Actualités Armée de l'air 45 (2025)


Paris (15/04/2025)

Adieu aux armes du général Philippe Moralès

Mise à jour : 15/04/2025 - Direction : Armée de l'air et de l'espace
Après 39 ans d’engagement au service de la France, le général de corps aérien Philippe Moralès, major général de l’armée de l’Air et de l’Espace (MGAAE), a fait ses adieux aux armes ce jeudi 10 avril 2025, dans la cour d’honneur des Invalides.

Pour saluer le terme d’un engagement au service de l’armée de l’Air et de l’Espace, une cérémonie solennelle d’adieu aux armes est traditionnellement organisée. Elle marque le départ de l’institution militaire et témoigne de la reconnaissance de cette dernière envers l’engagement et la fidélité de ses Aviateurs.

Ce 10 avril 2025, dans la cour d’honneur des Invalides, le général de corps aérien Philippe Moralès, major général de l’armée de l’Air et de l’Espace (MGAAE) , a fait ses adieux aux armes, mettant un terme à une carrière de 39 années de service. Dans son ordre du jour, le général d’armée aérienne Jérôme Bellanger, chef d’état-major de l’armée de l’Air et de l’Espace (CEMAAE) , a souligné l’engagement et la brillante carrière du général Moralès : « Du premier au dernier jour, gravissant tous les échelons, il aura inspiré le respect et suscité l’adhésion de tous par un charisme si singulier. En étant lui-même, de bout en bout […]. 1986, 2025. Le livre de cette carrière s'ouvre et se referme. » Évoquant les dernières fonctions du général, il a poursuivi : « Dorénavant major général de l’armée de l’Air et de l’Espace, il orchestre avec talent les travaux de l’état-major, préparant l’avenir, imprimant sa marque empreinte de modernité. […] Ce dernier mandat marque la consécration et l’unanimité définitive pour ce chef hors norme, commandeur de l’ordre national de la Légion d’honneur et de l'ordre national du Mérite, totalisant plus de 3 100 heures de vol et 125 missions de guerre. »

Un parcours opérationnel exemplaire

Issu de la promotion « Général Dorance » de l’École de l’air , le général Philippe Moralès commence sa carrière en 1986. Breveté pilote de chasse en 1990, il fait ses armes à l’escadron de chasse 01.011 « Roussillon » où il est engagé sur plusieurs opérations : Balkans ex-Yougoslavie, Nord Iraq, Tchad… En 1997, il intègre la Patrouille de France en tant que charognard , puis leader l’année suivante . En 2002, il prend le commandement de l’escadron de chasse 01.030 « Alsace » puis celui de la base de défense de Nancy en 2008 . En 2012, il rejoint l’état-major des Armées où il gravira les marches jusqu’à atteindre, en 2023, la fonction de MGAAE . Dénombrant plus de 3 100 heures de vol dont 125 missions de guerre, le général Philippe Moralès a été décoré de nombreuses distinctions : commandeur de l’Ordre national de la Légion d’honneur, commandeur de l’ordre national du Mérite, médaille de l’Aéronautique…

Comme l’énonce le général Jérôme Bellanger face à son ancien major général, « le souvenir du général de corps aérien Philippe Moralès, dans l’armée de l’Air et de l'Espace, est indélébile ».

Bon vent mon général !

Adieu aux armes du général Philippe Moralès - Crédit : © Armée de l'air et de l'espace


Sources : Armée de l'air
Droits : © Armée de l'air


BA 133 - Nancy-Ochey (28/04/2025)

Le Mirage 2000 D rénové : « Combattre, c’est s’adapter »

Mise à jour : 09/04/2025 - Direction : Armée de l'air et de l'espace
Fleuron de la 3e escadre de chasse de la base aérienne de Nancy-Ochey, le Mirage 2000 D a bénéficié d’une rénovation à mi-vie (RMV), insufflant une nouvelle ère opérationnelle pour une flotte de 50 chasseurs. Une cérémonie de mise en service opérationnel des Mirage 2000 D RMV s’est ainsi tenue sur le territoire nancéien, ce mercredi 9 avril 2025.

Symbole de précision et de fiabilité, le Mirage 2000 D a su, depuis ses débuts, s’imposer au sein des forces armées. Grâce à un programme de modernisation complète, cet appareil s’adapte aujourd’hui aux exigences des conflits contemporains. Nouveaux systèmes d’armement optimisés, amélioration de la connectivité et du recueil de renseignement, poste de pilotage modernisé, tout concourt à faire de cet aéronef une plateforme résolument tournée vers un environnement en pleine mutation.

Mis en service dans les années 1990, le Mirage 2000 D est spécialisé dans les missions d’attaque au sol. Par tous les temps, de jour comme de nuit, le chasseur peut opérer en très basse altitude et à très grande vitesse. Face à une troisième dimension toujours plus compétitive, les adaptations dont il a bénéficié au fil des années lui offrent une capacité opérationnelle indiscutable dans le domaine air-sol et dans le renseignement.

L’innovation au service de l’opérationnel

Entamée en 2016, la rénovation à mi-vie, qui lui vaut aujourd’hui l’appellation de Mirage 2000 D RMV, permet d’optimiser la durée de vie opérationnelle de l’appareil. Au total, 50 appareils se voient aujourd’hui dotés d’une nouvelle robe technologique. Les Mirage 2000 D disposent désormais d’un canon de 30 mm conférant aux équipages une capacité d’appui feu rapproché, et d’un armement air-air moderne avec les missiles de combat MICA IR (en remplacement des Magic 2) spécialisés dans l'autodéfense à courte distance. Mais encore, les chasseurs bénéficient d’une architecture rénovée du système d’armes permettant l’intégration d’armements de précision, tels que les bombes guidées laser GBU-48 et GBU-50.

En parallèle des nouveaux attributs d’armements, les Aviateurs continuent d’œuvrer en faveur d’une machine adaptée à la réalité du terrain. C’est notamment depuis la base aérienne 118 de Mont-de-Marsan, au centre de l’Escadron des systèmes d’information opérationnels et de cyberdéfense (ESIOC) que les spécialistes ont concouru à l’optimisation du chasseur. En lien direct avec les équipages, ils élaborent depuis 2017 les logiciels embarqués du Mirage 2000 D RMV. Cette modernisation des systèmes de navigation et d’attaque permet aux équipages d’avoir, au sol puis en vol, une vision détaillée de la situation grâce aux mises à jour et partages continus des données tactiques. Les logiciels implantés dans le tableau de bord connecté sont ainsi ajustés en boucle courte, au sein d’un cockpit de nouvelle génération doté d’écrans numérisés.

