Actualités Armée de l'air 28 (2018-2019)


Dax (18/07/2018)

Hommage à l’As Maurice Boyau

Mise à jour : 20/09/2018 - Direction : Armée de l'air
Dimanche 16 septembre 2018, la ville de Dax a rendu hommage à l’aviateur Maurice Boyau. C’est tout naturellement que la base aérienne (BA) 118 de Mont-de-Marsan a participé à l’événement, auquel l’école d’aviation légère de l’Armée de terre (EALAT) s’est également associé.

Le colonel Cédric Gaudillière, commandant de la BA 118, le colonel Xavier Dorange, commandant l’EALAT de Dax, le commandant Hélène Soumillon, commandant la compagnie de gendarmerie de Dax et des représentants départementaux étaient présents..
Né le 8 mai 1988 à Mustapha en Algérie, Maurice Boyau est un as de l’aviation française. Il est crédité de 35 victoires durant la Première Guerre mondiale. Il a excellé dans la reconnaissance photographique en monoplace, le bombardement à faible altitude et l’attaque des troupes à terre. Il est mort pour la France le 16 septembre 1918 à Mars-la-Tour.

Dax - Hommage à l’As Maurice Boyau


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BA 105 "Commandant Viot" - Evreux (19/09/2018)

Hommage au capitaine Bellenger sur la base aérienne 105 d'Evreux

Mise à jour : 24/09/2018 - Direction : Armée de l'air
Mercredi 19 septembre 2018, des membres de la famille Bellenger se sont rendus sur la base aérienne 105 d’Évreux sur les pas de leur grand-père, arrière-grand-père ou grand-oncle à l’occasion du 140e anniversaire de la naissance de Georges Bellenger.

La famille Bellenger a été accueillie au musée de la base aérienne 105 d’Évreux, où passionnés d’aviation et anciens militaires ont retracé l’histoire de Georges Bellenger, Ébroïcien et créateur du brevet de pilote militaire.
Ils ont ensuite assisté à la présentation et à la visite d’un Casa CN-235 par deux jeunes pilotes de transport.
"Georges Bellenger est né à Evreux en 1878, il commence sa carrière militaire en 1900 à sa sortie de l’École polytechnique. En 1905, il est nommé lieutenant et rejoint le 5e bataillon d’artillerie à pied à Verdun. Il obtient son brevet civil de pilote d’aérostat le 3 octobre 1907.
En 1910, le général Gallieni le promeut capitaine. L’état-major le désigne pour être membre de la commission de création du brevet de pilote militaire. Il refuse l'attribution du premier "macaron" et obtient le n°3 après avoir attribué les n°1 et 2 à deux de ses élèves.
Le 13 mars 1913, au cours d’une cérémonie, la station d’aviation d’Évreux reçoit son nom de baptême. Le capitaine Bellenger se voit donc honoré de son vivant par l’attribution de son patronyme à la première station d’aviation de la République française. La "halte Bellenger" était née.
Georges Bellenger décède à Saint-Germain-en-Laye le 22 décembre 1977 dans sa centième année et est inhumé dans le caveau familial à Évreux. La carrière purement aéronautique de celui qui reste le père du brevet de pilote militaire n’aura en fin de compte duré que huit ans !"

Adjudant-chef Guillaume, L’aviateur Normand
Le 16 juin 2018, lors du meeting de l’air d’Évreux, Guy Lefrand, maire d’Évreux, et le le colonel David Desjardins, commandant de la base aérienne 105 d’Évreux, ont baptisé un hangar de maintenance "Halte aérienne Bellenger" en hommage à cet aviateur pionner et innovateur. Le visage de George Bellenger figurait sur les affiches de promotion du meeting 2018 en souvenir de ces 105 années d’innovation et de mise en réseau à Évreux.

Hommage au capitaine Bellenger sur la base aérienne 105 d'Evreux


Hommage au capitaine Bellenger sur la base aérienne 105 d'Evreux


Sources : Armée de l'air
Droits : © Armée de l'air


BA 104 - Al-Dhafra près d'Abu-Dhabi (EAU) (14/11/2018)

La base aérienne 104 fête ses 10 ans

Mise à jour : 23/10/2018 - Direction : Armée de l'air
Le 30 septembre 2018 s’est déroulée une cérémonie commémorant les dix années d’activités de la base aérienne 104 "Lieutenant-colonel Charles Pijeaud" implantée aux Emirats arabes Unis (EAU).

