Cette cérémonie a également donné lieu à la renaissance de la 4e escadre
de chasse. Créée le 1er mai 1944,
la 4e escadre de chasse a participé au Débarquement de Provence et a notamment
compté dans ses rangs le groupe de chasse "La Fayette". Dissoute
le 26 août 1993,
elle renaît cette année dans le cadre du plan stratégique Unis pour "Faire
Face".
À terme, elle doit intégrer en son sein les escadrons de chasse 1/7 "Provence",
1/91 "Gascogne",
2/4 "La Fayette",
l’escadron de transformation Rafale 2/92 "Aquitaine"
et l’escadron de services technique aéronautique 15.007 "Haute-Marne".
(pris en compte )
Cette cérémonie a également donné lieu à la renaissance de la 4e escadre de
chasse - © Armée de l'air
Rafale B n°351 (...-FR) aux couleurs
de l'EC 2/4 Lafayette et de la N 124 "Tête de Sioux" - © Armée
de l'air
Cette photo a été prise sur la base aérienne 113 de Saint-Dizier, le 26 août
2015.
Extraits de l'allocution du Général Antoine Creux, major général de l’armée
de l’air : "La cérémonie d’aujourd’hui a officialisé la recréation
de la 4e escadre de chasse. Le retour du niveau escadre est un symbole fort
et concret de la mise en œuvre du plan Unis pour "Faire Face".
[…]
En ayant fait le choix d’affecter progressivement tous les Rafale biplaces,
ici, à Saint-Dizier, nous avons fait un choix rationnel sur le plan du soutien
technique. Ainsi, la montée en puissance du deuxième escadron Rafale
participant à la mission nucléaire, le 2/4 La Fayette, se fera ici, au sein
de la 4e escadre. […]
Le premier Rafale aux couleurs du La Fayette que nous avons tous pu admirer
sur le parking est le signe concret du début de cette transformation."
Dérive (côté gauche) du Rafale B n°351 (...-FR)
aux couleurs de l'EC 2/4 La Fayette et de la N 124 "Tête de Sioux"
- © Armée de l'air
Dérive (côté droit) du Rafale B n°351 (...-FR)
aux couleurs de l'EC 2/4 La Fayette et de la N 124 "Tête de Sioux"
- © Armée de l'air
Gros plan sur l'insigne de la N 124 "Tête de Sioux" du Rafale
B n°351 - © Armée de l'air
Droits : © Armée de l'air
4ème escadre
de chasse (Complément d'Information) - Saint-Dizier
(01/09/2015)
(source)
Au
cours de l'été, l'EMAA a publié les documents sur les changements structurels
au sein de l'armée de l'air, le principal d'entre eux étant la généralisation
des escadres à l'ensemble de l'Institution.
A ce titre, le 1/91 est concerné puisque depuis le 26 août dernier, notre
escadron fait partie de la 4e escadre qui regroupe aussi le 1/7, l'ETR et
l'ESTA. A terme, c'est la désignation même des escadrons qui sera bouleversée
puisque le 1/7 déménage vers d'autres horizons pour être remplacé par le 2/4
Lafayette, 2e escadron FAS sur Rafale. Le 1/91, dans cette nouvelle nomenclature,
sera renommé Escadron de Chasse 1/4 Gascogne, tout en conservant ses traditions
actuelles. Une petite illustration résume tout ça, afin de ne perdre aucun
passionné qui tiendrait des fiches :
(source)
Pour
compléter l'explication fournie par l' Escadron de chasse 01.091 "Gascogne",
le 1/7 va effectivement déménager ses traditions sur la base aérienne 104
Al Dhafra aux Émirats Arabes Unis en lieu et place de l'Escadron de Chasse
3/30 Lorraine, lequel ira étoffer la 30e Escadre récemment créée à Mont de
Marsan.
Comme l'indique le document officiel publié par l'EMAA, ce transfert devrait
intervenir courant 2016. Nous vous reparlerons de cet événement en temps utile.