Cérémonie de mise en service opérationnel

Ce mercredi 9 avril, la base aérienne 133 de Nancy-Ochey a accueilli la cérémonie de mise en service opérationnel des Mirage 2000 D RMV. « Neuf années pour passer du concept à la réalité, du papier à l’avion, de l’idée à l’engagement opérationnel. Une petite décennie de travail, de recherche, d’essais, d’ajustements et de formations. Derrière ce succès, ce sont des ingénieurs, des techniciens, des mécaniciens, des Aviateurs qui, avec détermination et rigueur, ont permis à cet appareil de franchir un nouveau cap », déclare le général de division aérienne Vincent Chusseau, sous-chef Plans-Programmes de l’état-major de l’armée de l’Air et de l’Espace, qui a présidé la cérémonie. Une manifestation qui a d’ailleurs réuni les Aviateurs de l’emprise, mettant à l’honneur leur travail quotidien au service d’un outil de combat de pointe. « Au sein de la 3e escadre de chasse, ce nouvel outil opérationnel trouve sa place. Il sera employé par des équipages hautement qualifiés, soutenus par des mécaniciens et des spécialistes aguerris. […] Cette mise en service opérationnel est donc l’aboutissement d’un effort collectif. Aujourd’hui, nous saluons le travail des équipes industrielles, des ingénieurs et des militaires de l’armée de l’Air et de l’Espace qui ont rendu possible cette modernisation », poursuit le général Chusseau.

La rénovation du Mirage 2000 D incarne ainsi pleinement l’engagement des forces aériennes à maintenir une posture de combat agile, moderne et résolument opérationnelle. Grâce à cette modernisation, l’appareil bénéficie désormais d’équipements de dernière génération, capables de répondre aux défis des théâtres d’opérations actuels comme futurs.

[Plus d'informations concernant le Mirage 2000D RMV ]

Le Mirage 2000 D rénové : « Combattre, c’est s’adapter » - Crédit : © Armée de l'air et de l'espace
Mirage 2000D RMV n°662 (3-XA) EC 2/3 Champagne


Le Mirage 2000 D rénové : « Combattre, c’est s’adapter » - Crédit : © Armée de l'air et de l'espace
Mirage 2000D RMV n°662 (3-XA) EC 2/3 Champagne - Mirage 2000D RMV n°6?? (3-??) EC 1/3 Navarre


9 avril 2025 - BA 133 de Nancy-Ochey : cérémonie de mise en service opérationnel des Mirage 2000 D RMV, préidée par le général de division aérienne Vincent Chusseau, sous-chef Plans-Programmes de l’état-major de l’armée de l’Air et de l’Espace - Crédit : © Armée de l'air et de l'espace


9 avril 2025 - BA 133 de Nancy-Ochey : cérémonie de mise en service opérationnel des Mirage 2000 D RMV, préidée par le général de division aérienne Vincent Chusseau, sous-chef Plans-Programmes de l’état-major de l’armée de l’Air et de l’Espace - Crédit : © Armée de l'air et de l'espace


Sources : Armée de l'air
Droits : © Armée de l'air

BA 113 - Saint-Dizier (27/04/2025)

« CIGONEX » : l’envolée des cigognes

Mise à jour : 25/04/2025 - Direction : Armée de l'air et de l'espace
Mercredi 23 avril 2025, l’exercice « Cigonex » s’est tenu dans le ciel français. Cette première était l’occasion pour les équipages des escadrilles dites « Cigognes » de consolider leur interopérabilité et de renforcer leur esprit de camaraderie.

Portant fièrement la cigogne comme insigne, les escadrilles « Cigognes » sont parmi les plus anciennes de l’aéronautique militaire française. Héritières d’un glorieux passé, elles se sont illustrées dès la Première Guerre mondiale avec plus de 400 victoires aériennes homologuées (et presque autant non officiellement reconnues), menées par des figures telles que Guynemer et Fonck. Les escadrilles « Cigognes » sont aujourd’hui au nombre de six dans l’armée de l’Air et de l’Espace.

Organisé par l’escadrille SPA 167 « cigogne de Romanet » de l’escadron de chasse 2/4 « Lafayette » , l’exercice « Cigonex » avait pour but de rassembler les unités porteuses de la Dame des airs autour d’un entraînement conjoint. « Cette mission me tenait à cœur : elle célèbre notre héritage tout en transmettant nos valeurs aux plus jeunes », confie le capitaine Victor, commandant de la SPA 167. Étaient conviées : les escadrilles SPA 3 « cigogne de Guynemer » , SPA 73 « cigogne japonaise » et SPA 103 « cigogne de Fonck » du groupe de chasse 1/2 « Cigognes » , l’escadrille SPA 67 « cigogne de Navarre » de l’escadron de chasse 2/3 « Champagne » , l’escadrille SPA 26 « cigogne de Saint-Galmier » de l’escadron de chasse 1/5 « Vendée » et l’École de l’aviation de chasse (EAC) dont l’insigne est une cigogne à pattes et bec rouges .


EC 1/2 Cigognes
Luxeuil
(Mirage 2000-5)
EC 2/3 Champagne
Nancy
(Mirage 2000D RMV)
EC 2/4 La Fayette
Saint-Dizier
(Rafale B)
EC 1/5 Vendée
Orange
(Rafale C)
SPA 3
Cigogne de Guynemer
SPA 103
Cigogne de Fonck
SPA 73
Cigogne japonaise
SPA 67
Cigogne de Navarre
SPA 167
Cigogne de Romanet
SPA 26
Cigogne de Saint-Galmier


« C’était avant tout une mission d’entraînement et d’instruction au profit des plus jeunes », précise le capitaine Victor. Le scénario mettait en jeu deux camps rivaux (les cigognes blanches contre les cigognes noires) dans une lutte fictive autour du « Nid des héros », un sanctuaire où les As se regroupaient pour préparer leurs missions. Le 23 avril 2025, six avions (quatre Rafale B et deux Mirage 2000-5 ) se sont alors affrontés au travers de manœuvres air-air et air-sol, entrant dans des missions dites de defensive counter air (protéger un espace aérien contre les menaces aériennes) et d’offensive counter air (détruire, neutraliser ou perturber les capacités aériennes adverses). En raison de l’activité opérationnelle des forces, les escadrons de chasse 1/5 « Vendée » et 2/3 « Champagne » n’ont finalement pas pu se joindre à la mission. Les Rafale de la base d’Orange étaient en campagne de tir en Corse, tandis que les Mirage 2000D de Nancy ont été redéployés à la dernière minute sur l’exercice « JADE » ( "JAillissement D’Escadre" ) .