Système de combat polyvalent et modulaire, véritable point d’appui pour les opérations françaises dans la zone nord de l’Océan Indien, la base aérienne 104 a fêté ses 10 ans. La cérémonie était présidée par le général Pascal Delerce, commandant en second des forces aériennes
En octobre 2008, la BA 104 voyait arriver ses premiers avions, des Mirage 2000-5 du groupe de chasse 1/2 "Cigognes". Officiellement inaugurée le 26 mai 2009 par le président de la république Nicolas Sarkozy, la BA 104 sert pour la première fois de point d’appui au profit d’avions d’armes pour le théâtre afghan. L’année suivante est marquée par la montée en puissance de la composante "air" des forces françaises aux Emirats arabes unis (FFEAU) avec l’arrivée de l’escadron de chasse (EC) 3/30 "Lorraine" qui reçoit ses trois premiers Rafale, du détachement C135 participant à l’opération PAMIR en Afghanistan, et d’un détachement permanent de fusiliers commandos de l’air et des pompiers de l’air. En 2011, la BA 104 déploie certains de ses moyens dans l’opération "Harmattan" en Libye.
Forte de trois Rafale supplémentaires (soit six au total), régulièrement renforcée par d’autres type d’aéronefs, la BA 104 occupe une position stratégique dans une zone sensible. Elle apporte une contribution déterminante à l’action de la coalition internationale contre le terrorisme, notamment depuis 2014 au travers de l’opération Chammal. Reconnue pour son expertise, sa polyvalence et son interopérabilité dans le domaine des opérations elle conduit également quotidiennement des activités aériennes dans le cadre de la coopération internationale avec les partenaires de la France dans la région.

Fortes d’environ 700 militaires, les forces françaises aux Emirats arabes Unis (FFEAU) ont pour missions d’exercer le contrôle opérationnel de ses moyens, de développer et animer la coopération opérationnelle bilatérale et d’appuyer les moyens militaires déployés dans la région Moyen-Orient et le Nord de l’océan Indien. Les FFEAU contribuent à la stabilisation et au maintien de la paix dans les 14 pays de sa zone de responsabilité permanente, région particulièrement sensible qui s’étend de la Jordanie au Bangladesh.

Le 30 septembre 2018, la BA 104 fête ses 10 ans - La cérémonie est présidée par le général Pascal Delerce - Crédit : @ Bertrand Siclon / Armée de l'air / EMACOM

A noter la présence du drapeau de la 7ème escadre de Chasse.


Le 30 septembre 2018, la BA 104 fête ses 10 ans - Présence de l'EC 3/30 Lorraine du 04/11/2010 au 01/06/2016 - Crédit : @ Jean-Luc Brunet / Armée de l'Air

Sources : Armée de l'air
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EPAA 315 - BA 709 Cognac (09/10/2018)

Le Pilatus PC-21 fait son entrée dans l'histoire de l'Armée de l'air

Mise à jour : 03/10/2018 - Auteur : ©Adjudant Barbara Le Prat - Direction : Armée de l'air
Mardi 2 octobre 2018, le général Philippe Lavigne, chef d’état-major de l’Armée de l’air (CEMAA), s’est rendu sur la base aérienne 709 "Commandant Ménard" de Cognac-Châteaubernard afin de marquer les débuts officiels du nouvel avion d’instruction de l’Armée de l’air : le Pilatus PC-21.