(Ndlr) Le document
évoqué est "Le nouveau visage des Escadres Aériennes"
(lettre d'information d'août 2015)
Le visage des escadres aériennes à l'été 2015
est en cours de construction sur ce site :
Cette page "A l'horizon 2016" sera inscrite dans la rubrique "L'Armée
de l'air, Demain" ASAP
(rubrique supprimée le 03/09/2017)
Pour la Chasse, le schéma 2016 sera donc le suivant :
BA 116 Luxeuil : 2ème Escadre de Chasse
- EC 1/2 "Cigognes"
- ESTA 15.002
BA 133 Nancy : 3ème Escadre de Chasse
- EC 1/3 "Navarre"
- EC 2/3 "Champagne"
- EC 3/3 "Ardennes"
- ETD 4/3 "Argonne"
- ESTA 15.003
BA 113 Saint-Dizier : 4ème Escadre de Chasse
- EC 1/4 " Gascogne"
- EC 2/4 " La Fayette"
- ETR 3/4 "Aquitaine"
- ESTA 15. 004 "Haute-Marne"
BA 104 Al-Dhafra : 7ème Escadre de Chasse
- EC 1/7 "Provence"
BA 120 Cazaux : 8ème Escadre de Chasse
- EC 1/8 "Saintonge"
- EC 2/8 "Nice"
- EC 3/8 " Côte d'Or"
- ESTA 15.008 "Pilat"
BA 118 Mont-de-Marsan : 30ème Escadre de Chasse
- ECE 1/30 "Côte d'Argent"
- EC 2/30 "Normandie-Niemen"
- EC 3/30 "Lorraine"
- ESTA 15.030 "Chalosse"
- Centre de Formation Rafale 23.030
- Equipe Technique Interarmées Rafale 61.030
- Bureau d'animation Système Rafale
Point particulier : Il était prévu la renaissance du Groupe
de chasse "Alsace"
(EC 3/2 Alsace composé des escadrilles SPA 12, SPA 94 et SPA 154).
Il semble que ce ne soit plus à l'ordre du jour.
64ème escadre
de transport - Evreux (03/09/2015)
Prises de commandement sur la base d'Evreux
(Actualité Armée de l'air)
Mise à jour : 03/09/2015 17:20
Le 27 août 2015, la base aérienne 105 d’Évreux a accueilli son nouveau
commandant, le colonel Vincent Breton.
Prise de commandement
Le général Denis Mercier, chef d’état-major de l’armée de l’air (CEMAA), a
présidé la cérémonie de passation de commandement de la base aérienne normande.
Précédemment auditeur à l’institut des hautes études de la Défense nationale
(IHEDN), le colonel Vincent Breton prend la tête de la base aérienne 105 d’Évreux.
Il succède au colonel Fabrice Féola, qui rejoint le bureau organisation de
l’état-major de l’armée de l’air.
Création de
deux escadres : la 64e et l’EAC2P
Cette cérémonie a également été marquée par la création de deux escadres :
la 64e escadre de transport et l’escadre aérienne de commandement et de conduite
projetable (EAC2P). La 64e escadre réunit les escadrons de transport 1/64
"Béarn",
2/64 "Anjou",
l’escadron électronique aéroporté 1/54 "Dunkerque"
et l’escadron de soutien technique aéronautique (ESTA). "Créée le 1er
décembre 1956 au Bourget,
la 64e escadre s’installe à Évreux le 1er novembre 1967,
conférant à la base aérienne une vocation logistique et tactique qui perdure
jusqu’à nos jours", a souligné le général Mercier. Dissoute en 1994,
elle renaît en cette rentrée et regroupe dorénavant tous les avions de transport
et de recueil de renseignement d’Évreux.
En parallèle, le groupement tactique des systèmes d’information et de communications
aéronautiques (GTSICAéro) a été officiellement dissous. C’est l’EAC2P qui
lui succède. Cette nouvelle escadre regroupe l’escadron des systèmes de télécommunications
tactiques (ESTT), l’escadron des systèmes de surveillance tactiques (ESST),
l’escadron des systèmes d’information tactiques (ESIT) et l’escadron de détection
et de contrôle mobiles (EDCM). "Cette escadre trouve ses origines historiques
dans la création en Afrique du nord en 1944 du groupement de chasse et de
défense aérienne 550 appartenant au 1er corps aérien français", a expliqué
le CEMAA.