« Cigonex » s’est clôturé sur la base aérienne 113 de Saint-Dizier en présence des équipages des 2e et 4e escadres de chasse, et de certains élèves de l’EAC venus depuis Cognac en PC-21 . « Une escadrille, c’est une petite famille dans un escadron. Ce genre d’exercice renforce notre cohésion et nous permet d’échanger sur nos expériences, entre jeunes et moins jeunes », souligne le capitaine Victor.

Les origines de l’insigne « Cigogne »

En 1912, les premières escadrilles de l’aéronautique militaire française sont formées : la BL 3 en fait partie . Partie de Pau vers Belfort, les avions de la BL 3 sont rapidement comparés à des cigognes, grands oiseaux migrateurs annonciateurs du printemps en Alsace. Naturellement, le nom de cigogne est prononcé pour désigner cette escadrille. En 1916, le groupe de combat de la Somme est créé avec, parmi ses escadrilles, la BL 3. Pour distinguer les escadrilles, des insignes sont peints sur les avions. Le commandant Brocard choisit une cigogne blanche aux ailes basses pour la BL 3. Il invite ensuite les autres escadrilles du groupe à adopter chacune une version différente de la cigogne. C’est ainsi qu’est née la longue épopée de la cigogne .

[Plus d'informations : Air-Actualités n°414 - octobre 1988 (GC 12 : "La maîtrise du ciel") ]

Exercice "Cigonex" : sur les dérives, la cigogne de Romanet (Rafale) et la cigogne de Guynemer (Mirage 2000-5F) - Crédit : © Armée de l'air et de l'espace
Rafale B n°319 (4-HN) - EC 2/4 La Fayette
Mirage 2000-5 n°67 (2-MH) - Mirage 2000-5 n°63 (2-EM) - EC 1/2 Cigognes


Exercice "Cigonex" : Rafale B de la SPA 167 (cigogne de Romanet) et Mirage 2000-5F de la SPA 73 (cigogne japonaise) - Crédit : © Armée de l'air et de l'espace
Rafale B n°319 (4-HN) - EC 2/4 La Fayette
Mirage 2000-5 n°67 (2-MH) - EC 1/2 Cigognes


Sources : Armée de l'air
Droits : © Armée de l'air


BA 115 - Orange-Caritat (15/05/2025)

Les 50 ans de l’EH 5/67 « Alpilles » et du CIEH


Mise à jour : 14/04/2025 - Direction : Armée de l'air et de l'espace (facebook)

Les 50 ans de l’EH 5/67 « Alpilles » et du CIEH , c’était le 14 mai 2025 sur la Base aérienne 115 Orange !

Créés le 1er mai 1975, le Centre d’Instruction des Équipages d’Hélicoptère (CIEH ) et l'Escadron d'Hélicoptères 1/65 Alpilles célèbrent un demi-siècle d’engagement, de missions et d’innovation sur voilures tournantes.

L'EH 1/65, c'est quatre missions :
• la protection de l'espace aérien français
• la recherche et le sauvetage
• l'appui feu et l'appui renseignement
• la lutte antidrone

Le CIEH, c'est :
• 655 brevets de pilotes d’hélicoptères délivrés
• des formations complètes en vol de nuit, vol tactique, en formation, en montagne, de l'héliportage...

Le 14 mai 2025, la base aérienne 115 d’Orange a célébré le 50e anniversaire de deux unités emblématiques : l’escadron d’hélicoptères 1/65 « Alpilles » et le Centre d’instruction des équipages d’hélicoptères . À travers cérémonies et rencontres, cet événement a salué l’excellence opérationnelle et l’engagement sans faille de plusieurs générations d’Aviateurs qui ont façonné leur histoire.


Mercredi 14 mai 2025, la base aérienne 115 d’Orange-Caritat « Capitaine de Seynes » était au cœur de toutes les attentions. Deux de ses unités, le Centre d’instruction des équipages hélicoptères (CIEH) 00.341 « Colonel Alexis Santini » et l’escadron d’hélicoptères (EH) 01.065 « Alpilles », ont célébré sur l’emprise militaire le 50e anniversaire de leur création. « Il y a 50 ans, vos deux unités aux histoires entrelacées étaient officiellement créées. CIEH et EH “Alpilles” sont deux unités au parcours particulièrement riche et qui accomplissent leurs missions sans discontinuer depuis lors et font la fierté des hélicoptères de l’armée de l’Air et de l’Espace », s’est exprimé le général de brigade aérienne (GBA) Cédric, commandant la Brigade aérienne d’assaut et de projection (BAAP), face aux Aviateurs qui composent les deux unités.

Un demi-siècle d’engagement

Créées le 1er mai 1975, les deux unités navigantes sont les héritières d’un riche passé opérationnel, marqué par des décennies d’engagement au service des missions de l’armée de l’Air et de l’Espace sur le territoire métropolitain comme en opérations extérieures (OPEX).

Issu d’une escadrille de l’escadron d’hélicoptères 2/68 « Maurienne » , le CIEH a repris les traditions de cet escadron. Initialement implanté sur la base aérienne 725 de Chambéry, celui-ci sera successivement relocalisé à Toulouse puis Metz, avant de s’installer définitivement sur la base aérienne 115 d’Orange en 2011. L’année suivante, il prend le nom de tradition « Colonel Alexis Santini », en hommage à ce pionnier des voilures tournantes, ancien commandant de la Division d’instruction hélicoptères de 1956 à 1958, et l’un des tout premiers instructeurs dans cette spécialité.

De son côté, l’escadron d’hélicoptères « Alpilles » est créé sur la base aérienne d’Istres, sous l’appellation EH 5/67 . Héritier des traditions de l’EH 1/67 et arborant l’insigne du drakkar, il succède au détachement permanent d’hélicoptères 5/68 et reçoit le nom de tradition « Alpilles ». Après avoir été stationné à Aix-les-Milles, puis de nouveau à Istres, l’escadron rejoint à son tour la base aérienne 115 d’Orange en 2011. Il prendra sa désignation actuelle d’EH 1/65 « Alpilles » à la création de la 65e escadre d’hélicoptères en 2022.