Avec cette acquisition, la France devient la 2e nation européenne après la Suisse à recevoir cet appareil aux multiples facettes et ouvre un nouveau chapitre de l’histoire des écoles du personnel naviguant. À terme, ces nouveaux avions d’instruction de l’Armée de l’air remplaceront les TB 30 Epsilon de Cognac et les Alphajet de Tours.
Grâce à ses qualités manœuvrières (-4, +8G) et à son avionique de dernière génération, le PC-21 va permettre la modernisation de la formation des équipages chasse. Les fonctionnalités du système PC-21 comme la simulation embarquée et la qualité du simulateur autorisent une refonte profonde du cursus de formation, vers un programme plus représentatif des opérations actuelles, rationnalisé et permettant l’acquisition du pilotage basique et l’apprentissage d’un système moderne (du pilotage vers le management d’un système d’armes).
Au total, 17 monoturbopropulseurs Pilatus PC-21 et leurs simulateurs seront livrés à l’Armée de l’air au début de l’année 2019. Ils seront stationnés à l’école de pilotage de l’Armée de l’air (EPAA) "Général Jarry", qui formera annuellement les futurs stagiaires au profit de l’aviation de chasse, soit 30 pilotes et dix navigateurs officiers système d’armes de l’Armée de l’air, dix pilotes pour la Marine nationale ainsi que dix moniteurs de simulateur.
Pour sa première visite officielle sur la base aérienne 709, le CEMAA souhaitait rencontrer les différents acteurs de la mise en œuvre du système de formation modernisée des équipages chasse et échanger avec les aviateurs charentais.
Accueilli à sa descente d’avion par le colonel Arnaud Gary, commandant la base de Cognac, c’est au cœur du bâtiment simulateurs baptisé "Major Laurent Pauc" que le général Lavigne a commencé sa visite, avant de s’essayer à un vol de simulation, immortalisé par les nombreux journalistes présents.
Clef de voûte du système de formation des équipages de chasse sur PC-21, le bâtiment simulateurs mis à disposition de l’Armée de l’air par la société Babcock abrite deux simulateurs de missions (FMS - Full mission simulator) et trois entraîneurs de vol (PTT - Part Task Trainer), outils à la pointe de la technologie qui opèrent en réseau et offrent un réalisme saisissant.
Une exposition statique commentée par les premiers instructeurs pilotes de l’EPAA, formés en Suisse et une évolution dynamique du Pilatus PC-21 ont également permis d’apprécier les multiples capacités et la manœuvrabilité de l’aéronef.
"Au sein de l’école de pilotage de l’Armée de l’air, vous formez les futurs équipages de combat et vous faites perdurer notre expertise aéronautique. Ces fondations leurs seront indispensables pour acquérir en unité un bon niveau opérationnel. Ensemble, nous transmettons à nos stagiaires, nos savoirs, nos savoir-faire et notre savoir-être. Préparer solidement l’avenir, c’est explorer les nouvelles potentialités qu’offre le PC-21 dans l’Armée de l’air. Un formidable outil de formation, un système s’appuyant pleinement sur la simulation au sol et embarquée, ouvrant ainsi de nouvelles perspectives. Cette entrée en service est un symbole fort de la politique d’innovation de l’Armée de l’air", a ainsi déclaré le général Philippe Lavigne lors de son allocution devant les autorités civiles et militaires et le personnel de l’emprise, avant de remercier l’ensemble des acteurs ayant contribué au projet PC-21.
Le CEMAA a poursuivi sa visite avec un passage à l’EPAA où il a notamment pu échanger avec le personnel civil et militaire, dont les représentants des différentes catégories d’aviateurs de la base. La journée s’est achevée à l’escadron de drones 1/33 "Belfort", seconde unité de la base aérienne, qui monte en puissance avec la réception prévue en 2019 de six drones General Atomics MQ-9 Reaper supplémentaires et des effectifs qui vont sensiblement augmenter d’ici 2020.
"Préparer l’avenir sur cette base aérienne, c’est aussi faire monter en puissance notre capacité drones au sein de la future escadre de surveillance, de reconnaissance et bientôt d’attaque", a conclu le général Philippe Lavigne.
Ce sont là de beaux défis qui attendent le personnel de la base aérienne 709 "Commandant Ménard".