Le commandement de la 64e escadre a été donné au lieutenant-colonel David
Gaillard, tandis que le commandement de l’EAC2P a été confié au lieutenant-colonel
Bruno De San Nicolas. (pris en compte
)
Le CEMAA donne le commandement de la base aérienne 105 d'Évreux au colonel
Breton - © Armée de l'air
Cérémonie de prise de commandement à Évreux - © Armée de l'air
Droits : © Armée de l'air
61ème escadre
de transport - Orléans (04/09/2015)
Prises de commandement à Orléans, Lyon et
Solenzara
(Actualité Armée de l'air)
Mise à jour : 04/09/2015 01:01
Les 1er et 2 septembre 2015, les bases aériennes 123 d’Orléans, 942 de
Lyon Mont-Verdun et 126 de Solenzara ont accueilli leur nouveau commandant.
Orléans
Le général d’armée aérienne Denis Mercier,
chef d’état-major de l’armée de l’air, a remis le commandement de la base
orléanaise
au colonel Michel Gallazzini. Il succède au colonel Gilles Besançon et cumule
dès à présent les fonctions de commandant de la base de défense Orléans-Bricy
et de délégué départemental du Loiret.
Lyon Mont-Verdun
Dans la région Rhône-Alpes, le colonel Hervé Guillerault a pris la tête de
la base aérienne 942.
Il remplace le colonel Etienne Gourdain, qui a fait part de son regret de
quitter une base dynamique, en pleine évolution et localisée dans une région
particulièrement accueillante. Ce dernier rejoindra prochainement son nouveau
poste à la direction des ressources humaines de l’armée de l’air, à Tours.
Solenzara
Le général Jean-Jacques Borel,
commandant la défense aérienne et les opérations aériennes, a remis le commandement
de la base aérienne 126 Solenzara
au colonel Marc Le Bouil, qui officiait jusqu’à présent au centre interarmées
de concepts, doctrines et expérimentations (CICDE). Il succède au colonel
Stéphane Groën, qui rejoint la région parisienne en qualité d’auditeur à l’institut
des hautes études de la défense nationale (IHEDN).
Création de
la 61e escadre de transport à Orléans
La prise de commandement de la base aérienne 123 d’Orléans a été marquée par
la création de la 61e escadre de transport. Elle réunit l’escadron de transport
1/61 "Touraine",
l’escadron de soutien technique aéronautique "Loiret", le centre
d'instruction des équipages de transport 340
et le centre de soutien et d'administration des systèmes mission 6/61.
Créée le 1er avril 1946 à Chartres,
la 61e escadre renaît et rassemble "le premier cercle des unités concourant
à l’engagement de la flotte A400M Atlas",
a précisé le général Mercier. "L’échelon de commandement escadre renforce
la coordination technico-opérationnelle indispensable à la préparation des
forces, à la conduite des missions et à la réactivité".
Le commandement de la 61e escadre de transport a été confié au lieutenant-colonel
Solène Le Floch, qui devient la première femme à la tête d’une escadre navigante
de l’armée de l’air. (pris en compte )
Le commandement de la 61e escadre de transport est confié au lieutenant-colonel
Solène Le Floch - © Armée de l'air
Droits : © Armée de l'air
CEAM -
Mont-de-Marsan (04/09/2015)
Création du centre d'expertise aérienne militaire
(Actualité Armée de l'air)
Mise à jour : 03/09/2015 23:08
Le 1er septembre 2015, le CEAM est officiellement devenu le centre d’expertise
aérienne militaire (anciennement appelé le centre d’expériences aériennes
militaires), sous la présidence du général Denis Mercier,
chef d’état-major de l’armée de l’air (CEMAA).
Cette nouvelle appellation s’inscrit dans la volonté de l’armée de l’air de
développer un centre de guerre aérienne (Air Warfare Center) et de concentrer
ses experts autour des trois piliers constitutifs d’une capacité opérationnelle
de première ligne : la doctrine, les équipements et l’expertise tactique du
combattant.
Composé de 25 unités et de 700 experts, le CEAM
rassemble tous les métiers de l’armée de l’air sur la base aérienne 118 de
Mont-de-Marsan.