Des Fennec toujours prêts à bondir

Cet anniversaire a été notamment l’occasion de mettre en lumière l’engagement sans faille et l’agilité opérationnelle des deux unités vauclusiennes.

Mobilisées quotidiennement sur le territoire métropolitain, les biturbines de l’EH 1/65 « Alpilles » assurent un large éventail de missions : protection de l’espace aérien français, recherche et sauvetage, appui feu, appui renseignement, ainsi que lutte antidrone. Armé de seize hélicoptères Fennec, auxquels s’ajoutent cinq appareils externalisés, l’EH « Alpilles » constitue une force de projection réactive et polyvalente, capable d’intervenir dans des délais très courts. Tous les jours de l’année, 24 heures sur 24, un Fennec affecté à la permanence opérationnelle (PO) de la base aérienne d’Orange est prêt à décoller sous très court préavis dans le cadre des mesures actives de sûreté aérienne (MASA). Ces dispositifs visent à garantir le respect de la souveraineté nationale dans l’espace aérien, en interceptant, identifiant ou dissuadant toute menace aérienne potentielle.

Centre d’instruction des équipages hélicoptères, le CIEH forme l’ensemble des pilotes d’hélicoptères de l’armée de l’Air et de l’Espace. Bien plus qu’un simple centre de formation, le CIEH est reconnu comme un véritable pôle d’excellence, où sont instruits, testés et qualifiés les pilotes, les mécaniciens d’équipage, les sauveteurs plongeurs héliportés, ainsi que toutes les spécialités indispensables à la réussite des missions aériennes. À ce jour, ce sont 655 brevets de pilote d’hélicoptère qui ont été délivrés. Les formations dispensées couvrent un spectre opérationnel complet : vol de nuit, vol tactique en formation, manœuvres en environnement montagneux, héliportage, et bien d’autres savoir-faire indispensables pour garantir l’efficacité et la sécurité des missions en opération.

Pour marquer cet anniversaire historique, une livrée spéciale, imaginée par le peintre de l'air et de l’espace Régis Rocca, a été apposée sur le fuselage des hélicoptères et a conquis tous les regards.

[sans oublier l'évocation aux 80 ans du COTAM]

AS 555 Fennec n°5396 (VD) décoré pour les 50 ans de l'EH 5/67 Alpilles - Crédit : © Photo Richard Chevrier

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AS 555 Fennec AN n°5336 (UX) décoré pour les 50 ans du CIEH et pour les 80 du COTAM - Crédit : © Photo Richard Chevrier
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Inauguration de la stèle commémorative - Crédit : © Armée de l'air et de l'espace.


Sources : Armée de l'air
Droits : © Armée de l'air


BA 133 - Nancy-Ochey (03/06/2025)

Un dernier vol sous le “ Soleil de Rhodes

Mise à jour : 30/05/2025 - Facebook : Armée de l'air et de l'espace
Le capitaine Pierrick s’élance une dernière fois aux commandes de son Mirage 2000D , emportant dans son sillage le salut de ses frères d’armes.

Derrière cette image, qui incarne le respect d’une communauté à l’égard de l’un des siens, se lit toute une carrière dédiée à l’excellence opérationnelle, à la transmission, et à l'engagement.

Avec plus de 3 000 heures de vol sur Mirage 2000D , plus de quinze opérations extérieures et 267 missions de guerre à son actif, le capitaine Pierrick laisse une empreinte dans l’histoire de l’escadron de chasse 2/3 “Champagne”, auquel il est resté fidèle presque toute sa vie militaire.

Formateur exigeant pour les pilotes de chasse et navigateurs de combat, mais aussi les contrôleurs aériens avancés de toutes les armées française et d’armées étrangères, il termine sa carrière comme commandant de l’escadrille SPA 102 “Soleil de Rhodes”.

Le Mirage prend de l’altitude. Sur la piste, un salut. Dans l’image, un hommage.

Et à la Chasse….

Un dernier vol sous le “ Soleil de Rhodes - Crédit : © Armée de l'air et de l'espace


Un dernier vol sous le “ Soleil de Rhodes - Crédit : © Armée de l'air et de l'espace
Mirage 2000D RMV n°615 3-JY


Sources : Armée de l'air
Droits : © Armée de l'air

BA 721 - Rochefort (12/06/2025)

Baptême de la promotion 2024 des sous-officiers de l’armée de l’Air et de l’Espace

Mise à jour : 12/06/2025 - Direction : Armée de l'air et de l'espace
Vendredi 6 juin 2025, l’école de formation des sous-officiers de l’armée de l’Air et de l’Espace (EFSOAAE) de la base aérienne (BA) 721 de Rochefort a été le cadre d’une cérémonie particulière, celle du baptême de sa promotion de 2024.

Le baptême de promotion est un passage marquant et émouvant pour les élèves ayant achevé leur formation militaire initiale. Il incarne un moment fort et les engage à vivre pleinement leur vocation, avec honneur et dignité. Ainsi, plus de 800 élèves ont franchi cette étape majeure de leur formation, en présence du général d’armée aérienne Jérôme Bellanger, chef d’état-major de l’armée de l’Air et de l’Espace (CEMAAE) .

Une cérémonie solennelle

En formation dite « mille-pattes », les élèves sous-officiers ont rejoint la place d’armes, faisant face à la tribune officielle. Inspiré du mouvement des arrimeurs de dirigeables opérant à Rochefort Soubise dès 1916, ce déplacement collectif incarne l’unité, la rigueur et la solidarité. Ce geste symbolique rend hommage à leurs prédécesseurs, tout en affirmant l’honneur et la fierté des futurs sous-officiers de l’AAE de servir notre drapeau. Ils se sont ainsi présentés face à leur chef, le CEMAAE. Une fois la formation des 800 élèves constituée sur la place d’armes, la sergent Clarisse, élève sous-officier représentant la promotion 2024, s’est avancée face au général de brigade aérienne Thierry Fluxa, commandant de la base aérienne, afin de lui demander solennellement le nom de parrain de la promotion : « La promotion 2024 de l’EFSOAAE portera le nom Adjudant Thomas Dupuy » , ancien membre du commando parachutiste de l’air n°10 (CPA 10) d’Orléans. Ce nom a été choisi par l’ensemble de la promotion 2024, symbolisant le courage opérationnel, l’engagement sans faille et l’exemplarité militaire.

