les escadrons de chasse 3/3 « Ardennes » de Nancy
et 1/91 « Gascogne » de Saint-Dizier ainsi que l’escadron d’hélicoptères 1/67
« Pyrénées » de Cazaux ont été décorés de la Croix de la Valeur militaire avec
palme par le président de la République sur la place de l’Étoile, à Paris, à
l’occasion du 93ème anniversaire de l’Armistice de 1918. [...]
C’est sous le commandement du général Joël Martel, major général de l’armée de l’air, ancien pilote de cette unité mythique, que l’EC 1/12 «Cambrésis» a transmis, au cours de cette cérémonie, ses traditions «Tigre» à l’EC 1/7 «Provence» de Saint-Dizier. Après avoir remis symboliquement le fanion de la SPA 162 au lieutenant-colonel Xavier Toutain, commandant de l’EC 1/7, le général Martel a procédé à la dissolution du «Cambrésis» l’année même où il fêtait son 60e anniversaire. C’est dans un silence quasiment religieux que les invités ont entendu résonner sur le parking ses mots: «En ce jour, 30 mars 2012, l’escadron de chasse 1/12 «Cambrésis» est dissous. Nous honorons aujourd’hui votre fanion et rendons un hommage solennel à celles et ceux qui, sous ses couleurs, ont servi la France et ses valeurs, parfois jusqu’au sacrifice ultime».
À l’issue de la cérémonie, les spectateurs ont assisté à une démonstration aérienne. Pour saluer le «Cambrésis», quatre Mirage 2000C de l’escadron mais aussi un Rafale, un Mirage F1CT, un Mirage F1B et un extra 300 de l’équipe de voltige se sont relayés dans le ciel du Nord-pas-de-Calais pour offrir un show d’exception.
Le personnel de l’escadron, les anciens et les invités se sont ensuite rendus dans le hangar de l’unité où les attendait une exposition de photographies et d’oeuvres des peintres de l’air. Le lieutenant-colonel Jean-Luc Daroux, commandant l’EC 1/12, confie « être très ému en ce jour. Cela fait une semaine que j’accueille mes équipages à l’issue de leur dernier vol ». Il poursuit, «nous y sommes, l’escadron est dissous. Les traditions Guêpes et Tarn sont mises en sommeil, tandis que la prestigieuse escadrille SPA 162, véritable colonne vertébrale de notre unité, s’envole vers Saint-Dizier. Je suis fier d’avoir commandé les hommes et les femmes du grand 1/12 «Cambrésis» dans cette dernière année». Il poursuit, «je souhaite une longue vie aux Tigres du Provence, et «Once a Tiger… always a Tiger».J’ai également une pensée toute particulière en ces moments pour mes prédécesseurs à ce poste».
Autour du lieutenant-colonel Daroux, de nombreuses figures de l’armée de l’air étaient présentes. Parmi eux, le général Achille Lerche, ancien chef d’état-major de l’armée de l’air et commandant de l’escadron de 1962 à 1963, le général Denis Mercier, commandant l’escadron de 1991 à 1994, le général Antoine Noguier, commandant en second de l’escadron de 1991 à 1993, et le général Jacques Bourillet, premier «Tiger One» de 1960 à 1962.
Le général Martel a clôturé cette cérémonie par un discours empreint
d’émotion : «Il est difficile de ne pas faire parler le cœur en pareille circonstance.
Au moment de la décision de fermeture de l’escadron, je connaissais le sentiment
qui pouvait ou allait assaillir ceux qui, passés au 1/12 et y ayant donné tout
leur cœur, en gardent un sentiment précieux. Aujourd’hui, en présidant cette
cérémonie, en vous voyant si nombreux, en vous voyant si complices, je sais
que la nostalgie ne l’emportera pas sur le sentiment légitime de fierté d’avoir
eu l’honneur de servir un jour au sein de cette prestigieuse unité». (pris
en compte )
(*) Tigre un jour… tigre toujours.
Le lieutenant-colonel Daroux, commandant l'EC 1/12 Cambrésis remet
le fanion de l'escadron au général-Martel.
L'escadron de chasse 1/7 Provence de Saint-Dizier recoit le fanion et les
traditions de la Spa 162.