Il dispose également d’expertises technico-opérationnelles très élevées. En
devenant le centre d’expertise aérienne, le CEAM devient le centre d’innovation
de l’armée de l’air, où se construiront les capacités opérationnelles futures
de l’institution. (pris en compte )
Création du CEAM par le CEMAA - © Armée de l'air
(Ndlr) De gauche à droite : le général
Richard Reboul, commandant le CEAM et le général Denis Mercier,
CEMAA.
Droits : © Armée de l'air
30e EC -
Mont-de-Marsan (08/09/2015)
2e EC -
Luxeuil (08/09/2015)
Création d'escadres à Mont-de-Marsan et Luxeuil
(Actualité Armée de l'air)
Mise à jour : 08/09/2015 16:46
Le 3 septembre 2015, les bases aériennes 118 de Mont-de-Marsan
et 116 de Luxeuil
ont célébré respectivement la renaissance de la 30e escadre et de la 2e escadre.
30e escadre de
chasse
La création de la 30e escadre de chasse a été officialisée par le général
Denis Mercier,
chef d’état-major de l’armée de l’air (CEMAA). Celle-ci réunit le régiment
de chasse 2/30 "Normandie-Niémen",
l’escadron de chasse et d’expérimentations 5/330 "Côte d’Argent",
l’escadron des services techniques aéronautiques "Chalosse", le
centre de formation Rafale, l’équipe technique interarmées Rafale et le bureau
animation système Rafale. Sans oublier le "Lorraine",
qui viendra très prochainement rejoindre les unités navigantes du "Neu-Neu"
et du "Côte d’Argent". "Créée en 1953, à Tours,
la 30e escadre de chasse a été le fer de lance de la défense aérienne française
durant 40 ans de guerre froide", a rappelé le CEMAA. "Dorénavant,
la 30e sera l’échelon de commandement qui garantit la préparation et l’utilisation
des moyens pour assurer la réalisation des missions opérationnelles de la
base aérienne 118". Volant sur Rafale, les unités navigantes du 2/30
s’illustrent en Libye en 2011, au Sahel et en République centrafricaine, ou
encore au Moyen-Orient depuis 2014. (pris en compte
)
Cérémonie à Mont-de-Marsan - © Armée de l'air
2e escadre
de chasse
La 2e escadre de chasse a été officiellement créée sur la base aérienne 116
de Luxeuil
lors d’une cérémonie présidée par le général Philippe Lavigne, commandant
la brigade aérienne de l’aviation de chasse (BAAC). Elle regroupe désormais
sous le commandement du lieutenant-colonel Sébastien Palaprat l’escadron de
soutien technique aéronautique et le groupe de chasse 1/2 "Cigognes".
Créée en 1945 à Friedrichshafen,
l’escadre rassemble alors les célébres groupes de chasse "Cigognes",
"Alsace", ou encore "Île-de-France" et "Saintonge".
Dissoute en 1994,
elle renaît aujourd’hui auprès des unités évoluant sur Mirage 2000-5. "Alors
que les sollicitations opérationnelles se font toujours plus nombreuses, ces
unités assurent, aujourd’hui encore, la permanence opérationnelle 24 heures
sur 24 et 7 jours sur 7", a tenu à préciser le général Lavigne. (pris
en compte )
Cérémonie à Luxeuil - © Armée de l'air
Droits : © Armée de l'air
(Ndlr) Dans la
note d'information d'août 2015, il est écrit :
À terme, les aéronefs stationnés porteront le numéro de l’escadre ainsi que
les insignes des escadrons et des escadrilles des unités navigantes de l’escadre.
Les escadrons composant l’escadre verront une évolution de leur numérotation,
dont les escadrons de soutien technique aéronautique (ESTA) qui reprendront
la numérotation historique des unités techniques (sous le format 15/numéro
d’escadre). Enfin, le personnel affecté, dans l’attente de l’homologation
d’un nouvel insigne, portera l’insigne de l’escadre dans sa dernière version,
juste avant sa mise en sommeil.
Le retour des escadres s’inscrit volontairement dans la conservation du plus
grand nombre de traditions possible, tant des escadrons que des escadrilles.
Personnel navigant et personnel technicien se retrouvent ainsi aujourd’hui
sous la même bannière, réunis autour d’une même mission.