Un moment particulièrement solennel a marqué cette cérémonie: la transmission du fanion de la promotion. Donné par le commandant de la base, ce fanion symbolise l’identité des parrainés et le lien indéfectible qui les unit désormais à leur parrain, à leur école et à la communauté militaire dans son ensemble. Apporté sur la place d’armes comme signe d’engagement, il incarne l’excellence opérationnelle et le dépassement de soi auxquels aspirent ces sous-officiers.

Enfin, en reconnaissance de leur engagement et de leur valeur, plusieurs militaires ont reçu des distinctions durant cette cérémonie : Légion d’honneur, Médaille militaire, ordre national du Mérite, croix de la Valeur militaire et médaille de l’Aéronautique…

Une promotion tournée vers l’avenir, avec « le ciel pour champ de bataille »

Le baptême de la promotion 2024 s’est inscrit dans une double symbolique : celle d’un ancrage profond dans l’histoire et les traditions militaires françaises, en particulier celles de l’armée de l’Air et de l’Espace, mais aussi celle d’un engagement résolument tourné vers l’avenir, marquée par les défis modernes de la puissance militaire aérospatiale. À l’unisson, les élèves sous-officiers ont ainsi pu réaffirmer la mission de l’EFSOAAE : assurer la formation initiale des Aviatrices et Aviateurs sous-officiers, et leur permettre de rejoindre les unités opérationnelles de l’armée de l’Air et de l’Espace, afin de contribuer à la sécurité de nos citoyens et des intérêts de la France.

La mémoire de nos aînés guidant les nouvelles générations

Animée par la volonté de rattacher cette cérémonie de parrainage à la mémoire collective et à l’histoire de notre Nation, une délégation de cadres et d’élèves de l’EFSOAAE s’est rendue à Paris afin d’effectuer « une prise » de la Flamme sacrée, sous l’Arc de Triomphe. Ravivée sur la BA 721 de Rochefort par le CEMAAE, cette flamme incarne le souvenir des luttes et des sacrifices endurés pour libérer, 80 ans plus tôt, Royan, Oléron, La Rochelle et, plus largement, la France toute entière. L’action et la mémoire de nos aînés guident inlassablement la voie des nouvelles générations.

Qui est l’adjudant Thomas Dupuy ?

Né en 1982 à Toulouse, l’adjudant Thomas Dupuy intègre l’armée de l’Air en 2005 en qualité de sous-officier. Pendant un an, il suit sa formation initiale à l’École des sous-officiers de l’armée de l’Air de Rochefort. Il est affecté au sein du commando parachutiste de l’air n°30 (CPA 30) de Bordeaux-Mérignac, avant de rejoindre le CPA 10, où il incarne pleinement les plus belles valeurs de l’Aviateur, en tant que fusilier commando.

Promu sergent-chef le 1er juillet 2013, il tombe au champ d’honneur dans la nuit du 28 au 29 octobre 2014, lors d’une mission commandée.

Élevé au grade d’adjudant à titre posthume, il est décoré à plusieurs reprises, notamment de la croix de la Valeur militaire avec palmes, et fait chevalier de l’ordre national de la Légion d’honneur. L’adjudant Thomas Dupuy restera un exemple pour l’ensemble des Aviateurs.
Hommage

Bien que marquée par l’enthousiasme et la solennité de la cérémonie de baptême de la promotion 2024, cette journée fut également empreinte d’une profonde émotion. Le 6 juin 2025, jour même de la cérémonie de baptême de la promotion 2024, l’aviateur Alexandre Fritz, ancien lieutenant-colonel de l’armée de l’Air et de l’Espace, a tragiquement perdu la vie lors des démonstrations aériennes, aux commandes de son Morane-Saulnier 733 Alcyon . Passionné d’aviation, amoureux du ciel et de son histoire, il avait fait le choix de partager, par ses démonstrations, la richesse du patrimoine aéronautique français et la beauté du vol. Sa présence à cette cérémonie permettait de symboliser le pont entre les générations, entre le passé glorieux de l’aviation et l’avenir incarné par les jeunes élèves sous-officiers réunis ce jour-là.Son engagement, sa générosité et son amour de l’aéronautique resteront gravés dans nos mémoires. En ce moment douloureux, l’ensemble du personnel de l’École de formation des sous-officiers de l’armée de l’Air et de l’Espace adresse à sa famille, à ses proches, à ses camarades et à tous ceux qui ont eu la chance de croiser sa route, leurs plus sincères condoléances et leur soutien indéfectible.

Les parrains de promtion de l’EFSOAAE

Baptême de la promotion 2024 des sous-officiers de l’armée de l’Air et de l’Espace - Crédit : © Armée de l'air et de l'espace
Rencontre du CEMAAE avec les élèves de la promotion 2024 de l’EFSOAAE


Baptême de la promotion 2024 des sous-officiers de l’armée de l’Air et de l’Espace - Crédit : © Armée de l'air et de l'espace


Baptême de la promotion 2024 des sous-officiers de l’armée de l’Air et de l’Espace - Crédit : © Armée de l'air et de l'espace
Le fanion de la promotion 2024 de l’EFSOAAE "Adjudant Thomas Dupuy".


Baptême de la promotion 2024 des sous-officiers de l’armée de l’Air et de l’Espace - Crédit : © Armée de l'air et de l'espace
Hommage à l’adjudant Thomas Dupuy et au lieutenant-colonel Alexandre Fritz.


Sources : Armée de l'air
Droits : © Armée de l'air


BA 107 - Villacoublay (01/07/2025)

Les ailes de la République : l’escadron de transport 60 a soufflé ses 80 bougies

Mise à jour : 30/06/2025 - Direction : Armée de l'air et de l'espace
Le 27 juin 2025, sur la base aérienne 107 de Villacoublay, l’escadron de transport (ET) 60 a célébré ses 80 ans d’existence.

Il est l’héritier des traditions du Groupe de liaisons aériennes ministérielles, le GLAM, officiellement créé sur la base aérienne (BA) 107 de Villacoublay le 14 mars 1945 . Désormais, les équipages de l'escadron de transport (ET) 60 assurent le transport des plus hautes autorités de l’État et les évacuations sanitaires (MEDEVAC) au profit des militaires blessés en opération, à bord de l'Airbus A330 , des Falcon 7X ou 900 EX et des hélicoptères Super Puma .