Le Pilatus PC-21 fait son entrée dans l'histoire de l'Armée de l'air



Le Pilatus PC-21 fait son entrée dans l'histoire de l'Armée de l'air


Le Pilatus PC-21 fait son entrée dans l'histoire de l'Armée de l'air


Le Pilatus PC-21 fait son entrée dans l'histoire de l'Armée de l'air


Sources : Armée de l'air
Droits : © Armée de l'air



Base Aérienne de Projection au Levant (05/07/2020)

CHAMMAL : Le « Groupe de Bombardement 43 Levant » au cœur de la lutte contre Daech

Mise à jour : 17/12/2018
En juin 1940, un premier noyau des Forces aériennes françaises libres en Égypte est créé sous l’impulsion d’aviateurs refusant de se résigner à l’armistice. Ils rejoignent Ismaïlia et sont vite rejoints par des aviateurs de Tunis et d’Alep. Trois unités sont ainsi créées : les Free French Flight n° 1, 2 et 3. Elles réaliseront, dans cette région du « Levant », de nombreuses missions d’appui et de combat face à l’offensive nazie. En novembre 2015, sous l’impulsion de deux capitaines ayant à cœur de montrer que l’esprit des aviateurs des FAFL était toujours porté par les jeunes générations, le « Groupe de Bombardement 43 Levant » nait sur la base aérienne projetée (BAP) au Levant.

S’appuyant sur les origines glorieuses des Free French Flight et des valeurs que ces unités incarnaient, le « GB43 » voit le jour moins d’un an après le premier vol d’un Mirage 2000D dans le ciel irakien, le 03 décembre 2014, et la première frappe sur une cache d’arme du groupe djihadiste dans la région de Mossoul, le 12 décembre de la même année.

Le GB43 regroupe aujourd’hui toutes les unités navigantes déployées sur la BAP, mais également tous ceux qui apportent une contribution indispensable à l’activité opérationnelle aérienne tels que les spécialistes du renseignement, les mécaniciens avions ou les armuriers.

Depuis quatre ans désormais, les équipages comme les mécaniciens se succèdent sur la BAP au Levant afin de maintenir la permanence de l’action des ailes françaises au sein de la coalition contribuant aux victoires décisives comme la libération de Mossoul ou celle de Raqqa. Qu’il s’agisse des Rafale aujourd’hui ou d’avions de patrouille maritime Atlantique 2, les aéronefs français réalisent quotidiennement des missions de frappes planifiées dans la profondeur, des missions d’appui feu ou encore d’acquisition de renseignement..

Leur engagement au sein de la coalition se concentre principalement désormais sur la neutralisation de la dernière emprise territoriale de Daech dans la moyenne vallée de l’Euphrate : depuis le 21 novembre, une dizaine de frappes ont été menées contre les positions de Daesh par les équipages des Rafale français en appui des forces démocratiques syriennes. Depuis le début de l’opération Chammal, ce sont 1489 frappes françaises qui ont été réalisées neutralisant 2292 objectifs

Lancée depuis le 19 septembre 2014, l’opération Chammal représente la participation française à l’OIR (opération Inherent Resolve) et mobilise aujourd’hui près de 1 100 militaires. À la demande du gouvernement irakien et en coordination avec les alliés de la France présents dans la région, l’opération Chammal repose sur deux piliers complémentaires : un pilier « formation » au profit d’unités de sécurité nationales irakiennes et un pilier « appui » consistant à soutenir l’action des forces locales engagées au sol contre Daech et à frapper les capacités militaires du groupe terroriste.

Insigne métal (clic sur image) - dos de celui-ci - l'insigne tissus.

Les personnels du GB 43 "Levant" en action - @ Armée de l'air


Sources : Armée de l'air
Droits : © Armée de l'air

BA 118 Mont de Marsan (19/01/2019)

Le colonel Jean Adias, élevé à la dignité de grand-croix de l’ordre national du Mérite

Mise à jour : 15/01/2019 - Direction : Armée de l'air
Jeudi 10 janvier 2019, le colonel honoraire Jean Adias a reçu des mains de l’ancien chef d’état-major de l’Armée de l’air, Jean-Paul Paloméros la grand-croix de l’ordre national du Mérite.