Pour illustrer, l'image insolite de cet appareil :
Mirage
2000 C n°106 (30-KL) - ECE 5/330 (BR 127 - BR 128) - Mont-de-Marsan -
27 août 2015
Le retrait prochain de ce type d'appareil de l'escadron "Côte d'argent"
est proche, cependant, il est sûr que ce genre d'image donnera beaucoup
de "fil à retordre" aux spotters de demain.
De façon plus classique, autres exemples de nouvelle numérotation
à l'ECE 5/330
et à L'EC 2/30 Normandie-Niémen
Médaille
de l'Aéronautique - Paris (09/09/2015)
1945-2015 - La Médaille de l'Aéronautique
a 70 ans
(Actualité Armée de l'air)
Mise à jour : 07/09/2015 08:53 - Auteur : Jean-François Dubos - Direction
: SHD
Si la Première Guerre mondiale a été le révélateur de l’importance prépondérante
de l’aéronautique militaire, créée en 1912, il a fallu attendre la loi du
2 juillet 1934 pour que l’armée de l’air soit instituée. Son rôle fut déterminant
dans tous les combats dans lesquels la France était alors engagée. Aussi,
en 1945, alors que les combats font toujours rage, un décret institue la
médaille de l’Aéronautique pour récompenser tous ceux qui se sont particulièrement
distingués par leurs actions dans ses rangs. Soixante-dix ans plus tard,
cette décoration prestigieuse continue d’honorer celles et ceux qui se distinguent
dans les domaines de l’aviation civile ou militaire.
Médaille aéronautique
Une création tâtonnante
L’idée de créer un ordre du mérite aéronautique est apparue dès l’entre-deux-guerres.
Elle a été conçue comme l’équivalent air de l’ordre du Mérite maritime,
créé en 1930 pour les marins. Comme celui-ci, cet ordre aurait dû comporter
trois grades (chevalier, officier et commandeur), mais la déclaration de
guerre, en 1939 interrompit la réflexion. Toutefois, et avant même que la
guerre ne soit terminée, le gouvernement provisoire de la République française
instaura, par décret du 14 février 1945, une médaille de l’Aéronautique.
Si l’on peut s’étonner de cette création alors que les combats se poursuivent,
on peut raisonnablement penser que la part prise par l’aéronautique aux
combats justifie la création d’une décoration spécifique.
|
Médaille d’honneur ou pas ?
La médaille d’honneur de l’Aéronautique a été créée par décret du 12
janvier 1921, soit près d’un quart de siècle avant la médaille de l’Aéronautique.
Si les deux décorations existent toujours, elles ne doivent pas être
confondues. En effet, elle peut "être décernée soit par le ministre
de la défense aux personnels civils fonctionnaires, contractuels, ouvriers
de l'administration centrale et des services extérieurs du ministère
de la défense, soit par le ministre chargé de l'aviation civile et de
la météorologie aux personnels fonctionnaires, contractuels, ouvriers,
auxiliaires de l'administration centrale et des services extérieurs
de l'aviation civile et de la météorologie, ainsi qu'aux personnels
des organismes relevant de son autorité" pour récompenser la qualité
et l’ancienneté de leurs services. À la différence de la médaille de
l’Aéronautique, elle compte quatre échelons : bronze, argent, vermeil
et or. Elle est suspendue à un ruban tricolore à sept bandes portant
deux ailes au centre desquelles figure un "A" (pour "Aéronautique").
|
Un insigne atypique
L’insigne de la médaille de l’Aéronautique est une œuvre originale du graveur
Raymond Pelletier (1907-1958). La médaille de l’aéronautique fut la seule
décoration dont ce diplômé de la prestigieuse école Boulle, dessina le modèle,
avant de devenir graveur général de la Monnaie du Pérou ! On note dans l’esthétique
de la décoration l’influence de l’art décoratif des années 1930, par l’utilisation
d’une forme géométrique exceptionnelle dans le paysage des récompenses honorifiques
françaises.
En effet, l’insigne de la décoration est original à plus d’un titre. Sa
forme tout d’abord, puisqu’elle affecte celle d’un rectangle de bronze doré,
de 33 mm de hauteur et 27 mm de largeur. A l’avers figure l’effigie de la
République tournée vers la droite sur un fond d’émail rouge. En dessous
figure la devise "Honneur et Patrie", qui n’est autre que celle
de la Légion d’honneur. Au revers ne figure que la simple légende "Médaille
de l’aéronautique - 1945".