Jumelage avec un escadron britannique

Pour marquer cet anniversaire, une cérémonie s’est tenue sur la BA 107. À cette occasion, le général de brigade aérienne Cédric Colardelle, commandant la Brigade aérienne d’assaut et de projection (GBAAP) , a annoncé « le jumelage entre l'escadron de transport 60 et son homologue de la Royal Air Force, le 32e escadron . Le rapprochement de ces deux unités, qui partagent les mêmes missions et les mêmes valeurs d'excellence, vient renforcer le jumelage, intervenu plus tôt cette année, des bases aériennes de Northolt et de Villacoublay, et marque une étape supplémentaire dans la coopération croissante entre nos deux forces aériennes. »

La cérémonie s’est conclue par un survol de deux hélicoptères Super Puma. Puis, plusieurs générations de personnels se sont retrouvées autour de présentations historiques et d’une exposition statique d’aéronefs anciens et contemporains. Cette rétrospective a permis, selon le commandant d’unité, « de raviver les souvenirs et d’enrichir les échanges », dans un esprit de transmission et de fierté partagée.

27/06/27 : les 80 ans de l'ET 60 - Crédit : © Armée de l'air et de l'espace


27/06/27 : les 80 ans de l'ET 60 - Crédit : © Armée de l'air et de l'espace
Au premier plan : un symbole du passé, le Nord 1100 Ramier


Sources : Armée de l'air
Droits : © Armée de l'air


BA 125 - Istres (03/07/2025)

Le C-135 tire sa révérence : clap de fin pour un géant du ciel

Mise à jour : 02/07/2025 - Direction : Armée de l'air et de l'espace
Le 30 juin 2025, le Boeing C-135 a effectué son dernier vol actif lors d’une cérémonie solennelle depuis la base aérienne (BA) 125 d’Istres. Après plus de 60 ans de missions stratégiques, les trois derniers KC-135 laissent place aux avions ravitailleurs A330 MRTT Phénix, incarnant la nouvelle génération de la flotte aérienne de transport stratégique française.

C’est officiel, le C-135 a été retiré du service avec une cérémonie organisée sur la BA 125 d’Istres . Cet événement, placé sous la présidence du général de corps aérien Stéphane Virem, commandant des Forces aériennes stratégiques (FAS) , a réuni le colonel Sébastien Esteve, commandant la base, ainsi que plus de 1 500 invités venus rendre hommage à ce monument de l’aviation militaire française.

Symbole de la dissuasion nucléaire française.

« La fin de plus de 61 années de service pour le ravitailleur Boeing C-135. Cet avion emblématique, qui a connu toutes les générations de chasseurs français et étrangers depuis 1964, fut un acteur essentiel de la composante nucléaire aéroportée, mais plus largement de toutes les opérations aériennes », a rappelé le général Virem dans son ordre du jour. Symbole de la dissuasion nucléaire française, le C-135 a formé, avec les Mirage IV , le premier tandem stratégique de l’armée de l’Air et de l’Espace (AAE).

À l’occasion de cette journée d’adieu, le C-135 a effectué un dernier passage, accompagné par la Patrouille de France, dans un hommage aérien symbolique. Il prendra part à son ultime vol officiel le 14 Juillet prochain à Paris, lors du défilé aérien de la fête nationale.

Capacité de transport stratégique à long rayon d’action

Mis en service dans l’US Air Force en 1957 pour soutenir les bombardiers du Strategic Air Command, le C-135 a été adapté aux besoins spécifiques de l’armée de l’Air à partir de 1964 , notamment pour les missions de dissuasion nucléaire. Depuis, ces appareils se démarquent par leur polyvalence : ils peuvent également être configurés pour le transport de troupes, l’acheminement de fret lourd ou encore l’évacuation sanitaire de blessés. Ils incarnent ainsi la première véritable capacité française de transport stratégique à long rayon d’action. La première démonstration de cette capacité de projection stratégique a eu lieu avec l’opération Lamantin, entre 1977 et 1978, en Mauritanie.

« Au total, la flotte C-135 aura effectué près de 422 000 heures de vol sous toutes les cocardes françaises, dans tous les cieux du globe », souligne le commandant des Forces aériennes stratégiques. Aujourd’hui, leur héritage est assuré par le A330 MRTT Phénix, nouvel avion ravitailleur multirôle de l’armée de l’Air et de l’Espace . L’escadron de ravitaillement en vol 4/31 « Sologne » , dernière unité équipée de KC-135, s’apprête à être mis en sommeil, avant de renaître avec la nouvelle flotte MRTT.

Retrait officiel des C-135 FR : le 15 décembre 2023
Retrait du KC-135 RG : le 27 mai 2025 .

Le C-135 tire sa révérence : clap de fin pour un géant du ciel - Crédit : © Armée de l'air et de l'espace
Dernier passage du C-135, accompagné par la Patrouille de France

Le C-135 tire sa révérence : clap de fin pour un géant du ciel - Crédit : © Armée de l'air et de l'espace
Lecture de l'ordre du jour par le général de corps aérien Stéphane Virem, commandant des Forces aériennes stratégiques (FAS)

Le C-135 tire sa révérence : clap de fin pour un géant du ciel - Crédit : © Armée de l'air et de l'espace
L’escadron de ravitaillement en vol 4/31 « Sologne », dernière unité équipée de KC-135, s’apprête à être mis en sommeil.

Le C-135 tire sa révérence : clap de fin pour un géant du ciel - Crédit : © Armée de l'air et de l'espace
Le KC-135 RG n°525 (31-CN) décoré pour l'occasion.

Le C-135 tire sa révérence : clap de fin pour un géant du ciel - Crédit : © Armée de l'air et de l'espace
Le KC-135 RG n°525 (31-CN) décoré pour l'occasion.

Le C-135 tire sa révérence : clap de fin pour un géant du ciel - Crédit : © Armée de l'air et de l'espace
Le KC-135 RG n°525 (31-CN) décoré pour l'occasion.

Le C-135 tire sa révérence : clap de fin pour un géant du ciel - Crédit : © Armée de l'air et de l'espace
Autre KC-135 RG n°497 (31-CM) qui était encore en service à ce jour.
Pour mémoire le retrait officiel des C-135 FR s'est effectué le 15/12/2023 et le troisième KC-135 RG, encore en service, a été retiré le 27 mai 2026 .


Sources : Armée de l'air
Droits : © Armée de l'air


BAVS 101 - Toulouse (04/07/2025)

CDE : Toulouse accueille la première base à vocation spatiale française

Mise à jour : 03/07/2025 - Direction : Armée de l'air et de l'espace
Ce mercredi 2 juillet 2025, la France a officialisé la création de sa toute première base aérienne à vocation spatiale à Toulouse, le cœur aérospatial français et même européen. Pour marquer ce jour historique, une cérémonie exceptionnelle a eu lieu place du Capitole, symbole de la Ville rose..