Fort de ses 38 000 heures de vol et de ses 1 241 missions de guerre, c’est animé d’un sens indéfectible du service que le colonel honoraire Jean Adias a su, en traversant les époques et les conflits, faire rayonner les valeurs de notre armée par son excellence. Prince des airs et prince de guerre, il a côtoyé et partagé la flamme de ceux qui, à l’instar d’Antoine de Saint-Exupéry, Jean Mermoz ou Constantin Rozanoff, ont piloté avec honneur et abnégation. C’est avec une vive émotion qu’il a déclaré devant les militaires de la base aérienne 118 de Mont-de-Marsan que sa "famille est et restera l’Armée de l’air".

Jeudi 10 Janvier 2019, le colonel honoraire Jean Adias a reçu des mains de l’ancien chef d’état-major de l’Armée de l’air Jean-Paul Paloméros la grand-croix de l’ordre national du Mérite. - Crédit : @ Loïc Van Sluys / Armée de l'air



(non officiel)
Complément d'information (source : Philippe Salles)

Ayant effectué plus de 38 000 heures sur 134 types d’avions différents, il totalise 1241 missions de guerre en 4629 heures de vol. Il a connu à l'âge de 15 ans Jean Mermoz en 1936 qui venait faire dans son collège de Bétharram la promotion de l'Aviation en général et de l'Aviation Populaire en particulier.
Sa carrière de pilote débute en 1937 à l’âge de 16 ans quand il est breveté le plus jeune pilote de tourisme de France au sein de l'Aviation Populaire. Il s'engage en 1938 dans l'Armée de l'Air en tant qu'élève sous-officier du PN à l'Ecole d'Aviation d'Istres. Il en sort breveté parmi les 80 reçus sur 3000 candidats au départ ! En 1939, il est breveté pilote militaire et il choisit le bombardement. Pour sa formation, il rejoint le centre d’instruction de Marrakech pour voler sur Bloch 210, baptisé "le cercueil volant" à cause de la fragilité de ses moteurs. En 1939 toujours, il effectue un vol Francazal-Le Bourget sur Bloch 210 en tant que copilote du Cne Antoine de Saint Exupéry, lui est "seulement" Caporal-Chef pilote! Excusez du peu.
Affecté en 1941 à la 25e Escadre de bombardement basée à Tunis El Aouina, il participe à la campagne de Tunisie contre l’Afrika Korps du Maréchal Rommel. Étant aux Etats-Unis pour sa nouvelle formation, il effectue un vol de surveillance côtière dans le Golfe de Mexique. Il repère le sillage d’un sous-marin allemand qui s’apprête à attaquer un convoi de pétroliers. Le sous-marin U.230 sera coulé par l’escorte du convoi. Il participe à la campagne de Madagascar. Affecté en 1947 en Indochine, il participe à la bataille de Dien Bien Phu au sein du GT Sénégal, où il accumule 724 missions de guerre en 3187 heures de vols. Il se pose 105 fois dans la cuvette de Dien Bien Phu pendant la bataille. Il rejoint le 3/62 "Sahara" sur DC3 Dakota, puis sur Nord 2501. Il termine la guerre d’Algérie en 1962 avec 426 missions de guerre en 1150 heures de vol. En 1962, il rallie l’Escadron Aérien de Recherche et de Sauvetage 99 de Toulouse Francazal sur Constellation, où il effectue beaucoup de missions de sauvetage terrestre et maritime. Il prend le commandement de l’escadron de 1966 à 1968. Il commande ensuite les Moyens Opérationnels de la Base aérienne 101, c’est à dire un commandement d’Escadre, cas unique pour un Officier sorti du rang.
A sa retraite, il devient officier de Réserve sur la BA 118 de Mont de Marsan. Il commande de nombreux réservistes de l’Armée de l’Air et la Préparation militaire de la 3e R.A. Il a reçu de nombreuses médailles : Commandeur de la Légion d’Honneur, Médaille Militaire, Grand Officier de l’Ordre Nationale du Mérite (Grand Croix depuis hier), Croix de Guerre avec 18 citations dont 8 à l’ordre de l’Armée (palmes), médaille de l’Aéronautique à titre exceptionnel.