La bélière ensuite est atypique : en effet, elle est d’une largeur de 38
mm, identique à celle du ruban. Seule la médaille commémorative de la Première
Guerre mondiale, instituée en 1920, présente une bélière de la largeur du
ruban. Cette bélière est composée de deux ailes horizontales séparées par
une étoile, symbolique récurrente dans l’armée de l’air, où elle joue un
rôle important. En effet, lorsque la décoration est portée sous forme de
barrette sur l’uniforme, son ruban bleu uni risque d’entraîner une confusion
avec celui de la croix de chevalier de l’ordre national du Mérite, créé
en 1963. Une réduction de la bélière, de 15 mm de longueur, y est alors
apposée. Le choix du bleu pour le ruban s’explique probablement par la volonté
de l’artiste d’utiliser une couleur évocatrice du ciel, même si la teinte
retenue est foncée.
Alors qu’elle célébre ses 70 ans cette année, la médaille de l’aéronautique
affirme son importance dans le paysage des distinctions honorifiques françaises.
L’étendue de son champ d’attribution et la limitation de son contingent
continuent à en faire une récompense prestigieuse et reconnue, dont les
titulaires constituent une véritable élite, celles des chevaliers, non d’un
ordre, mais du ciel.
Modalités d’attribution
La médaille de l’Aéronautique permet de récompenser "la valeur professionnelle
des personnels civils et militaires navigants ou non navigants, dépendant
du ministère de la défense nationale et du ministère des travaux publics,
des transports et du tourisme ainsi que le mérite des citoyens qui se sont
distingués dans le développement de l'aviation civile ou militaire, des
sports aériens, des usines de constructions aéronautiques et des ports aériens."Pour
toute proposition au titre de la valeur professionnelle, l’âge minimum requis
est de 35 ans, couplé à une durée de services minimale de 15 ans. Ces conditions
sont portées respectivement à 40 et 20 ans pour les propositions au titre
des mérites acquis dans le développement des activités aéronautiques.
À titre exceptionnel, la médaille peut également être décernée "à toute
personne ayant accompli, soit des prouesses en service aérien, soit un acte
d'héroïsme, soit des travaux particulièrement intéressants pour le développement
de l'aéronautique, ainsi qu'aux personnes victimes d'accidents graves en
service ou à l'occasion du service." (articles 1 et 2 du décret du
16 mai 1949 portant réglementation relative à la médaille de l’Aéronautique).
Enfin, elle peut également être décernée à titre posthume et à titre étranger.
Dans ces deux cas, l’âge et la durée des services ne sont pas pris en compte.
Un conseil digne d’un ordre
Si la médaille de l’Aéronautique n’est pas un ordre, elle est dotée,
comme ces derniers, d’un conseil chargé de donner son avis sur toute
proposition d’attribution de la médaille et veillant à sa discipline.
Présidé de droit par le ministre de la Défense, il comprend notamment
le directeur général de l’armement, le chef d’état-major de l’armée
de l’air, un représentant du ministre des Transports et un représentant
des compagnies de navigation aérienne.
|
Les titulaires
Depuis sa création, la médaille de l’Aéronautique jouit d’un grand prestige
dû, pour partie, aux conditions – très sélectives - de son attribution,
conjuguées à son contingent restreint. En effet, celui-ci est limité à 275
médailles décernées annuellement, y compris à titre étranger, soit un total
de 20 000 décorés depuis sa création. La médaille est attribuée à l’occasion
de deux promotions annuelles, le 1er janvier et le 14 juillet. Contrairement
à la plupart des décorations françaises, elle requiert une autorisation
d’achat pour être acquise dans le commerce.
Accessible aux civils et aux militaires de tous grades, la médaille de l’Aéronautique
peut également récompenser des personnes morales. C’est ainsi que l’École
de l’air en 1956,
l’École nationale supérieure de l’aéronautique (en 1959, à l’occasion du
cinquantenaire de l’école), ou encore de l’École des pupilles de l’air en
1991
ont reçu cette décoration.