Mirage 2000 C de l'escadron 1/12 Cambrésis décoré pour
l'événement.
Patrouille de Mirage 2000 C de l'escadron 1/12 Cambrésis.
Droits : © Armée de l'air
Mise à jour : 21/03/2012 10:50 (Texte : Stéphane Bréard)
Du 14 au 22 mars 2012, la base aérienne 188 de Djibouti
célèbre 80 années de présence continue de l’aéronautique militaire sur le territoire
djiboutien.
Historique
L’escadrille de liaisons aériennes 51 (ELA 51)
lui succède en 1946 avec quelques AAC-1 "Toucan"
et Morane-Saulnier 500 "Criquet".
Une piste en dur et une aérogare sont construites deux ans plus tard sur le
site d’Ambouli : la base aérienne 188 voit ainsi le jour. En 1958, l’ELA 51,
rééquipé de Marcel Dassault MD 315
et de Douglas C-47 "Skytrain",
devient l’escadrille outre-mer n° 88.
La piste est allongée et, dans les années soixante, l’escadrille se renforce
avec les arrivées successives d’hélicoptères Sikorsky H-19,
SE 3130 "Alouette II"
et Sikorsky H-34.
Par ailleurs, l’escadron d’appui aérien 1/21,
doté de Douglas AD.4 N "Skyraider",
est créé en 1963. Ces puissants monomoteurs renforcent considérablement la présence
française dans cette région, devenue Territoire français des Afars et des Issas
en 1967 et soulignant ainsi son importance stratégique avec le contexte de la
Guerre Froide. Les "Skyraider" sont remplacés, à partir du 1er janvier
1973, par les North American F-100D "Super-Sabre"
de l’escadron de chasse (EC) 4/11 "Jura",
mis sur pied pour la circonstance et qui œuvre aux côtés du groupe aérien mixte
d’outre-mer 88
équipé de Nord 2501 "Noratlas"
et d’hélicoptères.
Lors de l’accession de Djibouti à l’indépendance en juin 1977, la base aérienne
188, déjà baptisée officieusement "Colonel Massart",
devient le détachement Air 188.
Dans le cadre d’accords bilatéraux, la France maintient sur place un dispositif
militaire, les Forces françaises à Djibouti (FFDJ), auquel contribue l’armée
de l’air par des moyens constants. En 1978, les Super Sabre cèdent la place
aux Dassault Mirage IIIC
de l’EC 3/10 "Vexin",
à leur tour relevés par des Mirage F-1C
(EC 4/30 "Vexin"),
dix ans plus tard. En septembre 2000, la base aérienne devient une base de soutien
à vocation interarmées. Désormais, l’EC 4/33 "Vexin"
puis l’EC 3/11 "Corse" (avec ses Mirage 2000C/D
), ainsi que l’escadron de transport d’outre-mer (ETOM 88) "Larzac"
(avec un Transall C-160,
deux hélicoptères SA-330 Puma
et un AS 555 Fennec)
œuvrent au profit des forces françaises stationnées à Djibouti, porte ouverte
sur l’Océan Indien, dont l’importance stratégique demeure.
Texte : Stéphane Bréard
Personnel
français et indigène de l'escadrille de la côte française des Somalis devant
le terrain d'aviation en avril 1936 - © SHD
Le
colonel Massart, commandant Air à Djibouti, qui a donné son nom à la BA 188
- © SHD
Vol
en formation de Douglas AD.4 N "Skyraider" de l'escadron d'appui aérien
1/21 en 1969 - © SHD
Droits : © Armée de l'air
Mise à jour : 12/04/2012 19:00
Mardi 10 avril 2012, les pilotes de l’escadron de chasse 2/5 "Île-de-France"
ont rendu hommage à leurs illustres prédécesseurs de la Seconde Guerre mondiale.
Ils ont célébré la mémoire de leurs glorieux aînés, 70 ans après la première
mission de guerre du groupe de chasse "Île -de-France", appelé Free
French Squadron 340
dans la Royal Air Force.