Sources : Armée de l'air
Droits : © Armée de l'air


EC 2/4 La Fayette (29/03/2019)

Hommage à Pierre Chanoine

Mise à jour : 27/03/2019 - Direction : Armée de l'air
Pilote au sein de l’escadron 2/4 "La Fayette" en 1944-1945, Pierre Chanoine a participé à la libération de la France avec 185 missions de guerre. Il s’est éteint à presque 98 ans le 19 mars dernier.

Breveté pilote militaire en 1939 à l’âge de 18 ans, Pierre Chanoine a eu un long parcours dans l’Armée de l’air. Afrique du Nord, États-Unis (Norfolk et en Virginie), où il a été formé sur avion Republic P 47, le Thunderbolt. Il est réaffecté en Afrique du Nord en 1944 et intègre le groupe de chasse "La Fayette", à la fameuse tête de Sioux. Il accomplit 185 missions de guerre, notamment pendant la campagne de France.

À la fin de la guerre, il entre à Air France et vole sur avions DC4, le Lockheed Constellation, le Super Constellation, le B707 et B747 avant de piloter le Concorde. Premier commandant de bord du Concorde d’Air France, il réalise le premier vol commercial Paris-Rio de Janeiro le 21 janvier 1976. Il devient ensuite le patron du secteur Concorde d’Air France, poste qu’il occupera jusqu’à son départ à la retraite en 1981. Il affiche deux records célébres en leur temps : avec son équipage, il bat le record du Paris-Washington le 18 août 1978 en 3 heures et 35 minutes, avec Gilbert Rognon en officier pilote de ligne et Serge Vallet comme officier mécanicien navigant. Puis le 24 septembre 1979, c’est lui qui est aux commandes du vol direct et sans escale qui emporte le record de vitesse entre Caracas et Paris en 4 heures et 10 minutes de vol (4h30 bloc/bloc) sur le F-BTSC. Il compte 394 départs et 1278 heures sur Concorde. Et un total de 26 000 heures de vol.

Pierre Chanoine a présidé l’Aéro-club de France et l’association Promouvoir Concorde (aujourd’hui disparue), qui a milité pour la poursuite des vols lorsque les temps étaient difficiles. Grand officier de la Légion d’honneur, grand’croix de l’ordre national du Mérite, croix de Guerre, croix de la Valeur militaire, croix du Combattant volontaire, médaille des Évadés d’Espagne, Pierre Chanoine est également l’auteur d’ouvrages, courriers, pour l’aviation, pour Air France et pour Le Progrès.


Pierre Chanoine, à droite sur la photo - Crédit : © Droits réservés (2017)



Sources : Armée de l'air
Droits : © Armée de l'air



ET 1/61 Touraine (03/05/2019)

L’Armée de l’air reçoit son 15e avion de transport militaire A400M Atlas

Mise à jour : 02/05/2019 - Direction : Armée de l'air
Le 15e avion de transport militaire A400M Atlas est arrivé vendredi 26 avril 2019 sur la base aérienne 123 "Commandant Charles Paoli" d’Orléans-Bricy, suite à sa réception la veille par la Direction générale de l’armement (DGA).

Cet avion est le premier avion neuf directement livré à la France dans un nouveau standard de capacités tactiques (en comparaison à ceux déjà en dotation), se rapprochant un peu plus du standard cible. Cet appareil détient notamment un domaine d’emploi élargi pour les opérations menées à partir de terrains sommaires, une capacité de navigation autonome pour les approches vers les zones d’atterrissage et le largage de parachutistes par une porte latérale. Depuis le début de l’année, trois aéronefs français livrés précédemment ont également été portés au niveau de ce nouveau standard qui sera complété par deux nouvelles capacités à l’automne : l’éjection de charges lourdes jusqu’à 16 tonnes et le ravitaillement en vol par le point central, principalement au profit d’autres A400M et d’avions de transport C160 Transall.

Avion de transport militaire tactique doté d’une allonge stratégique, l’A400M Atlas est sans équivalent sur le marché mondial. Équipé de quatre turbopropulseurs, il est conçu pour transporter jusqu’à 35 tonnes de matériel et réaliser l’ensemble des missions liées au transport, notamment les liaisons inter et intra-théâtre d’opérations, les posés d’assaut sur terrains sommaires, l’aérolargage de personnels et de matériels, y compris à très grande hauteur, le ravitaillement en vol ou bien encore les évacuations sanitaires. Ses moyens de communication avancés et ses performances lui permettent de s’intégrer dans les opérations aériennes interarmées comme aucun autre avion de transport auparavant. L’A400M est, à ce titre, un véritable système de combat.

