[Source : © livre "Les insignes des bases aériennes"
- SHAA - Bernard Thévenet (situation en 2000 non actualisée) ]
Historique
La base de Boufarik était située en plein coeur de la Mitidja, à 40 km
au Sud-Ouest d'Alger. Après le débarquement allié de novembre 1942, les
Américains s'étant installés à Maison-Blanche et la RAF à Blida, l'Armée
de l'air créa une nouvelle base à Boufarik pour ses propres besoins, sur
le terrain de l'hippodrome de Xila.
La Section de liaison aérienne du Commandement de l'air en Algérie y fut
créée en 1942 sur Goëland, Simoun,... puis la SLA du BCRA. Ces 2 SLA fusionnèrent
en 1943 pour devenir la SLA de l'EMGFA. En 1944, la SLA se scinde en 2
pour donner naissance au GLAM à Villacoublay et à la SLA 352 à Boufarik.
En 1945, la base s'est équipée d'une infrastructure en dur; 2 ELA sont
créées, l'ELA 59 à disposition de la Vème RA et l'ELA 45 pour Air Algérie.
Le 1er janvier 1949, la base de Boufarik devient la BA 142, soutenue par
la Compagnie de l'air 1/142 détachée du Bataillon de l'air 1/140 de Blida.
A la même date le GLA 45 équipé de C47, de Siebel "Martinet", de Ramier,...
est créé par fusion de l'ELA 45 et de l'ELA 59. En 1952, le groupe de
liaison aérienne est transformé en Groupe de liaison et de sauvetage,
le GLS 45, par adjonction de la Section aérienne de sauvetage en mer 99
sur LeO 45 et arrivant de Maison-Blanche. Cette SASM, qui avait été équipée
de "Languedoc" en 1954, devient Escadrille aérienne de recherche et de
sauvetage le 1er mai 1955. L'EARS 99 fera mouvement sur Maison-Blanche
le 10 février 1956. Le 1er janvier 1955, le GLS 45 redevient GLA 45 avec
la séparation de l'EARS. Il est alors équipé essentiellement de C 47 et
de "Martinet"; il effectue environ 1000 h/mois de liaisons, transport,
évacuations sanitaires (evasan) et entraînement. Il sera dissous le 31
mars 1964 après avoir effectué 110.000 h de vol, dont 40.000 en missions
opérationnelles et plus de 400 EVASAN.
La base de Boufarik va prendre une importance accrue après l'insurrection
de 1954, plusieurs unités aériennes y seront basées en plus du GLA 45
dont principalement le GMH 57, la 20ème EC qui marqua d'une vocation chasse
la BA 142 et l'ELO 2/45.
La 20ème EC créée à Oran le 1er avril 1956 arriva à Boufarik le 27 novembre
1959 avec les escadrons 1/20 "Aurès-Nementcha" et 2/20 "Ouarsenis" sur
Mistral et P47. Le 25 août 1960, l'EC 1/6 "Oranie" est rattaché à la 20ème
EC alors entièrement équipée de Skyraider AD 4 et devient l'EC 3/20"Oranie".
Elle est subordonnée au GATac mais assure aussi des détachements dans
l'Oranais et le Constantinois au profit des autres GATac. Ses missions
principales sont l'appui-feu et la RAV, elle sert également de réserve
régionale pour l'appui-feu lourd. Son activité aérienne était de 1500
à 1600 h de vol/mois. Le 23 septembre 1962, l'EC 3/20 retourne à Oran
où il sera transformé en Escadron de marche 2/21 en mars 1964. L'EC 1/20
sera dissous le 30 septembre 1963, le 2/20 un mois plus tard et enfin
la 20ème escadre le sera au 31 décembre 1963.
Le Groupe mixte d'hélicoptères 57 fut mis sur pied le 1er août 1955 avec
des hélicoptères légers Bell 47, des hélicoptères moyens H19 et des lourds
H34. Le 1er juin 1956 une escadrille d'hélicos lourds, l'EHL 58 avait
été créée sur H34. Le 1er novembre 1956, l'EHL 58 est intégrée au GMH
57 qui donne naissance à 2 escadres d'hélicoptères, la 2ème EH qui part
à Oran et la 3ème EH qui reste à Boufarik. Le 1er décembre 1959, la 3ème
EH quittera Boufarik pour La Reghaïa afin de permettre l'installation
de la 20ème EC à Boufarik qui dispose d'une piste de 2.400 m.
L'ELO 2/45 est issue de l'EAL 72 créée le 15 juin 1955 à Blida sur MS
500. L'EAL 72 devint EALA 2/70, le 1er mars 1956 puis ELO 2/45 le 1er
septembre 1957, équipé de MH 52 "Broussard". Cet escadron est affecté
à Boufarik où il arrive le 27 novembre 1959. Il y effectue 550 h/mois
de liaisons, de transport, d'evasan, de reconnaissance photo ou RAV, de
protection de convois et d'entraînement. L'ELO 2/45 est dissous le 3 août
1963. Il faut aussi signaler qu'à partir du 6 décembre 1959, un détachement
mensuel de F84 F et de RF 84 F de la 33ème ER avait été mis en place à
Boufarik. Ce détachement devint permanent à partir du 2 mars 1961.
La base disposait de la Compagnie de l'air 1/142 devenue 2/142, d'un Service
infra, du GP 34/142, de l'AMR 10/142, de la STB 85/142, du CLA 20/142,...
Enfin l'Atelier régional 4/661, ex-ARAA 625 créé le 1er janvier 1949 à
Boufarik-ville, lui était rattaché.
Après le cessez-le-feu de 1962, l'activité de la base va progressivement
s'arrêter. En février 1963, il reste encore l'Etat-major de la 20ème EC,
l'ec 2/20, le GLA 45, l'ELO2/45, la CA 2/142, l'AMB 10/142, le CLA 20/142,
la SMM 20/142, le GP 34/142, la STBS 85/142 et l'EMT 12/142. L'EE 50/805
est alors transféré d'Alger. Le 31 octobre suivant l'EC 2/20 fut dissous,
puis le 31 décembre, l'EM de la 20ème EC et l'EMT. L'EC 3/20 partit à
Oran. l'EE 50/805 fut dissous en même temps que la BA 142, le 30 avril
1964. Le 1er mai un DSA rattaché à la CA 3/141 créée à Oran fut mis sur
pied pour administrer les éléments du CAA maintenus en Algérie après la
dissolution des bases. Le CAA et la CA 3/141 furent dissous à Istres le
30 juin 1964.
Insignes
La base étant à vocation chasse, son insigne comporte une cigogne, un
des symboles les plus typiques de la chasse. La cigogne est aussi un oiseau
familier des plaines de la Mitidja, évoquée par le fond vert de l'insigne,
elle rappelle de plus le souvenir des nombreux colons alsaciens installés
là après 1870. Enfin la "casquette du père Bugeaud" évoque le souvenir
de son action pacificatrice qui inspire les missions de la base.
Homologué A.806 le 4 avril 1960.
Fabriqué par Drago.
[Source : © livre "Les insignes des bases aériennes" -
SHAA - Bernard Thévenet (situation en 2000 non actualisée) ]
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