Le 10 avril 1942, douze Spitfire
de cette unité sont engagés contre des FW 190 allemands au-dessus de Boulogne
et de ses environs. La bataille fait rage. Au terme de cette grande mêlée aérienne,
le bilan est lourd pour l’"Ile-de-France" : le Wing Commander Michael
Robinson et le lieutenant Maurice Choron sont tués, tandis le capitaine de corvette
Philippe de Scitivaux, alors commandant d'escadron, est abattu et fait prisonnier.
Plus de 70 ans plus tard, le souvenir de ces disparitions tragiques est encore
présent.
Un "scramble", ou départ sur alerte, en 1942 - Armée de l'air
Le même "scramble", 70 ans plus tard - Armée de l'air
Sources : Armée de l'air
Droits : © Armée de l'air
Mise à jour : 05/06/2012 17:55
Du 28 mai au 8 juin 2012, le feulement des escadrons, arborant comme emblème
un tigre, retentit sur la base aérienne d’Œrland en Norvège qui accueille le
Nato Tiger Meet 2012
L’escadron de chasse et d’expérimentations 5/330 «Côte d’Argent» de la base
aérienne 118 de Mont-de-Marsan ainsi que l’escadron de défense sol air (EDSA)
1/950 «Crau» de la base aérienne 125 d’Istres renforcé par les EDSA d’Avord,
de Luxeuil, de Saint-Dizier et de Mont-de-Marsan participent à cet exercice
international. Une délégation de l’escadron de chasse (EC) 1/7 «Provence», gérant
les traditions de la SPA 162 « Tigre » depuis la dissolution de l’EC 1/12 «Cambrésis»,
s’y trouve également.
Les moyens aériens (une cinquantaine d’aéronefs) sont déployés sur la base aérienne
d’Œrland tandis que les moyens sol-air sont stationnés sur le site de Hjerkinn.
Treize nations ont répondu présent pour l’édition 2012 de l’exercice otanien
(Allemagne, Belgique, États-Unis, France, Hongrie, Italie, Norvège, Pays-Bas,
Pologne, République tchèque, Royaume-Uni, Suisse et Turquie).
L'objectif principal de l'exercice est d'entraîner les équipages à la préparation
et à l'exécution de missions complexes de type COMAO (Combined Air Operations
– opérations aériennes combinées) , CAS (Close Air Support – appui aérien rapproché),
ou d’extraction de ressortissants en intégrant des forces spéciales et des moyens
de CSAR (Combat Search and Rescue – recherche et sauvetage au combat).
D’un niveau tactique élevé, l'exercice est mené dans un contexte international
et préparé conjointement entre toutes les unités participantes. Les scénarios
couvrent tous les spectres de la troisième dimension. Réalistes et évolutifs,
ils sont systématiquement associés à de nombreuses menaces air-air et air-sol.
Le travail en patrouilles mixtes est privilégié pour améliorer l'interopérabilité
entre les nations. De plus, l'interaction entre les plateformes aériennes et
terrestres, grâce à la liaison 16 notamment, est systématiquement recherchée.
La complexité de ces missions de combat offrira l’occasion aux pilotes du «Côte
d’Argent» de tirer de nombreuses conclusions quant aux nouvelles capacités apportées
par le standard F3 du Rafale.
Le dispositif de défense sol-air profite également de l’activité aéronautique
dense et du contexte international pour entraîner son personnel dans un cadre
réaliste. Le Nato Tiger Meet 2012 offre aux EDSA la possibilité de réaliser
pour la première fois une connexion en liaison 11 B entre un système norvégien
et une cellule tactique automatisée française.
Les échanges permanents effectués en langue anglaise apportent également une
plus-value incontestable aux 93 aviateurs (dont 26 officiers) du détachement
français.
La tradition reste de mise au sein de ce rassemblement otanien. Et ce, malgré
la complexité des missions réalisées. Lors de la clôture de cet événement, une
remise de trophées récompensera les unités qui se seront distinguées pendant
cette période. (pris
en compte )
(Source : © armée de l'air)
Rafale
de l'escadron de chasse et d'expérimentation 5/330 "Côte d'Argent"
arborant une livrée tigrée - © armée de l'air.
Vue
de dessus du Rafale participant à l'exercice Tiger Meet 2012 - ©
armée de l'air.