La base aérienne 101 est de retour. « Ce jour est de ceux qui compteront dans l’histoire de notre armée. Cette cérémonie signe l’ambition spatiale française. » Le mercredi 2 juillet, le chef d’état-major de l’armée de l’Air et de l’Espace, le général d’armée aérienne Jérôme Bellanger , était présent à Toulouse pour l’inauguration de la première base aérienne à vocation spatiale (BAVS) de l’armée de l’Air et de l’Espace.

De 11h à 21h, la place du Capitole de Toulouse s’est transformée en véritable vitrine de la puissance aérospatiale militaire. Stands interactifs animés par les armées et les grands industriels du spatial, défilé aérien et performance musicale, la base aérienne 101 a vu les choses en grand pour son inauguration.

Un lieu hautement emblématique

Créée en 1934 en même temps que l’armée de l’Air, la base aérienne (BA) 101 Toulouse-Francazal était la première base aérienne à voir le jour. Installée sur le site de l’aéroport civil de Francazal, la BA 101 voit l’industriel Émile Dewoitine y installer ses ateliers. Rapidement, elle devient un site majeur pour le transport aérien militaire et l’instruction des équipages navigants. À son apogée, la base aérienne compte près de 2 500 personnels et de nombreuses unités dont l’escadron aérien de recherche et de sauvetage (EARS) 99 . Lors de la réforme de la carte militaire menée dans le cadre de la Révision générale des politiques publiques (RGPP) lancée en 2008, l’AAE a dû fermer une dizaine de bases dont celle de Toulouse-Francazal. Toujours à Toulouse, au cœur névralgique de l’aéronautique et du spatial français, la BA 101 est officiellement recréée le 2 juillet 2025. Symboliquement, la BAVS reprend le numéro de base 101, mais la localisation, elle, a changé. Désormais, elle est située sur le site du Centre spatial toulousain du Centre national d’études spatiales (CNES) . Cette BASV devient ainsi un élément essentiel du système de combat de l’AAE de par l’extension de la troisième dimension au domaine spatial, et du fait que l’espace est désormais un domaine de conflictualité à part entière. Le conflit en Ukraine illustre d’ailleurs l’importance de l’espace dans les conflits modernes.

Une base tournée vers l’opérationnel

Malgré son aspect hautement symbolique, la base aérienne 101 n’en reste pas moins un outil de combat dont l’objectif sera de défendre les intérêts spatiaux français. Ainsi, pas moins de neuf unités spécialisées du Commandement de l’espace (CDE) y prendront place dont le Centre de commandement et de conduite des opérations spatiales (C3OS) qui porte le Centre de commandement et de contrôle (C2) spatial. Alors que la maîtrise de l’espace devient une arme essentielle, la BAVS concourt à la mission de protection (surveillance spatiale, collaboration entre le Centre opérationnel de surveillance militaire des objets spatiaux – COSMOS – et le CNES), d’intervention (notion d’action dans l’espace par l’Escadron de conduite des actions spatiales – ECAS) et de connaissance et anticipation (Centre de renseignement d’intérêt spatial – CRIS).

Elle accueille ainsi toutes les unités en charge des opérations spatiales militaires à l’exception du Centre militaire d’observation par satellite (CMOS) stationné à Creil. Mais également les unités de soutien du domaine espace (formation, numérique et soutien métier), deux unités à vocation capacitaire/innovation ainsi qu’une bonne partie de l’échelon de direction du CDE et le Centre d’excellence OTAN pour l’espace (COE). La BAVS compte 310 personnels (dont 31 COE) en 2025, et en comptera environ 500 à l’horizon 2030.

Le général Aubinière, parrain de la base aérienne 101

Comme toutes bases aériennes, la BAVS a également choisi son parrain. Cet acte symbolique permet d’honorer la mémoire d’un Aviateur émérite et de transmettre ses valeurs. Pour la BA 101, c’est le nom du général Robert Aubinière qui a été retenu. Polytechnicien de formation, il entre à l’armée de l’Air en 1936. Si sa première affection l’emmène en Algérie, il s’illustre durant la Seconde Guerre mondiale grâce à de nombreux actes de bravoure. En septembre 1943, il rejoint Londres et les Forces françaises libres. Au sein du Bureau central de résistance et d’action (BCRA) du colonel Passy, il agit en qualité de chef des opérations de la région A (Lille).

Arrêté par la Gestapo en 1944, il est déporté en Allemagne. À sa libération en 1945, il poursuit sa carrière au sein de l’armée de l’Air où la formation des apprentis mécaniciens va devenir son cheval de bataille. Devenu colonel en 1957, il commande le Centre interarmées d'essais d'engins spéciaux, à Colomb-Béchar, en Algérie, au préambule de l’histoire spatiale française. Après un mandat au commandement de l’École de l’air puis à la Direction technique et industrielle de l'aéronautique, il devient le premier directeur général du CNES. Grand instigateur des fondements de l’Agence spatiale française, le général Robert Aubinière est aujourd’hui un symbole incarnant aussi bien le spatial civil que militaire.

[ Le général Robert Aubinière est aussi le parrain de la promotion 2017 de l'Ecole de l'air ]

2 juillet 2025 : création de la BAVS 101 à Toulouse - Crédit : © Armée de l'air et de l'espace


2 juillet 2025 : création de la BAVS 101 à Toulouse - Crédit : © Armée de l'air et de l'espace


2 juillet 2025 : création de la BAVS 101 à Toulouse - Crédit : © Armée de l'air et de l'espace


2 juillet 2025 : création de la BAVS 101 à Toulouse - Crédit : © Armée de l'air et de l'espace
A noter que la BAVS 101 devient détentrice du drapeau de la 20e escadre de chasse .


2 juillet 2025 : création de la BAVS 101 à Toulouse - Crédit : © Armée de l'air et de l'espace
Le fanion du Centre Opérationnel de Surveillance Militaire des Objets Spatiaux 42.542 (côté insigne)


2 juillet 2025 : création de la BAVS 101 à Toulouse - Crédit : © Armée de l'air et de l'espace
Le fanion du Centre Opérationnel de Surveillance Militaire des Objets Spatiaux 42.542


2 juillet 2025 : création de la BAVS 101 à Toulouse - Crédit : © Armée de l'air et de l'espace
Exposé du colonel Aubinière au Centre interarmées d’essais d’engins spéciaux.