Enfin, en 1949, un contingent spécial de 80 médailles a été réservé aux
étrangers "ayant rendu des services signalés à la cause de l’aviation
française, notamment au cours de la guerre 1939-1945".
Des médaillés célébres
Parmi les médaillés de l’Aéronautique connus, on peut citer l’as de
la Seconde Guerre mondiale Pierre Clostermann,
ainsi que les généraux Andrieux
et Ezanno,
tous les trois compagnons de la Libération, de même que le général Valin,
commandant les Forces aériennes françaises libres, et le général Pouyade,
commandant de la célébre escadrille "Normandie-Niémen". Les
spationautes Patrick Baudry
et Jean-Loup Chrétien
ont eux aussi reçu cette décoration. Plusieurs femmes ont également
reçu cette prestigieuse médaille, dont Suzanne Janin, pilote d’hélicoptère
en Indochine, et le médecin général inspecteur Valérie André. Des marins,
tels que l’amiral Philippe de Gaulle et l’amiral Guillaud, ont également
reçu la médaille de l’Aéronautique. Enfin, l’actuel chef d’état-major
de l’armée de l’air, le général Mercier,
ainsi que ses prédécesseurs, dont le général Douin,
grand chancelier de la Légion d’honneur de 1998 à 2004, sont aussi titulaires
de cette décoration. |
On le voit, la médaille de l’Aéronautique reste, 70 ans après sa création,
une récompense prestigieuse pouvant rivaliser avec les distinctions honorifiques
françaises les plus reconnues.
Médaille aéronautique - DR
Droits : © Armée de l'air
(Ndlr) La médaille de l'Aéronautique
a aussi été attribuée à l' ECT (escadron de chasse
et de transformation) 2/2 Côte-d'or, le 28 janvier 1974.
Cette médaille sera agrafée au fanion de l'escadron, à
Dijon le 21 mars 1974, par M. Robert Galley, Ministre des Armées.
Voir aussi
ET 60 - Villacoublay
- 10/09/2015 (rattrapage 27/10/2017)
70 bougies pour les ailes de la République
(Actualité Armée de l'air)
Mise à jour : 10/09/2015 - Direction : Armée de l'air
Mercredi 9 septembre, l’escadron de transport (ET) 60 a été mis à l’honneur
sur la base aérienne 107 de Villacoublay à l’occasion des 70 ans des liaisons
aériennes militaires.
Héritiers du groupe de liaisons aériennes ministérielles
Fondées en 1941 sous l’égide du général de Gaulle, les premières liaisons
aériennes ministérielles
permettent de relier la France aux territoires du Moyen-Orient et d’Afrique.
En 1945, le groupe de liaisons aériennes ministérielles (GLAM)
est créé à Villacoublay. Il se voit confier les missions de transport des
plus hautes autorités de l’État. Cet engagement sans faille est aussi régulièrement
éprouvé lors des missions d’évacuations aéromédicales (AeroMedevac) réalisées
par les infirmiers convoyeurs de l’air dans le monde entier.
En 1991, l’escadron de transport, d’entraînement et de calibration (ETEC)
00.065 est créé sur la base aérienne 107.
En 1995, suite à la dissolution du GLAM, les aviateurs et les aéronefs sont
intégrés à l’ETEC.
Évolutions de la flotte et naissance de l’ET 60
En 2005, la deuxième escadrille de l'escadron d’hélicoptères 3/67 "Parisis"
et ses Super Puma sont eux aussi rattachés
à l'ETEC.
Le renouvellement de la flotte de 2009 à 2012 entraîne l'arrivée successive
des Falcon 7X,
de l’Airbus A330,
des Falcon 2000LX
et le retrait des Airbus A319CJ,
puis des Falcon 50.
L’unité est renommée escadron de transport ET 60 le 1er janvier 2014.
Depuis le 9 septembre 2015, la composante TBM de l’ET 60 a quitté l’unité
pour rejoindre l’ET 41 "Verdun".
L’ET 60 comprend désormais quatre escadrilles : "Airbus", "Falcon",
l’escadrille d’instruction des équipages "EIE Falcon" et "Super
Puma".
Médaille aéronautique - DR
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