Au bilan, les capacités tactiques de ce 15e aéronef illustrent le chemin récemment parcouru vers le standard cible : larguer des parachutistes par une porte latérale, ravitailler en vol un autre aéronef de transport en point central et améliorer ses performances sur terrain sommaire. Cet A400M est le 1er des 11 appareils qui doivent être livrés au cours de la loi de programmation militaire 2019-2025. Ainsi, en 2025, l’Armée de l’air sera dotée de 25 A400M Atlas.

(Ndlr) Concernant les livraisons précédentes

L’Armée de l’air reçoit son 15e avion de transport militaire A400M Atlas - Crédit : Adj Eric Dubois


L’Armée de l’air reçoit son 15e avion de transport militaire A400M Atlas - Crédit : Adj Eric Dubois


Sources : Armée de l'air
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EC 3/30 Lorraine (17/05/2019)

La confrérie des tigres : des coutumes au service de l’opérationnel

Mise à jour : 17/05/2019 - Auteur : Lieutenant Catherine Wanner - Direction : Armée de l'air
Des peintures tigrées, des costumes striés : le "NATO Tiger Meet" (NTM) est un exercice qui ne manque pas de mordant. Si toutes ces traditions peuvent surprendre, elles ont pourtant contribué à créer, depuis 1961 (date de 1re édition), un lien fort entre les participants qui mènent ensemble des missions aériennes sur les théâtres d’opérations.

Des aéronefs peints aux couleurs du tigre aux combinaisons de vol, en passant par les casques, les gants, etc. À Mont-de-Marsan, tout porte la griffe du félin à rayures. Loin d’être accessoires, ces traditions sont l’essence même de cet exercice de grande ampleur. Au sein des escadrons rugit ce que les initiés appellent "l’esprit tigre". Mais quel est ce mystérieux concept ? "Le "Tiger spirit", c’est un ensemble de valeurs que l’on partage au sein de la communauté tigre, précise le lieutenant-colonel Hugues Fouquet, directeur de l’exercice. Nous partageons de nombreuses traditions qui permettent de créer un lien spécial et fort entre nous. Une confiance mutuelle s’est installée au fil des années entre les escadrons. Ainsi, lorsque nous nous retrouvons sur les théâtres d’opérations, nous sommes capables de nous intégrer rapidement dans une coalition, de planifier et de conduire en un temps restreint des opérations complexes." Un mordant, la fierté d’appartenir à la communauté tigre, rechercher l’excellence en vol afin d’accomplir au mieux la mission confiée, avoir un mental serein, une franche camaraderie, le goût de l’échange : avoir le "Tiger spirit", c’est tout cela à la fois. Et c’est justement ça qui fait toute la force du "NATO Tiger Meet".

"C’est une grande chance de pouvoir se retrouver entre nations membres de l’Otan à Mont-de-Marsan et de pouvoir échanger au quotidien. Cela nous permet de confronter nos tactiques et d’adapter nos procédures afin de devenir meilleur", confie le lieutenant-colonel Markus, chef du détachement allemand. Ces échanges entre escadrons opérationnels, le "NATO Tiger Meet", savant mélange de sérieux et de cohésion, pimenté de solennité, n’a de cesse de les favoriser. Il s’appuie pour ce faire sur de nombreuses coutumes. En voici quelques-unes.