Sources : Armée de l'air
Droits : © Armée de l'air


Paris - Invalides (04/07/2025)

Adieu aux armes du général Manuel Alvarez

Mise à jour : 02/07/2025 - page Facebook "Chef d’état-major des armées".


Aux Invalides aux côtés du ministre des Armées pour l’adieu aux armes du général d’armée aérienne Manuel Alvarez, inspecteur général des armées - Air et Espace .


Entré à 15 ans comme apprenti mécanicien , sans imaginer que l’escalier social des armées (*) le mènerait au rang de général cinq étoiles. Une carrière exemplaire pour un homme exemplaire qui inspire tous ceux qui portent l’uniforme.


Je salue un parcours exceptionnel de 45 années, qui illustre une volonté et un engagement indéfectibles au service de la France.


(*) Promotion 1985 - Ecole de l'air - Officier mécanicien

Adieu aux armes du général Manuel Alvarez - Crédit : © Armée de l'air et de l'espace


Sources : Armée de l'air
Droits : © Armée de l'air


BA 701 - Salon de Provence (06/07/2025)

« La promotion 2024 de l’Ecole de l’air et de l’espace portera le nom du lieutenant Joseph Kessel »

Mise à jour : 05/07/2025 - Direction : Armée de l'air et de l'espace
Vendredi 4 juillet 2025, sur la base aérienne 701 de Salon-de-Provence, la promotion 2024 de l’École de l’air et de l’espace a officiellement été baptisée. Un événement symbolique qui intervient 90 ans après la création de l’École de l’air, aux Petites Écuries de Versailles..

En 1935, la première promotion de l’École de l’air recevait le nom de « Georges Guynemer » , en hommage à ce héros légendaire, as de la Première Guerre mondiale tombé au combat en 1917. Neuf décennies plus tard, cette tradition demeure. Le baptême de promotion s’est tenu à la tombée de la nuit, vers 22 heures. Face aux plus hautes autorités militaires et à leurs familles, les élèves se sont agenouillés pour recevoir le nom de leur parrain, révélé par le Chef d’état-major de l’armée de l’Air et de l’Espace : « La promotion 2024 de l’Ecole de l’air et de l’espace portera le nom du lieutenant Joseph Kessel. » Cet Aviateur français, romancier et grand reporter du siècle dernier, a été choisi car il incarne les valeurs de l’armée de l’Air et de l’Espace : respect, intégrité, sens du service et engagement.

A l’issue de la cérémonie, en l’honneur des 90 ans de l’école, un mapping vidéo historique a été projeté sur le bâtiment de la direction de l’enseignement (BDE), suivi d’aubades de la Musique de l’air et de l’espace et d’un spectacle mêlant drones et feux d’artifices. Plus tôt dans la journée, les invités ont pu assister à des démonstrations aériennes offertes par la Patrouille de France , la patrouille de Rafale Vautour Bravo , ou encore, les parachutistes Phénix . L’occasion pour eux de découvrir le savoir-faire de l’institution. « C’est une étape qui marque la fin de notre première année de formation à l’École de l’air et de l’espace. La prochaine, c’est le défilé du 14 Juillet sur les Champs-Élysées », confie l’aspirant Kathy, élève officier de la promotion 2024.

Élèves de la promotion « Joseph Kessel »

Les aspirants Kathy, Olivia, Thomas, Tristan, Antoine ou encore, Maxime, sont des Aviatrices et Aviateurs qui seront appelés à devenir les futurs chefs militaires et cadres dirigeants du ministère des Armées. La formation qui leur est dispensée est à la fois académique, aéronautique et militaire, et dure en moyenne trois ans. À l’issue, ils obtiendront un diplôme académique reconnu par le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (diplôme d’ingénieur, licence, master…).

Qui était le lieutenant Joseph Kessel ?

Ecrivain, grand reporter et figure reconnue du monde militaire et aéronautique, Joseph Kessel est né le 10 février 1898 en Argentine.

Engagé dans l’aviation lors de la Première Guerre mondiale, il s’inspire de cette expérience pour écrire L'Équipage (1923), son premier grand succès littéraire.

Il s’illustre également durant la Seconde Guerre mondiale en s’engageant dans la Résistance, aux côtés du général de Gaulle. Il y coécrit, avec son neveu Maurice Druon, les paroles du Chant des partisans, hymne de la Résistance française qui rend hommage aux combattants. Officier dans l’aviation jusqu’à la fin de la guerre, Kessel n’a jamais cessé de porter haut les valeurs du courage et de la liberté. Dans Mermoz (1938), il résume cet idéal : « Le prestige du courage guerrier, la liberté dans la discipline, le geste individuel dans l’action de masse, la camaraderie sur terre et dans le ciel. »

Un héritage précieux que les élèves-officiers de la promotion « lieutenant Joseph Kessel » auront à cœur de faire vivre tout au long de leur engagement. Joseph Kessel s’éteint le 23 juillet 1979. Son parcours incarnera toujours les valeurs que l’École souhaite transmettre à ses élèves-officiers en devenir : l’humilité, l’engagement, le sens du devoir et la fidélité aux traditions.

L'Aspirant Joseph Kessel, observateur au sein de l'escadrille SAL 39 , à Rosnay-Ouest Sapicourt (Marne) en 1918 (debout, troisième à partir de la gauche) - (source internet)


4 juillet 2025 : baptême de la promotion 2024 de L'Ecole de l'air et de l'espace - Crédit : © Armée de l'air et de l'espace


4 juillet 2025 : baptême de la promotion 2024 de L'Ecole de l'air et de l'espace - Crédit : © Armée de l'air et de l'espace
les élèves se sont agenouillés pour recevoir le nom de leur parrain : Joseph Kessel. »


4 juillet 2025 : baptême de la promotion 2024 de L'Ecole de l'air et de l'espace - Crédit : © Armée de l'air et de l'espace


4 juillet 2025 : baptême de la promotion 2024 de L'Ecole de l'air et de l'espace - Crédit : © Armée de l'air et de l'espace


4 juillet 2025 : baptême de la promotion 2024 de L'Ecole de l'air et de l'espace - Crédit : © Armée de l'air et de l'espace


Sources : Armée de l'air
Droits : © Armée de l'air



04/07/2025 : Baptême de la promotion 2024 « Ltt Joseph Kessel » les plus belles photos de cette cérémonie