Gros
plan sur le Rafale décoré pour le Nato Tiger Meet - © armée
de l'air.
Mutation pour le dernier Casa de l’ETOM 58
(Communiqué de presse Armée de l'air)
Mise à jour : 21/06/2012 16:33
Le 15 juin 2012, le dernier Casa de l'escadron de transport outre-mer (ETOM)
58 "Antilles" a quitté la base aérienne 365 de la Martinique, à destination
de la base aérienne 367 de Guyane.
L’avion de transport a ainsi rejoint l’escadrille Casa de l’escadron d’hélicoptères
outre-mer (EHOM) 68 "Guyane". Les deux Puma de la Martinique ont également été
transférés à Cayenne le 18 juin.
Malgré le retrait des avions de transport, l'ETOM 58 de la Martinique continuera
d'armer en Guyane, jusqu'au 17 juillet prochain, un détachement de personnels
navigants et techniques afin d’assurer le suivi de la maintenance des Casa.
Puis, l'escadrille Casa de l'EHOM 68 prendra la relève et assurera la maintenance
de tous les aéronefs de façon autonome.
La base aérienne 365 de la Martinique sera dissoute le 31 juillet. En attendant,
les opérations de chargement des conteneurs nécessaires au déménagement suivent
leur cours et devraient s'achever le 29 juin prochain. (pris
en compte )
Le
dernier Casa de l'ETOM 58 quitte la Martinique - © armée de l'air.
BA 128 "Lieutenant-colonel
Jean Dagnaux" - Metz-Frescaty (26/06/2012)
Cérémonie de dissolution de la base aérienne de Metz
(Communiqué de presse Armée de l'air)
Mise à jour : 22/06/2012 21:57 - Auteur : Adjudant Jean-Laurent Nijean
Jeudi 21 juin 2012, la dernière page du livre de la base aérienne 128 « Lieutenant-colonel
Dagnaux » de Metz a été tournée lors de la cérémonie officielle de sa dissolution.
Cette cérémonie, qui survient deux mois avant la fermeture administrative de
la base programmée le 31 août 2012, a été présidée par le général Guillaume
Gelée, commandant les forces aériennes (CFA) et représentant le général Jean-Paul
Paloméros,
chef d’état-major de l’armée de l’air.
Après avoir passé les troupes en revue, le général Gelée et le colonel Olivier
Bertrand, commandant la base aérienne de Metz, ont rendu une dernière fois les
honneurs au drapeau. Le chef du CFA a ensuite procédé à une remise d’insignes
et à la lecture de l’ordre du jour retraçant l’histoire de la base aérienne.
Après la remise du fanion de l’escadron de protection, c’est au tour du drapeau
d’être au centre de l’attention générale. Le personnel, les autorités civiles
et militaires ainsi que les « Anciens » ont retenu leur souffle. La tension
était palpable lorsque le rectangle de tissu chargé d’histoire a été remis dans
un cérémonial symbolique : quatre « plieurs » l’ont roulé puis laissé entre
les mains du colonel Bertrand, qui l’a ensuite remis au général Gelée. Celui-ci
a finalement confié l’objet de tradition à un officier du service historique
de la Défense, venu spécialement pour la cérémonie. Toute l’assistance a suivi
des yeux, la mort dans l’âme, le départ de ce nouveau gardien d’un symbole.
« Pour moi, c’était le moment le plus chargé d’émotion, témoigne le colonel
Bertrand, la gorge serrée. Cela fait 50 ans que le drapeau trône dans le bureau
du commandant et aujourd’hui, c’est la dernière fois que je le vois. Avec son
départ, c’est l’âme de la base aérienne qui s’en est allée ! » Ce moment fort
a été souligné par le passage parfaitement synchronisé dans le ciel lorrain
de Rafale de la base aérienne 113 de Saint-Dizier et de Mirage 2000 D de la
base aérienne 133 de Nancy.
Lors d’une allocution qui a suivi la dissolution officielle, le général Gelée
a tenu à remercier l’ensemble du personnel de la base aérienne pour son implication
et son travail au service de l’armée de l’air. Il a ensuite remis au colonel
Bertrand une maquette de Rafale symbolisant la modernisation et l’évolution
de l’armée de l’air.