Peinture avion
Traditionnellement, les escadrons tigres choisissent chacun un thème. Ainsi, chaque unité peint son avion en fonction du thème retenu et arbore des tenues assorties. Cette année, afin de s’associer à la commémoration des 75 ans du débarquement en Normandie, le Rafale du 3/30 "Lorraine" affiche une décoration rappelant l’opération "Smoke Screen", conduite le 6 juin 1944 sur les côtes normandes. Au petit matin, douze Boston du 342nd Squadron (désormais EC 3/30 "Lorraine") survolèrent les plages de Normandie à très basse altitude, dans le but de créer un écran de fumée destiné à protéger les flottes alliées des bombardements allemands. Sur 25 kilomètres, ils parcoururent la côte du Cotentin, de la pointe de Barfleur à l’embouchure de la Vire : l’opération "Smoke Screen" fut un succès. Le Dark Tiger trouve ses origines dans l’obscurité de la nuit et souffle le vent de la liberté. Il est le symbole de l’union du "Tiger Spirit" et de l’héritage mythique des Forces françaises libres. Les dérives d’un Mirage 2000D et d’un Rafale de l’escadron de chasse et d’expérimentation 1/30 "Côte d’Argent" sont, quant à elles, peintes dans l’esprit de la célébre série : Game of Thrones.

Cérémonie d’ouverture
Le début de l’exercice "NATO Tiger Meet" est systématiquement officialisé par une cérémonie militaire qui rassemble, en rangs serrés, tous les membres des escadrons tigres. Solennelle, la cérémonie, qui obéit à un protocole bien huilé, n’en est pas moins haute en couleurs. Chaque nation arbore fièrement ses costumes et équipements striés, tandis qu’une mascotte tigre se charge d’animer les festivités. Pour cette 55e édition, la Musique des forces aériennes de Bordeaux a entonné Eye of the tiger. Tour à tour, les participants montent fièrement leur drapeau sur le mât sur les notes de leur hymne national. La cérémonie se conclut par le célébre cri collectif : "tiger tiger tiger !"

Le Silver Trophy
Celui que tous les escadrons tigres rêvent de soulever. Il est remis à la nation qui a fait preuve du meilleur esprit tigre au sol et en vol, tout au long de l’exercice. D’autres trophées sont également remis aux escadrons qui se sont particulièrement distingués : meilleur costume, plus bel avion peint, escadron reconnu pour sa valeur opérationnelle au sol et en vol, etc.

Dead bug
Le signe de ralliement de tous les tigres. Après l’annonce "tiger, tiger, tiger" répétée trois fois par le directeur de l’exercice, les participants se mettent sur le dos et agitent vigoureusement bras et jambes, tels des cafards retournés. Durant la Seconde Guerre mondiale, cette technique était utilisée par les pilotes de chasse pendant un combat aérien pour simuler le crash de leur avion.

La confrérie des tigres : des coutumes au service de l’opérationnel - Crédit : © Armée de l'air
Le "Dark Tiger", Rafale C n°135 (30-GN) de l'escadron de chasse 3/30 « Lorraine », organisateur de ce "NATO Tiger Meet 2019"

Un peu d'histoire
Au petit matin du 6 juin 1944, les Bostons du "Lorraine" survolèrent les plages de Normandie à très basse altitude, dans le but de les couvrir d’un rideau de fumée, afin de protéger les troupes amphibies alliées. Cette année nous célébrons les 75 ans de l’opération Smoke Screen. Le "Dark Tiger" trouve son origine dans l’obscurité de la nuit des nuits, et souffle le vent de la liberté. Il est le symbole de l’union du "Tiger Spirit" et de l’héritage mythique des Français Libres

La confrérie des tigres : des coutumes au service de l’opérationnel - Crédit : © Sébastien Magnant / Armée de l'air

La confrérie des tigres : des coutumes au service de l’opérationnel - Crédit : © Cédric Guerdin / Armée de l'air


La confrérie des tigres : des coutumes au service de l’opérationnel - Crédit : © Cédric Guerdin / Armée de l'air
Mirage 2000D n°617 (3-IS) de l’escadron de chasse et d’expérimentation 1/30 "Côte d’Argent" , peint dans l’esprit de la célébre série : Game of Thrones



La confrérie des tigres : des coutumes au service de l’opérationnel - Crédit : © Cédric Guerdin / Armée de l'air


La confrérie des tigres : des coutumes au service de l’opérationnel - Crédit : © Cédric Guerdin / Armée de l'air


(voir album NTM)

Sources : Armée de l'air
Droits : © Armée de l'air