Sur les 1250 personnes administrées sur la base aérienne messine, 1150 seront
affectées sur un autre site, celui de Dijon, tandis qu’une centaine d’aviateurs
resteront dans les structures interarmées de Metz. (pris
en compte )
Biographie du lieutenant-colonel Jean Dagnaux, parrain
de la BA 128
Né le 28 novembre 1891 à Montbéliard, Jean, Charles, Joseph Dagnaux restera
dans la mémoire de l’armée de l’air comme l’un des plus purs symboles de courage
et de ténacité chers aux aviateurs.
Affecté comme jeune officier de réserve à la 15e division d’infanterie, il entame
la Première Guerre mondiale au sol, avec un premier acte de courage, en assurant
sur le front la liaison entre l’infanterie et l’artillerie. Blessé au combat
le 5 mai 1915, il reçoit sa première citation à l’ordre du 8ecorps d’armée.
Passionné par l’aviation, il effectue un stage de formation pour devenir observateur
et il est breveté le 18 juin 1915. Il est alors affecté à la 1ère armée dans
le secteur de Verdun. Volant avec le plus grand courage, son appareil est endommagé
au cours d’un combat contre un Fokker allemand le 6 février 1916. Touché à la
jambe et au visage, le sous-lieutenant Dagnaux est conduit à l’hôpital de Verdun
où sa jambe gauche est amputée au-dessus du genou.
Toujours animé par la passion du vol, il est affecté à l’Escadrille C 11
le 6 mai 1917, après avoir suivi un stage de perfectionnement. Combattant émérite,
il reçoit plusieurs citations successives. À nouveau blessé le 21 janvier 1918,
il repart au combat et continue à se distinguer par son courage et ses exploits
aériens. Il apprend à piloter au sein de son escadrille et obtient son brevet
de pilote militaire le 2 septembre 1918. Après-guerre, il ouvre dès 1919 des
voies aériennes en Europe, à travers la Méditerranée vers l’Egypte, l’Afrique
puis Madagascar en 1926. À partir de 1928, il dirige la société Air Afrique
et ouvre des lignes régulières au départ d’Alger à travers le Sahara vers Brazzaville
et Tananarive. D’autres lignes sont ouvertes en Afrique du Nord et vers Dakar.
Le 2 septembre 1939, la guerre est déclarée contre l’Allemagne Nazie. Bien que
mutilé, réformé et invalide à 100 %, le commandant Dagnaux retrouve son uniforme.
D’abord affecté en état-major, il n’a de cesse de vouloir se battre et retourner
au combat. Il obtient satisfaction le 28 octobre 1939 en étant nommé commandant
en second du groupement de bombardement n°9.
Il exécute, sur Amiot 143 et Potez, de nombreuses missions de guerre où se révèlent
encore et toujours son courage inaltérable et son audace. À Mourmelon, il crée
le centre d’instruction des équipages d’élite avant d’être abattu par la défense
antiaérienne allemande le 17 mai 1940 au cours d’une mission de nuit, sur Amiot
354.
Animé par la foi la plus pure en son destin et la rage de défendre sa patrie,
le lieutenant-colonel Dagnaux a reçu, au cours de sa carrière, douze citations
dont dix pendant la Première Guerre mondiale. Plusieurs fois gravement blessé
en service aérien, son courage l’aura guidé jusqu’au sacrifice suprême à 48
ans, âge où un officier sert d’ordinaire en état-major. Admissible avant la
Première Guerre mondiale à l’École Polytechnique, Commandeur de la Légion d’honneur,
il est décoré de la Croix de Guerre 14-18 avec huit palmes et cinq étoiles,
de la Croix de Guerre 39-40 avec deux palmes et de nombreuses autres décorations
qui lui ont été attribuées en France et à l’étranger, tout au long de son exceptionnelle
carrière aéronautique. Symbole de ténacité indomptable, de courage sublime et
d’abnégation, il restera à jamais un exemple pour les aviateurs.
Au cours de sa carrière aéronautique, il aura abattu quatre avions allemands
homologués et aura effectué 2 266 heures de vol dont 155 en vol de nuit. Droits
: © Armée de l'air